Le Pardon Impossible: Une Famille Brisée

Le Pardon Impossible: Une Famille Brisée

Gavin

5.0
avis
38
Vues
11
Chapitres

Je m'appelle Jeanne Dubois et j'ai fêté mes dix-huit ans seule, dans une ruelle sombre et mouillée de Paris. Ma vie, qui avait commencé comme un conte de fées, s'est achevée en tragédie, traquée comme un animal. Pourtant, ma dernière pensée fut pour ma mère, mon ultime espoir d'être entendue. J'ai composé son numéro, ma voix n'étant qu'un murmure étranglé : « Maman... à l'aide... je... » Sa réponse fut un coup de poignard : « Jeanne, tu essaies encore de te dérober à tes responsabilités ! » « Si tu n' avais pas insisté pour que Louis revienne, mon fils ne serait pas mort ! » « C' est ce que tu mérites ! » Le « Clic » impitoyable de la ligne coupée fut le dernier son que j'entendis avant que mon monde ne s'éteigne. Mais la source de tout mon malheur remonte à mes dix ans, le jour où j'ai "tué" mon grand frère, Louis. Huit années durant, mes parents m'ont forcée à expier cette faute, m'isolant, me méprisant, me brisant. Chaque année, je m'agenouillais devant la stèle vide de Louis, sous leurs regards accusateurs. Le jour de ma mort, j'en revenais encore. Et puis, le « Boucher de la Pluie » est apparu. Alors que j'agonisais, ma mère a raccroché, me condamnant. Après ma mort, je suis devenue un esprit errant, témoin invisible de ma propre autopsie. Mon père, inspecteur respecté, a disséqué mon corps démembré, sans savoir que c'était le sien. Malgré les indices, il niait mon identité, me déshumanisant encore, me traitant de menteuse et de manipulatrice. « Franchement, Léo, parfois je me dis qu' elle aurait mieux fait de mourir à la place de mon fils. » Ces mots ont glacé mon âme. Mais l'horreur ne s'arrête pas là. Onze jours plus tard, Louis, mon frère « mort » depuis huit ans, est réapparu, bien vivant, avec sa compagne, Sarah. L'avion ne s'était jamais écrasé. Son absence n'était qu'un mensonge égoïste pour fuir sa famille. Je m'attendais à leur fureur, à leur déception. Mais mes parents, soulagés, l'ont pardonné instantanément. Louis, soudainement tourmenté par ma "disparition", s'est lancé à ma recherche, découvrant enfin la vérité de ma "punition", de mon isolement. Pendant ce temps, mon propre père, lors de mon autopsie, a entrepris de reconstituer mon visage, morceau par morceau. Avec une précision chirurgicale macabre, il a sculpté mes traits. Puis, le choc. Il a enfin reconnu la fille qu'il avait méprisée, qu'il avait dépecée sans le savoir. Le hurlement de mon père a déchiré l'air : « NON ! PAS JEANNE ! PAS MA FILLE ! » Comment expliquer une telle cécité, un tel aveuglement ? Pourquoi n'ont-ils jamais vu la fille souffrant devant leurs yeux, préférant le fantôme d'un fils ?

Introduction

Je m'appelle Jeanne Dubois et j'ai fêté mes dix-huit ans seule, dans une ruelle sombre et mouillée de Paris.

Ma vie, qui avait commencé comme un conte de fées, s'est achevée en tragédie, traquée comme un animal.

Pourtant, ma dernière pensée fut pour ma mère, mon ultime espoir d'être entendue.

J'ai composé son numéro, ma voix n'étant qu'un murmure étranglé : « Maman... à l'aide... je... »

Sa réponse fut un coup de poignard : « Jeanne, tu essaies encore de te dérober à tes responsabilités ! »

« Si tu n' avais pas insisté pour que Louis revienne, mon fils ne serait pas mort ! »

« C' est ce que tu mérites ! »

Le « Clic » impitoyable de la ligne coupée fut le dernier son que j'entendis avant que mon monde ne s'éteigne.

