Les regrets de mon ex-mari
L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Ex-mari, je ne t'aime plus
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Mariage avec un zillionnaire secret
Le retour de l'héritière adorée
Chant d'un cœur brisé
Mon nouvel amant est un mystérieux magnat
Le diamant poussiéreux brille à nouveau
Le retour de l'épouse indésirable
Chapitre 1: les frasques de ma vie
Armel…
Ding Dong ! Ding Dong ! Toc Toc ! Gboun Gboun ! Clac Clac Clac !
C’est respectivement le bruit de la sonnerie puis de la porte d’entrée qu’on toque, frappe, cogne avec je ne sais quel objet, mais ce n’est sûrement pas une main humaine.
Voix furieuse depuis l’extérieur : Armel Elli, je sais t’es là. Ouvres cette porte ou je te jure que je la défonce !!
Je me tourne vers la miss que j’étais en train d’embrasser langoureusement (honnêtement, je n’ai aucune idée de son prénom) qui me lance un coup d’œil paniquée.
Miss : qu’est-ce qui se passe ? Qui ça peut être à cette heure ?
Moi : je vais vérifier (louchant sur ses belles boules) ne bouge surtout pas.
Elle me regarde pas trop convaincue, mais acquiesce tout de même. Je sors du lit dans mon plus simple appareil et vais chercher un bas de jogging dans l’armoire que j’enfile avant d’aller vers la porte que j’ouvre avec précaution.
Moi ébahi : Debbie ?? Que fais-tu là ?
L’agent de sécurité (derrière elle) : monsieur, je n’ai pas pu…
Debbie (lui criant dessus) : toi la fermes ! (se tournant vers moi) Où est la pute que t’as embarqué ici ?
Moi faisant l’étonné : hein ?
Elle bondit sur moi alors que j’use de toutes mes forces pour caler la porte.
Debbie : pousse là ouais ! Ce n’est pas pour toi que je suis venue, mais pour la pétasse qui se tape mon mec.
Moi calmement : je ne sais pas ce que tu viens chercher, mais tu ne vas rien trouver. Je suis seul ici !
Debbie (rire jaune) : toi ? Seul ici la nuit ? Lol laisse-moi seulement passer que je vérifie ça de moi-même.
Elle me bouscule et se glisse dans l’entrebaîllement de la porte comme une furie sans que je n’ai le temps de réagir, je soupire et me passe la main sur la tête en refermant la porte. Je la vois foncer vers les escaliers en faisant un boucan pas possible. Mais frère, il n’y a pas à être agressive comme ça pour une meuf. C'est amusant cinq secondes, mais il est 4 h du matin en fait. Pufff et dire que je m’apprêtais à faire mon troisième round avec la miss qui m’a fait du rentre-dedans cette nuit pendant la fête pour célébrer mon bac.
Debbie (ouvrant et refermant les portes en haut) : hooo la pute je sais que tu es là, viens qu’on règle ça tout de suite et maintenant.
Je dévale les escaliers deux à deux et vais à sa rencontre. Quand j’arrive, je l’empoigne par derrière et la saisit à bras le corps. Elle s'est mise à se débattre dans tous les sens.
Moi doucement : hey bébé arrête, il n’y a personne ici comme tu peux le constater.
Debbie : constater ? Je n’ai rien constaté encore ! (serrant les dents) Laisse-moi passer s’il te plaît ! Laisse-moi passer.
Elle le dit en m'envoyant un coup de coude que je bloque d'une main. Elle en profite donc pour se dégager brutalement de mon emprise puis se met à déambuler dans le couloir en grandes enjambées. Je la suis dans deux autres chambres qu’elle fouille de fond en comble. Lorsqu’on accède à celle que j’occupe avec la miss, je me mets devant la porte pour l’empêcher de passer.
Debbie : c’est ici qu’elle est hein ?
Moi : non !
Debbie (très en colère) : si !!! Fais de l'air, je vais y entrer.
Moi : pas avant que tu te calmes !
Debbie : me calmer ? Tu me demandes de me calmer ?
Elle lève le genou replié qui se retrouve dans mon entrejambe.
Debbie : là, je suis calme !
Je m’empare de mes joyaux et pars dans un hurlement de douleur pendant qu’elle se rue à l’intérieur.
Debbie : c’est à ton tour pétasse, vient me voir. Vient me dire ce que tu fous à coucher avec le mec des autres.
Elle reprend son inspection et moi, je la suis en boitant. Elle regarde sous le lit, dans la salle de bain, l’armoire où elle finit par la retrouver.
Misère !!
Debbie : sors d’ici pétasse !
La miss : arrêtes tu me fais mal, et je ne suis pas ta pétasse .
Debbie la tourne de sorte à ce qu’elle lui fasse face avant de lui mettre une claque.
Debbie : déjà tu te tais ! Ici c'est moi qui parle.
