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Un été pour trouver l'amour

Un été pour trouver l'amour

Smile

5.0
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257
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47
Chapitres

Pour Gaël, jeune commis de cuisine dans un restaurant de Bruges, l'été s'annonce comme une promesse de liberté et d'évasion. Avec ses amis d'enfance, Loris, le rugbyman intrépide, Sacha, l'étudiant en psychologie rêveur, et Cédric, le pompier un peu rebelle, il prend la route, décidé à vivre deux semaines d'insouciance, loin des responsabilités. Entre fêtes, baignades, et soirées en bord de mer, le groupe plonge dans des souvenirs inoubliables, renforcés par les rencontres avec Malia et ses amies. Mais dans cette ambiance enivrante, les désirs et les tensions se mêlent, les histoires d'amour naissent et s'éteignent au gré des vagues, et chaque moment devient une question de fidélité, de rêves et d'avenir.

Chapitre 1 Chapitre 1

Gaël Chrom n'avait pas franchement l'air frais ce matin-là, affalé sur le canapé d'un salon qui faisait aussi office de chambre. La veille, il avait fêté ses vingt-six ans avec Loris, son ami d'enfance, dans un bar animé de Bruges, non loin du restaurant où il bossait depuis deux ans. Un sourire fatigué se dessina sur son visage en repensant aux défis improbables de la soirée, où Loris, un brin éméché, s'était mis en tête de séduire une Espagnole qui ne parlait pas un mot de français. Sans grand succès.

Gaël savait bien qu'ils excellaient davantage dans l'art de descendre des verres que dans celui des conquêtes.

Son regard s'attarda sur le désordre ambiant de son petit studio. Des vêtements traînaient sur le carrelage, propres et sales mélangés. À côté d'une manette de PlayStation déchargée, des canettes et bouteilles vides jonchaient le sol. Le ventilateur, fidèle compagnon des étés étouffants, faisait bruisser les papiers éparpillés un peu partout. Gaël, en caleçon noir, fixait une aspirine en train de se dissoudre dans son verre. Il la but d'une traite, grimaçant.

« Eh ben, c'est infect », marmonna-t-il pour lui-même. Les yeux bouffis et la peau pâle, il n'avait vraiment rien de très reluisant, lui qui impressionnait souvent par son énergie en cuisine. Des mèches blondes et ébouriffées encadraient son visage marqué par une nuit mouvementée.

L'horloge murale – une trouvaille d'occasion sur Leboncoin – affichait quatorze heures. Gaël attrapa la télécommande et alluma la télé, laissant les informations remplir le silence. Un scandale politique faisait la une : l'épouse d'un ministre avait été prise en flagrant délit d'infidélité avec un élu de l'opposition. Sur les images en boucle, une journaliste excitée détaillait la scène devant la Tour Eiffel, persuadée qu'elle tenait là une histoire qui passionnerait la moitié des téléspectateurs français.

Après un moment, Gaël se traîna vers la petite cuisine attenante au salon, où s'empilaient la vaisselle de la veille et les restes d'un repas, abandonnés près de l'évier jauni. * »Je ferai ça demain... »* pensa-t-il. La procrastination, c'était son talent caché.

Il s'apprêtait à ouvrir le frigo lorsqu'un son familier résonna dans la pièce. Son portable vibrait sur le canapé. Le nom de Loris s'affichait sur l'écran. Gaël répondit, la voix encore ensommeillée :

– Hé, mec, ça va ?

– Salut Gaël ! Bien dormi ? Moi, je te raconte pas, la tête dans le brouillard... On n'a plus vingt ans !

– J'ai survécu, je pense, répondit Gaël, à moitié amusé.

Loris, jamais en panne d'idées, avait un plan.

– T'as déjà mangé ?

– Non, mais je devine ce que tu vas dire...

– Do'Mac ?...

