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Toi partie, je m'oublie

Chapitre 2 No.2

Nombre de mots : 1387    |    Mis à jour : 25/10/2023

avec ses tourments. Puis elle gravit les marches des escaliers d’un pas lourd et sourd, se dirige vers la salle de bain et s’y enferme à double tour. Il n’est qu

pénétrer dans la cabine de douche. La chaleur de l’eau roulant sur ses cheveux et sa peau la délasse à un tel point que les larmes inespérées ne tardent pas à s’y mêler, se confondant à l’eau de la douche, et disparaissant avec elle dans le siphon. Pour la première fois depuis cette dernière semaine passée en apnée, Alizée se laisse finalement aller. Elle pleure, elle sanglote, elle tremble de la tête aux pieds. Aussi dérangeant que cela puisse paraître, un sourire se dessine dans ce masque plaqué informe de cheveux détrempés. Sa tristesse s’exprime pleinement et elle en est satisfaite. Sa carapace se fissure laissant place à une fille disposée à exposer sa détresse à la face du monde, quel que soit le

au ralenti ! Le plus insignifiant geste lui prend un temps infini. Ses muscles la font grimacer de leur raideur. Le simple fait de saisir une serviette sur l’étagère

d’une infime simplicité, une jolie jupe droite décorée d’un gros nœud de couleur identique et une paire de chaussures vernies bridées. L’habillage s’achève peu avant que dix heures ne sonnent. Il lui reste donc encore du temps à tuer, encore faudrait-il qu’elle l’utilise à bon escient, et il est nécessaire qu’elle occupe son cerveau au maximum afin de ne donner aucun répit à la force obscure qui l’habite, car si elle lui en laisse l’occas

le montant de la cheminée où se loge entre les chandelles un tas conséquent de photos, tracé de leur arbre généalogique familiale, disposées en quinconce de sorte qu’elles ne dépassent pas outre mesure les bords externes de la cheminée. Sur la dernière en partant de la gauche, on peut notamment apprécier la subtile élégance de ses grands-parents maternels, immortalisés, drapés d

e fois de sa vie, le lien filial de leurs ressemblances physiques la frappe. En commençant par elle, le portrait craché de son père. Elle s’étonne même du fait qu’elle ne l’ait jamais remarqué auparavant. La crinière rousse indomptable identique, ces taches de rousseur qui constellent chez l’un comme chez l’autre leurs hautes pommettes, leurs regards aussi se singularisent dans leur unité, de tous deux se dégagent la même douceur, la même mutinerie et le même manque flagrant de confiance en soi, et niveau peau, semblable, diaphane, blanche et laiteuse pour le père et la fille, en totale opposition, à gauche de la photographie, avec le côté italien et sanguin des deux figures féminines restantes. Les caractéristiques

loser contre le plancher en châtaignier. L’appel ne tarde pas à trouver oreille réceptive, comme en témoigne le claquement d

puissante reconnaissable entre mille, celle de

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