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Colocataire: Tome 1

Colocataire: Tome 1

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Chapitres

Madeleine, placĂ©e dĂšs sa naissance en famille d'accueil, dĂ©barque Ă  Toulouse en colocation pour suivre des Ă©tudes de droit. Elle s'installe avec son meilleur ami d'enfance Alex, dans une maison oĂč vivent dĂ©jĂ  quatre autres locataires. Elle va d'abord faire la rencontre de Fred, le tĂ©nĂ©breux, ingrat et irrespectueux pour lequel elle va ressentir une attirance inexplicable avant de faire la connaissance du beau Gabriel, dealer, de sept ans son ainĂ©, qui va semer le trouble et le doute en elle. Elle va Ă©galement faire des rencontres amicales et d'autres moins, entre les Ă©tudes, le sport et le travail, elle entame sa nouvelle vie Ă  Toulouse Ă  un rythme effrĂ©nĂ©, prise en Ă©tau entre ses deux attirances pour lesquelles son choix sera dĂ©terminant. Colocataires est le premier tome d'une trilogie qui mĂȘle des faits rĂ©els, avec des personnages existants, croisĂ©s au cours de la vie de l'auteure, le tout sur fond de fiction. L'auteure Maryse Montreuil est nĂ©e dans la rĂ©gion Nord-Pas de Calais d'oĂč est originaire toute sa famille. Elle vit Ă  prĂ©sent dans les PyrĂ©nĂ©es aux environs de Tarbes depuis maintenant prĂšs de 20 ans. Assistante administrative la semaine, elle passe son temps libre entre ses passions que sont la lecture, l'Ă©criture et le jardinage.

Chapitre 1 No.1

...À mes enfants, Lucie, Benjamin et Solùne

Mes parents, Liliane et José

Mon frĂšre, Jean-Pierre...

...Á Fred...

Prologue

Madeleine.

C'est le prénom que ma mÚre a choisi pour moi, à ma naissance, je reconnais qu'il n'est pas trÚs moderne, mais c'est tout ce que j'ai hérité de ma mÚre, donc pour moi, c'est une merveille.

Depuis toute petite, mes amis m'appellent Maddy.

Ma mÚre a succombé à une hémorragie interne en me mettant au monde.

J'ai Ă©tĂ© placĂ©e dans une famille d'accueil, alors ĂągĂ©e de cinq jours, Ă©tant donnĂ© que mon « pĂšre » ne s'est pas manifestĂ© lors de ma naissance. La sƓur de ma mĂšre, JoĂ«lle, ne pouvait pas me recueillir, car elle avait dĂ©jĂ  quatre enfants, et surtout elle Ă©tait en instance de divorce Ă  ce moment-lĂ .

C'est dans la maison d'Angélique et de Bernard que j'ai grandi, avec d'autres enfants comme moi, placés chez eux à différents ùges. J'ai eu une enfance paisible, malgré l'absence évidente de mes parents, je n'ai manqué de rien.

J'allais souvent rendre visite Ă  ma tante ainsi qu'Ă  mes cousins, c'est ma seule famille « connue ». J'ai pu apprendre Ă  connaĂźtre ma mĂšre par les photos que me montrait ma tante, et par ses rĂ©cits, c'Ă©tait une trĂšs belle femme les cheveux auburn trĂšs longs avec des grands yeux noirs comme le charbon... Elle m'a trĂšs peu parlĂ© de mon pĂšre, vu qu'elle ne l'a croisĂ© qu'une seule fois lors d'une soirĂ©e, apparemment, ma mĂšre n'aurait Ă©tĂ© avec lui qu'une seule nuit, et cela a suffi pour me concevoir.

De mon pÚre, je ne connais que son prénom, Aubin, et qu'il étudiait le droit à Toulouse.

Aubin...

Nous habitons à Larreule, un petit village situé entre Maubourguet et Vic en Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées.

C'est lĂ , que j'ai fait la connaissance d'Alexandre depuis mon plus jeune Ăąge.

Alex, a deux ans de plus que moi, c'est le fils de la voisine de la maison d'en face de celle de ma famille d'accueil.

