L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Mon nouvel amant est un mystérieux magnat
Le retour de l'héritière adorée
Les regrets de mon ex-mari
Le retour de l'héritière délaissée
Choyée par le chef de la mafia
Une danse avec trois princes
Le retour de l'épouse indésirable
Son retour en grande pompe
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Un vent frais qui venait de l'est balayait mon visage, s'engouffrait dans mes cheveux et emmenait avec lui quelques grains de sable perdus. Le sable semblait s'écouler lentement des dunes au gré du vent, glissant le long des vagues de sables. Pringles avait posé sa tête sur mes genoux et contemplait avec moi le paysage désertique, les villes en ruines englouties sous des marées de sable. Puis il eut un bruit qui provenait du vieux supermarché, un cri qui n'était pas un cri de fondu. Pringles releva son oreille droite, à l'affût du moindre cri strident annonçant une attaque de fondus. Le second cri qui nous parvint confirmait totalement ce que je pensais, c'était des survivants.
- Minho ! Cours !, criai une voix.
La seconde oreille de Pringles se releva et ce dernier regarda dans la direction du supermarché. Puis il se retourna vers moi avec cet air que je lui connaissais si bien.
- Non, on va pas risquer notre peau là dedans, lui dis-je.
Il rabattit ses oreilles comme si je venais de le gronder. Je passai ma main dans son pelage pour le rassurer mais il continuait de me regarder avec ce même air de supplication.
- Courez !, cria une nouvelle voix.
Pringles releva à la fois son corps et ses oreilles, il se tourna vivement dans la direction du supermarché avant de me jeter un nouveau regard de supplication. Je secouai négativement la tête mais ce dernier se tourna de nouveau vers le bâtiment à demi englouti sous le sable. Puis il se mit à courir en aboyant.
- Reviens !, lui criai-je.
Mais trop tard, déjà il s'engouffrait dans les dédales du sombre bâtiment en ruine. Je me jetai à sa suite, mes pas m'enfonçaient dans le sable chaud, mais je réussis malgré tout à atteindre le supermarché. On entendait les cris des fondus, très nombreux, et aussi les aboiements de Pringles.
J'avais la chance d'avoir déjà connaissance (à peu près) du plan des lieux, si bien que je n'eus aucun mal à suivre les aboiements de Pringles dans les couloirs décidément de plus en plus sombres. Je m'attendais d'un instant à l'autre à me faire happer par un fondu en quête de chair fraîche, mais ce ne fut pas le cas. Ils ont déjà trouver des proies, pensai-je. J'entendis de nouveaux cris, mais cette fois-ci je ne pus pas distinguer les paroles qui étaient lancées. Je débouchai au premier étage du centre commercial, qui donnait une vue d'ensemble sur la grande entrée, les escalators, et comme tous les couloirs s'y rejoignaient, j'avais de bonnes chances de voir Pringles déboucher. De plus, l'endroit était idéal pour couvrir quelqu'un. Il y eut de nouveaux cris, plus forts, des cris de fondus oui, mais aussi des appels, des prénoms. Puis environ huit personnes débouchèrent dans le grand hall, fonçant à toute vitesse dans les escalators. J'eus le temps de voir Pringles à leur tête, ce chien avait décidément envie de sauver tout le monde. Puis derrière eux apparut une impressionnante marrée noire de fondus, hurlant et courant. Vous avez trop titillé le nid, pensai-je.
Je remontai mon fusil, le posai contre la barrière de verre et me mis à viser. Je réussis à abattre l'un deux qui avait attrapé une fille par la cheville, puis un second qui montait déjà les escalators, puis un troisième, mais à peine les avais-je abattu qu'il se relevait, encore plus furieux. Ils devaient être des centaines. Le groupe de personne était presque en haut de l'escalator quand je fus bousculée violemment contre la barrière de verre.
Je tombai à terre et lâchai mon fusil, qui tomba sur le sol. Le fondu qui s'était jeté sur moi avait le menton dégoulinant d'un sang chaud et noir, il me semblai également qu'il lui manquait une partie du nez. Il me maintenait au sol. Malgré mes efforts pour le tenir à distance, sa mâchoire claquait à quelques centimètres de moi. Je tentai d'atteindre mon pistolet dans la poche cousue à ma cuisse, tout en le maintenant de mon autre bras, mais je ne réussis pas à le saisir. Une odeur de charogne en décomposition se dégageait de sa bouche grande ouverte.
Il lança un puissant cri et se mit à forcer sur mon bras, je faillis flancher mais réussis miraculeusement à tenir le coup. Je me souvins de mon fusil qui gisait à terre juste à côté. Je posai (malgré mon dégoût) ma main gauche sur la gorge du fondu pour le tenir à distance, et de l'autre je tentai d'attraper le fusil. Mes doigts frôlaient la crosse mais encore une fois il m'était impossible de l'atteindre. Je forçai et mes doigts repoussèrent l'arme de quelques centimètres.
