Les regrets de mon ex-mari
L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Ex-mari, je ne t'aime plus
Mariage avec un zillionnaire secret
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Le retour de l'héritière adorée
Le diamant poussiéreux brille à nouveau
Chant d'un cœur brisé
Mon nouvel amant est un mystérieux magnat
Le retour de l'épouse indésirable
La pluie tombait en fines gouttelettes sur la ville encore endormie. Les pavés humides reflétaient les rares lueurs des lampadaires, créant des éclats scintillants sous les pas pressés d'Élodie. Elle resserra son manteau autour de son corps frissonnant et ajusta la lanière usée de son sac sur son épaule. Son cœur battait à un rythme soutenu, mélange d'excitation et d'appréhension. Aujourd'hui marquait le début d'un tournant décisif dans sa vie.
Elle arriva devant les immenses grilles en fer forgé d'un noir éclatant. Derrière elles, une allée bordée d'arbres soigneusement taillés menait à un imposant manoir de pierre blanche aux fenêtres ornées de dorures. La demeure des Beaumont. Une famille qu'elle ne connaissait que de nom, mais dont la simple réputation imposait un respect teinté d'intimidation.
Elle inspira profondément avant d'appuyer sur l'interphone.
- Oui ? fit une voix grave et détachée.
- Bonjour... je suis Élodie Morel. Je viens pour le poste de domestique.
Un bref silence suivit avant qu'un bourdonnement retentisse et que les grilles s'ouvrent lentement. Élodie s'engagea sur le chemin, chaque pas résonnant contre l'allée pavée. Plus elle avançait, plus elle se sentait minuscule face à cette propriété d'une opulence écrasante.
À peine eut-elle atteint le perron qu'une femme à l'allure stricte ouvrit la porte. Une cinquantaine d'années, les cheveux tirés en un chignon impeccable, elle portait une robe noire ajustée et une expression de sévérité sur son visage marqué par le temps.
- Vous êtes en retard, annonça-t-elle froidement.
Élodie baissa aussitôt la tête. Elle n'était pas en retard. Il était exactement six heures du matin, comme convenu dans l'entretien téléphonique. Mais elle comprit immédiatement que discuter ne servirait à rien.
- Suivez-moi, ajouta la femme en pivotant sur ses talons.
Élodie pénétra dans la demeure et fut immédiatement frappée par l'immensité du hall d'entrée. Un lustre en cristal dominait l'espace, diffusant une lumière tamisée sur le marbre immaculé du sol. De grands escaliers en colimaçon montaient à l'étage, et à travers les larges ouvertures des salons, elle apercevait des meubles somptueux, des tableaux de maîtres et des bibliothèques remplies d'ouvrages anciens.
Elle avait l'impression d'être entrée dans un autre univers, un monde auquel elle n'appartenait pas.
- Je suis Madame Fournier, gouvernante de cette maison. Je vais vous montrer vos quartiers et vous expliquer vos tâches. Il n'y a qu'une seule règle ici : la perfection.
Son ton était sec, sans la moindre once de sympathie.
Élodie se contenta d'acquiescer, sentant déjà la tension s'installer dans son corps.
- Venez.
Elle la suivit à travers les couloirs silencieux, gravant chaque détail dans sa mémoire. Elle ignorait encore que cet endroit allait bouleverser son existence bien plus qu'elle ne l'imaginait.
Élodie marchait en silence derrière Madame Fournier, son regard balayant l'immensité des couloirs qu'elles traversaient. Tout dans cette maison respirait la richesse et la rigueur. Les tapis épais amortissaient le bruit de leurs pas, les murs étaient ornés de moulures délicates, et chaque porte semblait mener à une pièce plus majestueuse encore que la précédente.
Elles s'arrêtèrent devant une porte discrète, située au bout d'un couloir plus sobre. La gouvernante l'ouvrit et fit signe à Élodie d'entrer.
- Voici votre chambre, annonça-t-elle.
L'espace était modeste comparé au reste de la maison, mais bien plus grand et confortable que ce qu'Élodie avait connu jusqu'ici. Un lit simple, une armoire en bois sombre, un bureau près de la fenêtre et une petite salle de bain attenante. Une chambre fonctionnelle, sans fioritures.
- Vous commencerez immédiatement. Descendez dans la cuisine dans dix minutes.
Et sans attendre de réponse, Madame Fournier referma la porte derrière elle, la laissant seule.
Élodie posa son sac sur le lit et inspira profondément. Elle était officiellement employée ici. Tout était allé si vite...
Elle s'approcha de la fenêtre. De là, elle avait une vue partielle sur le vaste jardin qui entourait la propriété. Des haies soigneusement taillées, une fontaine élégante, et au loin, ce qui ressemblait à une piscine.
Elle frissonna légèrement. Cette maison semblait belle en apparence, mais il y avait quelque chose d'étrange dans son atmosphère. Tout était trop froid, trop silencieux.
Dix minutes plus tard, elle était en cuisine.
Le contraste avec le reste de la maison était frappant : ici, tout était en mouvement. Des cuisiniers s'affairaient autour des fourneaux, des domestiques allaient et venaient avec des plateaux, et des effluves de café et de pain grillé flottaient dans l'air.
- Ah, la nouvelle, grommela une voix derrière elle.
Elle se retourna et tomba sur une femme d'une quarantaine d'années, ronde et au regard perçant.
- Je suis Marthe, la cuisinière en chef. On m'a dit que tu étais débrouillarde, alors prouve-le-moi. Mets-toi au travail.
Élodie n'hésita pas et retroussa ses manches.
On lui confia d'abord des tâches simples : couper des légumes, surveiller une cuisson, dresser un plateau. Son efficacité sembla plaire à Marthe, qui hocha la tête d'un air satisfait.
- Au moins, tu ne fais pas semblant de travailler.
Élodie esquissa un sourire timide, mais n'eut pas le temps de répondre. Une nouvelle présence venait d'entrer dans la cuisine.
Le silence tomba immédiatement.
Tous les employés baissèrent la tête et se figèrent sur place.
Élodie tourna la tête et son souffle se coupa un instant.
Un homme venait d'apparaître sur le seuil, vêtu d'un costume sombre parfaitement taillé. Grand, élancé, avec une allure imposante, il dégageait une aura de puissance froide.
Arthur Beaumont.
Ses yeux d'un gris perçant balayèrent la pièce avec une indifférence glaciale.
- Mon café, ordonna-t-il d'une voix basse et maîtrisée.
Marthe s'empressa de lui préparer sa tasse, la lui tendant avec des mains légèrement tremblantes.
Élodie n'avait jamais vu quelqu'un inspirer autant de crainte sans même élever la voix.
C'est à cet instant qu'il posa les yeux sur elle.
Un regard fugace, mais intense.
Élodie sentit un frisson lui parcourir l'échine.
Arthur Beaumont la dévisagea une seconde de trop avant de détourner le regard, comme si sa présence l'importunait.