RĂ©ussir, c'est se dĂ©cider,c'est refuser de s'arrĂȘter et de se laisser effrayer par n'importe quel obstacle... Quand la volontĂ© de rĂ©ussir est grand, le risque d'Ă©chec est petit... Au bout du tunnel...
Je suis assise sur le lit lorsqu'il vient me trouver dans la chambre.
Je le regarde en espérant qu'il prenne les devants mais rien, il ne me parle pas.
Je tourne ma tĂȘte en sa direction afin que nos regards se croisent mais toujours rien.
J'ai l'impression qu'il fuit exprĂšs mon regard.
Depuis plusieurs jours je ne dis rien mais aujourd'hui ça ne va pas ĂȘtre possible, j'ai besoin de savoir comment les choses se passent de son cĂŽtĂ©.
Moi : alors ?
Lui : quoi ?
Moi : tu as trouvé quelque chose ?
Lui : j'ai eu un entretien mais je ne suis pas sûr qu'ils vont me prendre ?
Moi (me tournant complÚtement) : comment ça ? On va faire comment ? On ne peut plus continuer dans ces conditions. Je ne gagne pas suffisamment pour qu'on puisse tenir.
Lui : je sais.
Moi : si tu sais, fais quelque chose. Je te parle de notre situation tous les jours et pourtant tu ne te sens pas concerné.
Lui (insouciant): je ne suis pas celui qui fait des miracles ! Je fais ce que je peux !
Je m'apprĂȘte Ă rajouter quelque chose lorsqu'il prend sa serviette et va Ă la douche.
Je reste sur le lit à réfléchir aux différentes possibilités qu'on a pour cette fin de mois.
Payer le loyer devient un problĂšme. Je suis seule Ă prendre en charge la maison et je ne peux plus.
Je ne sais plus c'est quand la derniĂšre fois que je me suis fait un cadeau, ne serait-ce qu'un tour chez le coiffeur.
Je veux m'en sortir mais je n'y arrive pas. Ce n'est pas facile de s'en sortir lorsqu'on est seule à déposer de quoi vivre sur la table.
Je suis gĂȘnĂ©e chaque fois que je dois en parler mais il ne me facilite pas la tĂąche.
Je ne peux plus payer le loyer, faire les courses du mois, payer l'eau et le courant seule.
Avec mon petit salaire je n'arrive plus Ă m'en sortir.
Quand je lui demande de m'aider il dit que je l'oppresse, mais comment faire ?
Il ne travaille pas depuis un an et je ne le vois jamais chercher le boulot. Il est toujours Ă la maison Ă se plaindre du fait que je sorte trop tard de mon travail.
Je ne cesse de lui expliquer que mes patrons me font une faveur en me laissant partir le soir mais il ne comprend rien.
Pour lui, soit je vois un autre homme, soit je fais tout pour m'Ă©loigner de lui.
Je m'appelle Tolanie, j'ai 26 et je suis Togolaise. Je suis née au Togo, à Vogan.
AprÚs 23 ans au Togo j'ai pris la décision de venir au Gabon me chercher, comme mon pÚre l'a fait à son époque.
J'ai toujours rĂȘvĂ© de venir ici ! Je voulais voir de mes yeux ce que mon pĂšre me disait.
Il n'Ă©tait pas trĂšs content que je vienne mais j'avais cet objectif en tĂȘte.
Je suis de teint noir (presque le noir ébÚne). Je mesure 1m70 et bien que les balafres soient présentent sur mon visage, elles font mon charme.
J'ai quitté le pays avec un bon niveau scolaire mais je n'aimais tout simplement pas ma vie là -bas.
J'ai pris ce voyage comme une possibilité de me libérer.
Je n'ai jamais aimĂ© vivre avec la grande famille. Je n'ai jamais apprĂ©ciĂ© que tout le monde se mĂȘle de mes choix.
Je n'ai jamais approuvé les décisions que mes oncles prenaient à la place de mon pÚre.
AprÚs quelques années à vendre avec ma grand-mÚre au Togo (aprÚs mon baccalauréat) j'ai décidé de me chercher ailleurs.
C'est Ă cet instant que l'idĂ©e que j'avais dans un coin de ma tĂȘte (venir au Gabon) s'est affirmĂ©e.
Grande fût ma surprise à mon arrivée à Libreville.
Ne pas savoir chez qui se tourner, ne pas avoir de toit n'a pas été facile.
Au début, tous les soirs je dormais à la terrasse d'un restaurant à Lalala.
Je venais à minuit quand j'étais certaine qu'il était fermé et je partais au petit matin incognito.
Cette situation ne me dérangeait pas, je n'avais pas d'argent pour espérer mieux.