Sa mÚre est infirmiÚre, elle travaille pour un cabinet à domicile, et son pÚre est mécanicien automobile, il travaille dans un garage à Tarbes.

Il a cinq frÚres. Ses parents ont essayé à six reprises d'avoir une petite fille, mais le sort en a voulu autrement. Alex est le quatriÚme. Je pouvais aller et venir dans leur maison, j'étais toujours la bienvenue.

Alex et moi sommes vite devenus amis, et nous passions tout notre temps libre ensemble. On arpentait la campagne environnante en vélo, on faisait de longues balades dans les bois.

Nous Ă©tions insĂ©parables, il Ă©tait un peu le grand frĂšre que je n'avais pas. Il a toujours Ă©tĂ© protecteur avec moi, si quelqu'un m'embĂȘtait Ă  l'Ă©cole ou au village, Alex prenait toujours ma dĂ©fense.

Alex est grand, brun avec des yeux couleur caramel.

Il pratique depuis tout petit le football, et je ne manquais jamais d'aller le voir jouer le week-end. Pourtant, un jour Alex a eu son bac et il a dû partir à Toulouse, pour poursuivre ses études. Il est entré en premiÚre année de médecine, et la séparation a été dure. Le week-end Alex revenait dans sa famille, mais il était trÚs occupé par ses études.

Son frÚre, Pierre, qui travaillait comme cuisinier chez un traiteur, m'a présenté à son patron, qui recherchait des extras pour le week-end et certains soirs de semaine.

J'ai commencé à gagner ma vie en travaillant tous les week-ends. J'ai économisé mon argent pour pouvoir passer mon permis de conduire le moment venu. J'étais tellement occupée que je ne voyais pas le temps défiler, et je n'avais pas le temps de penser à moi.

Deux années ont ainsi passé, et au moment de choisir quelles études je voulais faire aprÚs mon bac, c'est naturellement que j'ai choisis, par ironie du sort, des études de droit.

Alex, qui partageait une colocation, m'a proposé de venir vivre avec lui, une chambre venait de se libérer.

Je promis à Angélique et Bernard de revenir les voir dÚs que possible.

À la fin du mois d'aoĂ»t, je rassemblais mes affaires dans ma valise, toutes mes Ă©conomies, et je pris le train en gare de Tarbes pour rejoindre Toulouse Matabiau.

***

Chapitre 1

C'est sous une chaleur étouffante que je foule le quai de Toulouse, qui est bondé de monde, à cette heure-ci.

Nous sommes le premier vendredi de septembre, en fin d'aprĂšs-midi, et c'est le retour des vacanciers.

Je porte ma valise, qui par manque de chance n'a pas de roulette, et un sac de voyage souple bien rempli, je suis chargée, et j'ai du mal à me faire un passage.

Je cherche Alex du regard, et je le vois à cÎté des chariots pour bagages, sur le quai face au mien, à cÎté de la sortie.

J'essaie de lui faire signe, mais il y a trop de monde, il ne peut pas me voir.

Il fait tellement chaud !

Je m'engage dans le souterrain, trĂšs ralentie par le poids de mes bagages.

Il faut dire que j'ai pris quasiment toutes les affaires que je possÚde, beaucoup de livres et de manuels pour mes prochains cours, mon ordinateur portable, ainsi que la quasi-totalité de ma garde-robe, qui n'est certes pas trÚs garnie, mais au final, pÚse son poids.

C'est une fois sortie en haut des escaliers, qu'Alex me voit enfin

Il vient de suite me soulager, en prenant ma valise et mon sac.

– Salut, Maddy, tu as fait bon voyage ?

– Salut oui nickel.

Alex me dépose un bisou sur la joue pour me dire bonjour, c'est notre rituel à nous, juste un seul bisou.

– Content de te voir ici Ă  Toulouse, tu vas voir tu vas t'y plaire ! AllĂ© viens, je t'amĂšne Ă  ta nouvelle maison !

Je le suis sans problĂšme jusqu'Ă  l'arrĂȘt de bus, oĂč il pose mes affaires.

