Toi partie, je m'oublie
métal blanc, sans doute, le responsable des lieux. Ne souhaitant pas rester plus longuement seule à patienter en silence, Alizée entreprend de faire le tour du bâtiment. Au b
eillir ce type d'ambiance. Imaginez, s'il prenait la saugrenue idée aux pompes funèbres de recouvrir les murs d'un rouge velours chaleureux et d'installer une lumière tamisée
. Autour de cette boîte renfermant la mort, des murs blancs neutres délimitant un espace dénué de tout mobilier à part des rangées de chaises sépar
s ses pensées brumeuses, Alizée aperçoit un couple de silhouettes inattendues entre ses quatre murs. Un homme aux cheveux poivre et sel, accompagné d'une petite dame, vêtue d'une longue robe noire en mousseline, se t
celle-ci végète derrière des portes hermétiquement fermées est scandaleusement révoltant. Les sour
ueil était ouvert, mais là, imagine, le corps de cette jeune femme, il doit être en charpie... méconnaissable... Ils ont
il se retourne et tombe nez à nez av
ltant ? Pour qui se prend-il, cette enflure, à manquer de respect à un
comprend qu'il ignore l'identité de celle qui le fusi
lui en flanquer une bonne. Elle meurt d'envie de répondre à leur
nt ainsi gicler un flux de corps sans visage. Alizée les voit prendre place, grossis par le couple d'intrus, en rang docile
mi les autres. Chaque personne présente dans l'assemblée imagine sa propre mort, peut-être même que certains divaguent à propos du scénario de leur hypothétique cérémonie funéraire, se demandant s'ils sont aimés par leur entourage
maladie annonce la couleur au préalable, non, la vie s'échappe et s'évanouit, quel que soit le cas de figure, mais l'approche est abordée d'une différente manière. Dans un accident inattendu, aucun signe avant-coureur ne point pour nous avertir trois-quatre mois avant échéance. Non, là, on apprend la funeste nouvelle fracassante dans la minute. Une minute destructrice qui englo
nt, le compagnon d'Alice, annonce l'un
personnel funéraire. Revenue parmi les siens, elle cherche la raison pour laquelle l'amoureux d'Alice s'extirpe du public impersonnel face à eux alors que sa place légitime se trouve de l'autre côté du cordon, avec la famille ? C'est à n'y rien
distinct, ses lunettes noires posées sur le devant du pupitre, un papier déplié sorti de la poche de son cos
le. Aucun de ceux qui l'ont connue ne l'oubliera, elle faisait de chaque moment en sa compagnie quelque chose d'unique. La vie avec elle paraissait plus belle, il suffisait qu'elle rie et notre monde passait de la fadeur à l'exceptionnel. Elle va nous manquer, à nous, sa famille, ses amis. Bien sûr, le temps fera son œuvre, après