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L'alliance secrète <tome  1>

L'alliance secrète <tome 1>

l'as de coeur❦

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Chapitres

Livre terminé ( Tome1) Elle est une villageoise sage et optimiste, il est un inconnu menaçant à ses yeux, tout bonnement.

Chapitre 1 chapitre 2

Au sein du petit village au nom de Daridge, un petit nombre de familles différentes y vivent. Parmi celles-ci se trouve la famille Garcia, composée d'un père à très la noble réputation dans ce milieu de vie et qui parait étrange aux yeux de sa fille unique Patricia, à l'inverse de sa deuxième épouse au nom de Veronica.

Cette petite parenté paisible qui se nourrit tel que le font tout bons fermiers respectables, demeure dans une petite maison qui répond largement à leurs besoins et qui répond à leur confort. Les journées des membres de ce foyer se résument depuis des années à s'occuper de leur ferme pour les parents tandis que la jeune femme célibataire qui vit avec eux, se contente d'étudier à domicile et à faire des « corvées ménagère » pour aider ses tuteurs à avoir quelques instants de répits pour eux.

D'ailleurs, dans le grand terrain des Garcia plein de verdure, c'est sur ces terres que se trouve en belle matinée ,une florissante jeune femme assise sur un petit tabouret en bois, chantonnant avec l'esprit plein de diverses pensées le refrain d'une comptine qui lui tient à cœur. Bien qu'à l'improviste toute son attention est prise par la voix criarde et féminine qui clame au loin son prénom à elle.

- « Patty ! Patricia ! » S'exclame d'une voix joueuse la petite silhouette qui s'avance à grands pas vers la personne concernée par ces appels, « Patricia, tu ne devineras jamais ! » Affirme avec confiance l'amie de cette fameuse Patricia qui se limite à la suivre de l'œillade silencieusement, « Tu n'es surement pas au courant, un duc va venir. » révèle-t-elle, toujours avec enthousiasme une fois plus près de son interlocutrice, elle se mord de suite la lèvre inférieure à l'attente d'une réponse et d'une quelconque réaction venant de son amie, qui pour l'instant ne fait rien de plus que l'analyser d'un regard indifférent, « Bah alors ! Patty ... » Finit la demoiselle par clore en croisant ses petits bras à la peau douce et lisse contre sa poitrine assez plate.

- « Qu'est-ce qu'elle attend de moi ? » s'interroge intérieurement la personne qui se lève de son tabouret en posant ses mains sur le seau plein de lait de vache récemment trait. « Tu veux quoi Abby ? » questionne-t-elle enfin la rouquine qui tresse une mèche de sa longue chevelure à la couleur de feu en ayant son suave regard vert de lynx perdu dans le vide.

-« Selon toi » Débute la rouquine qui roule des yeux en lançant la fine mèche de ses cheveux récemment tressés, en arrière, elle s'avance d'une enjambée avec le sourire vers sa voisine au même âge qu'elle, « Je voudrais apprendre ton impression face à cette nouvelle, c'est tout de même un noble qui, selon les rumeurs, viendra dans ce trou perdu » s'explique-t-elle d'une voix pleine de sous-entendus, « Qu'est-ce qu'une personne, au titre le plus important après celui de prince, viendrait faire ici ? Tu ne trouves pas cette situation intrigante et... Passionnante ? » Poursuit Abby d'une voix pensante sans cesser de suivre par derrière sa silencieuse amie qui avance à grands pas en direction de chez elle pour garder le lait en lieu sûr.

- « Je suis désolée Abby de mon désintérêt pour cette histoire » S'excuse d'un ton détaché celle qui pose le seau de lait au sol pour faire face à la demoiselle qui lui est attentive, afin de s'exprimer de façon à bien se faire comprendre, « Quoi que... » reprend cette même personne d'une voix à peine audible en tournant sa tête vers son seau de lait, « Non... enfaite je m'en fiche vraiment de cette rumeur. » ajoute Patricia en voyant son interlocutrice secouer frugalement sa tête de gauche à droite face à cet aveu, « Il vit sa vie paisible de duc dans son château, ou je ne sais quel type de domicile avec ses propres occupations et moi de mon côté, je me demande pourquoi ne pas faire de même ? » dégoise cette même interlocutrice d'un air pensif volontairement, « Mais oui ! excellente conclusion non ! je crois que c'est vraiment ce que je vais faire pour le coup. » Termine cette dernière de partager avec plein d'entrain le fond de sa pensée, elle laisse ses lèvres s'étirer en un assez grand sourire pour dévoiler sa belle denture blanche tout en levant ses deux pouces en l'air en signe de fortes approbations à ses propres paroles.

- « Mais... Patricia !» marmonne d'un ton exaspéré Abby sans empêcher la personne visée par cet appel, de lui tourner le dos dans le but de reprendre ses occupations. « Tu ne veux pas savoir ce qu'un jeune duc, très beau soi-disant passant, ferait à Daridge, cette histoire me paraît improbable. » reprend la rouquine avec les bras lentement levés en l'air pour accompagner cette autre tentative à la quête de l'attention de sa voisine.

- « Dis-moi Abby... » formule soudainement d'un ton monotone la prénommée Patricia, « Comment sais-tu qu'il est beau ce duc en question ? Et pourquoi tout cet intérêt pour lui ? » pose-t-elle la question d'une locution qui se sent de plus en plus accusatrice tout autant que ses yeux bleus fumé la fixe avec pleins de sous-entendus, « C'est marrant, tu m'as l'air tendu soudainement. » indique cette locutrice qui se met à tourner autour de son amie d'enfance.

- « Ce sont des accusations à tords ! Je ne vois pas à quoi tu fais allusion ! » Rétorque vivement Abby avec les mains tremblantes et le rythme cardiaque plus accélérée suivi de sa respiration qui parait contrôlée plus péniblement. Patricia le remarque et se crispe à l'idée que sa locutrice puisse faire une crise d'asthme par gêne.

- « Abby » murmure à peine la jeune fermière à la longue chevelure noire, avec le coeur serré sans s'attendre à l'apercevoir déjà fuir au loin pour l'éviter et bouder dans son coin à essayer de calmer sa respiration seule. La fautive de cette néfaste réaction quant à elle, se décide de rester silencieuse et pensive en restant à sa place

-« Ce que je déteste ce genre de réaction » pense-t-elle secrètement en se remémorant les nombreuses fois auxquelles Abby lui adresse plusieurs diffamations pleines d'arrières pensées par humeur soit disant, mais auxquelles Patricia ne peut pas lui rendre en retour. Puisque lorsque le sort se retourne sur elle, les propos deviennent moins drôles soudainement. « Elle avait cas s'abstenir de m'importuner avec ses ragots incessants. » Marmonne tout bas la voix mélodieuse de la fille au délicat parfum floral de gardénia et de Magnolia, « Et puis un duc... Qu'est-ce que c'est ? » Se demande-t-elle d'une voix songeuse, sans faire attention au son de moteur inhabituel qui vient se glisser vers ses tympans.

