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Cavaliers et sortilĂšges en Cotentin

Cavaliers et sortilĂšges en Cotentin

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5.0
avis
157
Vues
44
Chapitres

Cavaliers et sortilĂšges en Cotentin, roman policier Ă  l'ancienne se dĂ©roulant principalement en Cotentin, toile de fond de l'intrigue avec ses chĂąteaux et ses personnages de lĂ©gendes. Le journaliste Jules Saturnin, accompagnĂ© de son perroquet CĂ©sar, est mĂȘlĂ© Ă  une sombre affaire de crime rituel. Chevaux noirs et blancs sont dans le rĂ©cit symbole du Bien et du Mal, de mĂȘme que les lĂ©vriers noirs et blanc du hĂ©ros, faisant Ă©cho au cavalier noir, le beau Matthieu ou au cavalier immaculĂ©, le magnifique Roland. Lequel, finalement, sera confondu par le hĂ©ros ? À PROPOS DE L'AUTEUR AnimĂ©e par sa grande passion pour les chevaux, les lĂ©vriers et autres animaux, Élisabeth Gavard propose ce roman mariant les mĂ©thodes d'une enquĂȘte classique Ă  celles, plus originales, des intuitions inattendues d'un perroquet bavard.

Chapitre 1 No.1

En souvenir de mon pÚre, ce livre est dédié à Eugénie,

ma fille adorée et à mon petit-fils, Louis le magnifique.Le temps... Il a gommé ma vie comme une mauvaise copie, pour lui donner l'allure d'un songe. Papier-buvard de mes passions, de mes élans, de mes espoirs. J'ai cru parfois le prendre, « il » m'a possédée. Un jour, je me suis demandé si, ce monstre, je ne l'avais pas inventé. Histoire simplement de donner un nom au néant. Et pourtant, il avait suspendu son vol, le temps que passe notre enfance. Quand hier n'était jamais trÚs loin. Qu'aujourd'hui voulait dire : « je suis ». Que demain rimait avec certain...

Élise des Lisiùres

Chapitre premier

OĂč le lecteur va se souvenir que Lundi est le jour de la lune, dĂ©couvrir la sensibilitĂ© des perroquets aux mouvements planĂ©taires, la mission de Jules Saturnin, journaliste Ă  l'Éveil du Cotentin et la mort inquiĂ©tante d'Élise des LisiĂšres.

