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Quand vient l'amour 4

Quand vient l'amour 4

Jessy Jessy

5.0
avis
437
Vues
12
Chapitres

J'ai toujours rĂȘvĂ© de vivre Ă  Seattle. Je me rappelle les magazines remplis de photos de cette ville magique au bord de l'eau. Tout paraissait si fascinant, ici. Bien plus que dans ma petite ville natale. Je me disais que tout le monde ne pouvait que prĂ©fĂ©rer Seattle. Ma mĂšre avait pour habitude de me dire qu'un jour, j'aurais un bel appartement qui donnerait sur toute la ville. Elle disait que j'aurais une vue sur la citĂ© Ă©meraude qu'elle n'a jamais rĂ©ussi Ă  avoir. Maintenant que j'habite ici, dans cette ville magique, je ne ressens plus cette mĂȘme fascination. Le conte de fĂ©es s'estompe peu Ă  peu, et je me sens davantage comme un hamster dans sa roue. La sublime ligne d'eau Ă  l'horizon perd de son Ă©clat, et mes amis me manquent. Lui, surtout. Je tiens bon, pourtant. Je vis un rĂȘve que jamais mes parents n'ont pu approcher. Mais pourquoi je me sens si vide, Ă  prĂ©sent ? Si seule, sans la personne que je voudrais Ă  cĂŽtĂ© de moi bien plus que n'importe qui d'autre de mes rĂȘves. Je me bats chaque jour contre moi-mĂȘme pour ne pas abandonner. Je dois tenir.

Chapitre 1 Chapitre 1

Tessa Alors que je traverse le campus en voiture, je ressens malgrĂ© moi une certaine angoisse. La WCU de Seattle n'est pas aussi petite que ce que Ken m'avait dit, et les rues de la ville me semblent plus sinueuses et plus pentues les unes que les autres. Je me suis prĂ©parĂ©e du mieux possible pour que tout se dĂ©roule bien aujourd'hui. J'ai mĂȘme pris deux heures d'avance pour ĂȘtre sĂ»re de ne pas arriver en retard. Mais la moitiĂ© de ce temps, j'ai Ă©tĂ© coincĂ©e dans les embouteillages Ă  Ă©couter un talk-show Ă  la radio.

