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Quand vient l'amour 4

Quand vient l'amour 4

Jessy Jessy

5.0
avis
418
Vues
12
Chapitres

J'ai toujours rêvé de vivre à Seattle. Je me rappelle les magazines remplis de photos de cette ville magique au bord de l'eau. Tout paraissait si fascinant, ici. Bien plus que dans ma petite ville natale. Je me disais que tout le monde ne pouvait que préférer Seattle. Ma mère avait pour habitude de me dire qu'un jour, j'aurais un bel appartement qui donnerait sur toute la ville. Elle disait que j'aurais une vue sur la cité émeraude qu'elle n'a jamais réussi à avoir. Maintenant que j'habite ici, dans cette ville magique, je ne ressens plus cette même fascination. Le conte de fées s'estompe peu à peu, et je me sens davantage comme un hamster dans sa roue. La sublime ligne d'eau à l'horizon perd de son éclat, et mes amis me manquent. Lui, surtout. Je tiens bon, pourtant. Je vis un rêve que jamais mes parents n'ont pu approcher. Mais pourquoi je me sens si vide, à présent ? Si seule, sans la personne que je voudrais à côté de moi bien plus que n'importe qui d'autre de mes rêves. Je me bats chaque jour contre moi-même pour ne pas abandonner. Je dois tenir.

Chapitre 1 Chapitre 1

Tessa Alors que je traverse le campus en voiture, je ressens malgré moi une certaine angoisse. La WCU de Seattle n'est pas aussi petite que ce que Ken m'avait dit, et les rues de la ville me semblent plus sinueuses et plus pentues les unes que les autres. Je me suis préparée du mieux possible pour que tout se déroule bien aujourd'hui. J'ai même pris deux heures d'avance pour être sûre de ne pas arriver en retard. Mais la moitié de ce temps, j'ai été coincée dans les embouteillages à écouter un talk-show à la radio.