J’ai juste le temps de m’interposer avant que la miss ne réplique.
Moi : les filles, vous n’allez quand même pas vous battre ?
Debbie (essayant de lui envoyer un autre coup de poing) : laisse-moi corriger cette pétasse, voleuse de mec va.
La miss : si c’était ton mec, je ne serais pas ici à passer la nuit avec lui !!!
Debbie : lol tu n’as rien compris. Lui, il est comme un porc. De temps en temps, il faut qu’il aille traîner son museau dans la boue.
La miss et moi parlons en même temps.
Moi (lui faisant de gros yeux) : hey là tu m’insultes carrément !
La miss vexée : c’est moi la boue là ? C'est moi la boue ?
Debbie la pointant du doigt : oui toi, avec les brindilles de balai qui te servent de pieds…
Pafff !
C’est le coup-de-poing que viens de lui envoyer la miss comme un éclair. Je n’ai rien compris, Debbie s’est retrouvée à terre comme du n’importe quoi. La miss porte son poing à sa bouche et souffle dessus.
La miss : sa mère ne l’a pas circonci pour toi seule idiote !
Debbie prend quelques minutes pour se relever et fonce sur elle pour riposter, je fais vite de me mettre entre les deux.
Moi : les filles arrêtez de vous battre, tout ça n’est qu’un malentendu ridicule. C’est à moi que vous devez vous en prendre. Debbie, toi t’es ma copine depuis les couches, elle c’est juste hier que ça a commencé. C’est une aventure d’une nuit.
La miss (visiblement vexée) : hey…
Moi : façon de parler miss.
Debbie rappant : tu entends ça négresse ? Tu n’es que son aventure de cette nuit ! Gneugneu…
La miss : il a dit que ça a commencé, et faut que je te dise qu’avec ton attitude de chienne mal baisée là tu n’es pas partie pour finir avec inh.
Debbie (fonçant sur elle pendant que je la retiens) : parle-moi bien pétasse, espèce de pute de Dékon.
La miss : weh j’assume, faut être belle pour faire le trottoir.
Moi (criant pour me faire attendre) : MAIS TAISEZ-VOUS À LA FIN !! (silence) Vous allez continuer ça jusqu’à quand ?
Debbie : c’est elle là…
Moi la coupant net : Debbie, tu rentres chez toi.
Debbie (croisant la main sous la poitrine) : il n’est pas question que je te laisse avec cette pétasse.
La miss : pétasse toi-même !
Moi (passant mon regard entre les deux) : shuutttt uuppp ! (à la miss) Toi vas t’habiller, je te ramène chez toi.
Debbie : tu ne bouges pas d’ici ! C’est ton pied mon pied.
La miss : il n’ira nulle part avec toi.
Moi : bon puisque personne ne veut m’écouter, je vous laisse régler ça entre vous.
Je fonce vers l’armoire et prends le haut que je trouve en premier. Je vais ensuite chercher téléphone, tablette et clé de voiture tout ça pendant qu’elles sont là à se chamailler. Je m’éclipse tout doucement et c’est lorsque j’arrive au pied des escaliers que je constate qu’elles m’ont suivi.
Debbie : mais tu vas où ? Attends !
Moi : si dans cinq minutes vous êtes encore là l’agent de sécurité se fera une joie de vous virer à coup de matraque. Moi, je rentre chez moi (le domicile familial).
Le reste, je n’entends même plus, parce que je viens de démarrer. Je sors de la villa, une des garçonnières de mon père à Bè pour Golf (quartiers). C’est pour des broutilles pareilles que ma mère m’a interdit de ramener mes copines chez nous et je dois dire qu’elle a bien vu. Le boss allait faire ma fête aujourd’hui.
En parlant de fête, hier c’était la mienne. Je viens de décrocher le bac et avec mention s’il vous plaît ! Ma mère a tenu à le célébrer dignement parce qu’il faut le dire personne ne s’y attendait, même pas moi même. J’ai rendu tout le monde fier en tout cas, bon sauf mon père. Mais bon lui, c’est normal. Il trouve qu’avec mes 20 piges, je devrais lui ramener une licence ou ne serait-ce qu’un diplôme universitaire comme mes frères à cet âge.
Ça c’est lui qui le dit, moi je dis que chacun va à son rythme dans la vie, chacun son domaine de prédilection. Il y en a qui excelle dans les études, d’autres dans des métiers divers, moi mon truc, c’est les filles. Enfin, c’est un don que j’ai depuis l’enfance. J’ai une côte d’enfer auprès des filles, et même avec les plus grandes. En disant cela, je ne sous-entends pas que je suis le genre Casanova qui aime séduire tout ce qui bouge, ce que la plupart se tue à penser. Nan, pour ça je peux compter sur mon légendaire charme qui opère tout seul. Avec une once de modestie, je dirai que je suis plutôt le genre BCBG, avec le truc en plus. Du coup, plus chaude les unes aussi bien que les autres, s’arrangent toutes seules pour se retrouver dans mon lit et moi, je ne sais pas briser les cœurs. D’autant plus qu’il y a ce célèbre adage qui dit que « la balle qui vient de l’adversaire n’est jamais hors jeux. »
En arrivant à notre domicile officiel, je gare à la devanture et me faufile dans ma chambre. Je ferme à peine les yeux que j’entends la maîtresse de maison hurler après moi.
