À Paris, le jour même de sa naissance, Jeanne Dubois fut volée de son héritage.
Sa tante, Sylvie, troqua les berceaux, substituant sa propre fille, Amélie, dans le luxe destiné à Jeanne.
Dix-huit ans plus tard, la « star » Amélie paradait dans des créations acclamées, toutes signées Sylvie Dubois.
Des robes nées en réalité des mains abîmées de Jeanne, reléguée à l' esclavage dans une cave humide.
Chaque couture invisble pour le monde était une cicatrice de plus sur son âme.
Dans le salon de l'atelier, la soi-disant "icône" Amélie se plaignait d' une robe que Jeanne avait méticuleusement confectionnée.
« Ça me boudine, » lâcha-t-elle avec dédain, son regard croisant les mains calleuses de Jeanne.
« Ne me touche pas avec tes mains sales ! »
Les rires fusèrent, et une gifle retentit, le visage de Jeanne marquant aussitôt la violence de Sylvie.