Après ce questionnement quelconque, toujours avec enjambées en direction de chez elle. Le bruit causé par le véhicule augmente assez fort pour finalement claustrer la curiosité de la personne aux courbes généreuses et aux yeux de biche à tendance séductrice et moelleuse à la fois.

- « C'est un nouveau modèle de tracteur qui cause ce son assourdissant. » Suppose silencieusement la seule présente à l'extérieur de chez elle. En posant le seau de lait face à sa propre personne, elle aperçoit une silhouette s'approcher à grande vitesse à dos d'une moto. « Curieux, il y'a des motards dans le coin maintenant. » suppose cette dernière sans s'attendre que cet inconnu s'arrête en chemin pile à l'entrée de la ferme de ses parents.

Avec la tête penchée avec excès vers la droite, les sourcils froncés et l'œillade plissée, elle essaye d'identifier cette personne au visage cachée sous un casque noir de motard et à la carrure très virile qui laisse deviner qu'il est de gente masculine. Suite à la perception de ce détail, le concerné présent au loin se permet de retirer son casque de sa tête pour dévoiler son charmant visage à la mâchoire carrée qui en fait aussitôt rater un battement à Patricia.

- « ... Il est...Très attirant. » pense-t-elle à voix haute en étant perdue dans une contemplation totale de l'homme qui se lève de sa moto sans remarquer sa présence à elle, il soupire en posant son casque sur le siège de ce véhicule, puis glisse sa grande main veineuse dans sa poche pour en retirer une feuille en papier dans laquelle une adresse est écrite.

- « Je suis bien à Daridge. » pense le jeune homme avec ses yeux verts émeraude perçants perdus sur le morceau de papier qu'il tient entre ses mains, « Mais, est-ce que je me trouve bien chez les Garcia ? » Formule-t-il d'une voix rocailleuse sur un ton bas et interrogateur. Il lève la tête de sa feuille et pose son regard sur la maison face à lui, par accident il croise le regard de celle qui se tient debout et figée juste avant la porte de cette habitation, « Elle pourra peut-être éclairer ma lanterne. » Réfléchit intimement ce dernier avec la conviction que les choses se feront vite tout, en se mettant à avancer vers la seule personne présente dans son champ de vision.

- « Oh non ! il me regarde ! pourquoi est-ce que j'ai l'impression de bruler rien qu'à cette pensée... Il s'avance vers moi, non, non, non ! j'ai déjà les mains moites, je suis sûre que si jamais je fais l'erreur de parler, je passerai pour une idiote. » Pense cette personne vêtue de rose poudrée en regardant avec de gros yeux le divin étalon qui se tient soudainement à un pas d'elle, « Il est trop beau pour être d'ici. » En conclut elle silencieusement en sentant l'odeur virile et délicieuse du blanc face à elle, lui caresser tendrement les narines et l'envoutée.

- « Excusez ma présence soudaine, mais je voudrais vous demander si possible, où est-ce qu'on est ? » l'interroge la voix modulée de l'apollon à deux mètres d'elle ,qui par politesse évite de se focaliser sur la couleur écarlate du visage de Patricia.

- « C'est fou ce qu'il a l'air plus que Galantin avec ; sa voix rauque, sa joliesse époustouflante, son accent assez latino et sans parler de sa façon de s'exprimer, il a de bonnes manières. » Décrit la jeune demoiselle à voix basse les critères qui l'inspirent le plus chez cet étranger, sans prendre l'intérêt de lui répondre.

- « Vous parlez quelle langue ?...Anglais, espagnol, italien. » la questionne avec confusion le jeune homme qui ne s'admet pas vaincu si facilement et désire avoir une réponse à sa question.

Patricia ignore toujours son interrogation et préfère se rincer l'œil et prendre même une grande inspiration pour savourer le plus possible l'odeur, qu'il dégage et qui lui plait tant à elle. Cependant, lorsqu'elle le voit croiser ses bras à l'apparence robustes contre son torse en contractant ses muscles tout en levant un sourcil pour partager son désagrément face au comportement de son interlocutrice,

cette dernière se redresse aussitôt, avec la bouche ouverte et la main posée dessus , maladroitement elle prend un mouvement de recul sans faire attention au seau de lait traits précédemment dans la journée. Patricia perd alors l'équilibre sous l'œil avisé de l'étranger, elle atterrit au sol en faisant tomber le seau sur elle de façon à être trempée entièrement avec le lait de la vache.

- « ...D'accord. » se dit à voix haute le jeune homme qui hoche de la tête doucement de haut en bas en regardant Patricia se redresser très vite et paraitre fort mal à l'aise, « on me l'avait jamais faite celle-là. » ajoute ce dernier en attirant l'attention de son interlocutrice qui décide de lui faire un petit sourire d'excuse face à son comportement...Non-exemplaire. Et bien que cette situation soit assez chaotique, ce petit étirement de lèvres affectueux qu'il qualifie d'énigmatique, ne le laisse nullement indifférent . Au contraire, il ressent même son coeur rater un battement à la vue de tant de pudeur suave et bienveillante dans son visage aux traits irrésistible.

Le bel inconnu regarde alors autour de lui le temps de faibles secondes en essayant de chasser ces pensées de son esprits , puis se penche vers elle en lui proposant sa main. Bien sûr Patricia ne peut être que ravie de ce geste et elle lui fait un plus petit sourire mais moins maladroit. Il l'aide alors à se relever et une fois tous les deux redressés, une légère grimace de dégout se dessine sur son visage lorsqu'il sent du lait couler de sa main à lui.

- « Oh génial ! pour une fois qu'un garçon me parait attrayant, je l'équerre à paraitre niaise. » Se répète silencieusement Patricia dans sa tête en se mordant la lèvre inférieure, à la recherche d'issues de secours elle glisse une mèche de ses cheveux à l'arrière de son oreille, « Mais oui ! Je peux lui proposer mon mouchoir. »se dit elle, peut-être sur un ton trop élevé puisqu'elle recluse plus que précédemment, l'attention de son locuteur.

- « Donc, vous parlez bien français. » En déduit-il avec un seyant sourire triomphant avant de poser son regard perçant sur le tissu blanc et entièrement trempé qu'elle retire de sa poche. De suite, il serre sa main sous forme de poing et le garde près de ses lèvres rosées pour se retenir de rire face à cette situation, « Ce n'est pas un problème. » La rassure -t-il d'une voix pas très contrôlée qui dénonce son amusement à lui, en ignorant qu'il en provoque encore plus de gêne chez elle.