Ils se retrouvèrent donc une heure plus tard devant les arches dorées du célèbre fast-food. Après une douche et un rapide coup de rangement, Gaël salua son ami en plaisantant :

– Si mon patron me voyait manger ça, il me mettrait dehors direct !

Loris éclata de rire.

– On sait que c'est pas bon, mais c'est notre péché mignon, non ?

Loris était plus grand, les cheveux bruns coupés court, avec deux yeux noisette au regard perçant. Passionné de rugby, il jouait pour le club de Langon et portait les marques de son sport : un nez fracturé à trois reprises, des oreilles un peu amochées, et une stature robuste héritée de ses ancêtres landais.

– Et ce soir, tu bosses ? demanda-t-il tout en récupérant sa commande.

– Non, j'ai eu droit à ma journée ! Je savais que ce matin serait... difficile.

Loris, mécanicien à Mérignac sous la direction d'un patron russe intransigeant, répondit en haussant les épaules :

– T'as de la chance ! Moi, même avec trois grammes dans le sang, il m'aurait fait venir.

– Normal, avec un boss façon Poutine... Mon chef est plutôt cool, et l'équipe est au top. Avec un peu de chance, je vais signer un CDI et peut-être monter en grade bientôt, passa du statut de commis à celui de second.

Ce projet était ambitieux pour Gaël, encore en CDD. Pourtant, son sérieux et son engagement avaient convaincu son supérieur de lui offrir cette opportunité.

– Tu le mérites, poulet ! répondit Loris avec un sourire sincère.

Avec une moue amusée, il déclara, en désignant son hamburger :

– Voici une « pièce de bœuf d'exception », délicatement posée sur un lit de laitue fraîche, accompagnée de sa sauce spéciale !

– Ah là là, t'es vraiment un idiot ! lança Gaël, en croquant dans son burger.

Alors, comment va ton espagnol, au fait ?

– Ah, très drôle ! J'étais à deux doigts de conclure, j'te signale. Pas ma faute si *La Macarena* c'est pas assez pour emballer une Espagnole !

Gaël éclata de rire. Loris n'était jamais à court d'excuses. Puis, d'un coup, son visage s'illumina :

– Au fait, prépare-toi pour vendredi. C'est le départ en vacances, et cette fois, pas besoin de parler espagnol à Arcachon !

– T'as remercié ta tante pour nous prêter sa maison, au moins ?

– Bien sûr ! Elle est trop cool.

La fameuse maison de vacances appartenait à la tante de Loris, une demeure splendide face à l'océan, presque comme dans un film. Elle passait chaque été à Marseille, laissant sa villa à Loris et ses amis. Ils avaient prévu de passer quinze jours à se détendre, de longues soirées d'été en perspective.

Gaël laissa échapper un soupir de contentement.

– J'attends ces vacances depuis des mois. Et après, on aura Menon... ça promet d'être une sacrée aventure, tout ça.

Les « Fêtes de Menon », c'était le cœur vibrant d'un vieux quartier de Landiras, un paisible village de Gironde. Chaque année, sans faute depuis 1906, les 14 et 15 août, le quartier s'animait de ferias, où de joyeux Gaulois vêtus de jaune et bleu célébraient la tradition avec ferveur. Pendant trois jours, musique, danse, pétanque, repas champêtres, fanfare, forains et bénévoles rythmaient un marathon festif qui se concluait par un somptueux feu d'artifice. Gaël et Loris, fidèles à cette fête depuis toujours, y tenaient bénévolement un stand de repas, un rôle qu'ils ne manqueraient pour rien au monde. Pour eux, c'était bien plus qu'une fête ; c'était une immense réunion de famille où chaque visage était connu et chaque main chaleureusement serrée.

– Cette année, on va encore prendre une caisse monumentale ! affirma Loris avec excitation.

– Oui, mais pas avant ni pendant le service, sinon les anciens Gaulois vont nous fusiller, répondit Gaël en riant. D'abord le boulot, puis les folies ! T'as pas oublié comment Cédric avait fini dans les buissons l'an dernier ?

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