– Il y a trop de circulation Ă  cette heure-ci dans Toulouse, j'ai prĂ©fĂ©rĂ© venir en bus, tu vas voir en moins de 10 minutes, on sera arrivĂ©s.

– Pas de problùme.

Alex m'a déjà parlé à plusieurs reprises de la colocation qu'il partage en ville.

C'est une grande maison avec 6 chambres, et un espace commun cuisine/salon pour tout le monde.

Six colocataires... j'apprĂ©hende un peu, je ne pense pas ĂȘtre la personne la plus sociable qui soit, j'ai acceptĂ© pour deux raisons, la premiĂšre Ă©videmment car il y a Alex, et la seconde pour le prix.

Le fait de tout partager offre un avantage financier, d'autant plus qu'il s'agit d'une vieille maison, et le loyer par conséquent, est trÚs attractif pour une grande ville, qui plus est, au centre.

J'ai évidemment sauté sur l'occasion quand Alex me l'a proposé.

– Allez, raconte – moi tout ! Qui sont nos autres colocataires ?

– Petite curieuse impatiente ! attends de le dĂ©couvrir par toi-mĂȘme !

Il me fait un sourire avec ce petit haussement de sourcils, qu'il fait toujours quand il est amusé.

Je n'insiste pas, car je sais trĂšs bien qu'Ă  ce petit jeu-lĂ , je vais perdre.

– En tout cas, on fait une fĂȘte demain soir, en l'honneur des nouveaux Ă  la maison, c'est cool.

– Tu sais trĂšs bien que je n'aime pas trop les fĂȘtes...

– Oui mais ça, c'Ă©tait avant, Ă  prĂ©sent ta vie va changer tu vas vite t'y faire ne t'inquiĂšte pas. Et puis quoi, tu vas pas commencer Ă  rĂąler non !

Il me taquine d'une accolade avec un grand sourire.

– Rooo ne boudes pas, tu vas voir ils sont sympas !

Il est amusĂ© devant mon air sceptique. Il ramasse ma valise et mon sac au moment, oĂč le bus arrive.

– Allez viens, me dit-il, c'est parti.

Nous trouvons un peu de place vers le milieu du bus.

– Je ne suis pas la seule nouvelle, si j'ai bien compris ?

– Non Maddy vous ĂȘtes 3 nouveaux, et dans 15 jours il y en aura un quatriĂšme, on a la chambre du rez-de-chaussĂ©e qui se libĂšre. Une Ă©tudiante comme toi en droit qui vient de Rodez.

– Ah super ! Elle a de la chance d'avoir trouvĂ© une chambre qui se libĂšre aussi tard.

– Mouais, ce n'est pas une perte celui qui part, t'inquiùte !

– Oh, tu ne l'aimais pas beaucoup visiblement.

– Non, en mĂȘme temps il le cherche bien aussi, il est insupportable, mentalitĂ© pourrie, le type le plus Ă©goĂŻste que je connaisse !

Je connais trÚs bien Alex, pour savoir qu'il ne mùche pas ses mots. La description de ce premier colocataire, ne me réjouit pas vraiment.

Alex voit mon trouble, et tente de me rassurer aussitĂŽt :

– Ne t'inquiùte pas Maddy, les autres sont super cool et puis de toute façon, on s'en fout de lui, dans deux semaines, il ne sera plus là. C'est un ours ce type, tu ne le croiseras pas beaucoup dans la maison. Je suis là, si tu as le moindre souci, no stress OK ?

Il a le don pour me rassurer quand il le faut. Je lui demande ensuite comment il se sent pour sa rentrĂ©e en troisiĂšme annĂ©e de mĂ©decine, et ce sujet nous anime jusqu'au moment, oĂč il prend mes bagages et m'indique que nous sommes arrivĂ©s.

– La maison est dans la rue, juste au coin.

Il me l'indique du menton et je constate que nous sommes en centre – ville, dans une rue trĂšs animĂ©e et desservie Ă©galement par le mĂ©tro.

Je ne suis pas habituée à la ville, au bruit, au monde... quel changement comparé à Maubourguet, et au petit village d'Angélique et de Bernard, Larreule !

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