Mon corps était brisé de fatigue, mes mains fissurées par le travail acharné, mais j'ai veillé sur Léo, mon petit frère, sa vie ne tenant qu'à un fil face à une insuffisance rénale. Je me suis endettée jusqu'au cou pour ses dialyses et j'ai tout donné, même l'argent des usuriers, pour la « caution » de mon fiancé, Julien, persuadée de le sauver. Mais à l'hôpital, alors que son corps devenait froid dans mes bras, le médecin a prononcé les mots irrévocables : « Trop tard. » Puis, la vérité m'a giflée comme un coup de tonnerre : la « prison » de Julien n'était qu'une mise en scène, un test ignoble de ma loyauté. Je l'ai surpris, rieur, en costume, avec sa belle-sœur Chloé à son bras, se moquant de mon « innocence paysanne ». L'argent qui aurait pu sauver Léo était une blague pour eux, une preuve de ma stupidité. J'ai senti la mort de Léo, fruit de leur jeu cruel, me lacérer l'âme. Quand ils ont envoyé leurs hommes saccager mon appartement, et que les souvenirs de Léo, ses dessins, ses cahiers, ses cendres mêmes – les seuls vestiges de son existence – ont été piétinés sous mes yeux, j'ai tout perdu. Et il a osé me gifler, se rangeant du côté de sa belle-sœur, blessée par une égratignure insignifiante. Comment ai-je pu être si aveugle ? Comment des êtres humains peuvent-ils être si machiavéliques, si cruels ? Mon monde s'est effondré, mais dans les ruines de ma vie se formait une froide détermination. Mon chagrin s'est transformé en une rage glacée, une promesse gravée dans la poussière : je ne pardonnerai jamais. J'ai pris l'urne de Léo, mon dernier trésor intact, et j'ai fui, laissant derrière moi les cendres de mon amour et la promesse brûlante d'une vengeance. Julien, tu as joué avec ma vie et celle de mon frère, et maintenant, la partie commence.
Mon corps était brisé de fatigue, mes mains fissurées par le travail acharné, mais j'ai veillé sur Léo, mon petit frère, sa vie ne tenant qu'à un fil face à une insuffisance rénale.
Je me suis endettée jusqu'au cou pour ses dialyses et j'ai tout donné, même l'argent des usuriers, pour la « caution » de mon fiancé, Julien, persuadée de le sauver.
Mais à l'hôpital, alors que son corps devenait froid dans mes bras, le médecin a prononcé les mots irrévocables : « Trop tard. »
Puis, la vérité m'a giflée comme un coup de tonnerre : la « prison » de Julien n'était qu'une mise en scène, un test ignoble de ma loyauté.
Je l'ai surpris, rieur, en costume, avec sa belle-sœur Chloé à son bras, se moquant de mon « innocence paysanne ».
L'argent qui aurait pu sauver Léo était une blague pour eux, une preuve de ma stupidité.
J'ai senti la mort de Léo, fruit de leur jeu cruel, me lacérer l'âme.
Quand ils ont envoyé leurs hommes saccager mon appartement, et que les souvenirs de Léo, ses dessins, ses cahiers, ses cendres mêmes – les seuls vestiges de son existence – ont été piétinés sous mes yeux, j'ai tout perdu.
Et il a osé me gifler, se rangeant du côté de sa belle-sœur, blessée par une égratignure insignifiante.
Comment ai-je pu être si aveugle ?
Comment des êtres humains peuvent-ils être si machiavéliques, si cruels ?
Mon monde s'est effondré, mais dans les ruines de ma vie se formait une froide détermination.
Mon chagrin s'est transformé en une rage glacée, une promesse gravée dans la poussière : je ne pardonnerai jamais.
J'ai pris l'urne de Léo, mon dernier trésor intact, et j'ai fui, laissant derrière moi les cendres de mon amour et la promesse brûlante d'une vengeance.
Julien, tu as joué avec ma vie et celle de mon frère, et maintenant, la partie commence.
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