L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Mon nouvel amant est un mystérieux magnat
Le retour de l'héritière adorée
Une danse avec trois princes
Choyée par le chef de la mafia
Le retour de l'héritière délaissée
Son retour en grande pompe
Les regrets de mon ex-mari
L'épouse en fuite du PDG
Ambre
- Faites attention à vous surtout !
Après un dernier signe de main dans notre direction, ma belle-mère démarre en trombe et disparaît sous un nuage de fumée.
- Toujours aussi bavarde, à ce que je vois, se moque mon amie Holly, près de moi.
Je secoue la tête doucement, amusée par le moment que nous venons de passer dans la voiture. Mia, la nouvelle compagne de mon père a peu de temps libre à accorder à sa famille, toujours fourrée dans son bureau d'éditrice en centre-ville de San Francisco. Nous ne la voyons pas souvent, mais lorsqu'elle se libère enfin, nous ne pouvons plus l'arrêter de parler.
- Pour une fois qu'elle sort la tête de ses livres, réponds-je en rigolant, je ne vais pas m'en
plaindre.
C'est vrai que les moments passés avec elle se comptent sur les doigts de la main. Elle a emménagé avec mon père il y a un plus de trois ans. Au départ, j'étais un peu réticente à la faire entrer dans notre vie, mais elle y a trouvé une place très rapidement. Déjà, parce que le besoin d'une présence maternelle commençait à se faire sentir chez ma petite sour, mais aussi parce qu'il s'agit d'une femme adorable - malgré son goût prononcé pour sa vie professionnelle. Quoi qu'il en soit, elle a pris la place que ma mère a abandonnée il y a plusieurs années et rien que pour ça, je l'en remercie.
J'attrape le bras de ma copine et l'attire vers l'entrée de l'Écho, le bar où nous travaillons les vendredis et samedis. C'est de loin le boulot qui nous rapporte le plus depuis que nous avons l'âge légal d'avoir un job. Les pourboires lors des week-ends sont tous plus exorbitants les uns que les autres, et avec l'arrivée prochaine des grandes vacances, les soirées et privatisations du bar se multiplient.
- Salut, les filles.
Une caisse dans les mains, Austin, notre patron, nous fait un sourire en passant près de nous.
Après avoir salué toute l'équipe, nous nous faufilons dans les vestiaires.
- Esther passe nous prendre vers une heure.
Le nez plongé dans son téléphone, Holly pianote énergiquement dessus, levant à peine les yeux dans ma direction tandis que je me change.
- Elle nous ramènera chez nous après la boîte ? demandé-je, tout en enfilant mon tee-shirt sur
lequel est inscrit en lettres capitales mon prénom ainsi que le logo de l'établissement.
- Oui, elle a un repas de famille demain et veut éviter de picoler, me répond-elle en fourrant son téléphone dans son sac à main et en mettant comme moi sa jupe noire cintrée.
- Et grâce à elle, nous rentrerons saines et sauves !
Je mets le reste de mes affaires dans le grand casier métallique qui m'est attitré et le ferme à
clé.
- Allons-y!
En deux enjambées, elle me pousse vers la sortie et nous retrouvons le reste des employés dans la grande salle.
Il est plus d'une heure lorsque nous rejoignons enfin Esther sur le parking. Adossé à sa Ford
Focus rouge, le troisième membre de notre trio nous attend patiemment.
- Rappelle-nous déjà pourquoi tu es la seule à avoir tes soirées de libres ? lui demande Holly
tandis qu'elle souffle bruyamment.
Ses talons claquent contre le béton et, à chaque mouvement de jambe, elle laisse échapper de
ses cheveux un agréable parfum fleuri.
- Parce que je voulais profiter du début de l'été et ne pas être obligée de travailler aussi pendant les vacances ! se moque Esther en venant nous prendre dans ses bras. C'était si horrible que ça, ce soir ?
- Enterrement de vie de garçon, lui dis-je, lessivée. Ils n'ont pas arrêté de hurler dans le bar, de
chanter et de boire.
Je pose mon sac à dos dans le coffre de la voiture et m'installe sur la banquette arrière.
- J'ai les pieds en compote, me plains-je en massant mes chevilles.
- D'où les baskets ? raille la conductrice qui semble, tout comme Holly, avoir mis des chaussures de dix centimètres.
- Non. Ça, c'est pour ne pas finir avec un orteil en moins.
Dans le rétroviseur, je la vois lever les yeux au ciel et esquisser un sourire.
- Tu me laisseras un jour m'occuper de ta tenue ? me demande Holly par-dessus le siège avant.