De plus, j'étais déjà heureuse de pouvoir dormir à l'abri des pluies.
Avec le temps, j'ai eu assez de chances, j'ai trouvĂ© un travail 1 mois aprĂšs mon arrivĂ©, dans ce mĂȘme restaurant !
Je faisais le ménage et la plonge pour 50.000cfa/mois. N'ayant aucune charge je ne plaignais pas.
Quand il était l'heure de fermé, je laissais croire que je partais chez moi, en fait je revenais dormir à la terrasse.
AprÚs un dans ce restaurant, j'ai cherché un autre travail.
Grùce à une annonce, j'ai trouvé du travail et jusqu'aujourd'hui je travaille à cet endroit
Je suis normalement nounou mais j'ai eu la chance de négocier avec mes patrons.
J'ai la possibilité de partir à 22h et venir à 6h30 (toujours avec 7h15).
Au début j'avais un week-ends sur deux à la maison mais quand je rentrais il boudait toujours.
J'ai fait ce choix pour rester avec lui tous les soirs.
Je suis en couple avec Tom depuis un an et quelques mois. Il est Gabonais, Fang de bitam et Punu (son pĂšre).
Tom n'est pas allĂ© loin dans ses Ă©tudes, aprĂšs son BEPC il a arrĂȘtĂ© sous prĂ©texte qu'il voulait jouer au foot.
Depuis que je le connais je ne l'ai jamais vu avec un ballon !
Comme tous bon Gabonais, il préfÚre travailler dans un bureau alors qu'il n'a pas certaines connaissances.
Il a dĂ©jĂ eu l'occasion d'ĂȘtre chauffeur mais il a refusĂ© parce qu'il dit que ça ne lui ressemble pas de transporter les gens du matin au soir.
Chaque fois que je viens avec une offre il trouve un défaut.
Il me dit qu'il se cherche, mais ce n'est pas assez à mon goût, pour preuve, il est au stade zéro.
Il passe ses journées à dormir et regarder les rediffusions de matchs.
Quand il sort de la maison, il va chez le boutiquier pour tenir des grands débats sur des histoires dont il n'a aucune vraie connaissance.
J'ai dit Maison ? Hum
Nous sommes dans un une piĂšce fait tout lĂ .
Le genre de chambre que certains appellent chambre américaine mais la nÎtre n'a rien avoir !
Elle est encore plus petite et ne nous laisse pas un large champ des possibles.
Suffit que nous soyons dans la mĂȘme piĂšce qu'un se sent de trop.
J'ai pris cette chambre quand j'ai commencé ce travail.
Tom venait juste le week-end parce que je ne voulais pas aller chez son frĂšre, qui, lui vit avec sa famille.
Avec le temps et étant donné que je n'étais pas souvent là , Tom a décidé de s'installer à la maison pour mon plus grand plaisir.
Bien qu'il ne participait pas, ça me faisait du bien de le retrouver quand je rentrais du boulot.
LĂ , je suis Ă bout et je n'arrive plus Ă faire semblant.
J'avais du mal à lui parler de certaines choses au début mais maintenant je parle !
Chaque fois que je trouve une offre je rentre avec Ă la maison, mais toujours rien.
Je le motive comme je peux.
Lorsqu'il revient dans la chambre, je le regarde et :
Lui (me fixant) : quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?
Moi : est-ce que tu pars vraiment quand je te parle d'une offre ?
Lui : tu me fatigues encore avec cette histoire ?
Moi : je veux savoir. Ce n'est pas normal que personne ne t'accepte. Je t'ai parlé de plus de 12 offres et jamais tu n'as été accepté.
Lui : tu veux dire quoi par lĂ ?
Moi : tu dois trouver un travail. Je n'ai plus d'argent et ça m'énerve !
Lui (mettant un caleçon sous sa serviette) : ...
Moi : tu dois arrĂȘter de sĂ©lectionner ce que tu veux faire ou pas. Qu'il s'agisse d'ĂȘtre chauffeur, gardien...
Lui (me coupant la parole) : moi, gardien ?
Moi : oui, toi gardien !
Lui : ça ne va pas dans ta tĂȘte ?
Moi : toi ça va ? Ăa ne te dĂ©range pas de ne rien rapporter ?
Il m'énerve tellement lorsqu'il dénigre un travail que je suis obligé de lui parler de la sorte.
Lui : tu peux crier ! Tu peux crier que le monde entier l'entende. Je suis quoi, un pauvre, toi la riche il faut crier.
Il se rapproche de moi et cherche Ă m'intimider.
Lui : je n'ai pas besoin que tu me rappelles que je n'ai pas d'argent !
Moi : ce n'est pas de ça dont il s'agit. Je comprends quand tu me dis que chercher ce n'est pas facile mais comprends-moi aussi. Je te trouve des offres mais que tu ne fais rien pour saisir les opportunités.
