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La couleur du cƓur

La couleur du cƓur

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5.0
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Chapitres

À l'Ăąge de vingt-quatre ans, tout rĂ©ussit Ă  Aby Rider. Journaliste, mais plutĂŽt dans le genre paparazzi, elle sait se servir de ses charmes pour utiliser les hommes et savoir ce que personne ne sait, dans le but de tirer les meilleurs articles de la presse people. C'est d'ailleurs grĂące Ă  elle que le magazine pour lequel elle travaille est le meilleur du pays. Toutefois, le jour oĂč elle se retrouve dans le lit de Pat Merens, l'espoir masculin du BMX, et qu'elle se rend compte que ses sentiments sont au-dessus de tout ce qu'elle a pu ressentir jusqu'Ă  maintenant, elle dĂ©cide d'arrĂȘter les tromperies. Seulement, une fois que l'engrenage est lancĂ©, il est presque impossible de l'arrĂȘter. À PROPOS DE L'AUTEUR Axelle Cellier nous invite Ă  partager son amour et sa passion pour la littĂ©rature. Avec le roman La couleur du cƓur, son vƓu est de transmettre du plaisir et du bonheur Ă  tous ceux et toutes celles qui le liront.

Chapitre 1 No.1

Prologue

La vie est un sommeil, l'amour en est le rĂȘve, et vous aurez vĂ©cu si vous avez aimĂ©.

Alfred de Musset

J'avais 12 ans quand c'est arrivĂ©. Je n'avais jamais Ă©tĂ© trĂšs proche de ma mĂšre, donc j'avais appris Ă  essayer de m'en sortir seule dĂšs l'Ăąge de 5 ans. Heureusement pour moi, nombreuses de ses conquĂȘtes de quelques jours, voire pour les plus avantageux, quelques semaines, avaient pitiĂ© de moi et m'aidaient de temps en temps. Mine de rien, ça m'a beaucoup aidĂ©.

Mon pĂšre ? Je ne l'ai jamais connu. D'ailleurs, je n'ai pas connu beaucoup d'hommes dans ma vie, ma mĂšre les ayant en horreur. À se demander comment elle a fait pour tomber enceinte de moi. HonnĂȘtement, je pense que j'Ă©tais un accident et qu'elle n'a pas pu se rĂ©soudre Ă  avorter. Cela ne l'a pas empĂȘchĂ© de ne jamais me donner de preuve d'amour. J'ai toujours dĂ» faire face Ă  mes propres problĂšmes toute seule, et parfois face aux siens aussi. Je devais la couvrir lorsqu'elle oubliait de payer le loyer et que les huissiers dĂ©barquaient chez nous. Du haut de mes 8 ans, je leur ouvrais la porte en leur demandant de repasser plus tard, que ma maman Ă©tait trĂšs malade et qu'elle ne pouvait pas les recevoir tout de suite, alors qu'en rĂ©alitĂ© elle Ă©tait juste en train de s'envoyer en l'air avec un inconnu qu'elle avait rencontrĂ© la veille.

Pourtant, j'essayais de tout faire pour qu'elle s'intĂ©resse un peu Ă  moi. À l'Ă©cole, j'avais d'excellentes notes, j'Ă©tais une trĂšs bonne Ă©lĂšve, les professeurs m'adoraient, j'Ă©tais dĂ©lĂ©guĂ©e et je faisais partie des meilleures Ă©quipes sportives. Pourtant, cela ne changeait rien. Quand le directeur prenait rendez-vous avec elle, elle inventait des excuses pour ne pas venir. Aucun de mes professeurs ne l'a jamais rencontrĂ©e. La seule chose qui pouvait l'intĂ©resser, c'Ă©tait l'alcool, la drogue et le sexe.

Et c'est Ă  l'Ăąge de douze ans qu'elle a enfin appris Ă  me parler. Ça a Ă©tĂ© la seule vraie discussion que l'on ait eue toutes les deux. En rentrant du collĂšge, je l'ai surprise dans la cuisine en train de se disputer avec un homme. Il la suppliait presque, et elle le regardait de haut, avant de le quitter et de le mettre Ă  la porte. Quand elle m'a vue, elle m'a demandĂ© de la rejoindre. Ce que j'ai fait. Je me suis assise sur le tabouret en face de la table pendant qu'elle s'allumait une cigarette et se servait une biĂšre. Elle s'est assise en face de moi, et nous nous sommes regardĂ©es en silence un trĂšs long moment. Puis elle m'a enfin adressĂ© la parole.

