L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Mon nouvel amant est un mystérieux magnat
Le retour de l'héritière adorée
Les regrets de mon ex-mari
Le retour de l'héritière délaissée
Choyée par le chef de la mafia
Une danse avec trois princes
Le retour de l'épouse indésirable
Ex-mari, je ne t'aime plus
Le peuple a le droit d’aller choisir l’homme auquel il croit, partout, au fond d’un cachot comme au fond d’un palais, comme au fond de l’exil. Et toute barrière qui n’est pas la loi doit tomber devant l’appel souverain du peuple.
Victor Hugo
Prologue
De la vie de Jacques Bouvard, il y avait, semble-t-il, peu à dire. Elle aurait pu demeurer une vie simple, presque ordinaire, vécue au niveau des lectures qui nourrissaient son imaginaire frustré et solitaire et du poste de télévision à travers lequel, depuis l’enfance, le monde contemporain venait, chaque jour, vomir sa dose de médiocrité dans son salon. Ce n’est que par quelques hasards, dont on ne sait bien distinguer s’ils peuvent être qualifiés d’heureux ou de malheureux, qu’il crut entrevoir l’occasion de s’élever au-delà de sa condition – celle du commun des mortels – en voyant poindre, sur un sentier mal assuré, un de ceux qui font mouvoir le monde ou qui pensent le faire, en mimant la geste des grands hommes d’autrefois. Un acte simple, presque banal, devait alors faire de Bouvard, pour un temps, non le symbole de la haine, mais la haine elle-même ; et il s’éleva. C’est ce qui a semblé rendre cette vie digne d’être évoquée, bien que l’on puisse la juger tendancieuse à bien des égards.
Cette histoire se déroula dans un pays, la France, qui, pour l’essentiel, n’avait pas encore pris conscience de sa faillite morale et de l’ampleur du mal qui rongeait ses institutions. Elle narre un tournant de l’histoire de ce pays qui devait durablement modifier les rapports entre la morale et la politique ; l’équilibre entre la société civile et sa représentation. Il a semblé pertinent d’envisager tous ces changements à l’aune de l’un de ses acteurs principaux ; le lecteur en sera, en définitive, seul juge.
Première partie
Certains êtres éprouvent très tôt une effrayante impossibilité à vivre par eux-mêmes ; au fond, ils ne supportent pas de voir leur propre vie en face, et de la voir en entier, sans zones d’ombre, sans arrière-plans.
Michel Houellebecq