Mon petit ami, Julien, était ma boussole dans la folie parisienne.
Un soir de grève générale, je me suis retrouvée bloquée à des kilomètres de chez nous, la panique commençant à monter.
Mon premier réflexe a été de l'appeler, mais sa "voix calme" m'a transpercé l'âme : il ne viendrait pas me chercher.
« Camille est en pleine crise, Chloé, elle est prioritaire, » a-t-il dit, brisant net l'illusion de notre « nous ».
J'ai marché des heures dans le froid, les pieds en sang, chaque pas confirmant mon abandon sur ce trottoir désert.
Le lendemain, il est arrivé avec ses excuses habituelles - pivoines et macarons - comme si mon désespoir de la veille n'était qu'un « petit incident ».
Puis, le choc : une conversation glanée m'a révélé que trois ans plus tôt, au moment précis où notre relation commençait, il avait failli demander Camille en mariage.