La Prisionera del Desierto "La Prisonnière du Désert" Synopsis : Alia, une jeune femme issue de la classe moyenne d'une grande ville européenne, décide de partir en vacances pour se ressourcer. Épuisée par sa vie monotone et les attentes qui pèsent sur elle, elle fuit la pression d'une proposition de mariage arrangé. Dans sa quête de liberté, elle choisit de se rendre dans un pays isolé près du Sahara, pensant que cette aventure loin des regards curieux lui offrirait l'évasion qu'elle désire. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que cette destination est un piège. Alors qu'elle se perd dans les immensités du désert, elle est enlevée par Farid, un cheikh puissant et redouté. Farid est un homme taciturne, colérique, et d'une autorité incontestée dans son royaume, où ses décisions sont indiscutables. Il vit dans un palais isolé, entouré d'un luxe ostentatoire mais aussi d'une vie dénuée de liberté. Ce cheikh, rongé par une solitude qu'il a choisie, est fasciné par la beauté et l'esprit indomptable d'Alia. Au début, Alia, terrifiée, tente de s'échapper. Mais, à chaque tentative, elle se retrouve rapidement face à l'intransigeance de Farid, qui la force à rester dans son palais. Son caractère rebelle entre en conflit avec l'autorité écrasante de Farid, créant un climat de tension explosive entre les deux. Farid, déterminé à la garder près de lui, cherche à la faire plier. Mais Alia, bien loin de se soumettre, va progressivement découvrir la complexité de l'homme qu'elle perçoit d'abord comme un tyran. Entre passion, pouvoir et ressentiment, un jeu dangereux s'installe entre eux. Alia devra naviguer dans les eaux tumultueuses de ses sentiments tout en cherchant un moyen de s'échapper ou de manipuler la situation à son avantage. L'histoire prend une tournure imprévisible alors qu'ils se retrouvent, malgré eux, liés par des forces plus grandes qu'eux, que ce soit l'amour, la haine ou le pouvoir du désert qui les entoure.
Chapitre 1 : L'Évasion
Le soleil se levait sur l'horizon désertique, teintant le ciel de nuances orangées et rouges, comme une promesse lointaine de liberté. Alia se tenait debout, au bord de la terrasse d'un hôtel modeste mais confortable, à des milliers de kilomètres de chez elle. Le vent chaud du désert balayait ses cheveux, et l'air sec pénétrait chaque pore de sa peau. L'odeur du sable, de l'argile et de l'air chaud se mêlait à celle de son propre parfum – une touche de nostalgie et de fuite. Elle était ici, au cœur du Sahara, pour fuir.
Fuir un mariage qu'elle n'avait jamais désiré, imposé par ses parents, dans cette ville grise et ordonnée où elle s'était sentie enfermée dans une vie qu'elle n'avait pas choisie. Là-bas, tout avait été trop facile : les attentes, les sourires forcés des invités, les conversations fades avec des inconnus qui lui imposaient des rôles qu'elle n'avait jamais voulu jouer. Alors, dans un ultime acte de rébellion, elle avait tout laissé derrière elle. Ses vêtements les plus légers, un sac à dos avec quelques affaires et sa décision irrévocable : s'échapper, loin, le plus loin possible.
Elle avait choisi le désert, sans trop savoir pourquoi. Un endroit aussi vaste que son désir de s'échapper, un lieu où personne ne la retrouverait. Le Sahara, infini, impitoyable, où chaque grain de sable semblait symboliser une part de sa vie qu'elle laissait derrière. Mais ce matin-là, en contemplant les dunes et la lumière déclinante du jour, une pensée la traversa : et si cette fuite n'était qu'une illusion ? Et si, dans ce désert, elle n'échappait qu'à elle-même ?
Elle se secoua, chassant cette pensée. Non. Ce voyage était la seule chose qui lui appartenait. Ici, elle était libre. Du moins, c'est ce qu'elle croyait.
Le silence fut soudainement brisé par une voix grave, presque rauque, qui fit frissonner la jeune femme. Une silhouette s'approchait d'elle, un homme au regard sombre, son visage partiellement caché sous un turban, mais son charisme imposant, presque palpables.
- "Mademoiselle Alia..." La voix, douce mais autoritaire, fit sursauter Alia. "Je suis honoré de vous rencontrer, mais vous êtes loin de votre destination."
Elle se tourna brusquement. Un homme, vêtu d'une longue tunique noire, se tenait devant elle, les bras croisés, l'air presque menaçant. Son visage marqué par le soleil semblait aussi vieux que le désert lui-même, mais ses yeux, sombres et perçants, brillaient d'une intelligence et d'une force qu'elle n'avait pas anticipées.
- "Je... je n'ai rien demandé," répondit-elle, son ton froid, mais son cœur battant plus vite. Elle ressentait une étrange pression. "Je ne vous ai jamais vu."
L'homme esquissa un léger sourire, un sourire énigmatique. "On m'a dit que vous étiez en fuite. Et il semble que vous soyez un peu perdue." Il fit un geste de la main, comme pour signifier le désert tout autour d'eux. "Le désert peut être aussi accueillant qu'impitoyable, Mademoiselle. Il ne pardonne pas aux âmes perdues."
Alia sentit un frisson glacé courir le long de sa colonne vertébrale. Il savait quelque chose qu'elle ne comprenait pas encore.
- "Je ne suis pas perdue," répliqua-t-elle, plus affirmée. "Je suis simplement en quête d'un peu de paix. Je ne veux rien de plus."
