Quand vient l'amour 4
ffisant et inquiet, il inspecte mon torse nu. – Alors, c'est quoi l'urgence pour que tu me fasses venir par ce temps de chien ? Tu sais, le truc qui ne pouvait pas attendre et pour lequel, m
rd. Ses joues deviennent cramoisies et mon rire emplit la chambre. Je souris en repensant avec plaisir aux gémissements que j'entendais au téléphone. – Tu devrais être plus précis quand tu parles de Tessa et moi, tu ne le sais pas encore ? – Maintenant, si. Je voulais dire que vous vous êtes beaucoup parlé au téléphone dernièrement. – Et... ? – Tu as l'impression qu'elle est heureuse ? Mon sourire s'envole. – Pourquoi tu demandes ça ? L'inquiétude se lit sur son visage. – Juste pour savoir. Je m'inquiète un peu pour elle. Elle n'a pas l'air aussi contente et enthousiaste d'être à Seattle que je le pensais. Je me passe la main sur la nuque – Je ne sais pas trop. C'est vrai qu'elle n'a pas l'air si heureuse que ça, mais je ne sais pas si c'est à cause de moi ou si elle n'aime pas Seattle autant qu'elle l'avait imaginé. – J'espère que c'est la première possibilité. J'ai envie qu'elle soit heureuse là-bas. – Moi aussi, d'une certaine manière. Landon donne un coup de pied dans un jean noir qui traîne par terre. – Hé ! j'allais le mettre. Je me baisse pour le ramasser. – Tu n'as pas de vêtements propres à te mettre ? – Pas pour l'instant. – Tu as fait une lessive au moins, depuis qu'elle est partie ? – Oui... Je mens. – Euh... c'est de la moutarde ? Il montre du doigt la tache sur mon t-shirt noir. – Et merde ! Je le retire et le balance par terre. – Je n'ai rien à me foutre. Je tire le dernier tiroir de la commode et pousse un soupir de soulagement en y découvrant une pile de t-shirts noirs propres au fond. – Et celui-ci ? Landon me désigne un jean bleu foncé accroché dans le dressing. – Non. – Pourquoi pas ? Tu ne mets que des jeans noirs. – Exactement. – Eh bien, il semble que tu n'aies qu'un seul jean noir et il est sale, donc... – J'en ai cinq, tous parfaitement identiques. Je passe le bras devant lui pour attraper le jean bleu sur le cintre. Je déteste ce truc. C'est ma mère qui me l'a offert à Noël, et j'avais juré de ne jamais le porter. – Il est pas un peu... serré ? Landon se mord les lèvres pour ne pas rire. – Va te faire foutre ! Je fourre les affaires dans mon sac. Vingt minutes plus tard, nous sommes de retour dans le salon, et Richard dort toujours. Landon continue à lancer des remarques énervantes sur mon putain de jean trop serré, mais je suis prêt à partir pour Seattle rejoindre Tessa. – Qu'est-ce que je fais quand il se réveille ? – Ce que tu veux. Ça serait assez drôle de le faire tourner en bourrique un moment. Tu pourrais te faire passer pour moi, ou faire comme si tu ne savais pas ce qu'il fait là. Il serait complètement paumé. Je ris, mais Landon ne trouve pas ça drôle. Il me fiche dehors. – Conduis prudemment, les routes sont glissantes. – T'en fais pas. Je passe mon sac sur mon épaule et m'empresse de partir avant qu'il ne trouve un autre truc à l'eau de rose à me dire. Je ne peux pas m'empêcher de repenser à mon cauchemar, et ça pendant tout le trajet. Il était si clair, si réel. Tessa gémissait le nom de ce connard. Je pouvais même entendre ses ongles courir sur sa peau. Je hausse le son de la radio pour faite taire mes pensées, mais ça ne fonctionne pas. Alors je décide de penser à elle, de me souvenir des moments passés e