Je ne comprenais pas l'engouement pour ce genre d'Ă©mission jusqu'Ă  ce matin oĂč une femme dĂ©sespĂ©rĂ©e racontait que son mari l'avait trompĂ©e en couchant avec sa meilleure amie. Et qu'ils Ă©taient partis ensemble en emmenant son chat, Mazzy. Elle essayait de conserver un peu de dignitĂ© malgrĂ© les larmes... Du moins, autant que possible pour une personne qui appelle une station de radio pour raconter sa vie. Je me suis laissĂ© complĂštement emporter par son histoire, Ă  tel point qu'Ă  la fin, j'espĂ©rais sincĂšrement qu'elle ait pris conscience qu'elle se porterait bien mieux sans ce type. Quand j'arrive devant le bĂątiment administratif pour rĂ©cupĂ©rer ma carte de parking, je n'ai plus qu'une demi-heure devant moi. Je suis vraiment tendue et dĂ©vorĂ©e d'angoisse Ă  l'idĂ©e d'arriver en retard Ă  mon premier cours. Heureusement, je trouve mon chemin sans difficultĂ©. En m'asseyant au premier rang, je ressens une profonde impression de solitude. Il n'y a plus de Landon Ă  retrouver Ă  la cafĂ©t' avant les cours, comme lors de mon premier semestre Ă  la fac. Pendant que la salle se remplit peu Ă  peu, je remarque qu'Ă  part moi et une autre fille, il n'y a que des mecs dans la salle. Je me suis inscrite Ă  ce cours de sciences politiques sans grand enthousiasme et un peu au hasard, et je commence Ă  le regretter. Un beau mec Ă  la peau lĂ©gĂšrement hĂąlĂ©e vient s'asseoir sur le siĂšge libre Ă  cĂŽtĂ© de moi, je m'efforce de ne pas dĂ©tailler sa chemise blanche parfaitement repassĂ©e et sa cravate. Il a tout du golden boy, y compris un sourire d'un blanc Ă©clatant. Il me lance un sourire. – Je peux faire quelque chose pour vous ? Son ton est Ă  la fois autoritaire et charmeur. Il fera sĂ»rement carriĂšre en politique un jour, celui-lĂ . – Non, excusez-moi. Je bafouille en dĂ©tournant les yeux. Lorsque le cours commence, je m'applique Ă  prendre des notes pour Ă©viter de croiser son regard. Je relis plusieurs fois le programme et j'Ă©tudie le plan du campus. Mon cours suivant, histoire de l'art, me plaĂźt beaucoup plus. Un garçon aux cheveux bleus s'assied Ă  cĂŽtĂ© de moi. Il se prĂ©sente : Michael. Puis le professeur passe la parole Ă  chacun des Ă©tudiants et je dĂ©couvre que je suis la seule Ă  avoir choisi l'option littĂ©rature anglaise. Tout le monde a l'air trĂšs sympa. Michael a le sens de l'humour, il fait des blagues qui amusent tout le monde, mĂȘme le prof. Le dernier cours, Ă©criture crĂ©ative, est de loin celui que je prĂ©fĂšre. Je suis totalement absorbĂ©e par ce processus de coucher mes pensĂ©es sur le papier. C'est libĂ©rateur et j'adore ça. Quand le cours touche Ă  sa fin, j'ai l'impression que ça ne fait que dix minutes qu'il a commencĂ©. Le reste de la semaine se dĂ©roule de la mĂȘme façon. J'oscille entre le sentiment de trouver mes marques et celui d'ĂȘtre toujours aussi perdue. Mais surtout, j'ai en permanence l'impression d'ĂȘtre dans l'attente de quelque chose qui ne viendra jamais. Je devrais aller faire un tour chez Karl Marc John pour me remonter le moral ! Quand arrive le vendredi soir, je suis Ă©puisĂ©e et terriblement tendue. Cette semaine a Ă©tĂ© un vrai dĂ©fi, Ă  tout point de vue, positif comme nĂ©gatif. Landon me manque et je ne suis pas encore familiarisĂ©e avec ce nouveau campus. Je regrette le moment oĂč Hardin venait me retrouver entre les cours. MĂȘme le souvenir de Zed et des superbes fleurs du bĂątiment des Ă©tudes sur l'environnement me rend nostalgique. Zed. Je ne lui ai pas parlĂ© une seule fois depuis qu'il m'a sauvĂ©e de Steph et Dan Ă  la fĂȘte. Il m'a Ă©vitĂ© le viol et l'humiliation, et je ne l'ai mĂȘme pas remerciĂ©. Je repose mon manuel de sciences politiques et saisis mon tĂ©lĂ©phone. – AllĂŽ ? La voix de Zed me semble soudain Ă©trangĂšre. – Zed ? Salut, c'est Tessa. Je me mordille l'intĂ©rieur de la joue en attendant sa