Maman : Armel, tu sors bientôt de cette chambre ou tu préfères que je prenne la peine de t’y rejoindre !??
J’ouvre les yeux direct avant de lâcher un long soupir de frustration. Il est hors de question que ma mère s’invite dans ma chambre, c’est trop le bazar ici. Enfin, je suis bordélique de naissance. Ranger me fatigue et personnellement, je me retrouve dans mon bazar. Ce sont les autres que ça dérange.
Mais plus sérieusement elle veut ma mort la daronne. Il est 7h moins le quart, on est samedi et la cerise sur le Kpédigaou (pizza togolaise) j’ai dormi deux heures à peine cette nuit.
Dring dring…
Je me laisse tomber sur les taies d’oreiller en soupirant de nouveau. Apparemment, je n’ai pas fini de baver.
Moi décrochant : bonjour,
Sacha (une autre de mes copines sèchement) : ce n’est pas sûr que ce soit une bonne journée pour toi.
Je soupire avant de répondre calmement.
Moi : je vois qu’on s’est levé du mauvais pied.
Sacha : il y a de quoi non ? T’étais passé où hier ?
Moi (me grattant la tête) : il a fallu que j’aille régler un souci.
Sacha : ah ouais ? Celui qui implique la pimbêche en robe bambou ?
Moi : tu parles de quoi ?
Sacha (haussant le ton) : du fait que tu m’aies abandonné hier à la fête organisée en ton honneur pour filer en douce avec je ne sais quelle bitch !
Seigneurrrrr !!! Je ne vais pas en plus me taper une autre crise de jalousie matinale !
Moi : hey calme-toi, je peux tout expliquer.
Sacha : n’essaie même pas de me mentir, ta sœur t'a vu partir avec la garce qui te tournait autour tout au long de la soirée.
Rappelez-moi de taper la bouche à la balance qui me sert de sœur.
Moi : de quelle garce tu me parles ? Je ne connais pas de garce moi. J’ai dû raccompagner mon frère qui était ivre mort. Il habite Ségbé (quartier) au loin là-bas, j’ai dû rester dormir.
Sacha : ne me prends pas pour une conne Mel, je te signale que c’est ton frère qui m’a escorté (insistant sur les mots) pour pas que je me fasse agresser en pleine nuit.
Moi parlant vite : mon autre frère, lui tu ne le connais pas. Enfin, c’est un cousin mais chez nous on ne fait pas de différence.
Sacha : tu n’as pas honte de mentir matin bonne heure.
Moi : pas du tout bébé (ton conciliateur) si ça te dit, on peut rattraper au calme tous les deux. Hier avec mes parents dans les parages, je ne voulais pas trop m’afficher.
Sacha (parlant plus à elle même) : d’autant plus que nous étions nombreuses.
Moi : hein ? Vous qui ?
Sacha : enfin bref ! Tu disais qu’on allait se voir.
Moi : oui, on va faire le programme dans la semaine.
Sacha : pourquoi pas ce soir ou demain ? Il faut qu’on cause.
Moi : impossible, j’ai des plans avec mon frangin pour le week-end. Mais vas-y on peut causer là tout de suite.
Sacha : je préfère attendre qu’on se voie.
Moi : c’est toi qui vois.
Je consulte mon téléphone qui signale un double appel.
Moi : euh, je peux te rappeler plus tard ? J’ai justement mon grand frère à l’autre bout du fil.
Sacha : hmm, je n’en ai pas fini avec toi !
Click !
Elle raccroche elle-même, ce qui me permet de décrocher sans attendre l’appel ma petite du quartier. Elle c’est la douceur en personne. Rien que sa voix te redonne de la pêche.
Moi (voix suave) : bonjour ma jolie, que me vaut l’honneur ce matin ?
Akila : hello boy, rien de particulier. Je voulais prendre les nouvelles de mon chéri ce matin. On ne s’est pas trop vu hier à la soirée.
Moi : ça, c’est vrai et je suis désolé…
Akila (m’interrompant) : je comprends t’inquiète, c’était ta fête et tu devais t’occuper de tout le monde.
Moi (souriant) : merci pour ta compréhension ma belle et je te garantis qu’on aura notre fête toute la période des vacances durant. À présent que je n’ai plus d’examen à passer, j’ai tout le temps pour toi.
Akila : ça tombe bien parce que je voudrais qu’on discute tous les deux.