- « Je suis désolée... » Murmure d'un ton faible et intimidé la petite brune aux yeux bleus en fuyant le regard déstabilisant de celui envers qui elle s'adresse, « Et oui, je parle bien cette langue. » répond Patricia à la question qu'elle vient à peine d'assimiler ... Elle en a pris du temps, mais cela n'importe peu puisqu'elle est sûre de pouvoir se rattraper. la jeune femme se redresse alors avec plus d'assurance et formule d'un ton plus serein, « Vous n'êtes pas d'ici, je me trompe. »

Un sourire assez malicieux apparait alors sur le visage de ce bel étalon à l'identité qui lui est inconnue, ce dernier se réduit-il à approuver ces paroles en secouant sa tête de gauche à droite, sans se retenir pour autant d'analyser le changement de comportement soudain de la jeune femme face à lui.

- « Vous avez raison. » Approuve-t-il en glissant sa main le long de ses cheveux à l'allure soyeuse et enchanteresse, son regard valse de gauche à droite à la recherche d'un indice pour savoir où est-ce qu'il est, bien que ce soit sur Patricia qu'il dépose ses prunelles en dernier, « Vous pourriez me dire si je suis au bon endroit. » lui demande-t-il se redressant sous l'œil avisé de celle qui depuis son arrivée ne le quitte pas de l'œillade et qui accepte d'un simple hochement de tête de haut en bas.

Cela dit, l'étranger n'a pas le temps d'avancer dans cette discussion puisqu'un cri féminin venant de loin les interrompe en leurs mettant une petite frousse qui se remarque facilement au sursaut que les deux ont fait par surprise.

- « Patty ! La moto ! la moto ! c'est la sienne ! comme ils l'ont dit ! Patty ! » Crie cette fameuse personne qui court d'une démarche hystérique vers le véhicule présent à quelques mètres de son propriétaire, « Patty où est son conducteur ? » l'interroge d'un ton affolé cette même villageoise qui s'exprime en bougeant ses mains tremblantes de gauche à droite.

D'ailleurs c'est en tournant sa tête de la droite vers la gauche que ses yeux vairons croisent ceux de celui qu'elle désire voir. Un fort cri d'excitation est poussée par elle à sa vue et elle se presse à grands pas vers lui. « C'est vous le conducteur de cette chose pas vrai !» Articule-t-elle avec vivacité en se tenant sur le pointe des pieds avec l'impression que des ailes vont lui pousser pour la guider vers lui tant elle se sent heureuse de le rencontrer.

-« Bonjour. » Débute le jeune homme d'un air embarrassé suivi d'un levé de sourcil, « Si par chose vous faites allusion à ma Kawasaki ZH²Performance, alors oui, elle est bien à moi.» Admet il d'un ton fier, avec l'ignorance totale de ce que cette incruste dans la discussion a l'intention de faire.

- « Oh c'est lui ! Et j'ai rien compris à ce qu'il a dit au passage mais... Il est si craquant que je lui en veut pas de raconter n'importe quoi, le plus important est que c'est lui !» S'enthousiasme-t-elle en s'approchant de sa proie par plusieurs bonds à l'allure enfantine. « C'est Pour de vrai ! Il est là! Patricia tu y crois ! Il ne sent pas la bouse de vache en plus ! » S'exprime-t-elle d'une voix pleine d'entrain en passant à la fin de chaque phrase, son regard de celui qu'elle effraie à celle qu'elle agace de son comportement. Cette même demoiselle s'agrippe au blouson en cuir du conducteur de moto et frotte son visage à elle contre son torse viril , « Oh je ne me sens pas bien... » Finit la voisine par articuler faiblement avec les joues toutes rouges et des étoiles dans les yeux avant de se laisser tomber en arrière en relâchant la pression qu'elle avait mise sur le grand jeune homme séduisant.

- « Je vois...Je me sens agressé mais qui s'y intéresse. » Débute la personne de gente masculine qui prend un léger mouvement de recul face à cette inconnue à terre qui ne lui parait pas avoir toute sa tête. Après un bruyant soufflement face à sa montée d'angoisse , il se reprend et se suffit de prendre le fameux papier qui porte l'adresse recherchée tandis que Patricia lance des jurons inaudibles à la personne écroulée au sol.

- « Elle a exagéré cette idiote à agir ainsi. » pense la brune qui croise ses bras contre sa poitrine en secouant doucement sa tête de gauche à droite pour extérioriser son mépris, « Quoi ? Non mais c'est vrai ! ... Il est beau oui, même époustouflant, divin, exquis, éblouissant et éclatant... Et oui moi aussi il me plait, mais moi je sais rester classe et zain, je ne me montre pas en spectacle sous prétexte qu'il est canon. » Se défend cette dernière des accusations de sa propre conscience... Probablement avec trop d'assurance puisque...

- « Merci. » La remercie une voix masculine graveleuse qui incite la fermière à ouvrir grand ses yeux et à tourner sa tête avec vivacité vers lui, « Oui, vous avez parlé à voix haute et oui, j'ai tout entendu. » certifie ce dernier les craintes de la jeune femme qui vire aux rouges aussitôt et slalome son regard dans tous les sens avec l'entière ignorance de ce qu'elle est censée dire pour sa défense.

Cependant, ce que cet étranger ignore est que les filles de ce village en beau être sensible à son charme masculin ravageur, elles ne font pas passer l'estime d'elles-mêmes après pour autant, même quand les choses prennent une tournure dramatique.

- « Merci, mais à quoi ? Entendu quoi ? Il me semble que je n'ai rien dit. » Ment d'une voix assurée et amicale cette fameuse petite menteuse avec les bras croisés derrière son dos en ignorant que secrètement, elle amuse assez cet être qui la dévore du regard sans qu'elle ne le remarque.

- « Je suppose avoir halluciné alors, j'ai peut-être rêvé qu'une fille aussi jolie que vous , ait le béguin pour moi. » Accepte-t-il une défaite face à ce mensonge en essayant de retourner les choses à sa faveur avec la petite intuition que cette parole la fera fondre de béguin pour lui, cette réaction est donc plus en sa faveur de façon à avoir une tournure de situation adéquate.

- « Diantre ! Ce qu'il est beau parleur celui-là ! il me fait rater un battement rien qu'avec ces derniers mots. »se dit silencieusement la demoiselle au regard perdu dans celui de son locuteur, « Il me trouve jolie. » Poursuit elle de penser à cette flatterie en valsant sa tête de gauche à droite telle une enfant, sans donner plus d'importance que cela au sourire exaspéré qui embellit le visage de l'être en sa compagnie.

