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Ne jouez pas avec moi

Ne jouez pas avec moi

mora

5.0
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Chapitres

Une histoire de mafia et de romance qui commence lorsqu'une jeune fille est vendue par son propre pĂšre. À l'Ăąge adulte, elle comprend que son destin est de devenir la femme d'un trafiquant de drogue. RĂ©signĂ©e Ă  la vie qu'on lui a donnĂ©e, elle dĂ©cide de se battre jusqu'Ă  ce qu'elle devienne l'un des chefs, mettant fin Ă  ceux qui ont abusĂ© d'elle depuis son enfance.

Chapitre 1 I

Nous sommes 1er mardi novembre 2022. Je quitte San Juan de Las Galdonas pour la premiĂšre fois depuis des annĂ©es. J'ai dans mon cƓur la certitude que j'arriverai bien Ă  ma destination. Ce qui m'inquiĂšte, c'est ce qui m'attend Ă  Margarita, mĂȘme si vous me dites que tout est arrangĂ©. C'est ce que l'ami de papa m'a dit, je vais ĂȘtre payĂ© et acheter le billet pour aller Ă©tudier en Europe. Ce dont j'ai toujours rĂȘvĂ©.

Je m'approche du quai avec mon sac plein de vĂȘtements, qui pĂšse autant que la tristesse que je porte dans mon cƓur. Je marche lentement, tandis que je regarde le bateau. Il n'y a qu'un bateau prĂȘt Ă  partir. Je vĂ©rifie si c'est le bon bateau. Le nom « Sirius » en lettres bleues apparaĂźt sur le bateau de sport. Alors je me rapproche et dis bonjour au gentil marin. Je ne vois qu'un homme Ă  bord, portant de beaux vĂȘtements de sport, qui me dit :

- Allez, Mila, dĂ©pĂȘche-toi ! - Dis bonjour avec grĂące.

- Tu connais mon nom ? Quel est ton nom ?

- Ne t'en fais pas. Viens, on doit partir le plus vite possible.

Je me dĂ©pĂȘche de monter en faisant trĂšs attention de ne pas glisser. Je me dĂ©barrasse des bagages et je m'accroche au bois.

- PrĂȘt ! Je suis toute Ă  toi, je veux dire, avec la plus grande impudence que j'ai pu, sans rien ajouter.

Trop concentré pour faire un commentaire, il parcourt les amaras pour naviguer. Je vais passer un long moment en dehors du village, et j'ai déjà l'impression d'avoir besoin de beaucoup.

Mon regard est fixĂ© sur l'environnement, comme si je disais au revoir Ă  chacun de mes souvenirs sur la cĂŽte paradisiaque. Je vois les mouettes qui volent prĂšs des bateaux et d'autres espĂšces qui cohabitent en harmonie. Je connais bien l'ocĂ©an et ses risques. Mon pĂšre est pĂȘcheur et j'ai grandi entourĂ©e de filets et de poissons, au bord de la mer.

Comme le bateau avance, je profite de la beauté de l'endroit. Si tout va bien, je quitterai le pays trÚs bientÎt. Ma vie changera à jamais quand je rejoindrai la mÚre patrie, l'Espagne.

Le silence est interrompu par le bruit du moteur et de quelques oiseaux qui nous regardaient passer. Le souvenir de ma mÚre m'accompagne et je me répÚte chacun de ses mots.

Le courant impressionne tellement que je ne voudrais pas tomber, je ne pourrais pas nager jusqu'au rivage. L'eau salĂ©e Ă©clabousse mon visage sur les trajets rapides. Le bateau connaĂźt la route. Cependant, l'un ou l'autre saut que fait le bateau, le fait s'arrĂȘter pour surveiller la charge. Une sorte de colis empilĂ©s prĂšs de la cabine mĂ©rite votre attention constante. Rien n'est immobile ici, c'est un va-et-vient constant. Je n'ai pas vu ce qu'il y avait dedans parce qu'il ne m'a pas laissĂ© descendre. Il m'a laissĂ© surveiller le bateau.