Je ne comprenais pas l'engouement pour ce genre d'émission jusqu'à ce matin où une femme désespérée racontait que son mari l'avait trompée en couchant avec sa meilleure amie. Et qu'ils étaient partis ensemble en emmenant son chat, Mazzy. Elle essayait de conserver un peu de dignité malgré les larmes... Du moins, autant que possible pour une personne qui appelle une station de radio pour raconter sa vie. Je me suis laissé complètement emporter par son histoire, à tel point qu'à la fin, j'espérais sincèrement qu'elle ait pris conscience qu'elle se porterait bien mieux sans ce type. Quand j'arrive devant le bâtiment administratif pour récupérer ma carte de parking, je n'ai plus qu'une demi-heure devant moi. Je suis vraiment tendue et dévorée d'angoisse à l'idée d'arriver en retard à mon premier cours. Heureusement, je trouve mon chemin sans difficulté. En m'asseyant au premier rang, je ressens une profonde impression de solitude. Il n'y a plus de Landon à retrouver à la cafét' avant les cours, comme lors de mon premier semestre à la fac. Pendant que la salle se remplit peu à peu, je remarque qu'à part moi et une autre fille, il n'y a que des mecs dans la salle. Je me suis inscrite à ce cours de sciences politiques sans grand enthousiasme et un peu au hasard, et je commence à le regretter. Un beau mec à la peau légèrement hâlée vient s'asseoir sur le siège libre à côté de moi, je m'efforce de ne pas détailler sa chemise blanche parfaitement repassée et sa cravate. Il a tout du golden boy, y compris un sourire d'un blanc éclatant. Il me lance un sourire. – Je peux faire quelque chose pour vous ? Son ton est à la fois autoritaire et charmeur. Il fera sûrement carrière en politique un jour, celui-là. – Non, excusez-moi. Je bafouille en détournant les yeux. Lorsque le cours commence, je m'applique à prendre des notes pour éviter de croiser son regard. Je relis plusieurs fois le programme et j'étudie le plan du campus. Mon cours suivant, histoire de l'art, me plaît beaucoup plus. Un garçon aux cheveux bleus s'assied à côté de moi. Il se présente : Michael. Puis le professeur passe la parole à chacun des étudiants et je découvre que je suis la seule à avoir choisi l'option littérature anglaise. Tout le monde a l'air très sympa. Michael a le sens de l'humour, il fait des blagues qui amusent tout le monde, même le prof. Le dernier cours, écriture créative, est de loin celui que je préfère. Je suis totalement absorbée par ce processus de coucher mes pensées sur le papier. C'est libérateur et j'adore ça. Quand le cours touche à sa fin, j'ai l'impression que ça ne fait que dix minutes qu'il a commencé. Le reste de la semaine se déroule de la même façon. J'oscille entre le sentiment de trouver mes marques et celui d'être toujours aussi perdue. Mais surtout, j'ai en permanence l'impression d'être dans l'attente de quelque chose qui ne viendra jamais. Je devrais aller faire un tour chez Karl Marc John pour me remonter le moral ! Quand arrive le vendredi soir, je suis épuisée et terriblement tendue. Cette semaine a été un vrai défi, à tout point de vue, positif comme négatif. Landon me manque et je ne suis pas encore familiarisée avec ce nouveau campus. Je regrette le moment où Hardin venait me retrouver entre les cours. Même le souvenir de Zed et des superbes fleurs du bâtiment des études sur l'environnement me rend nostalgique. Zed. Je ne lui ai pas parlé une seule fois depuis qu'il m'a sauvée de Steph et Dan à la fête. Il m'a évité le viol et l'humiliation, et je ne l'ai même pas remercié. Je repose mon manuel de sciences politiques et saisis mon téléphone. – Allô ? La voix de Zed me semble soudain étrangère. – Zed ? Salut, c'est Tessa. Je me mordille l'intérieur de la joue en attendant sa réaction. – Euh, salut. Je prends une profonde inspiration. – Écoute, je suis vraiment désolée de ne pas t'avoir appelé plus tôt pour te remercier. Tout est allé si vite cette semaine... je crois que, quelque part, je préférais oublier ce qui s'est passé... mais je sais que ce n'est pas une raison... alors, je suis nulle, et désolée et... Les mots se précipitent en désordre, mais il m'interrompt. – Ce n'est pas grave, je sais que tu as eu beaucoup de choses à faire. – J'aurais quand même dû t'appeler, surtout après ce que tu as fait pour moi. Je ne sais pas comment te dire à quel point je suis contente que tu aies été là. Je ne trouve pas les mots pour lui faire comprendre ma gratitude. Je frissonne en repensant aux mains de Dan se baladant sur ma cuisse. – Si tu n'étais pas arrivé, Dieu seul sait ce qu'ils auraient pu me faire... Il m'interrompt. – Stop. Je les ai arrêtés avant qu'il soit trop tard, Tessa. Il ne faut plus y penser. Et tu n'as pas à me remercier. – Mais si. Je ne peux pas m'empêcher de me sentir mal quand je pense à Steph. Je ne lui ai rien fait, ni à aucun d'entre vous... – S'il te plaît, ne me mets pas dans le même sac. Il a l'air offensé. – Non, bien sûr, excuse-moi. Je ne voulais pas dire ça, je parlais de votre bande de potes. Je m'en veux d'avoir parlé sans réfléchir. – Pas grave. De toute façon, on ne peut plus vraiment parler de bande. Tristan part à La Nouvelle-Orléans plus tôt que prévu – dans quelques jours, en fait – et je n'ai pas croisé Steph sur le campus de toute la semaine. – Oh... Je marque une pause et inspecte la chambre que j'occupe dans cette maison immense et quelque peu étrangère. – Zed, je voudrais aussi m'excuser de t'avoir accusé pour le texto envoyé avec le téléphone d'Hardin pendant... l'incident avec Dan. Steph a avoué que c'était elle qui l'avait fait. Je souris pour essayer de calmer le frisson que me provoque le simple fait d'avoir prononcé leurs noms. Il pousse un soupir, à moins que ce ne soit un rire jaune. – Je dois admettre, je peux comprendre que tu aies cru que c'était moi. C'est gentil de le reconnaître. – Alors, comment ça se passe ? – Seattle est... différent. – Tu es à Seattle ? Je pensais que comme Hardin était venu chez ta mère... – Non, je suis partie. Je l'interromps avant qu'il m'annonce que lui aussi s'attendait à ce que je reste pour Hardin. – Tu t'es fait de nouveaux potes ? – D'après toi ? Je souris et tends le bras pour attraper le verre d'eau à moitié vide à côté du lit. – Tu ne vas pas tarder à t'en faire. Nous rions timidement. – Je n'en suis pas si sûre. Je pense aux deux femmes qui bavardaient dans la salle de repos chez Vance. Chaque fois que je les ai croisées cette semaine, elles semblaient rire entre elles et je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'elles se moquaient de moi. – Je suis vraiment désolée de ne pas avoir pris le temps d'appeler plus tôt. – Ce n'est rien, Tessa. Arrête de t'excuser tout le temps. – Désolée. Je me frappe le front. D'abord Robert, le serveur, et maintenant Zed. Tous les deux m'ont dit que je m'excusais trop. Ils ont peut-être raison. – Tu crois que tu viendras nous rendre visite un de ces jours ? Ou c'est encore trop tôt pour que nous puissions être... amis ? – On peut être amis. Mais je n'ai pas la moindre idée de quand je pourrai venir. En réalité, j'ai très envie de rentrer chez moi ce week-end. Hardin me manque, tout comme les rues sans embouteillages. Pourquoi est-ce que j'ai pensé « chez moi » ? Je n'ai vécu là-bas que six mois. Hardin. C'est à cause d'Hardin. Où qu'il soit, c'est toujours là que je me sentirai chez moi. – C'est dommage. Mais je vais peut-être faire un saut à Seattle bientôt. J'ai quelques potes là-bas. Ça te dirait ? – Oh oui, bien sûr. – Ok. Je descends en Floride voir mes parents ce week-end. D'ailleurs je ne vais pas tarder à être en retard pour mon vol... Mais peut-être le week-end prochain ? – Ouais, d'accord. Tiens-moi au courant. Amuse-toi bien en Floride. Je raccroche et repose mon téléphone sur la pile de papiers. Quelques secondes plus tard, il se met à vibrer. Le nom d'Hardin apparaît sur l'écran. J'inspire profondément avant de répondre. – Qu'est-ce que tu fais ? me demande-t-il sans préambule. – Euh, rien. – Où es-tu ? – Chez Kim et Christian. Et toi ? – À la maison, où veux-tu que je sois ? – Je ne sais pas, moi... au gymnase ? Hardin y est allé régulièrement cette semaine. – J'en sors. Je rentre à l'instant. – Et c'était comment ? – Comme d'hab'. – Quelque chose ne va pas ? – Non, ça va. Comment s'est passée ta journée ? Il veut changer de sujet. Je me demande pourquoi, mais je préfère ne pas insister. Déjà que le coup de téléphone avec Zed me pèse sur la conscience... – Ça a été. Un peu long. Je n'aime toujours pas le cours de sciences politiques. – Je t'ai déjà dit de laisser tomber. Tu pourrais prendre une autre option. Je m'allonge sur le lit. – Je sais... Bon, ça va aller. – Tu ne sors pas ce soir ? J'entends clairement l'avertissement dans sa voix. – Non, je suis déjà en pyjama. – C'est bien. Je lève les yeux au ciel. – Je viens d'appeler Zed, il y a quelques minutes. Autant régler ça tout de suite. Un silence s'installe et j'attends patiemment que la respiration d'Hardin se calme. – Tu as fait quoi ? – Je l'ai appelé pour le remercier pour... le week-end dernier. – Mais pourquoi ? Je pensais que nous étions... Je sens qu'il a du mal à contrôler sa colère. Il respire bruyamment. – Tessa, je croyais que nous essayions de régler nos problèmes. – C'est ce que nous faisons. Mais je lui devais bien ça. S'il n'était pas arrivé... – Je sais. Le ton est coupant, comme s'il essayait de contenir quelque chose en lui. Je n'ai pas envie de me disputer avec lui, mais je ne peux pas espérer que les choses changent si je les lui cache. – Il a dit qu'il pensait venir me voir. – C'est hors de question ! Point final ! – Hardin... – Tessa, non. Pas question qu'il vienne. Je fais des efforts, ok ? Je fais tout ce que je peux pour ne pas péter les plombs en ce moment, alors le moins que tu puisses faire, c'est de m'aider. Je pousse un soupir résigné. – D'accord. Passer du temps avec Zed ne peut que nous créer des problèmes supplémentaires. Il ne faut pas que je continue à l'encourager. Ce ne serait pas honnête, et je ne pense pas que lui et moi puissions jamais entretenir une relation purement platonique. Pas dans l'esprit d'Hardin, ni même dans celui de Zed d'ailleurs. – Merci. S'il était toujours aussi facile de te convaincre de te soumettre... Quoi ? – Je ne me soumettrai jamais, Hardin, c'est... – Ça va, ça va, je rigole. Ce n'est pas la peine de monter sur tes grands chevaux. Il y a autre chose que je devrais savoir pendant qu'on y est ? – Non. – Tant mieux. Maintenant, raconte-moi ce qui s'est passé dans cette émission de radio merdique que tu écoutes tout le temps. En lui racontant l'histoire de cette femme qui recherchait son amour de jeunesse alors qu'elle attendait un enfant de son voisin, entre les détails scabreux et le scandale qui en a découlé, je m'anime peu à peu. Quand j'arrive à l'histoire du chat Mazzy, je ris comme une folle. Je lui dis que ça doit être dur d'être amoureuse d'un homme alors qu'on attend l'enfant d'un autre, mais il n'est pas d'accord. Évidemment, lui pense que l'homme et la femme l'ont bien cherché et il se moque de mon intérêt pour ce genre d'émission. Pourtant, il rit quand je lui raconte le reste de l'histoire et je ferme les yeux en imaginant qu'il est couché à côté de moi.