- « C'est ici que je dois me rendre. » Reprend d'une voix sérieuse le bel inconnu le contrôle de la situation, voyant bien qu'elle a l'air bien partie pour baver face à lui à force de rêver les yeux ouverts. « Cette adresse vous dit quelque chose. » Ajoute le bel étalon à la tignasse noisette de sa belle voix rauque qui fait frissonner celle qui lui est à l'écoute.

- « C'est ... » Débute la brune dès que son œillade se dépose sur les lettres écrites avant de se figer en les reconnaissant, « Ici. » dégoise cette dernière avec les sourcils froncés et les yeux rivés sur l'homme face à elle tout en pointant du doigt la porte de chez elle.

- « Ici, formidable ! Je suis bien au bon endroit. » réplique-t-il en dégageant beaucoup de soulagement à la réflexion de cette information. Et c'est en restant pensif qu'il fixe la porte d'entrée de la maison simpliste. Lorsqu'il sent le regard forcé de la personne en sa compagnie, il se reprend en se rappelant que sa quête n'est pas encore arrivée à sa fin, « Donc, c'est là qu'habites Patricia Garcia. » finit l'inconnu par conclure sans s'attendre à la voir prendre un mouvement de recul à l'entendre mentionner son nom à elle.

- « Vous êtes qui au juste ? Je ne sais pas ce que vous me voulez. » S'exprime sur la défensive et avec froideur la jeune demoiselle qui analyse sèchement ce motard, « Mais je vous préviens, je sais me défendre ! » Précise-t-elle en agitant ses mains dans tous les sens en ignorant ce qu'elle devrait faire avec pour paraitre menaçante.

- « Oh... » Formule d'une voix faussement irritée ce jeune homme qui sourit juste après en la regardant de haut en bas, « Tu es Patricia Garcia ... » continue ce dernier en décroisant ses bras d'athlètes pour poser sa main droite sur l'épaule gauche de celle qui lui fait actuellement face, « Je dois dire que je me suis bien épuisé pour enfin arriver à toi. » la met au courant le blond qui parait soudainement moult menaçant aux yeux de la villageoise.

- « Excusez-moi, mais on se connait. » l'interrompe sèchement Patricia en employant un ton interrogatif pour signaler le fait qu'elle attend bel et bien une réponse.

Son interlocuteur n'a pas l'intention de couper les cheveux en quatre pour lui faire part de la raison de sa présence à lui, il préfère laisser le suspense jouer à son comble sans même qu'elle le sente.

- « C'est donc à moi de lui faire découvrir le pot aux roses. » Pense-t-il en faisant mine de se perdre dans ses pensées. « Tu vas m'épouser. » lui clarifie alors l'étranger, la situation par une phrase qu'il décrit courte et efficace.

Pour autant, à l'entente de cet aveu, la demoiselle à la longue chevelure noire ondulée, ne peut se retenir de perdre son équilibre, sonnée face à ces propos, elle trébuche en marchant sur le seau au sol depuis un moment, puis elle tombe à nouveau à son tour.

- « Très maladroite. » Marmonne tout bas le blond qui voit le seau rouler jusqu'à ses pieds à lui tandis qu'elle se redresse avec la mâchoire serrée et les nerfs qui montent par la faute de son comportement qu'elle qualifie de ridicule et d'insensé.

- « Cette blague de mauvais goût a assez duré, dites-moi qui vous êtes et qu'est-ce qui vous amène ! » formule Patricia d'une voix tremblante en craignant l'idée de ne plus être maitresse de ses propres gestes et de se faire contrôler et dominer par un quelconque homme. Elle est à la recherche de réponses et espère lui paraitre moins facile à duper en se rebellant envers lui.

- « Broyer dans le noir ne te servira à rien, on est déjà fiancés et de ce fait je me permets tout seul de te tutoyer. » lui répond naturellement le jeune homme qui l'incite à se lever très vite du sol, il assimile tout de même juste après les derniers propos de sa fiancée et se crispe en en retenant un détail curieux, « Minute... Tu ne sais pas qui je suis. » reformule-t-il ses propos à elle en la regardant du coin de l'œil. Avec espoir, elle lui admet que non elle ignore qui il est, « Tu ne me reconnais donc pas sous un quelconque nom. » poursuit cette même personne en s'avançant d'un vers celle qui l'écoute silencieusement.

- « écoutes Louis de Funès, moi je n'ai pas ton temps, donc si tu es là juste pour un canular si peu réaliste, je te conseille de t'en aller. » le met-elle à la porte de la façon la plus soutenue qu'elle le peut, en lui pointant même du bras la sortie.

Malheureusement pour elle, ces paroles ne font qu'intriguer encore plus l'étranger qui se prétend être son fiancé et qui est convaincu qu'elle joue un rôle pour le séduire.

- « Je vais m'en aller, oui...Mais d'abord. » s'exprime ce dernier en s'avançant pas à pas vers celle qui, à l'inverse de lui, recule à chaque changement de proximité entre eux en sa non faveur, « dis-moi... Tu ne veux pas m'épouser. » ajoute-t-il sans s'attendre à ce qu'elle s'énerve et se penche vers le bas pour retirer à sa voisine inconsciente sa chaussure pour la lancer de suite avec furie contre le torse de son locuteur.

Suite à cet acte, d'emblée il serre sa mâchoire pour contenir son agacement face à ce geste enfantin, tandis que Patricia le détourne très vite en posant ses pieds sèchement sur le sol avec pour destination en vue, l'entrée de chez elle. Bien qu'une fois sa main droite posée sur la poignée de la porte, elle sent une bonne poigne attraper son avant-bras et la faire retourner pour qu'elle ne se tienne plus de dos à lui.

- « Tu n'as pas à être désagréable, je veux juste quelques réponses à mes questions. » Lui explique-t-il ses intentions pour éviter les malentendus et pour la convaincre de l'écouter. Mais cela ne parait pas suffisant puisqu'elle préfère essayer de libérer son bras de son emprise à lui, par elle-même. « Arrêtes de faire ton intéressante, je ne te lâcherai que lorsque tu m'auras répondu. » l'informe l'étranger en la plaquant contre la porte, mais doucement pour éviter de la blesser. « Te faire du mal n'est pas mon intention, dis-moi juste si oui ou non tu veux m'épouser. » finit-il par dire sans s'attendre à voir sa paupière gauche à elle trembler.

- « Non ! Je ne veux pas t'épouser ! je tiens un minimum à ma santé mentale. » Lui répond donc sèchement la brune qui contre toute attente se voit assez bien avec elle à ses côtés, contrairement à la concernée qui préfère savourer sa jeunesse seule.

