Porter plainte au criminel pdf

Chapitre 1

La pièce était plongée dans une obscurité pesante, seulement troublée par la lumière vacillante d'une ampoule nue suspendue au plafond. L'odeur de sang, de sueur et de peur saturait l'air. Zachary Cortez observait l'homme attaché à la chaise au centre de la pièce, son regard impassible masquant la tempête qui grondait en lui.

Le traître.

- Tu sais pourquoi tu es là, Arturo ?

La voix de Zachary était basse, presque douce, mais elle portait une menace sous-jacente qui fit frissonner l'homme ligoté. Arturo Ramirez, un lieutenant qui avait servi Zachary pendant des années, leva un regard terrifié vers lui.

- Zach... Je... Je te jure que ce n'est pas ce que tu crois.

Zachary haussa un sourcil et fit quelques pas tranquilles autour de la chaise. Il n'avait pas besoin de se précipiter. Arturo était déjà en sueur, son cœur battait à tout rompre, et il savait qu'il n'y aurait pas d'issue.

- Ce n'est pas ce que je crois ? demanda Zachary en s'accroupissant pour être à hauteur des yeux de l'homme. Tu ne vendais pas des informations à Ricardo Velasco ?

Le silence qui suivit ne fit qu'alimenter sa colère.

- J'ai tout donné pour toi, plaida Arturo, sa voix tremblante. J'ai fait tout ce que tu m'as demandé.

- Sauf me rester loyal, répondit Zachary, implacable.

Il fit signe à un de ses hommes, qui tendit un dossier épais. Des relevés bancaires, des enregistrements, des preuves irréfutables de la trahison d'Arturo.

- Tu as pris de l'argent de Velasco pour lui fournir nos itinéraires de livraison. À cause de toi, j'ai perdu un de mes meilleurs hommes la semaine dernière.

Arturo secoua la tête, ses poignets s'agitant contre les liens qui le maintenaient attaché.

- J'avais pas le choix, murmura-t-il.

- Il y a toujours un choix.

Zachary se redressa, un profond mépris dans le regard. Il avait déjà pris sa décision avant même de venir ici. L'honneur et la loyauté étaient les piliers de son empire. Ceux qui trahissaient ces principes devaient être effacés.

Il sortit son arme, un silencieux vissé au bout du canon.

- Zach, pitié-

Un coup de feu claqua, étouffé par le suppresseur. Arturo s'effondra, la tête retombant mollement en avant. Zachary rangea son arme et se tourna vers ses hommes.

- Débarrassez-vous du corps.

Ses hommes hochèrent la tête et s'activèrent. Zachary quitta la pièce, sentant à peine le poids de ce qu'il venait de faire. Il ne s'agissait pas de plaisir ou de cruauté, juste d'une nécessité.

Mais il savait que ce ne serait pas la dernière fois.

***

Les rues de Manhattan brillaient sous les lumières artificielles, leur éclat presque aveuglant après l'obscurité du sous-sol. Zachary s'alluma une cigarette et s'adossa à sa voiture, le regard fixé sur la ville qui lui appartenait.

Velasco bougeait ses pions. Cette guerre souterraine ne faisait que commencer.

- Patron ?

Zachary tourna légèrement la tête vers son bras droit, Miguel.