Jules et CĂ©sar se regardaient avec intensitĂ© : entrĂ© dans sa vie depuis trois ans, ce perroquet tout blanc ne cessait d'Ă©tonner le jeune homme. Ce jour-lĂ , nous Ă©tions lundi, jour de la lune et CĂ©sar s'Ă©tait toujours rĂ©vĂ©lĂ© trĂšs sensible aux variations planĂ©taires. Le lundi, une sorte de froideur lunaire lui donnait des allures de grand clown blanc un peu altier. Le mardi, jour de Mars, il devenait quelque peu guerrier, prĂȘt Ă  bondir. Puis le jour de Mercure, le mercredi, le voyait souvent prĂšs Ă  l'envol, comme si, minuscule planĂšte, il voulait se rapprocher du soleil. Venait le jour de Jupiter, le jeudi. LĂ , notre oiseau se gonflait d'importance... en quelque sorte devenu grand dieu du panthĂ©on. Le vendredi, dominĂ© par VĂ©nus, il se rĂ©vĂ©lait tendre et affectueux comme la dĂ©esse de l'amour et de la beautĂ©. Le samedi, jour de Saturne, CĂ©sar semblait influencĂ© par une ambiance de fĂȘte et de libertĂ© : les saturnales n'Ă©taient pas loin ! Quant aux dimanches, jours du soleil, ils voyaient l'Ă©clatement rayonnant de l'astre dont tout dĂ©pend et inspiraient Ă  CĂ©sar des idĂ©es de vols infinis. Enfin, toutes ces correspondances Ă©taient nĂ©es dans l'imagination de Jules : depuis l'enfance, il aimait dĂ©couvrir – ou crĂ©er – ces liens secrets entre planĂštes, mythologies et sa petite vie Ă  lui, perdu dans l'immensitĂ© du monde. Jules Ă©tait journaliste depuis quelques annĂ©es. L'Éveil du Cotentin lui avait ouvert ses portes et il adorait ce travail l'emmenant Ă  la dĂ©couverte de mille activitĂ©s ignorĂ©es. On le surprenait un jour au comice agricole, appareil photo en bandouliĂšre et carnet de notes Ă  la main. Interrogeant les Ă©leveurs, caressant les flancs des vaches, photographiant, se passionnant. Le mĂȘme jour, on le dĂ©couvrait participant Ă  un vernissage trĂšs mondain dans une galerie de peinture, se lançant dans la description poĂ©tique des Ɠuvres exposĂ©es et de la dĂ©marche de l'auteur. La semaine d'aprĂšs, on le voyait, trĂšs sĂ©rieux, au conseil municipal ou encore dans une rĂ©union technique sur un chantier. Tout l'intĂ©ressait. Le cĂŽtĂ© humain des situations semblait le motiver Ă  l'extrĂȘme. Somme toute, c'Ă©tait presque « louche » : tout semblant Ă©veiller en lui un Ă©cho positif ! C'est que, alors qu'il Ă©tait encore tout jeune, son professeur de philosophie l'avait marquĂ© par une phrase d'Alain : « Le pessimisme est de nature. L'optimisme est de volontĂ© »! Et sur cet Ă©lan, le jeune homme avait construit sa vie. À cĂŽtĂ© de lui, Romulus et RĂ©mus, ses grands lĂ©vriers, noir et blanc. Depuis l'arrivĂ©e du perroquet CĂ©sar dans l'existence de leur maĂźtre, ils avaient dĂ©cidĂ© de feindre l'indiffĂ©rence : ils dĂ©ambulaient parfois royalement de long en large devant la cage de l'exaltĂ©, qui ne cessait de les interpeller et de babiller. CĂ©sar Ă©tait un superbe cacatoĂšs d'une blancheur absolue, Ă  la crĂȘte somptueuse ; dĂ©ployĂ©e, elle lui donnait vraiment fiĂšre allure. Un cacatoĂšs probablement venu des forĂȘts d'IndonĂ©sie dont les yeux marron indiquaient qu'il s'agissait d'un garçon ! Pourquoi ce prĂ©nom pompeux de CĂ©sar ? Une Ă©vidence pour Jules car il lui paraissait particuliĂšrement adaptĂ©, sinon Ă  son origine, mais trĂšs certainement aux ambitions qu'il avait toujours nourries pour l'Ă©lĂ©gant volatile. Il l'imaginait grand, impĂ©rial, capable de prononcer plus que des mots : pourquoi pas des discours ! C'est simple, Jules, depuis longtemps solitaire, rĂȘvait de conversations interminables avec un ami fidĂšle et Ă  l'Ă©coute : alors, pourquoi pas un perroquet ! Il est vrai que notre hĂ©ros Ă©tait dĂ©jĂ  connu dans la rĂ©gion pour ses compĂ©tences en matiĂšre Ă©questre. Oui, il se disait, ici et lĂ , qu'il parlait Ă  ses magnifiques chevaux lusitaniens. Étrange, Ă©trange... En tout cas, aucun ne lui rĂ©sistait longtemps : sans jamais faire appel Ă  la force, il avait la rĂ©putation de rĂ©soudre les difficultĂ©s se prĂ©sentant aux nombreux cavaliers qui, de loin, venaient lui demander conseil. Aucun cheval rĂ©tif ne lui rĂ©sistait. Magique. On ne savait pas trĂšs bien si son savoir venait des innombrables ouvrages qu'il avait pu lire sur l'art Ă©questre ou sur divers sujets Ă©sotĂ©riques, ou de dons de mĂ©dium plus particuliers ? On disait dans le pays de Bricquebec, car il vivait dans ce petit et charmant canton de la presqu'Ăźle du Cotentin, qu'il n'avait jamais connu ses parents. Jules savait, lui, qu'il venait d'une autre planĂšte, mais, chut ! c'Ă©tait son secret. De famille d'accueil en famille d'accueil, il avait fini par arriver chez le MaĂźtre Luis, spĂ©cialiste en dressage de chevaux vers ce que l'on nomme couramment la Haute École. L'Ă©cuyer lui avait enseignĂ© ses connaissances et son expĂ©rience. Avant de lui lĂ©guer, – Ă©tant sans descendance –, la belle ferme manoir perdue dans les Marais du Cotentin oĂč il vivait avec ses animaux. Toujours est-il que voilĂ  Jules surpris en train de regarder CĂ©sar, son dernier article Ă  peine terminĂ©... et l'histoire ne faisait que commencer.

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