- « Même si je suis extrêmement rupin. » poursuit-il son interrogatoire sans s'attendre à la voir froncer les sourcils en partageant un regard interrogateur et confus, « ça veut dire que je suis cossu. » lui explique-t-il

sans qu'elle ne comprenne pour autant. L'étranger en souffle alors d'exaspération en levant sa tête vers le ciel avant de reprendre d'une voix faussement amicale ,bien en gardant en tête l'idée que son ignorance face à ces deux mots est dû à sa pauvreté et l'isolement du village dans lequel elle vit, « Je suis riche. » Termine-t-il l'explication des deux termes précédents par une phrase correcte et plus simple.

Tout de même , sans le savoir , cette dernière parole atteint l'ouïe de la brune et la met en rogne aussitôt, car de tel propos insinuent une idée fausse qui contredit ses principes et son éducation.

- « Non mais ça ne va pas de me prendre pour une croqueuse de diamant ! Casanova tu prends tes clics et tes clacs et tu t'en va ! Depuis quand de l'argent fait détournée la seule et unique Patricia Garcia de ses principes et de son honneur ! Vas donc courir la galipote ailleurs l'houlier et arrêtes de jouer avec mes pieds ! » Déblatère avec colère la demoiselle au regard mécontent qui agresse de ces mots l'homme qui garde ses poignets à elle plus fermement contre la porte en sentant bien qu'elle essaye de se libérer pour le frapper.

- « C'est donc à ça que l'expression < Pogner les nerfs >fait allusion. » se contente le grand blond de formuler d'une voix neutre en incitant la demoiselle à arrêter ses mouvements brusques, qui ne mènent à rien vu la différence de force entre eux.

- « C'est donc à toi que l'expression < faire son nez > fait allusion. » Riposte de façon aussi soutenue que lui la charmante fermière en levant sa tête haut pour partager sa fierté face à sa réponse.

Elle ne parait pas être la seule ravie, puisque l'homme en sa compagnie affiche un sourire au coin à l'idée d'être fiancé à une personne qui a du répondant et qui sait lui tenir tête, contrairement aux autres personnes de son entourage.

- « Dernière question avant que je m'en aille. » Articule le bel inconnu après s'être légèrement raclé la gorge pour se reprendre et cacher ce que ce premier tête à tête laisse en lui comme séquelle, « Supposons que j'ai un titre haut placé de noblesse, comme par exemple…Prince, l'idée de me réfuter sera-t-elle mise de côté ? » L'interroge ce dernier d'une voix assez tendue en espérant secrètement que sa réponse soit un < NON >.

- « Mais vous êtes éhonté ma parole ! C'est scandaleux ce que vous me reprochais, jamais au grand jamais je n'épouserai qui que ce soit pour ; de l'argent, un titre noble, ni même pour sauver ma peau ! est-ce clair ? Monsieur l'effronté. » Termine-t-elle de répondre sur le ton le plus désagréable possible en espérant qu'il se sente vexé et s’en aille, à jamais loin de son champ de vision.

- « C'est retenu. » Marmonne le blond qui hoche sa tête doucement de haut en bas en passant son regard tout le long des courbes de la demoiselle, courbes pulpeuses et bien détaillée vu la façon à laquelle sa robe florale trempée par du lait la colle à la peau. « Mais dernière chose. » murmure ce dernier de sa voix grave à l'oreille de Patricia qui avale sa salive difficilement face à cette proximité, l'étranger à la carrure flatteuse le devine et se redresse juste assez pour plonger son regard à lui dans le sien, « Tu risques de me voir plus souvent que prévu. » lui fait savoir tout bas ce jeune homme en prenant soin de frôler les lèvres de cette demoiselle avec les siens à lui , dans le but de la marquer et d'être sure de ne pas quitter ses pensées à elle avant son retour.

Son plan a l'air de fonctionner puisqu'il la sent frissonner entièrement et avoir de la chair de poule face à ce petit contact. Le responsable de ces sensations nouvelles, sourit avec ses longues canines blanches bien harmonieuses dévoilées aux yeux de celle qu'il libère enfin la ... Sans se douter qu'elle se laisserai tomber aussitôt violement au sol et en atterrissant d'emblée la face la première sur de la boue.

-« Même ses canines à ce voleur de presque premier baiser sont parfaites !...Il m'a frôlé les lèvres! je vais le tuer.» Estime intérieurement la brune la situation qu'elle traverse de façon insolite et brusque.

- « Sa maladresse est si drôle à voir. » soupire l'étalon qui secoue sa tête de gauche à droite en se dirigeant vers sa moto. Tandis que Patricia retire sa tête de la boue en étant entièrement couverte de terre humide, elle fixe avec la mâchoire serrée ce motard enfilé son casque en étant assis sur son véhicule avant qu'il lui lancer un vague regard pour lui souhaiter un " Au revoir".

- « Papa ! » Clame-t-elle en se levant vite du sol en ignorant que ses chaussures remplies de boue lui compliqueraient tant ce geste, qu'elles la font tomber aussitôt, mais en arrière de façon à libérer ses pieds mais restées elles ancrés dans la terre, « Oh non ! mes chaussures toutes neuves ! » Râle avec dégout la villageoise qui se relève doucement du sol et remarque l'état de sa longue robe fluide, « Maudit sois tu étranger de malheur ! » lance-t-elle d'un ton rancunier envers le motard qui la regarde en riant intérieurement.

- « Je t'en achèterai d'autres. » lui promet-il en tournant sa tête vers la route face à lui avant de démarrer et de rouler très vite loin de chez les Garcia.

- « je n'ai pas besoin de nouvelles chaussures venant de toi ! » ébruite Patricia sa pensée en le voyant s'éloigner avant de souffler d'agacement, « Papa ! un pignouf a abimé mes chaussures ! » cri la demoiselle d'une voix capricieuse en s'avançant du mieux qu'elle peut pieds-nus vers la porte d'entrée de sa maison.

Une fois à l'intérieur, c'est en étant penaud et en colère que mademoiselle Garcia pénètre dans la première pièce qu'elle aperçoit et dans laquelle des rires se font entendre.

- « Papa. » formule la jeune femme qui en attire très vite l'attention des deux adultes présents dans la pièce.

Les deux se retournent vers elle et lâchent un cri aigu de frayeur. De prime à bord, monsieur Garcia lance la boite de conserve en ses mains de façon instinctive sur la tête de Patricia. Cette dernière pousse un petit gémissement de douleur et recule légèrement d'un pas sous l'œil avisé de ses tuteurs qui la reconnaissent enfin.

- « Oh mon dieu, Patty… » s'exprime d'une voix essoufflée le plus âgé de la famille avec la main droite posée sur son front à lui, « Je ne t'avais pas reconnu. » Argumente-t-il son manque de vigilance qui en a causé ce petit incident. Ce même homme se presse à la fin de ses paroles en direction de sa fille pour s'assurer qu'elle n'a pas été blessée, il prend un mouchoir de sa poche et regarde le visage de sa protégée qui est couvert de boue, « C'est clair, ce petit mouchoir ne suffira pas. » pense-t-il à voix haute en valsant son regard vers celui de son enfant, « Comment tu as fait pour finir dans cet état ? » La questionne-t-il avec les sourcils froncés et le mouchoir tendu vers elle.