Lui : quelles opportunités ? Devenir gardien est une opportunité pour toi ? Conduire comme un esclave, c'est ce que tu appelles des opportunités ?
Moi : tu t'entends parler ? Je suis nounou mais tu manges bien ma nourriture non ?
Lui (énervé) : tu es nounou parce que tu n'as pas fait l'école, tu veux faire quoi d'autre ?
Je le regarde les yeux grands ouverts.
Moi : je n'ai pas fait l'Ă©cole mais je me bats Tom. Je ne reste pas ici. Je ne suis pas un poids pour mes parents.
Lui : tu as honte de moi ?
Moi : honte de quoi ? Je veux que tu comprennes ce que je te dis et pas que tu te braques !
Lui : j'ai des raisons de me braquer. Je suis Gabonais, tu as déjà vu un Gabon garder la maison de quelqu'un dans son propre pays ? Parce que quoi ? Jamais !
Moi : du coup tu me mens quand tu me dis que tu vas chercher le boulot ?
Lui : non, je cherche !
Moi : mais tu cherches dans quoi ?
Lui : on recrute partout !
Moi : pourquoi on ne te recrute pas dans ce cas ? Tu trouves toujours quelque chose Ă dire !
Lui : tu me fatigues ! Si tu as honte de moi je peux m'en aller. Est-ce que tu es la seule personne que je connais dans ce pays ? Tu es mĂȘme qui ?
Moi (essayant de le calmer) : pas besoin de partir. Je veux juste que tu trouves un boulot. Tu t'emportes pour rien.
Lui : non tu me fatigues avec tes histoires ! Tous les jours c'est la mĂȘme chose. Si tu veux m'aider, tu demandes Ă ton patron s'il recrute, mais non, toi tu veux que je tourne autour des maisons des gens comme un imbĂ©cile !
Il dépose sa serviette sur le lit et s'allonge le visage amarré.
Je me tourne vers lui, je tire sa serviette et je vais la déposer sur le porte serviette.
Je suis fatiguĂ©e, j'ai des maux de tĂȘte tellement je fais des calculs Ă longueur de journĂ©e.
Je suis payée à 150.000cfa et mon loyer est de 60.000cfa. Je suis à 10.000cfa de taxi la semaine soit 40.000cfa le mois. Quand je rajoute le courant et les courses je me retrouve avec rien pour moi.
Je suis fatiguée de pleurer. Je suis fatiguée de réfléchir à ma situation. J'ai l'impression de porter un poids trop lourd pour mes petites épaules.
Il y a des jours oĂč je veux plier mes affaires et aller vivre chez mes patrons (oui, j'ai cette possibilitĂ© avec les extensions qu'ils ont dehors) mais je pense Ă Tom qui n'a rien.
Il me dit qu'il peut aller chez son frÚre mais il raconte n'importe quoi ! Son frÚre l'a chassé parce qu'il ne contribuait pas.
Au début il me mentait sur les raisons mais je connais son frÚre. Je sais qu'il ne blague pas avec les charges.
La seule nuit que j'avais passé là -bas il m'avait dit de donner 5000cfa pour le courant.
C'est aussi pour cela que j'avais refusé d'y retourner.
De plus, Tom aime trop les problÚmes pour se faire héberger longtemps.
13 minutes plus tard j'arrĂȘte la lumiĂšre derriĂšre moi et je vais le rejoindre sur le lit.
Lui (changeant de chaĂźne) : tu vas dormir ?
Moi : oui.
Lui (se tournant vers moi) : déjà ?
Moi : tu veux quelque chose ?
Lui : tu dors tĂŽt pourquoi ?
Moi : je travaille demain.
Il se rapproche de moi et dépose un bisou sur mon épaule gauche.
Je le bloque vite et :
Moi : pas ce soir.
Je ne suis pas d'humeur Ă transpirer quand rien ne va, en tout cas pas ce soir.
Lui : tu n'es pas en période, pourquoi tu refuses ?
Moi : je ne veux pas.
Lui : pourquoi ?
Moi : je ne veux pas, je suis fatiguée.
Il retire ses mains de mes cuisses et se pousse.
7 minutes plus tard il revient avec ses mains baladeuses.
Moi : non.
Il tape ma fesse gauche et me tire vers lui :
Moi : non, je ne veux pas !
Il tire main et la dépose sur son sexe.
Je me redresse et je le menace. Ce n'est qu'à ce moment qu'il réalise que je ne veux vraiment pas.
Il change de chaßne et regarde sa télé tandis que moi je décide de dormir.
Il est 5h25 du matin lorsque je quitte le lit en direction de la salle de bain.