rĂ©action. – Euh, salut. Je prends une profonde inspiration. – Écoute, je suis vraiment dĂ©solĂ©e de ne pas t'avoir appelĂ© plus tĂŽt pour te remercier. Tout est allĂ© si vite cette semaine... je crois que, quelque part, je prĂ©fĂ©rais oublier ce qui s'est passĂ©... mais je sais que ce n'est pas une raison... alors, je suis nulle, et dĂ©solĂ©e et... Les mots se prĂ©cipitent en dĂ©sordre, mais il m'interrompt. – Ce n'est pas grave, je sais que tu as eu beaucoup de choses Ă  faire. – J'aurais quand mĂȘme dĂ» t'appeler, surtout aprĂšs ce que tu as fait pour moi. Je ne sais pas comment te dire Ă  quel point je suis contente que tu aies Ă©tĂ© lĂ . Je ne trouve pas les mots pour lui faire comprendre ma gratitude. Je frissonne en repensant aux mains de Dan se baladant sur ma cuisse. – Si tu n'Ă©tais pas arrivĂ©, Dieu seul sait ce qu'ils auraient pu me faire... Il m'interrompt. – Stop. Je les ai arrĂȘtĂ©s avant qu'il soit trop tard, Tessa. Il ne faut plus y penser. Et tu n'as pas Ă  me remercier. – Mais si. Je ne peux pas m'empĂȘcher de me sentir mal quand je pense Ă  Steph. Je ne lui ai rien fait, ni Ă  aucun d'entre vous... – S'il te plaĂźt, ne me mets pas dans le mĂȘme sac. Il a l'air offensĂ©. – Non, bien sĂ»r, excuse-moi. Je ne voulais pas dire ça, je parlais de votre bande de potes. Je m'en veux d'avoir parlĂ© sans rĂ©flĂ©chir. – Pas grave. De toute façon, on ne peut plus vraiment parler de bande. Tristan part Ă  La Nouvelle-OrlĂ©ans plus tĂŽt que prĂ©vu – dans quelques jours, en fait – et je n'ai pas croisĂ© Steph sur le campus de toute la semaine. – Oh... Je marque une pause et inspecte la chambre que j'occupe dans cette maison immense et quelque peu Ă©trangĂšre. – Zed, je voudrais aussi m'excuser de t'avoir accusĂ© pour le texto envoyĂ© avec le tĂ©lĂ©phone d'Hardin pendant... l'incident avec Dan. Steph a avouĂ© que c'Ă©tait elle qui l'avait fait. Je souris pour essayer de calmer le frisson que me provoque le simple fait d'avoir prononcĂ© leurs noms. Il pousse un soupir, Ă  moins que ce ne soit un rire jaune. – Je dois admettre, je peux comprendre que tu aies cru que c'Ă©tait moi. C'est gentil de le reconnaĂźtre. – Alors, comment ça se passe ? – Seattle est... diffĂ©rent. – Tu es Ă  Seattle ? Je pensais que comme Hardin Ă©tait venu chez ta mĂšre... – Non, je suis partie. Je l'interromps avant qu'il m'annonce que lui aussi s'attendait Ă  ce que je reste pour Hardin. – Tu t'es fait de nouveaux potes ? – D'aprĂšs toi ? Je souris et tends le bras pour attraper le verre d'eau Ă  moitiĂ© vide Ă  cĂŽtĂ© du lit. – Tu ne vas pas tarder Ă  t'en faire. Nous rions timidement. – Je n'en suis pas si sĂ»re. Je pense aux deux femmes qui bavardaient dans la salle de repos chez Vance. Chaque fois que je les ai croisĂ©es cette semaine, elles semblaient rire entre elles et je n'ai pas pu m'empĂȘcher de penser qu'elles se moquaient de moi. – Je suis vraiment dĂ©solĂ©e de ne pas avoir pris le temps d'appeler plus tĂŽt. – Ce n'est rien, Tessa. ArrĂȘte de t'excuser tout le temps. – DĂ©solĂ©e. Je me frappe le front. D'abord Robert, le serveur, et maintenant Zed. Tous les deux m'ont dit que je m'excusais trop. Ils ont peut-ĂȘtre raison. – Tu crois que tu viendras nous rendre visite un de ces jours ? Ou c'est encore trop tĂŽt pour que nous puissions ĂȘtre... amis ? – On peut ĂȘtre amis. Mais je n'ai pas la moindre idĂ©e de quand je pourrai venir. En rĂ©alitĂ©, j'ai trĂšs envie de rentrer chez moi ce week-end. Hardin me manque, tout comme les rues sans embouteillages. Pourquoi est-ce que j'ai pensĂ© « chez moi » ? Je n'ai vĂ©cu lĂ -bas que six mois. Hardin. C'est Ă  cause d'Hardin. OĂč qu'il soit, c'est toujours lĂ  que je me sentirai chez moi. – C'est dommage. Mais je vais peut-ĂȘtre faire un saut Ă  Seattle bientĂŽt. J'ai quelques potes lĂ -bas. Ça te dirait ? – Oh oui, bien sĂ»r. – Ok. Je descends en Floride