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Hardin Toute ma vie, je me suis senti indésirable, voire totalement déplacé. Ma mère a essayé de m’aider, elle a réellement et honnêtement essayé, mais ce n’était pas suffisant, tout simplement. Elle travaillait trop ; elle dormait le jour parce qu’elle était debout toute la nuit. Trish a fait ce qu’elle a pu, mais un garçon, particulièrement lorsqu’il est largué, a besoin d’un père. Je savais que Ken Scott était un homme anxieux, un ambitieux mal dégrossi, jamais attendri ni satisfait de ce que je faisais. Le petit Hardin était pathétique à essayer d’impressionner ce grand mec qui emplissait notre maison merdique de cris et de gestes violents. Il aurait bien aimé que cet homme froid ne soit pas son père. Il soupirait, attrapait un livre sur la table et demandait à sa mère quand allait arriver Christian, le gentil monsieur qui le faisait rire en lui récitant des passages de vieux livres. Mais Hardin Scott, cet adulte qui se bat contre son addiction et sa colère transmises par ce truc tout pourri qui lui sert de père, est fou furieux. Je me sens trahi, paumé et en colère, putain. Ça n’a pas de sens. Ce scénario des pères échangés à la sauce sitcom de merde ne peut pas s’appliquer à ma vie. Des souvenirs enfouis refont surface. Ma mère, le lendemain du jour où l’une de mes dissertes a été sélectionnée pour être publiée dans le journal du coin, balançant doucement son éloge au téléphone : « Je voulais juste que vous sachiez qu’Hardin est brillant. Comme son père. » J’ai regardé autour de moi dans le petit salon : l’homme aux cheveux sombres, avachi dans le fauteuil, sans connaissance, une bouteille d’alcool brun à ses pieds, était tout sauf brillant. J’ai pensé « c’est une putain d’épave » en le voyant remuer dans le fauteuil avant que ma mère ne raccroche vite fait le téléphone. Il y a eu beaucoup d’incidents comme celui-ci, bien trop pour que je puisse les compter. J’étais vraiment trop con et trop jeune pour comprendre pourquoi Ken Scott était si distant avec moi, pourquoi il ne m’a jamais serré dans ses bras comme les pères de mes amis le faisaient avec leurs fils. Pourquoi il n’a jamais joué au foot avec moi, ne m’a jamais rien appris hormis comment devenir un putain d’alcoolo. Tout ça en pure perte ? Est-ce que Christian Vance est réellement mon père ? La pièce tourne autour de moi. Je regarde fixement cet homme qui m’a soi-disant donné la vie. Je décèle quelque chose de familier dans son regard vert, dans la forme de sa mâchoire. Ses mains tremblent lorsqu’il repousse une mèche de cheveux de son front, et je m’arrête en plein vol... Je viens de me rendre compte que je fais exactement le même geste.

