Mariage avec un zillionnaire secret
Elle a tout pris, même mon cœur
Retour de l'héritière de la mafia
Le Prince est une fille : Esclave captive d'un roi vicieux
L'héritière de génie brille après le divorce
Reviens mon amour
Les regrets de mon ex-mari
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Ex-mari, je ne t'aime plus
L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
À
K, F, S et B
J’ai rêvé cette nuit de paysages insensés et d’aventures dangereuses aussi bien du point de vue de la mort que du point de vue de la vie qui sont aussi le point de vue de l’amour.
Corps et Biens, 1926,
Robert Desnos
Prologue
Quand avais-je commencé à mentir ? Et à qui ? À moi, à elle, au monde entier ? Quand Marine avait commencé à se taire ? Se taire c’était déjà mentir.
Leslie avait dit un jour : « tout le monde ment », c’était vrai et ça semblait ordinaire. Cette phrase posée la ne faisait de mal à personne.
Dans mon imaginaire, le cabinet d’un psy était nécessairement vintage, poussiéreux, avec des meubles de collection, au moins un vieux bureau en merisier verni. Il devait y avoir une lampe de bureau, diffusant une lumière jaunâtre, et l’informatique ferait à peine partie du décor. Oui je m’attendais à rencontrer Freud en personne, alors que j’avais devant moi, un homme de mon âge, peut-être au début de la quarantaine
J’étais assis, dans ce fauteuil club rouge, en face d’un type normal, répondant au prénom de Fabien, qui me regardait, m’invitant par son silence à lui verbaliser toute ma vie, sans me donner en retour la relance d’un regard empathique.
J’ai repensé très fort à elle. Les larmes ont coulé. Elles ne voulaient pas s’arrêter de couvrir mes joues, et pourtant j’étais d’accord. D’accord d’avoir entamé une psychanalyse, et d’accord de pleurer en public. D’accord pour dire la vérité, d’accord pour ne plus chercher d’excuses.
Oui, j’ai repensé à Leslie, à ce qu’elle m’avait expliqué sur l’écoute active. Sur cette technique qui consiste à se taire et à attendre que ton interlocuteur remplisse les vides, et soit, flatté par ailleurs, d’avoir la possibilité d’un moment où il se sentait reconnu car on lui donnait de la place pour s’exprimer. J’ai repensé à ses lèvres, j’ai par réflexe essuyé les miennes.