voir mes parents ce week-end. D'ailleurs je ne vais pas tarder Ă  ĂȘtre en retard pour mon vol... Mais peut-ĂȘtre le week-end prochain ? – Ouais, d'accord. Tiens-moi au courant. Amuse-toi bien en Floride. Je raccroche et repose mon tĂ©lĂ©phone sur la pile de papiers. Quelques secondes plus tard, il se met Ă  vibrer. Le nom d'Hardin apparaĂźt sur l'Ă©cran. J'inspire profondĂ©ment avant de rĂ©pondre. – Qu'est-ce que tu fais ? me demande-t-il sans prĂ©ambule. – Euh, rien. – OĂč es-tu ? – Chez Kim et Christian. Et toi ? – À la maison, oĂč veux-tu que je sois ? – Je ne sais pas, moi... au gymnase ? Hardin y est allĂ© rĂ©guliĂšrement cette semaine. – J'en sors. Je rentre Ă  l'instant. – Et c'Ă©tait comment ? – Comme d'hab'. – Quelque chose ne va pas ? – Non, ça va. Comment s'est passĂ©e ta journĂ©e ? Il veut changer de sujet. Je me demande pourquoi, mais je prĂ©fĂšre ne pas insister. DĂ©jĂ  que le coup de tĂ©lĂ©phone avec Zed me pĂšse sur la conscience... – Ça a Ă©tĂ©. Un peu long. Je n'aime toujours pas le cours de sciences politiques. – Je t'ai dĂ©jĂ  dit de laisser tomber. Tu pourrais prendre une autre option. Je m'allonge sur le lit. – Je sais... Bon, ça va aller. – Tu ne sors pas ce soir ? J'entends clairement l'avertissement dans sa voix. – Non, je suis dĂ©jĂ  en pyjama. – C'est bien. Je lĂšve les yeux au ciel. – Je viens d'appeler Zed, il y a quelques minutes. Autant rĂ©gler ça tout de suite. Un silence s'installe et j'attends patiemment que la respiration d'Hardin se calme. – Tu as fait quoi ? – Je l'ai appelĂ© pour le remercier pour... le week-end dernier. – Mais pourquoi ? Je pensais que nous Ă©tions... Je sens qu'il a du mal Ă  contrĂŽler sa colĂšre. Il respire bruyamment. – Tessa, je croyais que nous essayions de rĂ©gler nos problĂšmes. – C'est ce que nous faisons. Mais je lui devais bien ça. S'il n'Ă©tait pas arrivĂ©... – Je sais. Le ton est coupant, comme s'il essayait de contenir quelque chose en lui. Je n'ai pas envie de me disputer avec lui, mais je ne peux pas espĂ©rer que les choses changent si je les lui cache. – Il a dit qu'il pensait venir me voir. – C'est hors de question ! Point final ! – Hardin... – Tessa, non. Pas question qu'il vienne. Je fais des efforts, ok ? Je fais tout ce que je peux pour ne pas pĂ©ter les plombs en ce moment, alors le moins que tu puisses faire, c'est de m'aider. Je pousse un soupir rĂ©signĂ©. – D'accord. Passer du temps avec Zed ne peut que nous crĂ©er des problĂšmes supplĂ©mentaires. Il ne faut pas que je continue Ă  l'encourager. Ce ne serait pas honnĂȘte, et je ne pense pas que lui et moi puissions jamais entretenir une relation purement platonique. Pas dans l'esprit d'Hardin, ni mĂȘme dans celui de Zed d'ailleurs. – Merci. S'il Ă©tait toujours aussi facile de te convaincre de te soumettre... Quoi ? – Je ne me soumettrai jamais, Hardin, c'est... – Ça va, ça va, je rigole. Ce n'est pas la peine de monter sur tes grands chevaux. Il y a autre chose que je devrais savoir pendant qu'on y est ? – Non. – Tant mieux. Maintenant, raconte-moi ce qui s'est passĂ© dans cette Ă©mission de radio merdique que tu Ă©coutes tout le temps. En lui racontant l'histoire de cette femme qui recherchait son amour de jeunesse alors qu'elle attendait un enfant de son voisin, entre les dĂ©tails scabreux et le scandale qui en a dĂ©coulĂ©, je m'anime peu Ă  peu. Quand j'arrive Ă  l'histoire du chat Mazzy, je ris comme une folle. Je lui dis que ça doit ĂȘtre dur d'ĂȘtre amoureuse d'un homme alors qu'on attend l'enfant d'un autre, mais il n'est pas d'accord. Évidemment, lui pense que l'homme et la femme l'ont bien cherchĂ© et il se moque de mon intĂ©rĂȘt pour ce genre d'Ă©mission. Pourtant, il rit quand je lui raconte le reste de l'histoire et je ferme les yeux en imaginant qu'il est couchĂ© Ă  cĂŽtĂ© de moi.

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