À Paris, le jour même de sa naissance, Jeanne Dubois fut volée de son héritage. Sa tante, Sylvie, troqua les berceaux, substituant sa propre fille, Amélie, dans le luxe destiné à Jeanne. Dix-huit ans plus tard, la « star » Amélie paradait dans des créations acclamées, toutes signées Sylvie Dubois. Des robes nées en réalité des mains abîmées de Jeanne, reléguée à l' esclavage dans une cave humide. Chaque couture invisble pour le monde était une cicatrice de plus sur son âme. Dans le salon de l'atelier, la soi-disant "icône" Amélie se plaignait d' une robe que Jeanne avait méticuleusement confectionnée. « Ça me boudine, » lâcha-t-elle avec dédain, son regard croisant les mains calleuses de Jeanne. « Ne me touche pas avec tes mains sales ! » Les rires fusèrent, et une gifle retentit, le visage de Jeanne marquant aussitôt la violence de Sylvie. Humiliée, forcée de s'agenouiller, Jeanne répara la robe en un clin d'œil, prouvant son génie malgré le mépris. « Incompétente ! » cracha Sylvie. « Tu ne sais même pas faire ton travail correctement. » Puis, avec cette cruauté familière, elle la renvoya dans son cachot. Un sortilège ancien lui tordait la gorge chaque fois qu' elle tentait de parler, une malédiction imposée par sa tante pour la réduire au silence. La douleur physique était une constante, celle de l'humiliation quotidienne, une torture. Mais, tapie au fond de sa cave, la rage froide et patiente de Jeanne grandissait. Ce soir-là, au gala de l'Étoile de Paris, le silence allait voler en éclats. Le monde de la mode allait trembler.
À Paris, le jour même de sa naissance, Jeanne Dubois fut volée de son héritage.
Sa tante, Sylvie, troqua les berceaux, substituant sa propre fille, Amélie, dans le luxe destiné à Jeanne.
Dix-huit ans plus tard, la « star » Amélie paradait dans des créations acclamées, toutes signées Sylvie Dubois.
Des robes nées en réalité des mains abîmées de Jeanne, reléguée à l' esclavage dans une cave humide.
Chaque couture invisble pour le monde était une cicatrice de plus sur son âme.
Dans le salon de l'atelier, la soi-disant "icône" Amélie se plaignait d' une robe que Jeanne avait méticuleusement confectionnée.
« Ça me boudine, » lâcha-t-elle avec dédain, son regard croisant les mains calleuses de Jeanne.
« Ne me touche pas avec tes mains sales ! »
Les rires fusèrent, et une gifle retentit, le visage de Jeanne marquant aussitôt la violence de Sylvie.
Humiliée, forcée de s'agenouiller, Jeanne répara la robe en un clin d'œil, prouvant son génie malgré le mépris.
« Incompétente ! » cracha Sylvie.
« Tu ne sais même pas faire ton travail correctement. »
Puis, avec cette cruauté familière, elle la renvoya dans son cachot.
Un sortilège ancien lui tordait la gorge chaque fois qu' elle tentait de parler, une malédiction imposée par sa tante pour la réduire au silence.
La douleur physique était une constante, celle de l'humiliation quotidienne, une torture.
Mais, tapie au fond de sa cave, la rage froide et patiente de Jeanne grandissait.
Ce soir-là, au gala de l'Étoile de Paris, le silence allait voler en éclats.
Le monde de la mode allait trembler.
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