Mais la source de tout mon malheur remonte à mes dix ans, le jour où j'ai "tué" mon grand frère, Louis.

Huit années durant, mes parents m'ont forcée à expier cette faute, m'isolant, me méprisant, me brisant.

Chaque année, je m'agenouillais devant la stèle vide de Louis, sous leurs regards accusateurs.

Le jour de ma mort, j'en revenais encore.

Et puis, le « Boucher de la Pluie » est apparu.

Alors que j'agonisais, ma mère a raccroché, me condamnant.

Après ma mort, je suis devenue un esprit errant, témoin invisible de ma propre autopsie.

Mon père, inspecteur respecté, a disséqué mon corps démembré, sans savoir que c'était le sien.

Malgré les indices, il niait mon identité, me déshumanisant encore, me traitant de menteuse et de manipulatrice.

« Franchement, Léo, parfois je me dis qu' elle aurait mieux fait de mourir à la place de mon fils. »

Ces mots ont glacé mon âme.

Mais l'horreur ne s'arrête pas là.

Onze jours plus tard, Louis, mon frère « mort » depuis huit ans, est réapparu, bien vivant, avec sa compagne, Sarah.

L'avion ne s'était jamais écrasé.

Son absence n'était qu'un mensonge égoïste pour fuir sa famille.

Je m'attendais à leur fureur, à leur déception.

Mais mes parents, soulagés, l'ont pardonné instantanément.

Louis, soudainement tourmenté par ma "disparition", s'est lancé à ma recherche, découvrant enfin la vérité de ma "punition", de mon isolement.

Pendant ce temps, mon propre père, lors de mon autopsie, a entrepris de reconstituer mon visage, morceau par morceau.

Avec une précision chirurgicale macabre, il a sculpté mes traits.

Puis, le choc.

Il a enfin reconnu la fille qu'il avait méprisée, qu'il avait dépecée sans le savoir.

Le hurlement de mon père a déchiré l'air : « NON ! PAS JEANNE ! PAS MA FILLE ! »

Comment expliquer une telle cécité, un tel aveuglement ?

Pourquoi n'ont-ils jamais vu la fille souffrant devant leurs yeux, préférant le fantôme d'un fils ?

Continuer

Autres livres par Gavin

Voir plus
Mon Frère, Mon Amour : Une Seconde Chance

Mon Frère, Mon Amour : Une Seconde Chance

Nouvelle

5.0

Cela faisait trois ans que mon mariage avec Alan était une coquille vide, une pièce glaciale où le silence régnait en maître, tandis que je m'accrochais à l'idée qu'il était simplement "réservé" ou "sous pression". Puis j'ai surpris une conversation glaçante : Alan avouant son amour éternel à ma "meilleure amie" Juliette, sa sœur adoptive, la même qui avait méticuleusement orchestré notre mariage pour masquer leur liaison. Le choc fut brutal, suivi d'une série d'humiliations : contrainte de donner mon sang pour sauver Juliette sur l'insistance d'Alan, il a ensuite accepté, sans la moindre hésitation ni désir, d'honorer nos "devoirs conjugaux" comme un vulgaire marché. Il a signé nos papiers de divorce à la va-vite, pressé de rejoindre Juliette, et m'a abandonnée à ma mort imminente lors d'une réaction allergique, ne se souciant que de la sécurité de sa maîtresse. Chaque fois, c'était elle qu'il choisissait, elle qu'il protégeait, elle qu'il consolait, me laissant seule face à la douleur et à l'indifférence. Comment avais-je pu être si aveugle ? Comment ma meilleure amie pouvait-elle être une manipulatrice aussi cruelle ? La trahison me dévorait, et une question lancinante me brûlait l'esprit : après tant de sacrifices, pourquoi étais-je si insignifiante à leurs yeux ? Mon cœur brisé, mais l'esprit enfin clair, j'ai pris ma décision. Aidée par mon frère Robert - qui m'a révélé un amour pur, si différent de ce que j'avais connu -, j'ai entrepris ma libération. Et lorsque Alan, manipulé une dernière fois par Juliette, a tenté de me reconquérir, il a trouvé face à lui une femme résolue, prête à embrasser un avenir loin de leur toxicité.

