Quand vient l'amour 4
es de la ville me semblent plus sinueuses et plus pentues les unes que les autres. Je me suis préparée du mieux possible pour que tout se déroule bien aujourd'hui. J'ai même
réaction. – Euh, salut. Je prends une profonde inspiration. – Écoute, je suis vraiment désolée de ne pas t'avoir appelé plus tôt pour te remercier. Tout est allé si vite cette semaine... je crois que, quelque part, je préférais oublier ce qui s'est passé... mais je sais que ce n'est pas une raison... alors, je suis nulle, et désolée et... Les mots se précipitent en désordre, mais il m'interrompt. – Ce n'est pas grave, je sais que tu as eu beaucoup de choses à faire. – J'aurais quand même dû t'appeler, surtout après ce que tu as fait pour moi. Je ne sais pas comment te dire à quel point je suis contente que tu aies été là. Je ne trouve pas les mots pour lui faire comprendre ma gratitude. Je frissonne en repensant aux mains de Dan se baladant sur ma cuisse. – Si tu n'étais pas arrivé, Dieu seul sait ce qu'ils auraient pu me faire... Il m'interrompt. – Stop. Je les ai arrêtés avant qu'il soit trop tard, Tessa. Il ne faut plus y penser. Et tu n'as pas à me remercier. – Mais si. Je ne peux pas m'empêcher de me sentir mal quand je pense à Steph. Je ne lui ai rien fait, ni à aucun d'entre vous... – S'il te plaît, ne me mets pas dans le même sac. Il a l'air offensé. – Non, bien sûr, excuse-moi. Je ne voulais pas dire ça, je parlais de votre bande de potes. Je m'en veux d'avoir parlé sans réfléchir. – Pas grave. De toute façon, on ne peut plus vraiment parler de bande. Tristan part à La Nouvelle-Orléans plus tôt que prévu – dans quelques jours, en fait – et je n'ai pas croisé Steph sur le campus de toute la semaine. – Oh... Je marque une pause et inspecte la chambre que j'occupe dans cette maison immense et quelque peu étrangère. – Zed, je voudrais aussi m'excuser de t'avoir accusé pour le texto envoyé avec le téléphone d'Hardin pendant... l'incident avec Dan. Steph a avoué que c'était elle qui l'avait fait. Je souris pour essayer de calmer le frisson que me provoque le simple fait d'avoir prononcé leurs noms. Il pousse un soupir, à moins que ce ne soit un rire jaune. – Je dois admettre, je peux comprendre que tu aies cru que c'était moi. C'est gentil de le reconnaître. – Alors, comment ça se passe ? – Seattle est... différent. – Tu es à Seattle ? Je pensais que comme Hardin était venu chez ta mère... – Non, je suis partie. Je l'interromps avant qu'il m'annonce que lui aussi s'attendait à ce que je reste pour Hardin. – Tu t'es fait de nouveaux potes ? – D'après toi ? Je souris et tends le bras pour attraper le verre d'eau à moitié vide à côté du lit. – Tu ne vas pas tarder à t'en faire. Nous rions timidement. – Je n'en suis pas si sûre. Je pense aux deux femmes qui bavardaient dans la salle de repos chez Vance. Chaque fois que je les ai croisées cette semaine, elles semblaient rire entre elles et je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'elles se moquaient de moi. – Je suis vraiment désolée de ne pas avoir pris le temps d'appeler plus tôt. – Ce n'est rien, Tessa. Arrête de t'excuser tout le temps. – Désolée. Je me frappe le front. D'abord Robert, le serveur, et maintenant Zed. Tous les deux m'ont dit que je m'excusais trop. Ils ont peut-être raison. – Tu crois que tu viendras nous rendre visite un de ces jours ? Ou c'est encore trop tôt pour que nous puissions être... amis ? – On peut être amis. Mais je n'ai pas la moindre idée de quand je pourrai venir. En réalité, j'ai très envie de rentrer chez moi ce week-end. Hardin me manque, tout comme les rues sans embouteillages. Pourquoi est-ce que j'ai pensé « chez moi » ? Je n'ai vécu là-bas que six mois. Hardin. C'est à cause d'Hardin. Où qu'il soit, c'est toujours là que je me sentirai chez moi. – C'est dommage. Mais je vais peut-être faire un saut à Seattle bientôt. J'ai quelques potes là-bas. Ça te dirait ? – Oh oui, bien sûr. – Ok. Je