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Le temps d'un regard

Le temps d'un regard

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5.0
avis
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62
Chapitres

Lui, assis sur la terrasse d'un cafĂ© aprĂšs une soirĂ©e arrosĂ©e avec ses amis et elle, se rendant Ă  son lieu de travail, un matin, leurs regards se sont croisĂ©s. Ce moment fugace a transformĂ© la vie de ces deux trentenaires. Ils n'Ă©taient pas prĂȘts et n'auraient pas imaginĂ© qu'un seul instant puisse modifier le cours de leurs existences... Ce roman retrace le parcours d'un amour fou, d'une vie partagĂ©e en deux, partagĂ©e Ă  deux, avec leurs amitiĂ©s. Une vie remplie de violences et de coups sur la tĂȘte. Qui, de l'amour, la haine et l'amitiĂ©, va triompher ? À PROPOS DE L'AUTEURE Corinne Guidy a connu un parcours de vie plutĂŽt difficile. Entre deuil, Ă©checs, luttes, maladie, douleurs et solitude, elle a trouvĂ© un moyen de continuer la bataille avec abnĂ©gation et sourire. Elle signe avec Le temps d'un regard son second roman.

Chapitre 1 No.1

À Jean-Marie,

pour toujours.

À tous ceux et toutes celles qui ont eu la chance de connaütre et de vivre l'amour passionnel.

C'est une vraie chance.

C'est rare de vivre l'amour Ă  partir d'un seul regard.

Et que ce regard change la vie pour toujours.

À ceux et celles qui n'ont pas eu cette chance.

C'est pour eux et elles l'occasion de la vivre par procuration, de la comprendre.

Puisse cet amour raconté vous inonder de joie et vous laisser un sentiment de plénitude

Préambule

Louis et Sarah se croisent un matin, aux aurores.

Ils se voient, se regardent et ne s'oublient pas.

C'est leur histoire que l'auteure a voulu raconter ici. Une histoire riche en rebondissements, entourée par l'amitié, la sincérité et la tendresse, mais aussi par la violence de la vie.

Cet éloge de l'amour et de l'amitié met en avant l'intelligence des relations humaines et les liens éternels entre chacun.

Chapitre un

1

Sarah s'est assise sur le lit et compte les jours depuis lesquels leur communication s'est rompue. Elle n'arrive pas à se souvenir du point de départ.

Une vague histoire de porte qui claque ? Le regard d'un homme sur elle, en sa compagnie ? La disparition d'un billet posé sur la table du salon ? Un désaccord sur la couleur de la jupe de leur fille ? Le chien qui aboie trop fort ? Le voisin qui chante telle une casserole ?

Elle essaie de ranger ses pensées et de faire appel à sa mémoire. Rien ne ressort de cette concentration. Elle se crispe en espérant que le jus sorte.

Prise par un pic de colÚre, elle se lÚve et décide d'aller le voir.

Lui. L'homme. Louis.

Elle veut se rappeler le début de leur amour et le revivre. Pourquoi et comment en sont-ils arrivés là ? Pourtant ils ont essayé de construire un chùteau. Ils ont posé pierre aprÚs pierre. Aucune idée de leur poids. Ils les soulevaient et les posaient doucement et avec précaution.

Elle se rappelle qu'ils souriaient tout le temps. C'est le souvenir le plus marquant Ă  ses yeux. Des sourires un peu candides. Sans se poser de question. En apesanteur. Elle se rappelle se sentir comme dans un ascenseur aux contours invisibles. Une espĂšce d'ascenseur – fusĂ©e. Sans but et qui irait jusqu'Ă  l'infini. Loin, trĂšs loin. Les mains accrochĂ©es et les yeux pĂ©tillants.

Elle se rappelle, mais veut sentir ce qu'elle a perdu. Est-ce définitif ? Pourra-t-elle rattraper ce qui s'est enfui ? Comment faire pour remonter dans la fusée ?

Elle se dit qu'heureusement, elle se rappelle ces moments d'innocence et de joie et réalise qu'elle a oublié le point de rupture, de cassure.