Patricia soupire en regardant ailleurs avant de prendre le mouchoir sans délicatesse de la main de son père, elle se met à fermer ses paupières pour les essuyer, puis passe rapidement d'un geste acharné le tissu en son emprise sur tout le contour de ses lèvres avant de se décider à répondre à son locuteur.

- « Il y'a un motard qui est passé… Tout allait bien, jusqu'à ce qu'il insinue être mon fiancé. » Débute cette dernière d'une voix passive, sans s'attendre à ce que son interlocuteur se presse de poser ses mains à lui sur ses épaules à elle. Ce geste soudain en perturbe assez la brune qui garde sa bouche entrouverte avec de l'incompréhension totale qui se partage dans ses yeux.

- « Qui est-ce ? » L'interroge monsieur Garcia d'un ton inopinément encore plus tendu.

Les deux femmes en sa compagnie remarque ce changement brusque de réaction faciale et de tonalité de la voix, elles se lancent alors un regard mitigé entre elles avant de redonner leur attention à l'homme assez âgé qui n'a pas bougé d'un pouce depuis la formulation de sa question.

-« Pourquoi cette question ? » le questionne la jeune femme couverte de boue d'une voix timorée. Elle termine sa phrase et le voit se redresser sans se retenir d'analyser ses réactions pour autant, il se met juste à tourner autour d'elle en faisant mine de réfléchir à un détail qui a l'air de bien l'embêter. « … Papa. » L'appelle cette même voix féminine au ton interloqué qui l'incite à souffler d'agacement en agitant ses mains de haut en bas.

- « Patricia…Qui était ce garçon ? » lui repose monsieur Garcia la même question en se tenant son menton avec sa main droite et en gardant sa main gauche posée sur son coude droit.

- « Eh bien…Je ne sais pas, juste un jeune homme de la ville, je dirai. » Répond avec gène et un peu de frayeur la demoiselle déstabilisée par l'œillade insistante posée sur elle, « Pourquoi cette question ? » Dégoise-t-elle avec les mains moites et la gorge sèche face à l'impatience qu'elle ressent en espérant avoir une réponse à ce questionnement, et de préférence une bonne.

Mais au lieu de prêter attention au questionnement de sa fille, l'homme de famille préfère crier victoire et danser d'une danse malaisante aux pas discordants afin de partager sa joie, qui n'est pas comprise par les deux personnes en sa compagnie qui le fixent avec des regards soucieux et préoccupés.

- « C'est lui ! Oui ! Il est venu ! c'est lui ! » Clame avec joie l'homme aux cheveux noirs hirsutes sans arrêter sa danse incohérente pour autant, « Déhancher parce qu'il est venu, Déhanché parce qu'il est venu. » se met-il alors à rabattre les oreilles des personnes autour de lui avec ces mêmes mots qui sont dit en accompagnant un pas de déhanché à chaque fin de phrase. « Veronica tu imagines, c'est lui ! » l'informe la voix de l'être qui sans le savoir sème la déroute dans l'esprit de mademoiselle Patricia. Il prête attention à son épouse à qui il attrape la main droite pour la tirer vers lui et la faire tourner trois fois de joie, et cette dernière n'est pas contre l'idée de se joindre au contentement de son mari sans être pour autant plus informée que ça de la situation.

Contrairement à eux, la principale concernée par cette histoire ne se sent pas de joie, mais elle se retient de le faire savoir d'emblée. Elle prend plutôt le temps d'analyser la situation de façon à en tirer une conclusion par elle-même puis de la faire savoir à son tuteur si nécessaire.

- « Mais …Comment ça c'est lui ? Est-ce que mon père connaît vraiment ce Casanova délétère ? Est-ce qu'il est réellement mon fiancé ? » Estime t-elle d'instinct la situation avec la vue brusquement floutée et la respiration légèrement saccadée, assez pour en faire sortir les deux adultes de leur petite bulle, « C'est lui, qui ça lui ? tu sais qui est ce cajoleur qui prétend être mon fiancé ? » le questionne la voix tremblante de celle qui lui partage un coup d'œil assez torve et embarrassant pour lui.

Face à l'interrogation de son enfant, monsieur Garcia se sépare de sa femme en se crispant légèrement de peur de lui faire comprendre une vérité assez douloureuse. Il préfère se tenir droit et remettre son col tel qu'il se doit avant de se racler fortement la gorge avec le regard fuyant, ne pensant pas être de taille à assumer la colère de sa fille.

- « Tu sais Patricia… Il arrive des fois dans la vie…Qu'on. » Tente l'homme de famille d'expliquer en avançant vers elle avec l'œillade posée sur ses chaussures à lui.

- « Il arrive quoi ? vas-y dis-moi papa, des fois dans la vie il arrive quoi ? » l'enjoint la voix ferme et défiante de l'adolescente qui fait de suite regretter à son interlocuteur l'emploi de ces termes.

Monsieur Garcia lève d'un geste sec et rapide sa tête vers sa fille et se met à claquer de la langue tout en jouant avec ses doigts à la recherche d'une échappatoire. Cela dit, Patricia croise ses bras et se penche vers son père de façon à croiser son regard pour le forcer à lui divulguer ce qu'il lui cache.

- « Une douche. » marmonne le père en hochant des épaules naturellement. Son interlocutrice principale se redresse face à ce mot mais persiste à le fixer en attente de plus de détails, « Il arrive des fois qu'on soit forcé de faire une douche avant de commencer un interrogatoire, voilà ! . . . Je ne voulais pas te vexer avec mes mots mais, puisque tu insistes, eh bien, tu empestes et tu fais peur à voir alors. » s'en sorte-t-il avec cette excuse qu'il a l'occasion de saisir vu l'accoutrement de celle qui l'accuse de manigance derrière son dos.

- « …D'accord. » Marmonne la jeune femme en s'avouant vaincue face à cet argument qu'elle ne peut guère détourner et qui la force à se sentir mal à l'aise, « Je vais aller me laver. » les prévient-elle en leur tournant le dos avant de pencher légèrement sa tête vers sa propre épaule gauche pour essayer d'identifier une quelconque odeur désagréable inhabituelle, « Je ne sens rien d'autre que la boue....Et du lait aussi. » Pense Patricia en surveillant du coin de l'œil son père qui affiche un grand sourire forcé et qui lève ses deux pouces en l'air pour ne pas émerger de suspects, bien que ce soit cette drôle de façon d'agir qui dénonce sa culpabilité et sa peur aux yeux de sa fille, « J'ai dû porter si longtemps cette odeur prés de mon nez que mon odorat doit en être en panne. » marmonne la brune qui s'éloigne des seules personnes de sa famille pour quitter cette pièce et prendre les escaliers pour accéder à l'étage d'au-dessus et par la même occasion atteindre la salle de bain familiale.