Quand le silence commence Ă  devenir gĂȘnant, je dis :

- Je veux fumer, tu viens avec moi ? - Et je sors un bon joint-À la maison, on ne me dit rien, j'ai 18 ans. J'ai aussi apportĂ© de la nourriture, reposons-nous.

Mes mensonges ont commencĂ©, j'ai promis de me crĂ©er une personnalitĂ© de façade et j'ai commencĂ©. Je dois arrĂȘter d'ĂȘtre l'idiote que j'ai toujours Ă©tĂ© et faire semblant de faire ce qui me convient.

- Depuis quand tu fumes ? T'es pas trop jeune ?

Un peu sĂ©rieux, peut-ĂȘtre, mais il a parlĂ© doucement. Et je l'ai regardĂ© avec coquetterie, sans rĂ©pondre Ă  ses questions. Il m'attire en tant qu'homme.

Matthieu a trouvé un endroit pour ancrer et se reposer. Nous avons bu du café et mangé du pain au fromage, quand nous avons eu faim.

On est coincĂ©s depuis un moment et il me passe ses doigts sur une de mes jambes. Je bois grossiĂšrement et ne m'Ă©carte pas, donnant un signe clair d'acceptation. Maintenant, c'est lui qui a allumĂ© la deuxiĂšme cigarette, j'aspire et ça m'explose Ă  la tĂȘte. J'ai le mal de mer et je m'assois Ă  cĂŽtĂ© d'elle.

Le dos contre lui, je me détends et je lui dis.

- Depuis que j'ai 13 ans, tout le monde le fait chez moi. C'est normal, je vous fais croire avec un ton de voix basse, comme une confession. Je veux qu'il se sente Ă  l'aise avec moi.

Un sourire coquin réchauffa la phrase et je le fixai.

- Excuse-moi ! - dit-il, Mateo, ne m'ayant pas donné de feu. Alors tu quittes le pays ? C'est le mieux que tu puisses faire. Mais je pense qu'on va avoir besoin de toi. Tu ne crois pas ?

- C'est ce que dit Hernan. C'est lui qui m'aide. Mon pĂšre ne veut pas que je parte et ma mĂšre n'a mĂȘme pas demandĂ©.

- Personne ne veut que ses enfants s'en aillent. BientĂŽt, tu ne te souviendras plus du passĂ©, la vie passe trop vite pour s'arrĂȘter.

Je l'observe, il est encore jeune, mais l'espĂ©rance ne fait plus partie de son regard. Et c'est le dĂ©but d'une mort lente. Moi, je me sens pleine de vie. Je sais que je traverserai le monde et que rien ne pourra m'arrĂȘter, comme je le voudrais.

- Je ne partirai pas seule. Je pourrais tomber amoureux et le chanceux s'envoler avec moi de ce pays pour vivre de délicieuses aventures ensemble.

On a arrĂȘtĂ© de parler et je cherche un endroit pour fermer les yeux. A l'aube, la nuit derniĂšre, je n'ai pas rĂ©ussi Ă  concilier mes rĂȘves.

Mateo, recule, il a pu le voir. Il s'est mis entre mes jambes et m'a caressé de sa main. J'ai compris tout de suite et je n'ai pas voulu m'en séparer. Depuis que j'ai senti sa peau, j'ai eu chaud. Je pense qu'il a remarqué qu'il allait me quitter parce qu'il s'est approché un peu plus et a mis ses doigts dans le décolleté de mon chemisier.

Il n'a pas été dit plus, à ce moment-là et quelques minutes plus tard. Sans un mot ni un bruit, il détourna la route en me regardant avec désir, et moi avec lui. Nous sommes arrivés à la cÎte, nous avons mouillé sur une plage solitaire entre deux petites collines et m'a embrassé.

La sensation Ă©tait si puissante que j'ai serrĂ© l'entrejambe. J'aime sentir la force de cet homme qui me soulĂšve et me met d'une façon ou d'une autre. Avec tant de passion que je pense Ă  lui dire d'arrĂȘter et je ne peux pas.

Je me laisse caresser dans le but de dire non plus tard. Mais chaque chose qu'il me fait est plus délicieuse et je ne peux pas l'écarter. Je suis ivre de ses baisers et de la façon dont elle me parcourt.