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***Hardin*** Je ne sens ni le béton glacé sous mes jambes ni la neige me tomber dessus. Je ne sens que le trou béant qui me déchire la poitrine. Impuissant, à genoux, je regarde Zed sortir du parking avec Tessa sur le siège passager. Je n’aurais pas pu imaginer une telle scène, jamais dans mes putains de cauchemars les plus tordus je n’aurais pu imaginer ressentir cette douleur. J’ai entendu dire que ça s’appelait la douleur de la disparition. Je n’ai jamais eu quelque chose ou quelqu’un à aimer, jamais eu le besoin de posséder une femme, de la faire mienne complètement, et je n’ai jamais voulu m’accrocher à quiconque avec autant de force. La panique, cette putain de panique totale à l’idée de la perdre, n’était pas dans mes plans. Rien ne l’était. C’était censé être facile : la baiser, récupérer mon blé et foutre les boules à Zed. Facile. Sauf que ça ne s’est pas passé comme ça. Au lieu de ça, cette fille blonde en jupe longue, qui fait de longues listes pour tout et n’importe quoi, s’est doucement insinuée en moi. Je suis tellement tombé amoureux d’elle que je n’arrivais pas à le croire. Je ne m’étais pas rendu compte à quel point je l’aimais jusqu’à ce que j’en gerbe dans un lavabo après avoir montré à mes connards de potes la preuve que j’avais volé son innocence. J’ai détesté ça, j’ai détesté chaque instant... mais je ne me suis pas arrêté. J’ai gagné le pari, mais j’ai perdu la seule chose qui m’ait rendu heureux. Et, par-dessus tout, j’ai perdu le soupçon de bonté qu’elle m’avait fait découvrir en moi. La neige détrempe mes fringues, mais je n’ai qu’une envie : rejeter la faute sur mon père de m’avoir transmis son addiction, sur ma mère d’être restée assez longtemps avec lui pour faire un gamin aussi ravagé et sur Tessa pour m’avoir adressé la parole. Je voudrais rejeter la faute sur tout le monde, mais je ne peux pas. C’est moi qui l’ai fait. Je l’ai détruite, elle et tout ce que nous avions. Mais je ferai n’importe quoi pour rattraper mes erreurs. Où va-t-elle ? Est-ce que je pourrai jamais la retrouver là où elle va ?

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