Mayna était à présent mariée avec Baye Modou. Tout était allé si vite qu’elle n’avait rien vu venir. Ce dernier était en voyage pour cinq jours mais s’assurait d’appeler la jeune femme tous les jours.
Il lui avait envoyé une importante somme d’argent afin qu’elle puisse s’acheter de nouveaux vêtements. Il lui avait dit qu’à présent, elle était sa femme et donc elle devait être présentable n’importe quand.
Mayna s’était sentie vexée mais elle n’en fit pas cas longtemps car Henriette était là pour lui remonter le morale.
Henriette : il t’a donné combien ?
Mayna : 500 000f pour que je m’achète des choses… mais j’ai donné la moitié à ma mère.
Henriette soupira : bon il faut qu’on parte acheter des habits. Il a raison, tu dois te faire belle, tu as 3 rivales.
Mayna : rire henri, tu sais que je n’ai pas ce genre de chose en tête.
Henriette : mais il va falloir que tu te manages Mayna, baye modou n’est pas le diable quand même. Tu ne vas pas rester chez toi comme ça attendant anxieusement son retour alors qu’on peut faire les boutiques…
Mayna sourit : tu as raison, allons-y.
Il n’y avait que sa meilleure amie qui pouvait lui remonter le moral et elle l’en remerciait intérieurement. Mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir peur pour sa 1ere rencontre avec son mari. Après tout, elle était vierge et savait que ce genre d’homme était tout sauf doux avec les femmes. Elle secoua la tête et décida de profiter des moments qu’elle passait avec son amie. Il fallait qu’elle s’amuse car c’était surement la dernière fois, pensait-elle.
Avec la détermination d’Henriette, elles avaient pu acheter beaucoup de chose. Mais quand son amie était entrée dans la boutique de lingerie fine, elle avait failli tomber dans les pommes. Bien sûr, Henriette était plus expérimentée car elle n’était pas vierge, mais Mayna elle, écarquillait toujours les yeux quand elle voyait certaines tenues.
Finalement, elles finirent par acheter juste quelques nuisettes après une longue dispute…
Depuis son mariage, les moments qu’elle passait avec Henriette étaient les seuls vrais moment en réalité. En effet, chez elle, son père la regardait comme un trophée et elle ne pouvait pas s’empêcher de lui en vouloir. Sa mère ne s’arrêtait plus à faire des plans soit pour transformer la maison, soit pour acheter des marchandises de Dubaï et cela fatiguait Mayna. Sans compter son grand frère sada qui lui en voulait d’avoir céder aux caprices de ses parents. En quelque sorte, elle ne se sentait pas à l’aise dans sa propre maison.
Quand elle rentra donc, elle s’était enfermée dans sa chambre. Comme sa petite sœur était toujours à l’école, elle sera tranquille pour cogiter un peu. C’est là que son telephone sonna. C’était baye….
Mayna : allo…
Baye : salut ma femme. Comment vas-tu ??
Elle avait du mal à s’habituer à sa nouvelle situation. Elle écoutait cet homme parler et elle avait du mal à se résoudre qu’il était son mari… mais elle décida d’être courtoise quand même…
Mayna : je vais bien et toi ?
Baye : ah tu sais avec les voyages en a plus finir, on finit par se dire si la richesse en vaut vraiment la peine. Je n’ai presque pas de vie de famille. Mais si Dieu le veut quand je rentrerai, je me reposerai pendant un mois avec toi… nous irons dans ma maison qui est à Mbour ça te dit ?
Mayna soupira de désespoir : oui bien sûr…
Baye : tu sais, tous mes amis me disent que je décoché le gros lot.
Mayna sourit légèrement, elle n’aimait pas baye mais elle appréciait à quel point cet homme pensait être chanceux de l’avoir comme femme. En réalité elle était très belle. Oui sa mère était mauritanienne de mère et son père était poulard. Elle était de teint clair avec de belles formes, des formes à damner un saint.
Baye continuait toujours de parler mais Mayna ne faisait plus attention à lui jusqu’au moment où il dit : d’ailleurs je compte être à Dakar demain soir…
Mayna : tu rentres demain ???
Baye : oui ma femme. Je rentre demain. Et je ne descendrai pas de la voiture. Je vais juste venir te chercher et on ira directement à Mbour.
Mayna : mais tu ne passes pas saluer tes femmes d’abord ?
Baye : non elles me verront à notre retour. Assure-toi de tout préparer. Je n’aime pas les retards. Allez bisou ma chérie et à demain. Sois sage surtout.
Il avait raccroché laissant une Mayna la peur au ventre. Elle redoutait tellement sa première fois avec cet homme qu’elle en avait juste mal au cœur. Elle commençait à regretter d’avoir céder aux caprices de sa mère comme le lui avait dit son frère. Mais maintenant que les dés sont jetés, elle n’avait plus d’autres choix que d’accepter son sort. Après tout, baye modou n’était pas si répugnant qu’elle le pensait. Il était propre, un peu cultivé et surtout très intelligent même s'il n'avait pas fait de longues etudes. Elle espérait toute fois que tout se passe bien…
Mayna avait ainsi finit de ranger ses affaires. Il était presque 19h30 et baye modou allait venir vers 20h. elle en profita pour appeler Henriette histoire de lui dire au revoir à elle, mais aussi à mère Fanta qui était toute excitée de voir sa fille partir en lune de miel. Pa Kane et elle, ne se souciait pas de la tête d’enterrement que faisait leur fille, mais sada oui… il en voulait à sa sœur mais la comprenait quand même. Elle était sous l’emprise de leur mère qui ne reculait devant rien quand il s’agissait de fortune.
Le telephone de Mayna sonna et c’était baye modou qui lui disait qu’il était devant la porte…