Pendant ce temps, des cris émanaient de la horde de fondus en train de monter les escalators, je savais bien que si je ne me dégageais pas rapidement, j'allais être engloutie. Je tentai de me décaler vers mon fusil, mais sans résultat. Puis en un éclair de seconde, le fondu fit rouler ses yeux dans ses orbites vers mon bras qui tentait d'attraper l'arme. Sans même que j'ai le temps de réagir, il se jeta sur mon bras et mordit à pleine dents dans mon biceps.
Je lâchai un cri de douleur en sentant toutes ses dents s'enfoncer dans ma chair. Il mordait sans lâcher prise, avec une force remarquable pour une personne en décomposition. Puis un coup puissant qui ne venait pas de moi envoya valser le fondu, qui brisa au passage la barrière de verre et tomba d'un étage. Je jetai un regard et vis un garçon aux cheveux bruns bouclés, vêtu d'un tee-shirt noir et d'un jean sombre, qui me tendit sa main pour me relever. Je la pris, me relevai et saisis le fusil qui était par terre. Juste à temps puisqu'un nouveau fondu fonçait sur nous et le reste du groupe qui était déjà passé devant moi. Je tirai à vue et ne manquai pas mes cibles. Les fondus tombaient piteusement sur le sol, faisant trébucher tous leurs copains derrière eux.
Je me mis à courir avec le reste du groupe, qui suivait Pringles (ce chien avait un vrai sens de l'orientation). Bientôt le couloir se réduisit à un mètre de large, amenuisant à la fois le flux de fondus derrière nous mais aussi notre espace pour courir. Nous débouchions sur une lourde porte rouge fermée par une chaîne. Il n'y avait pas d'autres issues, c'était la porte ou bien les fondus qui s'étaient déjà engouffrés dans le couloir. Pendant qu'un garçon à la carrure imposante, la peau mâte, tentait d'enfoncer la porte avec l'aide d'un autre garçon aux yeux bridés, je me tournai vers le couloir et entrepris de tirer sur les fondus qui se bousculaient dans l'étroit passage. Plus je tirais, plus ils semblaient nombreux.
Un autre garçon se mit à côté de moi, et je lui passai un de mes pistolets. Il se mit à tirer à son tour, il n'était pas mauvais. Les fondus les plus téméraires arrivaient jusqu'à un mètre de nous quand la porte finit enfin par céder. Je tirai une dernière balle et traversai la porte. Cependant le garçon à qui j'avais passé le pistolet eut moins de chance, lorsqu'il franchit la porte, des mains surgirent alors qu'il tentait de refermer la lourde issue avec l'aide d'autres garçons. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la moitié de son corps se retrouva happée par les mains griffus des fondus, qui entaillèrent de leurs ongles tout son ventre. C'était affreux à voir, les ongles s'enfonçaient dans sa chair, déchirant des lambeaux de peau.
Les autres réussirent à l'arracher à la horde de fondus affamés et à fermer la porte. Mais elle n'était pas assez solide pour tenir seule, elle s'ouvrirait à coup sûr lorsque ces derniers la lâcheraient. Je me plaquai contre la porte, comme ce garçon qui avait envoyé valser le fondu sur moi. Les autres hésitaient à partir en courant ou à rester pour maintenir la porte. Je la sentais trembler sous le poids des fondus enragés. On ne tiendrait pas longtemps. Pringles me regardait avec cette lueur d'intelligence que je lui percevais parfois. Je compris immédiatement ce qu'il tentait de me dire.
- Suivez le chien, leur criai-je.
Il me regardèrent tous avec étonnement, puis je fis un signe de tête à Pringles, qui partit en courant. Les autres se mirent à courir à sa suite. Le garçon qui était resté tenir la porte se tourna vers moi.
- On lâche tout à trois, me prévint-il.
- UN, dis-je.
- DEUX, renchérit-il.
- TROIS !
Je lâchai la porte et me mis à courir aussi vite que je le pus, le garçon courant à ma hauteur, derrière j'entendais les cris et les claquements des pas des fondus sur le sol. Je jetai un regard en arrière, la vitesse à laquelle ces contaminés couraient m'aura toujours étonnée, ils n'étaient qu'à trois mètres derrière nous.
- Te retourne pas !, me lança le garçon qui courait à ma droite.
Enfin, le sombre couloir déboucha sur l'air libre, et je claquai la porte qui Dieu merci se verrouilla derrière moi. Hors d'haleine, je m'adossai au mur et respirai à plein poumons, avant d'enfin me tourner vers ce groupe de personne qui avait suivi Pringles. Le chien vint se frotter à mes jambes et je passai une main entre ses oreilles. Il n'y avait qu'une fille dans leur groupe, aux cheveux presque noir. Il y avait six garçons, l'un pas très grand, aux cheveux très sombres également, un autre qui devait faire deux tête de plus que moi, à la peau mâte et bâti comme une armoire à glace, ce garçon auquel j'avais passé mon pistolet, avec sa peau tannée et cet air déjà malade caractéristique des nouveaux contaminés, un grand gars aux yeux bridés et enfin un maigrelet aux cheveux châtains qui se tenait à la gauche du garçon aux cheveux bouclés qui avait envoyé valser le fondu et tenu la porte avec moi.
- Qui a été assez idiot pour allumer la lumière ?, leur demandai-je.