Génial, je suis en retard ce n'est pas vraiment recommandé pour un premier jour de travail, mais je n'avais vraiment pas le choix. Je continue de courir, je bouscule plusieurs passants dans la rue, on doit me prendre pour une folle, je le suis surement. Non pas que je sois une folle, genre on doit m'interner, mais bon je ne vais pas faire un dessin. C'est essoufflée que j'arrive dix minutes après à la Résidence Dawson.
C'est géant.
C'est dans cette maison, non excusez le terme, ce palais plutôt que moi Kimberly Evans humble petite fille de banlieue je vais travailler? Non ce n'est pas une maison...ce terme devrait être interdit pour les propriétés de plus de deux milles mètres carré... c'est un palais. L'extérieur est impressionnant, comment est l'intérieur ? Tout aussi majestueux. Bien que je n'ai pas pu le visiter entièrement la dernière fois. Je me suis limitée au jardin, et à la cuisine. Rien que le luxe et la classe se dégageant de ces deux endroits m'ont convaincu.
Et dire qu'ils ne sont que quatre ces Dawson, je dis quatre c'est un trop gros chiffre. Ils ne sont presque jamais présents. La maison est occupée par le personnel de service. Enfin c'est ce qu'avait laissé entendre l'une des filles du personnel, la première fois que je suis venue. Ce sont les riches ils achètent de grande maisons, de nombreuses voitures hors de prix mais ne les utilisent même pas, C'est du gâchis.
Comme prévu lors de mon entretien d'embauche J'entre par la porte de service, je connais l'endroit, j'ai eu le temps de faire un repérage la semaine dernière pour pouvoir me retrouver aujourd'hui. J'ai sauté sur l'occasion quand j'ai appris que l'une des familles les plus riches de Los Angeles cherchait du personnel à engager. Je ne pensais même pas être prise, c'était mon jour de chance.
Suzanne, la gouvernante est dos à moi, je pose mon sac dans le casier réservé aux employés, je me recoiffe en vitesse, et nettoie la transpiration sur mon visage. Seigneur Dieu s'il vous plaît faite qu'elle ne me fasse pas de problème pour mon retard ou pire qu'elle me vire dès le premier jour, j'ai vraiment besoin de ce boulot.
—J'espère que c'est la dernière fois que vous êtes en retard Miss Evans.
Putain elle a des yeux dans le dos ou quoi, je suis pourtant sûre d'avoir fait le minimum de bruit. Mais bon il fallait s'y attendre j'ai trente bonnes minutes de retard. Note à moi-même : tirer les oreilles du coupable : mon petit frère. Se battre avec ces camarades et pour une fille en plus. Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ?
—Oui Suzanne excusez-moi, Cela ne se reproduira plus.
—Je l'espère bien Mademoiselle.
Directe et sévère. Rien qu'à la regarder. Des cheveux blonds relevés en un chignon strict, Une jupe droite noire et un chemisier blanc, avec des escarpins de douze centimètres je pense. Mais je dois dire que malgré tout c'est une femme très belle avec ces yeux d'un bleu azur envoûtant .
Elle se retourne et hoche la tête.
—Eh bien qu'attendez-vous pour aller vous changer ?
Non mais quelle conne, je suis un vrai cas et irrécupérable.
Quatre ans d'absence. J'ai l'impression que c'était hier que j'ai quitté Los Angeles en me promettant de ne jamais y revenir. Et pourtant me revoilà. La France me manque, Les belles françaises me manquent déjà. Même les baguettes de pain me manquent. Qu'est-ce que je suis revenu cherché ici à Los Angeles? Cette ville n'est plus pour moi, elle m'a apporté son lot de souffrance, souffrance que seul le temps et la distance peuvent éteindre. Ah oui je suis revenu prendre mes responsabilités et récupérer ce qui me revient de droit. Mes actions.
Mon téléphone qui se trouve dans ma poche se met à vibrer.
Qui est ce qui m'appelle ?
—Nathalie ...Je souffle en répondant.
Nathalie, la dernière femme que j'ai fréquentée à Paris.
—Salut bébé t'es bien arrivé.
Question stupide. Je ne te répondrais pas si j'étais toujours dans l'avion.
—Ouais ma belle. Je réponds déjà las de cette conversation.
—Je te manque ?
—Bien sûr. Encore une réponse automatique.
A quel moment est-ce que cette fille s'est mise à penser qu'elle pouvait me manquer. J'ai toujours été bien clair avec elle. Faut croire qu'elle n'a entendu que ce qu'elle voulait entendre, je vais y remédier.
—A moi aussi tu me manques, j'espère que tu vas revenir à Paris.
Oui le jour où tu n'y seras plus. Je n'ai jamais vu de fille aussi collante et agaçante qu'elle. Et en plus elle se croit tout permis avec moi, Comme si j'étais sa propriété privée, Je n'appartiens à aucune femme, pas même de Gaby qui elle aussi se croit tout permis et qui pense me posséder, encore moins d'une nana comme toi.
Mais bon, sexuellement parlant c'est une pro. Elle suce comme une dingue. Des lèvres toutes faites pour sucer. Mais bon, je n'ai pas l'intention e m'encombrer avec une fille, alors que je suis de retour dans la cité des anges, et qu'il y'a des filles de tout genre qui m'attende, qui attendent Christopher. Oui je vais rentrer me changer et sortir en boite ce soir. Profiter en attendant que Gaby apprenne que je suis rentré. Car une fois qu'elle l'apprendra...je n'aurais pas un instant de répit. Je pourrais l'envoyer paitre, mais je ne le ferais pas. La situation n'est pas si dérangeante au vu de certains avantages. Ce n'est pas une relation de couple, disons une certaine amitié. Une amitié avec des bonus en nature disons.
—Ecoute Nathalie, bébé, je suis désolé mais je dois le laisser. Je suis crevé et il faut que je dorme.