Je prends ma douche en 15 minutes et je reviens dans la chambre me changer.
Je porte une robe ample de couleur blanche et des sandales noires.
Quand je retourne dans la salle de bain pour brosser mon tissage je vois la chemise que Tom portait hier.
Ce qui attire particuliĂšrement mon attention c'est un lot de billet.
Je vais prĂšs de sa chemise et je tire l'argent. Il y a 100.000cfa en billet de 10.000cfa.
Un cĆur me dit de prendre 50.000cfa dans cet argent mais je remets simplement les sous au mĂȘme endroit.
Je ne sais pas si c'est son argent ou s'il doit le remettre Ă quelqu'un.
2 minutes plus tard, je retourne dans la chambre pour m'habiller, puis, je prends mon sac et je quitte les lieux.
20 minutes plus tard je suis Ă mon travail Ă l'heure.
Ayant la clé, je vais troquer ce que je porte contre ma tenue de travaille et je vais arranger la cuisine.
Je passe 15 minutes à nettoyer les plans de travail (que je nettoie toujours tous les soirs avant mon départ).
Lorsque je termine de nettoyer je vais préparer les affaires pour le petit déjeuner.
En temps normal je n'ai pas autant de travail que les week-ends et les brunch Ă faire.
Je prends quasiment 2h20 pour tout mettre en place et lorsqu'il est l'heure de réveiller les enfants je vais le faire.
Ils ont des jumeaux (fille/garçon) de 5 ans.
Je travaille chez un jeune couple d'une trentaine d'année chacun.
Je vais laver les enfants et quand je termine avec eux je descends faire le thé pour ma patronne.
Je suis sur le point de transporter la bouilloire lorsque son mari entre dans la cuisine.
Moi (tremblant) : Monsieur !
Lui : il y aura une personne en plus.
Moi : ok monsieur.
Il prend un verre Ă eau et :
Lui : tu es lĂ depuis ?
Moi : oui.
Lui : ah d'accord. Tu es venue seule ?
Moi : oui, enfin en taxi.
Lui : c'est dangereux ! Tu pouvais appeler.
Moi : appeler ?
Lui : oui, il faut dire au chauffeur de te prendre le matin.
Moi : je ne savais pas que j'avais le droit de lui dire ça.
Lui : tu peux !
Il me demande de lui passer une bouteille d'eau Evian et il s'en va.
Je vais déposer le plateau sur la table et je rajoute un couvert comme il me l'a demandé.
Je monte les escaliers pour prĂ©venir que la table est prĂȘte lorsque mon tĂ©lĂ©phone sonne.
Moi (décrochant) : qu'est-ce qu'il y'a?
Tom : il n'y a pas d'argent.
Moi : quel argent ?
Lui : il n'y a pas d'argent Ă ta cachette.
Moi (surprise qu'il connaisse ma cachette) : je sais.
Lui : je fais comment ?
Moi : comment ça tu fais comment ?
Lui : je mange quoi aujourd'hui ?
Moi (regardant les marches devant moi) : je suis au travail, Ă ce soir.
Je raccroche et lorsque je vais dire Ă mes patrons que la table est prĂȘte.
Ma patronne : tu as mis un couvert de plus ?
Moi : oui, monsieur m'a dit.
Elle (regardant son mari) : ok.
Je sors de leur chambre et je vais Ă©galement le dire aux enfants.
8 minutes plus tard nous sommes tous en bas sauf la personne en plus.
Je suis Ă la cuisine quand j'entends une voix, la voix d'un homme.
Je reste Ă mon poste (la cuisine) pendant que madame s'occupe de la personne.
Monsieur : Tolanie ?
Moi : oui monsieur ?
Je vais vers lui quand je vois son ami (il vient souvent ici).
Mon patron : tu peux aider les enfants là , ils font la saleté.
Je vais me mettre entre les deux enfants et quand son ami se tourne vers nous, il vient nous faire la bise.
Il prend place prÚs de mon patron et les deux se lancent dans une discussion peu décryptable.
Je suis gĂȘnĂ©e parce que chaque fois que je suis avec eux je me sens de trop.
Chapitre 1 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 2 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 3 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 4 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 5 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 6 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 7 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 8 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 9 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 10 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 11 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 12 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 13 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 14 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 15 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 16 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 17 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 18 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 19 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 20 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 21 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 22 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 23 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 24 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 25 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 26 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 27 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 28 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 29 Au bout du tunnel
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Chapitre 30 Au bout du tunnel
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Chapitre 31 Au bout du tunnel
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Chapitre 32 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 33 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 34 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 35 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 36 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 37 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 38 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 39 Au bout du tunnel
16/06/2023
Chapitre 40 Au bout du tunnel
16/06/2023
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