Femme de vertu, une perle rare. En effet, elle aimait son homme de tout son cĆur. Mais celui-ci la traite de toutes les expressions dĂ©goĂ»tantes de ce monde. Et elle, voyant combien son mari Ă©tait fauchĂ© et que rien ne lui marchait, a dĂ» mettre en danger sa propre vie pour parfumer le bonheur de son mari. Le mari, quant Ă lui, au lieu de se rĂ©jouir du peu que lui apportaient ses efforts depuis que sa femme a sacrifiĂ© sa chance pour lui, ira plutĂŽt signer un pacte avec le diable oĂč il donnera en sacrifice, la vie de sa femme. Et puisqu'un bien mal acquis ne profite jamais, quelques annĂ©es plus tard, tout finira par se faire dĂ©couvrir. La fortune du diable, une histoire triste mais pleine de leçons.
De trĂšs loin, le chant des coqs. Quelquefois, le cri de quelques oiseaux. Au plus loin dans le ciel, le cri du tonnerre. Sur les toits des maisons, quelques petites gouttes de pluie.
Ce matin de bonheur là , Roméo était presque déjà en éveil. Toute la nuit, i n'avait pas pu fermer les yeux. Ah oui, en pensant à sa vie de galÚre, diplÎmé sans moyen d'ouvrir un atelier, le jeune homme d'environ vingt-neuf ans avait un tas de souci.
- Seigneur, comment se fait-il que ceux avec qui j'ai passé mes quatre ans d'apprentissage seront en train de rouler de belles motos et moi qui avais été encore plus intelligent qu'eux dans le temps sera en train de traßner les pieds et les fesses sur des taxis motos ? finissait-il par se demander en larmes.
A ses cĂŽtĂ©s, Ă©tait aussi en Ă©veille sa femme Francine. Celle-ci avait le mĂȘme souci. Elle se demandait elle aussi pourquoi tant de dĂ©volus secouait le couple ? Se nourrir leur paraissait tout le temps difficile ; le vĂȘtir, le couple n'en considĂ©rait guĂšre car, il faudra tout d'abord assouvir le besoin de l'estomac avant de penser Ă ce qui va protĂ©ger le corps. Mais Ă peine que l'homme finit la derniĂšre tranche de sa plainte que la jeune femme, longeant machinalement la main droite, caressant la poitrine de son homme, lui diti :
- Ne te plains pas, bébé, ça ira, j'en suis sûre et certaine.
- Cogne-moi la paix, s'écria de dire l'homme, tout rouge ; tu es la poisse qui ennuie ma vie sinon, depuis trois ans que tu t'es installée sous mon toit, plus aucune chance. Je regrette de t'avoir connue, je te le jure. Certaines femmes apportent le bonheur à leur mari ; d'autres, c'est du malheur, ton cas en témoigne.
Et sur ce, Roméo roula du lit et abandonna la chambre à coucher qui représentait la salle conjugale et se dirigea au salon.
La jeune femme, comme ces humiliations venaient de lui tomber du ciel, se mit à pleurer en transe, regard fixé sur le plafond.
Lorsqu'elle eut pleurĂ© pendant plusieurs minutes, voire une trentaine environ, elle se calma et s'empara de son tĂ©lĂ©phone, lança un appel et, de sa voix amplie de tristesse, elle dit Ă son correspondant qui dĂ©crocha son appel : « maman, votre fils a encore commencĂ© la mĂȘme chose». Et au bout du fil, elle entendit une question Ă laquelle elle rĂ©pondit : « il continue toujours de me traiter comme l'autrice de ses malheurs ». Et aussitĂŽt, les larmes de la jeune femme redoubla encore d'ardeur.
- Tcho, vous le soutenez enfin, maman ?
- Si ce n'est pas vrai, lui répondait une voix au bout du fil ; la vie de mon fils n'était pas comme ça ! C'est lorsque tu es entrée dans sa vie que toute sa vie a bouleversé d'un seul coup !
- Tcho, maman ? Maman ? Maman ?
- ArrĂȘte de m'appeler ! Mais je sais que tĂŽt ou tard, tu partiras de son toit. Puisque tu n'es pas sa destinĂ©e.
Et sur le coup, l'interlocutrice lui raccrocha au nez.
En bref, Francine était au téléphone avec sa belle-mÚre, la mÚre de son époux.
- Tcho ! Qui ai-je offensé ? Qui ai-je offensé, Seigneur ? Pourquoi me laisses-tu à l'exposition de tous ces chantages ? N'est-ce pas toi qui m'as envoyée sur terre ? Et pourquoi tant d'injures à mon égard ? Pourquoi toutes ces humiliations ? Pourquoi tout ça ? Pourquoi ? Pourquoi, Seigneur ? Pourquoi ?
Francine, ne pouvant maĂźtriser ni ses larmes ni ce Ă quoi elle Ă©tait l'objet, elle dĂ©versait sans s'arrĂȘter, des larmes qui lui dĂ©goulinaient des paupiĂšres.
Soudain, une idĂ©e lui effleura l'esprit et sur-le-champ, elle se leva et se dirigea Ă sa garde-robe ; enleva sa robe de nuit, enfila une autre qui n'Ă©tait guĂšre transparente comme l'ex. Elle traversa le couloir, ensuite le salon et enfin la cour de la maison. A son arrivĂ©e sur la pelouse externe, elle hĂ©la un conducteur de zĂ©m et, aprĂšs indications de l'endroit oĂč elle dĂ©sirait se rendre, le conducteur lui demanda de monter, ce qu'elle fit avec perplexitĂ©.
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21/04/2022
Chapitre 2 CHAPITRE 02
21/04/2022
Chapitre 3 CHAPITRE 03
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Chapitre 4 CHAPITRE 04
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Chapitre 5 CHAPITRE 05
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Chapitre 6 CHAPITRE 06
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Chapitre 7 CHAPITRE 07
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Chapitre 8 CHAPITRE 08
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Chapitre 9 CHAPITRE 09
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Chapitre 10 CHAPITRE 10
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Chapitre 11 CHAPITRE 11
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Chapitre 12 CHAPITRE 12
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Chapitre 13 CHAPITRE 13
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Chapitre 14 CHAPITRE 14
21/04/2022
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