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MES SEJOURS SOUS LA MER

MES SEJOURS SOUS LA MER

Pierreansty

5.0
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39
Chapitres

Aline, ma camarade de classe m'a fait manger une banane. Cette banane m'a transformée en fantÎme. J'ai tué plus de mille personnes. J'ai paralysé ma mÚre. J'ai réduit mon pÚre de Héro à Zéro. J'ai tué, tué et tué sans pitié. Mes séjours sous la mer, une histoire terrible.

Chapitre 1 Chapitre 01

Ce matin-lĂ , l'air Ă©tait frais et un peu doux. Sortir de ma chambre me donnait beaucoup de peines. J'avais la paresse. Pourtant, j'avais cours dans les prochaines minutes.

A la pendule murale, il tendait dĂ©jĂ  ĂȘtre neuf heures. Or, comme d'habitude, il me fallait au moins quinze minutes de marche pour affronter le seuil de mon Ă©cole. Pour aller Ă  l'Ă©cole, il me fallait forcĂ©ment un louvoyage.

Ce matin, pendant que j'étais encore dans mon lit pensant à la marche routiniÚre qui m'attendait encore, j'entendis : « Octavia, je croyais que tu avais cours ? ».

Cette voix ne me parut guÚre étrange. C'était une voix que je reconnaissais bien. Comment ne pas reconnaßtre la voix de celle qui m'a gardée dans son sein pendant neuf mois ? C'était ma mÚre.

– Oui maman, soupirai-je depuis ma chambre avec mon drap enroulĂ© autour de la taille.

– Et pourquoi tu es encore dans la chambre ? Ou ne sais-tu pas que le temps passe ?

– Oui maman, je m'apprĂȘte dĂ©jĂ , lui mentis-je pour Ă©viter sa colĂšre.

Je sortis en effet de ma chambre et me dirigeai dans mon arriĂšre-cour.

Dans la maison, j'avais ma chambre personnelle. Dans cette chambre, il y avait de tout. Presque tout. J'avais des divans bien luxueux. J'avais un poste tĂ©lĂ©viseur Ă©cran plasma qui Ă©tait enfoncĂ© dans le mur avec un appareil dĂ©codeur. Un ventilateur-brasseur Ă©tait pointĂ© au plafond. Puisque mon pĂšre Ă©tait bien riche, il avait ornĂ© ma chambre de tout. Sur l'armoire, Ă©tait positionnĂ© un gros appareil amplificateur. Ma chambre Ă©tait peinte de vernis. Le sol Ă©tait bien carrelĂ©. Les fenĂȘtres Ă©taient toutes en vitres. De l'intĂ©rieur, je pouvais voir tout ce qui se passait dehors mĂȘme lorsque les vitres sont fermĂ©es. Certes, ceux du dehors ne pouvaient ni me voir ni voir ce que je fais Ă  l'intĂ©rieur de ma chambre.

J'étais la benjamine de ma fratrie et je n'avais que seize ans. Avec ma taille élancée, j'étais comparable à une grande fille d'une vingtaine d'année. Aussi, en matiÚre de corpulence, j'étais la plus dominante de ma famille. Mes parents étaient riches et je mangeais à ma faim comme j'en voulais. Je mangeais et buvais comme cela me convenait.

Je n'étais pas obÚse. J'étais juste un peu grosse. Pas trop grosse en tout cas. Mais je suis entre les deux. Mais rien ne me manquait. J'étais embonpoint. Mes camarades me rendaient visite trois à quatre fois par semaine. Ils venaient parce que je leur donnais tout ce dont ils en avaient besoin. Ils mangeaient excessivement. A la fin du manger, chacun faisait de ma chambre, ce qu'il voulait. Papa et maman n'étaient pas de mauvais sang. Ils ne sont pas des parents qui détestent voir les copains et copines de leurs enfants leur rendre visite. Dans ma famille, il y avait de la tolérance.

En effet, ce matin-lĂ , je me suis rendue au cours comme d'habitude. TrĂšs souvent, maman me donnait comme conseil de faire beaucoup attention Ă  la mauvaise compagnie. Suite aux conseils de ma maman, je me mĂ©fiais et faisais tout de mon possible pour Ă©viter la mauvaise compagnie. A l'Ă©cole, j'essayais de rester un peu distant de certaines copines, surtout de celles qui aimaient trop se laisser Ă  la traĂźnĂ©e des jeunes garçons. Si je me mĂ©fiais de ça, c'est parce que j'avais pris bonne note de ce qui Ă©tait arrivĂ© Ă  ma grande sƓur lorsqu'elle Ă©tait tombĂ©e grosse sur les bancs. Ma grande sƓur en question Ă©tait en classe de terminale lorsqu'un jour, elle avait fait comprendre Ă  maman qu'elle avait manquĂ© ses menstrues.

Papa, aussi gentil qu'Ă©tait-il, sous l'effet d'une grande colĂšre, il l'avait exclue des bancs. Ma grande sƓur Stella avait donc fait ses adieux aux portes scolaires. Alors, pour ne pas avoir ce mĂȘme problĂšme dans ma vie, je m'Ă©tais fait une promesse, celle d'Ă©viter de tomber dans le mĂȘme pĂ©trin.

Ce matin-lĂ , aprĂšs m'ĂȘtre rendue Ă  l'Ă©cole, j'ai vu ma copine Aline en train de bouffer une longue banane. Mouais ! J'aimais trop les bananes. Surtout leurs odeurs, elles m'attiraient beaucoup. Ce faisant, j'adore trop les manger. MĂȘme lorsque je vois mon ennemi en train d'en consommer, je lui en demande et tant pis s'il m'en donne. Je suis trĂšs souvent excitĂ©e par son odeur.