Certainement que les suspensions de cet ascenseur ont été sectionnées. Mais quand et pourquoi ?

Elle reste avec ses questions et sa colÚre quand son mari entre dans leur chambre. Elle se rassied et attend. Leur regard ne se croise plus. Pas de force ni d'envie. D'ailleurs, pour y voir quoi ? De la haine, de l'incompréhension, de l'agacement ?

Peut-ĂȘtre pas encore de la haine, mais cela s'en approche. Elle rĂ©flĂ©chit Ă  trouver le mot juste, incapable de qualifier cet instant. Elle se souvient de l'ascenseur et du vide. VoilĂ , c'est le vide.

Elle se sent invisible et assiste dans le plus terrible abandon, à la scÚne rapide dans laquelle son mari récupÚre le pantalon préparé la veille et posé nonchalamment sur la chaise grise, prÚs de leur lit.

C'est elle qui avait peint cette chaise. Elle lui avait demandĂ© de quelle couleur il aurait imaginĂ© leur chambre. Elle lui avait suggĂ©rĂ© gris clair et blanc. Comme elle n'avait eu aucune rĂ©ponse, elle s'Ă©tait lancĂ©e dans cette aventure seule. Repeindre pour effacer les traces, pour repartir, mais vers oĂč ? Elle s'Ă©tait rendu compte qu'il ne prenait plus aucune dĂ©cision Ă  la maison. Qu'il rentrait tard et fatiguĂ©. Parfois mĂȘme, il dĂ©gageait une odeur d'alcool. Une odeur de fer.

Elle lui avait demandé s'il était resté plus tard au travail, alors qu'elle avait juste envie de lui crier dessus en lui disant : « Elle est comment, celle que tu vois tous les soirs ? »

Alors, elle a décidé de faire les choses seule, comme si rien n'existait autour d'elle. C'est ainsi qu'elle s'est enfermée petit à petit dans son univers, dans sa bulle dorée.

AprĂšs avoir saisi le pantalon, il sort rapidement pour Ă©viter de s'habiller devant elle, comme s'il voulait lui cacher son corps. Il oublie ĂȘtre en sous-vĂȘtements.

Mais en fait, il sort de la piÚce pour ne pas avoir à lui adresser la parole et pour éviter le poids de cette ambiance. Il pense : « C'est sûr, elle va avoir un truc à me redire... »

2

Louis veut aussi se rappeler l'ordre des choses. Les anciens moments, les lointains sentiments.

Il se souvient de son sourire le premier jour oĂč il l'a rencontrĂ©e. Elle marche dans la rue et lui est assis en terrasse. Il boit un double expresso pour se rĂ©veiller de ses folies nocturnes.

Pas de pause aprĂšs le travail : il a rejoint ses amis fĂȘtards et ils sont allĂ©s manger Ă  22 h au restaurant « Le Divan ». Ils y ont leur table, Ă  cĂŽtĂ© de la porte-fenĂȘtre. C'est agrĂ©able en ce mois de chaleur, de sentir passer un souffle de vent.

L'autre plaisir est de regarder les gens passer et d'apporter un commentaire moqueur Ă  chaque passant : « Regarde-le celui-lĂ , il ne sait mĂȘme pas associer les couleurs ! » Chacun y allait en fonction de son caractĂšre et de ses passions. Ce commentaire vient de l'ami qui travaille dans la mode, Ă  couper du tissu et Ă  assembler les formes et couleurs ensemble. Un pur crĂ©ateur.

Les soirées sont belles ensemble. Ils rient beaucoup et se moquent gentiment.

Leurs soirĂ©es n'ont pas de fin. Elles durent jusqu'Ă  ce que l'un d'entre eux dise : « Bon, je suis fatiguĂ© je vais rentrer. » C'est leur code. Le premier qui le dit arrĂȘte la soirĂ©e. Ils se saluent chaleureusement et se quittent en se donnant RDV pour la semaine prochaine

Ce soir-lĂ , ils ont pris des verres dans plusieurs bars, en changeant de quartier Ă  chaque fois. C'est comme un jeu de piste. Ils sortent d'un bar et marchent jusqu'Ă  ce que l'un d'entre eux trouve un endroit attrayant et convainque les autres d'y entrer.