Suite aux derniers évènements dérangeants de la matinée, Patricia termine de se doucher et s’habille de sa salopette de fermière en jean assez usée accompagnée de grosses bottes noires en caoutchouc, en sachant bien que pour ses corvées à la ferme, le plus ad hoc serait une tenue plus décontractée.

- « J’avoue que cette histoire me tourmente assez. » Marmonne à voix basse la jouvencelle en tressant sa longue tignasse en une ravissante tresse.

Perdue dans ses pensées et stressée, Patricia n’en entend pas la porte grincer légèrement lorsqu’elle se fait ouvrir par une main un peu moite.

La personne qui vient de s’introduire dans cette chambre s’avance vers elle pas à pas en se faisant entendre par le bruit que font ses talons lorsque ces derniers claquent au sol.

- « Patricia… » formule avec un peu de déception la voix de femme qui intrigue tant la concernée par cette appellation qu’elle s’en retourne aussi vite, « Pourquoi tu t’habilles ainsi ! » la blâme la brune élancée face à elle en posant ses mains sur son bassin.

- « C’est-à-dire ? » répond avec confusion Patricia, « D’habitude toi et papa me dites que le mieux est de porter des tenues usées pour la ferme, même la robe de ce matin j’ai dû débattre avec vous pour rester avec. » Rétorque alors l’adolescente sur un ton qui partage fortement son désagrément face à la remarque contradictoire de sa belle-mère.

Cette dernière comprend son erreur et roule des yeux en se pinçant les lèvres avec en tête l’importance de ne pas céder à la tentation et de ne pas dévoiler cette conviction qu’ils se doivent de cacher.

- « D’ailleurs pourquoi tu es si bien habillée aujourd’hui ? » Reprend Patricia les rênes de la discussion d’une voix pleine de soupçon en la fixant d’un regard torve.

- « Ne te prends pas la tête avec ces détails…Mais si ça te fait plaisir de le savoir, moi et ton père, prévoyons une sortie en amoureux demain et je voulais me faire jolie pour extérioriser ma joie et mon enthousiasme à l’idée d’être enfin à demain ! Et je me dis que si je me fais jolie alors toi aussi tu dois te faire belle. » s’explique Veronica avec le sourire collé au visage en posant la tenue qu’elle tenait en ses mains, sur le lit de son interlocutrice, « Fais toi jolie et sois heureuse, tes parents s’aiment. » termine l’adulte ces paroles qu’elle accompagne d’un rapide clin d’œil destiné à la seule personne présente dans cette salle avec elle. « Allez, je m’éclipse pour te laisser te pomponner. » murmure tout bas la voix enchantée de la nouvelle madame Garcia qui s’avance limite en sautillant avec l’esprit remplit diverses pensées.

- « Je vois…D’accord. » se contente la brune de formuler avec toujours cet embrouillement en tête.

Son regard se pose sur les habilles posés sur son lit et de suite un tout autre questionnement lui vient à l’esprit.

- « Une robe court … je n’ai jamais porté de robes courtes de ma vie. » Se dit –elle à voix haute en prenant la robe qu’elle tient en ses mains avant de l’examiner encore plus, « Il est hors de question que je porte une robe qui en dévoile tant ! d’où je vais envier une robe qui dévoile l’avant de mes bras et mes mollets, mais c’est de la folie ! » juge la jeune femme la tenue avec mépris tant qu’elle la lance sous son lit sans même lui donner une quelconque faible chance. « Je vais plutôt prendre de quoi m’habiller dans mon propre armoire. » Confie-t-elle à sa propre personne en se dirigeant vers son armoire si maladroitement qu’elle retombe contre ce fameux meuble mentionné précédemment. Elle lève sa tête vers le haut en entendant un bruit qui parait rien prévoir de bon, elle aperçoit un vase perdre son équilibre et tomber de l’armoire, elle se presse vers la droite pour la rattraper mais la gravité l’emporte et le fameux vase se brise. « Oh non !... Y’avait un vase là-bas. » Grommèle Patricia en panique en se mettant à tourner sur elle-même à la recherche de machine à remonter en arrière dans le temps…’ « Je peux toujours utiliser une colle pour sceller les morceaux entre eux à nouveau.

Déterminée plus que jamais et apeurée à l’idée de faire face au propriétaire de cet objet brisé pour lui annoncer la nouvelle.

Une fois armée de tous les outils nécessaires, la jouvencelle se met aussitôt au sol pour débuter le travail qui lui reste à faire. Morceau par morceau, tout se devaient de se lier de façon à reprendre sa forme initiale malgré leur grand nombre de miettes de céramique.

Le temps passe et la tension règne dans cette chambre au côté de la culpabilité qui est nourrit fortement par son subconscient qui lui répète qu’elle va surement blesser les sentiments de l’un de ses parents ou peut-être même les deux pour cet accident involontaire.

-« Oh non…Misère !Mais qu’est-ce que j’ai fait ?! Plus stupide que moi ça n’existe pas ! Mais comment je vais régler cela !?» Pleurniche-t-elle sur son sort en remarquant que la forme de son vase a plutôt celui d’un flamant rose, « Je ne vois qu’une solution face à ma seconde erreur. » S’exclame d’une voix plus ferme la jeune femme en se levant du sol pour prendre une bonne posture.

Elle recule de deux pas et prend la batte de baseball qu’elle a laissé sur son bureau puis elle se met à frapper le vase à nouveau avec la batte pour le briser et recoller à nouveau les morceaux de façons à créer à ces bouts de céramiques en miettes une courbe de vase.

Cela dit, ce que cette naïve jouvencelle ignore, est que le bruit qu’elle a provoqué était si fort que lorsqu’à ce même instant, un autre type de vacarme s’entend en bas et signale la venue de personnes qui lui sont étrangères mais dont elle est pourtant la raison de leurs venues.

- « Qui je veux avoir avec mon plan farfelue…ça ne fonctionnera jamais… Les carottes sont cuites pour moi. » se lamente alors la responsable des bouts pointus présents sur le sol.

Patricia soupire en essuyant la sueur qu’elle a au front avec le dos de sa main droite en ayant la gauche cachée dans sa gauche puis lâche sa batte qui tombe brutalement au sol. Sans faire plus d’efforts que ça en vain, elle cède à l’idée d’avouer sa bêtise.