Alors, de la porte de la salle de classe, je lui lançai :

– Ma chĂšre, gare Ă  toi si tu finis ces bananes avant mon arrivĂ©e Ă  ta place ?

De sa place, elle me sourit et je me dĂ©pĂȘchai de peur qu'elle l'en finisse. Il lui restait encore deux et je voulus les lui arracher mais elle s'y interposa.

– Non, tu ne peux pas me prendre toutes les deux, tu as droit à une seule.

– Mon amie, tu en as dĂ©jĂ  mangĂ©e beaucoup et aussi, tu sais trĂšs bien que j'adore les bananes. Alors, laisse-moi les deux et viens prendre de l'argent pour aller en acheter encore, lui dis-je pour la calmer parce que je lui avais dĂ©jĂ  arrachĂ© toutes les deux.

A contrecƓur, elle me dit :

– Non, garde l'argent et à la sortie, on ira acheter ça ensemble.

J'empochai mes deux piĂšces de deux cent francs.

J'épluchai une des bananes que je commençai à croquer coûte que coûte. Au bout de deux minutes, je finis les deux bananes.

– Tout est fini dans ton sac ? lui demandai-je.

En réalité, les deux ne m'avaient pas suffi. Le goût était trop appétissant et beaucoup différent des autres que j'en mangeais d'habitude.

– Franchement, le goĂ»t est trop bon ! lui dis-je.

– T'inquiĂšte ! On en achĂštera Ă  la sortie des cours. Sinon voilĂ  le professeur qui arrive dĂ©jĂ .

– Oui, c'est vrai, lui murmurai-je, déçue.

AprÚs l'entrée de notre professeur de Mathématiques dans la salle de classe, je tapai sur la table et tous mes camarades et moi nous levùmes. AprÚs la salutation à l'adresse de ce dernier, nous nous assßmes. Nous fßmes cours pendant deux heures de temps et il sonna enfin midi, l'heure de la fin des cours de la matinée.

– Bien, Aline, est-ce qu'on peut aller acheter les bananes-là maintenant ?

– C'est dans mon quartier que je les ai achetĂ©es, je ne sais pas si celles de ce quartier seront similaires Ă  celles que nous avons mangĂ©es, me rĂ©pondit-elle, sereine.

– Dans ce cas, tiens l'argent et en venant le soir, achùte et apporte.

– D'accord !

Ma copine me saisit l'argent et nous nous séparùmes. Chacune de nous prit la direction de sa maison.

– Gare à toi si tu oublies, lui lançai-je.

– T'inquiùte, tu les auras ce soir, me promit-elle, tout sourire.

***

De mon retour Ă  la maison, je ne faisais que penser Ă  mes bananes qu'allait m'apporter ma copine Ă  quinze heures.

Il Ă©tait enfin quatorze heures. J'avais tellement hĂąte de voir Ă  mes yeux, ces bananes que j'ai commandĂ©es. Je m'Ă©tais apprĂȘtĂ©e sans mĂȘme goĂ»ter au repas que m'avait servi ma mĂšre. Je n'avais l'appĂ©tit en rĂ©alitĂ©.

Je m'Ă©tais rendue Ă  l'Ă©cole et lĂ -bas, je guettais avec impatience l'arrivĂ©e de ma copine. A chaque seconde, je jetais de clin d'Ɠil Ă  ma montre-bracelet. Le temps filait, pourtant, Aline ne venait pas. La sirĂšne avait enfin sonnĂ© quinze heures. Et jusque-lĂ , ma copine ne venait pas or elle n'aimait jamais manquer les cours.

Mais pourquoi avait-elle manquĂ© les cours de ce soir ? Était-elle venue en retard ? Serait-elle en effet au portail ?

J'Ă©tais Ă  bout de patience. Le cours de français que je devrais suivre, je ne lui prĂȘtai aucun intĂ©rĂȘt.

La journĂ©e du lundi n'Ă©tait pas trop chargĂ©e en fait. On venait Ă  dix heures et rentrait Ă  midi. Le soir, on venait Ă  quinze heures et retournait dans nos maisons Ă  dix-sept heures. VoilĂ  que je ne connaissais ni le quartier oĂč habitait ma copine ni la voie qui menait chez elle. Et d'ailleurs, mĂȘme si j'avais des rĂ©fĂ©rences de ses coordonnĂ©es rĂ©sidentielles, allais-je lui rendre visite Ă  cause d'une simple histoire de banane ? J'avais tellement soif de croquer Ă  nouveau ces bananes mais puisqu'elle s'Ă©tait absentĂ©e, j'avais Ă©tĂ© obligĂ©e de prendre mon mal en patience.

De mon retour à la maison, je me souvenais encore du goût de ces fameuses bananes que j'avais mangées le matin. J'avais encore envie de les manger à nouveau.

Et comme pour diminuer mon envie, j'avais pris un billet de cinq cent francs et étais allée m'acheter de sucette dans la maison d'à-cÎté. J'avais acheté un jus d'orange juste pour calmer ma soif. De mon retour à la maison, je l'ai versée dans un bol et l'ai portée à la gorge.

Pensant toujours Ă  cette banane, l'appĂ©tit m'avait faussĂ© compagnie et je m'Ă©tais endormie sur mon jus d'orange. Le sommeil, au bout de quelques minutes, m'avait absorbĂ©e. Je ne m'Ă©tais mĂȘme pas rĂ©veillĂ©e pour prendre mon repas du soir comme d'habitude.

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