Au bout d'un certain temps, un bateau venant en sens inverse, soulÚve une vague qui fait sauter le bateau. Le mouvement brusque me réveille et j'ouvre les yeux. J'observe le soleil et les gros rochers.

Dans cette zone, la profondeur est plus faible et nous allons lentement. L'eau tranquille se transforme en miroir. La vĂ©gĂ©tation et une partie du bateau, se reflĂštent. Je peux voir mon image et je me demande ce qu'il y a en dessous, dans les profondeurs. Du moins, des requins et des poissons. Et sur les rives, des crabes attendant peut-ĂȘtre d'ĂȘtre capturĂ©s par des humains.

Je n'aime pas cette pensée et encore moins ne pas distinguer le sable que des rochers. Qui sait pourquoi je dois y penser, mon froncement de sourcils se fronce et je reste active le reste du voyage.

Quand le temps passe, je demande :

- C'est encore loin ?

- On arrive dans 10 minutes. Quand tu verras de belles maisons sur la montagne, tu pourras te réjouir, ce sont les ranchs. Nous serons les bienvenus. La propriété luxueuse, spéciale pour une femme comme toi.

Nous quittons enfin la zone rocheuse et la vĂ©gĂ©tation commence. Une montagne verte imposante contraste avec le bleu de la mer. Mateo a pu augmenter la vitesse du moteur et on a arrĂȘtĂ© de parler. Je me mets devant pour profiter de la vue. Je ne me souviens pas des dĂ©tails de la proposition d'emploi, mais c'est une trĂšs belle maison oĂč je serai accueilli.

Je veux connaĂźtre le monde, vivre une vie diffĂ©rente et avoir des enfants, beaucoup. Loin du village de pĂȘcheurs oĂč j'ai grandi avec tant de manques matĂ©riels. C'est pourquoi, jour et nuit, je n'ai Ă  l'esprit qu'une seule chose. Me marier et ne jamais revenir, j'enverrai chercher la famille quand je serai financiĂšrement stable.

- Nous y sommes presque, mademoiselle, dit Mateo.

- Ravi de vous voir.

Une raison de penser autrement. Je joue, en comptant les maisons que je trouve imposantes. Impatient de voir le cĂ©lĂšbre quai oĂč dĂ©barquer.

- Au fait, tu as dit qu'ils nous accueilleraient.

- Oui, bien sĂ»r. Ça ne va plus tarder. Ça va te plaire. Tu es une femme trĂšs sensible.

- Je ne sais pas de quoi tu parles car personne ne me connaĂźt ici.

- Ne sois pas impatient. C'est la premiĂšre surprise que j'ai pour toi.

- Tu me rends curieuse, ça ne devient pas méchant !

- Ja, ha. ne gĂąche pas tout. Je te garantis qu'il te rendra heureuse.

- Plus que toi ? J'espĂšre. J'ai le cƓur froissĂ©. Ce n'est pas facile de tout laisser derriĂšre soi.

Le souvenir de ma mĂšre m'est venu Ă  l'esprit. C'est Ă©goĂŻste de partir en voyage, Ă  la recherche du bonheur. MalgrĂ© ce qui lui est arrivĂ©, au moment oĂč elle a le plus besoin de moi. Je sais que beaucoup critiqueront ma dĂ©cision de partir.

Je me concentre et je pense Ă  elle. Ses yeux et son doux visage se projetĂšrent dans ma pensĂ©e. À ce moment-lĂ , je vois sur le quai des fleurs de toutes les couleurs et des garçons bouger leurs mains.

- Sans doute le meilleur accueil, que beau, commentai-je pleine de joie.

Je l'ai pris dans mes bras et j'ai commencé à crier de joie.

- Quel bel accueil, Mateo ! Tu es trÚs spécial.

- Je savais que tu serais heureux de les voir, ce sont des bouquets faits avec des fleurs d'ici.

- Il y en a beaucoup, mais la plus belle est l'hibiscus violet. C'est une vraie beauté. Merci pour la surprise.

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