- Tu sais, ma fille, m'a-t-elle dit, il faut toujours se méfier des hommes. Ils ne sont que mensonges et trahisons. Nous les femmes, nous n'avons pas besoin d'eux pour vivre. Au contraire, eux ils ont besoin de nous. Nous devons les rendre dépendants de nous, et ensuite, nous les laissons. C'est comme ça que ça marche ! Il ne faut jamais se laisser berner. Il faut les briser avant qu'ils nous brisent.

Sur le coup, je n'ai pas su quoi lui répondre. J'en ai conclu que si je n'avais jamais connu mon pÚre, c'était parce qu'il l'avait abandonnée lorsqu'elle lui avait annoncé sa grossesse et que depuis elle avait pris les hommes « en grippe ».

En tout cas, c'est sûrement à cause de ça que maintenant, 12 ans plus tard, et maintenant ùgée de 24 ans, je suis assise à un bar, un soda à la main, en train de faire les yeux doux à un homme assis quelques tables plus loin.

Sauf que l'homme en question, c'est Jake Willer, nouvelle pop star du moment, adorĂ© de toutes les jeunes filles. En mĂȘme temps si vous voulez mon avis, c'est vrai qu'il est canon, en plus d'avoir du talent. Et c'est pour cela que c'est ma cible de ce soir.

Lorsque Jake remarque enfin mes regards, il finit par se lever et rejoint ma table, pendant que je lui fais mon sourire le plus charmeur.

« Encore plus simple que ce à quoi je m'attendais »

- Bonsoir, me lance-t-il.

- Bonsoir, je lui réponds sensuellement en remettant droit mes lunettes sur mon nez.

- Je peux m'asseoir ? demande-t-il en désignant de la main le siÚge en face de moi.

J'acquiesce et il prend place Ă  ma table.

- Je m'appelle Jake.

- Je sais, je réponds. Je suis Emily.

- Enchanté, Emily.

Il attrape ma main et la porte Ă  sa bouche pour l'embrasser.

« Il est charmant, il pourrait mĂȘme me plaire », me dis-je. « Enfin s'il n'Ă©tait pas ma victime de ce soir ! »

Environ 4 heures plus tard, je me pose devant mon miroir. Je retire ma perruque et dĂ©tache mes cheveux et une cascade de la couleur des noisettes me tombe devant les yeux, s'entremĂȘlant dans les branches de mes lunettes. Je lĂąche un juron en les retirant et en tentant – dĂ©sespĂ©rĂ©ment – de retirer mes cheveux sans les arracher. Évidemment, je m'en tire avec une touffe de cheveux arrachĂ©e et coincĂ©e dans les lunettes et quelques nƓuds. AprĂšs quelques minutes de combat acharnĂ©, je peux enfin poser mes lunettes sur la tablette en ayant retirĂ© chaque cheveu. J'attrape ensuite mon carnet de notes et commence Ă  piocher les idĂ©es importantes de ce que j'y ai Ă©crit. Nom, Ăąge, situation professionnelle, tout ça m'importe peu, tout le monde connaĂźt dĂ©jĂ . Moi ce qui m'intĂ©resse, ce sont les informations que les stars refusent de livrer Ă  la presse. Et la plupart de ces infos interdites se trouvent actuellement sur mon calepin : situation amoureuse, derniers problĂšmes personnels et toutes ces petites choses que la plupart des jeunes femmes veulent connaĂźtre. Et moi, c'est mon job de trouver ces Ă©lĂ©ments afin d'en faire un article qui figurera dans le merveilleux magazine The Spiritless,dirigĂ© par le grand Aaron McDan. Le magazine qui rĂ©vĂšle la vĂ©ritĂ© sur les plus grandes stars du moment. Et moi, je suis Aby Rider, aussi connue sous le nom de « Verity », et je suis lĂ  pour annoncer la vĂ©ritĂ© au monde entier.

Malheureusement pour moi, une fois que l'on travaille pour Aaron McDan, l'homme le plus riche et le plus influent de la ville, il est impossible de faire marche arriĂšre.

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