L'homme la fixa un moment, comme s'il scrutait son âme, puis hocha légèrement la tête.
- "Peut-être. Mais dans ce désert, la paix est un concept difficile à trouver. Il est préférable d'être accompagné quand on s'aventure dans des territoires inconnus."
Alia se sentit soudainement piégée, comme si la conversation elle-même devenait un terrain dangereux. Elle se mordit la lèvre inférieure, cherchant une réponse adéquate, mais ses pensées s'envolaient.
Le soleil, aveuglant, s'était maintenant entièrement couché derrière les dunes. Le vent soufflait plus fort.
Alia sentit la pression de cette rencontre, du regard de l'homme qui la dévisageait, de cette tension palpable qui envahissait l'air autour d'eux.
- "Je vais partir," dit-elle finalement, décidée à ne pas se laisser intimider.
Mais avant qu'elle ne puisse faire un mouvement, l'homme s'avança d'un pas rapide, presque furtif, et la saisit fermement par le bras.
- "Vous n'irez nulle part."
L'air devint plus lourd, comme une ombre qui s'abattait lentement autour d'eux. Alia, prise au dépourvu par la force de l'homme, se sentit frissonner sous sa prise. Il ne laissait aucune échappatoire. Un instant, le monde sembla se rétrécir à ce simple contact, à la pression de sa main sur son bras. Le désert, vaste et infini, semblait être réduit à cet instant figé dans le temps.
- "Lâchez-moi !" La voix d'Alia tremblait, mais elle se força à rester calme, ses yeux défiant ceux de l'homme. "Je suis seule ici, vous ne pouvez pas m'arrêter."
Le regard du mystérieux inconnu se fit plus intense. Ses yeux sombres brillaient d'une lueur insondable. Il relâcha lentement son étreinte, mais son regard resta ancré dans le sien.
- "Tu penses être seule ?" dit-il, sa voix basse et marquée par un ton qui faisait écho dans l'air chaud. "Le désert n'est jamais vide, Mademoiselle. Et il n'y a rien de plus dangereux que d'être seule dans un endroit comme celui-ci."
Alia se recula, les dents serrées, mais il ne se déplaça pas. Il était toujours là, un géant silencieux dans un monde de sable. Elle ne savait pas s'il était un simple voyageur ou quelqu'un de bien plus dangereux, mais dans ses yeux, il y avait une détermination qui semblait émaner du fond même du désert. Elle se sentait prise au piège, comme si chaque mouvement qu'elle ferait serait observé, chaque mot prononcé calculé. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de sentir une étrange curiosité, mêlée d'un profond malaise.
- "Vous ne savez rien de moi," murmura-t-elle, plus pour se donner du courage que pour l'informer.
Il se redressa légèrement, et un sourire énigmatique, presque imperceptible, traversa brièvement son visage. Il n'avait pas l'air menaçant, mais une certaine froideur émanait de sa posture. Comme s'il savait des choses qu'elle n'aurait jamais imaginées.
- "Peut-être. Mais il y a des choses que l'on apprend au fil des années." Sa voix était teintée d'une sagesse dure, forgée par des épreuves qu'elle ne pourrait jamais comprendre dans sa courte existence. "Et ce que tu ignores, Mademoiselle Alia, pourrait bien te coûter plus que tu ne crois."
Alia serra les poings, frustrée. Pourquoi cet homme insistait-il sur son nom ? Pourquoi semblait-il savoir tant de choses sur elle, sur ses peurs, ses doutes ?
Elle s'éloigna un peu, cherchant à reprendre le contrôle de ses émotions. Elle devait réfléchir, trouver une issue, mais chaque pensée semblait se dissoudre dans l'immensité du désert. Un souffle de vent, chaud et sec, balayait les derniers vestiges de la nuit, apportant avec lui une promesse d'inconnu.
- "Je suis ici pour ma propre raison," dit-elle d'une voix ferme. "Et ce désert n'a rien à m'offrir que ce que je veux y trouver. Je ne vous dois rien."
L'homme la regarda, sans répondre immédiatement. Il semblait la jauger, peser chaque mot qu'elle prononçait, comme si elle était un puzzle qu'il s'efforçait de résoudre.
- "Et pourtant, il semble que tu sois déjà piégée dans cette histoire," répondit-il finalement. "Tu crois pouvoir t'échapper, mais tout ce que tu cherches est plus près de toi que tu ne l'imagines."
Il s'éloigna alors, sans un regard en arrière, mais Alia savait que quelque chose venait de changer. Quelque chose qu'elle ne comprenait pas encore, mais qui la suivrait comme une ombre, aussi persistante et omniprésente que le sable du désert.
Elle le regarda partir, son esprit en proie à un tourbillon de questions. Qu'avait-il voulu dire ? Pourquoi lui avait-il parlé ainsi ? Elle se retourna lentement, observant les dunes infinies qui se déployaient devant elle. Un frisson la parcourut. Peut-être qu'il avait raison. Peut-être qu'il y avait quelque chose de plus vaste, de plus ancien, qui l'attendait ici, dans ce désert. Mais elle ne le savait pas encore. Et tant qu'elle n'aurait pas répondu à cette question, il n'y aurait pas de retour en arrière.
Alia serra les dents, résolue à avancer. Ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait seule dans un monde inconnu. Mais cette fois-ci, quelque chose semblait plus lourd, plus incertain. Elle fit un pas en avant, puis un autre, laissant derrière elle l'ombre de l'homme mystérieux.
Le désert, comme le destin, attendait.
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