Trop Tard, Monsieur de Valois

Trop Tard, Monsieur de Valois

Moderne

3.8

Mes parents m'ont ordonné de quitter la France pour un stage en Suisse. C'était, comme toujours, "pour le bien de Chloé", ma sœur préférée, dont le mariage avec Antoine approchait. Une fois de plus, mon existence était un sacrifice, marginalisée au profit de leur bonheur. La scène était cruelle : à la somptueuse fête de fiançailles de Chloé et Antoine, j'ai tenté de révéler une vérité. J'ai brandi ce médaillon, le symbole de ma "Petite Colombe", le surnom qu'Antoine m'avait donné lorsqu'il était aveugle. C'est moi qui l'avais veillé, pas elle, mais Chloé a revendiqué l'objet comme le sien. Ma mère m'a violemment giflée, me traitant de menteuse jalouse. Antoine, autrefois mon amour, a acquiescé, son regard empli de dégoût. « Amélie a besoin d'une correction sévère », a-t-il déclaré, « vingt coups de cravache ». Attachée à un pilier, j'ai subi l'humiliation suprême, tandis que tous me regardaient, indifférents à ma souffrance. Les larmes de douleur se sont mêlées à celles de l'injustice. Comment pouvaient-ils me faire cela ? Pourquoi une telle cruauté envers leur propre fille ? Mon amour, mes sacrifices : tout n'avait été que mensonge et trahison, dans une indifférence glaçante où même ma vie comptait moins qu'un caprice. C'était un réveil brutal. Non, pas un réveil, un retour. Cette douleur, ce scénario, je l'avais déjà vécu. Mais cette fois-ci, une lassitude infinie m'a envahie, j'ai compris. Cette seconde chance n'était pas pour eux, mais pour moi. Je suis partie, non pas pour la Suisse, mais pour disparaître et enfin, vivre.

De l'Humiliation à l'Indifférence : Le Chemin de l'Héritière

De l'Humiliation à l'Indifférence : Le Chemin de l'Héritière

Nouvelle

5.0

Dans mon ancienne vie, Bastien, mon fiancé, et mon frère, Hugo, étaient mon univers, les piliers inébranlables de mon existence. Puis, Clara est arrivée – une fille aux larmes faciles, sans histoire – et en un clin d' œil, elle a tout volé. Mon fiancé a rompu nos fiançailles, mon frère a brisé sa promesse de me protéger. Tous deux se sont tournés vers elle, me traitant comme une intruse. J'ai été publiquement humiliée, bousculée, accusée de jalousie. Ils ont permis qu'elle vole la formule de parfum inachevée de ma mère, mon héritage le plus précieux. Pire encore : la montre Cartier de ma mère, celle qu'elle m'avait léguée et que j'ai vue à son poignet, Bastien l'a brisée sous mes yeux. Et Hugo voulait donner le refuge de ma mère à cette usurpatrice. Leur trahison a dépassé l'entendement. Ce jour-là, au fond de cet abîme de douleur, j'ai réalisé que l'amour que je leur portais était mort. Et, étrangement, la haine aussi. Il ne restait qu'un vide glacial. Comment des êtres que j'avais tant aimés ont-ils pu me dénier mon existence même, me traiter en ennemie pour une étrangère? Alors, j' ai décidé de disparaître. J' ai mis le feu à notre appartement parisien, à tous nos souvenirs, laissant des indices pour qu' on me croie morte dans les flammes. C'était la seule façon de renaître de mes cendres, loin d'eux, sous un nouveau nom, Léa Martin. Mais ce qu'ils ont ignoré, c'est que cette mort n'était que le début de ma véritable vie, et la leur, celle d'un remords sans fin.

Inspirés de vos vus

Chapitres
Lire maintenant
Télécharger le livre