« Quelle soirée géniale », pense-t-il en sirotant son café.

Et cette femme passe devant lui. Une longue et jolie femme. Pleine d'Ă©nergie et d'entrain. Elle semble flotter dans l'air. Son regard descend sur son corps et longe son dos et ses fesses.

« Tous les hommes font ça », pensa-t-il pour se justifier et s'excuser d'avoir eu ce regard insistant.

***

Elle sent le regard posĂ© sur elle et se tourne pour vĂ©rifier si c'est bien vrai ou si c'est le fruit de son imagination. Leurs yeux se croisent un instant. Cet instant leur parut ĂȘtre une Ă©ternitĂ©. Tout autour d'eux disparut, le vide se fit. Un fil invisible apparaĂźt et les attache.

Plus aucun bruit, aucune parole, aucune voiture, aucune tasse, aucun pas... rien n'Ă©tait audible. Le silence se mĂȘle Ă  l'amour, Ă  la fusion de leurs Ăąmes.

La peur la fige et elle accĂ©lĂšre le pas. Elle dĂ©cide de prendre un autre chemin que celui prĂ©vu pour aller au travail, pour Ă©chapper au regard de ce buveur de cafĂ©. La premiĂšre rue fut la bonne. Elle s'y prĂ©cipite et disparaĂźt. ÉtouffĂ©e par la peur ou une Ă©motion qu'elle n'arrive pas Ă  dĂ©finir, elle s'arrĂȘte sous un porche. Sa cheville lui fait mal. Dans la prĂ©cipitation, elle s'est tordu le pied, du haut de ses talons aiguilles. Un bon 7 centimĂštres. Elle se frotte la cheville et sort une crĂšme de son sac. Elle a l'habitude de se blesser les pieds et prĂ©voit tout. Elle patiente quelques secondes puis dĂ©cide de repartir, car elle est dĂ©jĂ  en retard. Elle s'est levĂ©e au dernier moment et n'a mĂȘme pas eu le temps de prendre sa douche. Elle se sent sale, mais prĂ©fĂšre arriver Ă  l'heure. Elle travaille dans une grande entreprise et occupe un poste de cadre. Elle a une Ă©quipe Ă  gĂ©rer et aime arriver avant ses collaborateurs.

Sur le chemin, elle repense Ă  ce regard insistant et cela lui fait plutĂŽt plaisir, soyons honnĂȘtes. Elle passe devant une porte en verre qui lui fait office de miroir et en profite pour se regarder. Était-elle assez belle pour avoir Ă©tĂ© aussi longtemps regardĂ©e ? Avait-elle quelque chose de particulier qui aurait attirĂ© un regard ?

Son pied lui rappelle sa course folle et son échappée. Pourquoi a-t-elle oublié de prendre avec elle sa paire de baskets ? Certainement à cause de son empressement.

***

Il reste avec cette image en tĂȘte. Ce regard, ce dĂ©part prĂ©cipitĂ©. Il n'a mĂȘme pas eu le temps de lui dire bonjour ni de l'inviter Ă  boire un verre. Le temps s'est arrĂȘtĂ© puis a fui sans crier gare. N'y aurait-il pas un peu de regret dans son esprit ?

Il sent que sa journée sera suspendue. Il ne pensera qu'à elle. Son corps élancé, ses cheveux dansant, sa robe moulante et ses hauts talons. Il reste plongé dans son regard bleu clair, aussi perdu qu'elle. Il la revoit courir et s'affoler aprÚs leurs échanges de regards. Il sent un peu de fierté. Celle d'avoir séduit une belle femme.

Il aurait aimé la suivre et courir derriÚre elle pour la rattraper. Mais elle aurait certainement eu peur. De toute façon, il aurait été incapable de lui parler. Il n'a pas eu la force de bouger, il est resté pétrifié sur son siÚge.

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