C’est alors sans faire attention à son apparence qui tout de suite n’est pas flatteuse qu’elle sort de sa chambre ; avec quelques bouts de colle blanche collé à la joue, aux mains et en ayant la salopette légèrement poussiéreuse et la tresse assez défaites avec les repousses qui dépassent…Et avant tout, avec la tenue pas très présentable qui lui a été demandé de changer.

La charmante brune descend les escaliers très vite et se mord la lèvre inférieure en cherchant son père ou une source de voix à suivre. Heureusement pour elle, de suite elle repère des voix venir du salon de la maison et sans y réfléchir à deux fois, elle décide de s’y introduire.

- « Papa ! j’ai fait une bêtise. » Admet Patricia dès son entrée dans la salle sans s’attendre à croiser le regard de plusieurs personnes qu’elle ne connait pas, « Bonsoir … étranger que je ne connais pas. » les salut elle maladroitement en les scrutant des yeux avec les sourcils froncés tout en s’avançant vers son père qui à l’inverse d’elle affiche plutôt un sourire forcé et gêné en voyant son état, « Papa…J’ai cassé le vase qu’il y avait dans ma chambre. » Lui avoue-t-elle le crime avant qu’il se crispe en se tournant vers elle, « Je sais que tu fâchée mais, je m’excuse, j’ai essayé de le recollé avec de la colle mais au final c’est ma main qui est restée collée au tube de colle. » Lui raconte Patricia les détails avant de sortir sa main gauche de sa poche pour laisser paraitre le tube de colle collé à sa main.

Suite à cela, certaines personnes se sentent amusés ou embarrassées, mais la personne qui se fait le plus remarqué est celle qui rire à gorge ouverte en étant abasourdi à l’idée que qui que ce soit de majeur puisse faire une telle ineptie.

- « Andres, voyant ! » Le gronde tout bas son père en lui mettant un coup de coude à l’avant-bras en remarquant bien que le rire du jeune homme en a embarrassé les Garcia tous autant qu’ils sont.

- « Je ne suis pas voyant, je suis duc. » Corrige-t-il soit disant son père avec une touche d’ironie et d’insolence.

Une fois cette remarque enfantine faite, Patricia ouvre grand ses yeux en reconnaissant cette voix qui appartient à cet invité qui se moque d’elle. De suite elle tourne sa tête vers lui et en ouvre grand la bouche en le reconnaissant.

- « tiens-toi droit ! » Le réprimande son père en lui lançant un regard noir à celui qui préfère s’amuser à examiner sa fiancée qui le dévisage avec la bouche ouverte.

- « Tiens donc. Maintenant qu’elle sait que je suis duc, je suis sure qu’elle va retirer ses mots de ce matin. » Pense secrètement le blond qui croise ses bras contre son torse avec fierté, « évites d’avaler une mouche. » lui conseil la voix neutre du duc qui veut pas trahir son impatience et son enthousiasme à l’idée de l’avoir le supplier de se marier avec elle.

- « Qu’est-ce que ce débauché grossier fait ici !? » Réclame Patricia alors une réponse en se tournant vers son père tandis que le concerné tombe au sol avec les yeux grands ouverts contrairement à ses parents qui préfèrent se lever de leurs places.

- « Patricia…C’est mon fils que tu traites de débauché. » l’informe la mère du duc qui se relève difficilement du sol en étant ébahi à son tour.

- « Madame la mère du débauché, c’est votre fils qui a volé mon presque baiser ce matin ! Et je suis sûre que si j’étais plus affable avec lui, il aurait tenté plus ! » Justifie alors Patricia son insolence envers la femme qui avec les yeux menaçants tourne sa tête vers son fils.

A l’entente de cette nouvelle, tous les adultes le foudroient du regard et se retiennent de le tordre en dix pour s’être permit de s’approcher d’elle alors qu’ils le lui avaient interdit.

- « Pour ma défense, vous savez aussi bien que moi que la justice ne me l’interdit pas, avec elle c’est pas une agression. » Se contente le grand blond de leur faire rappeler en se levant tranquillement du sol pour se rasseoir sur le fauteuil au salon.

Son argument en convient à tous qui se mettent tous à ; se rassoir, se racler la gorge ou encore se gratter la nuque avec le regard fuyard. Pour autant, Patricia ne comprend pas leur agissement et s’énerve encore plus face à la justification du jeune homme qu’elle décrit de très prétentieux.

- « Pourquoi ça ? » Demande sèchement la brune en attirant l’attention de tous, y compris celle de son principal interlocuteur, « En plus, si ce n’est pas une agression n alors c’est quoi ? Dis-moi … Un petit encas avant le diner ? un petit casse-croute avant de reprendre la route ? » Revendique-t-elle une réponse en s’avançant avec les bras croisés vers lui.

Face à cette assurance dont elle fait preuve et à laquelle il veut lancer un défi, Andrés se lève de sa place pour lui faire face et le défi du regard le temps de quelques secondes pour profiter du suspense avant de lui envoyer la grosse bombe en plein visage. Les parents commencent par s’en méfier et se lève à leurs tours en espérant qu’il ne dévoilera pas si bêtement et soudainement ce qu’ils cachent tous depuis fort longtemps. Andrés pose sa main sur la joue de Patricia et cette dernière fronce les sourcils en le regardant avec méfiance.

- « Une fiancée plutôt. » lui répond le blond au moment même ou il arrache d’un geste sec le morceau de colle qu’elle a au visage, tout en incitant les adultes à fixer avec attention la brune face à lui

Patricia étouffe un cri de douleur face à cette colle retirée puis elle avale sa salive difficilement en prenant le temps d’assimiler les paroles de son locuteur.

Une fois l’idée d’être réellement sa fiancée est bien sauvegardée en son esprit, sa tête à elle se met à se secouer très lentement d’arrière en avant qu’elle roule des yeux et se sent perdre connaissance et s’écrouler au sol.

- « Patricia ! » Clame avec panique les présents dans cette pièce qui s’empressent vers elle …à l’exception d’une personne.

- « Wow ! Cette chute sera gravée à jamais dans mon esprit. » Pense-t-il assez à voix haute pour que le père de Patricia le foudroie du regard en appréciant pas l’idée que celui à qui sa fille revient, puisse se réjouir de son malheur à elle.

- « Bon… On s’organise mieux que ça. » s’exclame la voix sérieuse de monsieur Garcia en portant sa fille dans ses bras, « Les riveras, reprenez places, moi et Veronica allons l’amener ailleurs puis, nous reviendront parler. » S’explique l’homme de la famille avant que tous obéissent.

Les riveras se rassoient aussi vite tandis qu’Andrés fixe silencieusement sa fiancé en se demandant si elle fait juste semblant d’être dans les pommes ou si elle est réellement.

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