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Vengeance immortelle: Tome I

Vengeance immortelle: Tome I

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Chapitres

Emma, dix-huit ans, est une adolescente un peu solitaire malgré une certaine popularité à Columbia où elle étudie le journalisme en dilettante. Rêvant d'une autre vie sur le toit de son immeuble, en bordure de Central Park, elle ne s'imagine pas que le monde n'est pas aussi désespérément banal qu'elle se le représente. Sa rencontre avec les vampires Haïto et Lucas va bouleverser sa vie. Lucas va la plonger au coeur d'une traque dont elle pensera être le gibier. Son amie Jess, pour qui elle refoule ses sentiments, sera également mêlée de près à cette histoire et fera tout son possible pour la protéger. Quel est le véritable but de Lucas ? Arrivera-t-il à ses fins ? Et qu'adviendra-t-il d'Emma et de Jess ?

Chapitre 1 No.1

Chapitre 1

C’est étrange quand même, si je vous dis vampire, vous allez tous visualiser la même chose, n’est-ce pas ? Des êtres immortels, particulièrement beaux, forts, suceurs de sang, etc. Pourtant vous n’en avez jamais vu ou côtoyé mais vous allez tout de même penser savoir de quoi je parle. Croyez-moi, si vous entamez la lecture de cette histoire, mettez de côté vos connaissances sur le surnaturel et en particulier ce qui concerne les vampires. Je peux vous le dire, tous nos récits, nos mythes et légendes à leur propos sont de belles conneries… Après tout, comment des créatures supposées être immortelles pourraient être sensibles à l’ail, au soleil, aux crucifix ou à de l’eau ? C’est assez paradoxal de penser que ces choses puissent avoir un quelconque impact sur des êtres aussi extraordinaires. En plus, il ne faut pas oublier qu’à la base, un vampire était un être humain, comme vous et moi. Or, il me semble qu’aucun humain ne soit allergique à l’eau... Bon d’accord, vous me direz, un être humain ne peut pas broyer le béton à main nue ou courir plus vite qu’un guépard. Il n’est pas obligé de se nourrir de sang et surtout n’est pas immortel, mais la base reste commune. Ensuite, il y a des nuances : les vampires ne sont pas vraiment immortels. Bien sûr, ils ne peuvent pas mourir de façon naturelle, comme nous, mais d’après ce que j’en sais, si on leur tranche la tête, si on leur transperce le cœur ou si on les brûle, ils perdront ce qui leur reste de vie. Pour ma part, je n’appelle pas ça être immortel, mais chacun aura son opinion sur le sujet.

Si je vous dis tout ça, c’est parce que moi j’ai pu en côtoyer de près. Naturellement, ça a radicalement changé ma vie et mes croyances et c’est ce que j’aimerais vous raconter.

Cela remonte à l’époque où j’avais dix-huit ans. Pour certains, j’avais une vie de rêve, je faisais même des envieux. Je dois bien admettre que je n’avais aucune raison de me plaindre, j’étais une privilégiée. Issue d’une famille plus qu’aisée, nous vivions dans un immense appartement en bordure de Central Park, un coin de paradis cerné par le béton et les moutons... D’un point de vue plus personnel, la nature avait fait preuve d’une insolente clémence à mon égard. Thomas, un ami lycéen accroché à mes basques comme un chien à son os, n’arrêtait pas de dire que Jessica Alba, dont il était fan, pouvait aller se rhabiller. Quel crétin celui-là ! Je n’avais rien en commun avec cette superbe actrice et je n’aurais jamais eu la prétention de lui faire de l’ombre. Même si, encore une fois, je ne pouvais vraiment pas me plaindre.

Mais tout ceci n’était que futilité à mes yeux. La vérité était que je n’allais pas très bien. Même si je pouvais avoir ce que je voulais en usant un peu de mes charmes et que j’étais entourée par quelques personnes intéressantes, je ne trouvais pas de sens à ma vie. Je ne connaissais personne partageant ma vision des choses. Les gens de mon entourage, principalement de jeunes universitaires, étaient des godiches profiteuses ou des débiles bavant sur mon décolleté. Ma vie se résumait à faire la belle à l’université et faire comme si tout ça m’apportait une quelconque satisfaction. Presque personne n’avait essayé d’aller voir au-delà des apparences. Personne, en dehors de ma meilleure amie Jess, n’avait su voir en moi une fille simple, détestant la poudre aux yeux et rêvant de choses censées être impossibles. Je pensais aussi être née à la mauvaise époque, dans un monde où tout n’est qu’une question d’argent et d’apparence. J’étais vraiment mal tombée, moi qui aspirais à des valeurs plus simples, à un monde où on peut saluer un inconnu sans le voir changer de trottoir ou s’agripper à son sac à main. Un monde où les apparences ne jouent pas un rôle aussi primordial, où personne ne craint de vieillir. Je m’étais vite rendu compte que, malheureusement, ma couleur de cheveux était plus importante que mon QI dans ce monde.

Tout ça pour dire que j’étais lentement tombée dans une déprime invisible et inquiétante. Bien sûr, je n’étais pas du genre à le montrer. Non, je faisais partie de ceux qui souffrent en silence, qui gardent la tête haute et un large sourire, même quand ça va mal. Encore une histoire d’apparence et il faut bien dire que ça arrange tout le monde. Réfléchissez un peu, combien de personnes restent près de vous quand vous osez dire que ça ne va pas ? Et combien se barrent en employant un prétexte bidon parce qu’ils ne savent ni quoi dire ni quoi faire ou, tout simplement, parce que côtoyer des déprimés les gonfle ? Peu importe, de toute façon, personne, même pas Jess, je pense, ne pouvait se rendre compte de mon malaise et ça m’allait très bien. Je n’avais vraiment pas envie de me livrer en plein jour et surtout tenter d’expliquer ce qui n’allait pas. Eh oui, quand on déprime on se referme sur soi et on se fabrique une carapace. Mais on sait que cette carapace se fissure, toute seule, chaque jour qui passe parce que son poids devient toujours plus difficile à porter.

Mais je m’égare, désolée. Je voulais juste vous parler de la rencontre qui a bouleversé cette vie si banale. Ça s’est produit un soir où, comme très souvent, j’observais Central Park depuis le toit de mon immeuble. Je n’aurais jamais cru qu’il m’aurait suffi d’un clin d’œil pour obtenir un double de la clé permettant d’y accéder. Je n’aimais pas jouer de mes charmes de la sorte mais, parfois, ça avait du bon.

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