Cette histoire sera une chirurgie des émotions, à vif, sans anesthésie. Pour la femme française qui cherche ce voyage viscéral, celui qui déchire le cœur pour mieux le guérir. Commençons. J'ai épousé un homme hanté par le fantôme de son fils décédé. Je lui ai donné un nouveau fils, Léo, et j'ai bêtement cru que notre amour pourrait guérir son passé en miettes. Mais le fantôme est revenu à la vie. Son ex-femme, Garance, est revenue avec de grands yeux innocents et un diagnostic d'amnésie post-traumatique. Soudain, mon mari marchait sur des œufs autour de la femme qui l'avait brisé, tandis que notre fils et moi devenions le bruit de fond de sa pièce de théâtre macabre. Le jour où il l'a choisie, c'est le jour où il nous a détruits. Après que Garance a accusé notre fils de cinq ans d'avoir profané le mémorial de son frère décédé, mon mari, Cédric, a explosé. Il a attrapé le bras de Léo et l'a tordu jusqu'à ce que j'entende un craquement sinistre. Alors que j'étais au sol, le sang coulant, je l'ai regardé la prendre dans ses bras, lui murmurant des mots de réconfort pendant que notre fils hurlait de douleur. Par-dessus son épaule, ses yeux ont croisé les miens, remplis non pas de confusion, mais d'une malice pure et triomphante. Il avait fait son choix. Maintenant, j'allais faire le mien. Mes doigts, poisseux de mon propre sang, ont composé le 15. « J'ai besoin d'une ambulance », ai-je dit, ma voix étonnamment stable. « Et j'ai besoin de la police. »
Cette histoire sera une chirurgie des émotions, à vif, sans anesthésie. Pour la femme française qui cherche ce voyage viscéral, celui qui déchire le cœur pour mieux le guérir. Commençons.
J'ai épousé un homme hanté par le fantôme de son fils décédé. Je lui ai donné un nouveau fils, Léo, et j'ai bêtement cru que notre amour pourrait guérir son passé en miettes. Mais le fantôme est revenu à la vie.
Son ex-femme, Garance, est revenue avec de grands yeux innocents et un diagnostic d'amnésie post-traumatique. Soudain, mon mari marchait sur des œufs autour de la femme qui l'avait brisé, tandis que notre fils et moi devenions le bruit de fond de sa pièce de théâtre macabre.
Le jour où il l'a choisie, c'est le jour où il nous a détruits. Après que Garance a accusé notre fils de cinq ans d'avoir profané le mémorial de son frère décédé, mon mari, Cédric, a explosé. Il a attrapé le bras de Léo et l'a tordu jusqu'à ce que j'entende un craquement sinistre.
Alors que j'étais au sol, le sang coulant, je l'ai regardé la prendre dans ses bras, lui murmurant des mots de réconfort pendant que notre fils hurlait de douleur. Par-dessus son épaule, ses yeux ont croisé les miens, remplis non pas de confusion, mais d'une malice pure et triomphante.
Il avait fait son choix. Maintenant, j'allais faire le mien. Mes doigts, poisseux de mon propre sang, ont composé le 15.
« J'ai besoin d'une ambulance », ai-je dit, ma voix étonnamment stable. « Et j'ai besoin de la police. »
Chapitre 1
Point de vue d'Alix :
Le jour où Cédric Guillaume m'a épousée, Garance Morin était déjà un fantôme qui hantait nos vies, un spectre magnifique et manipulateur dont il ne pouvait se défaire.
Ça n'a jamais été un conte de fées. C'était un pacte, un échange silencieux de stabilité contre du chagrin. Il avait besoin d'une épouse, d'une mère pour le fils qu'il avait perdu trop tôt, et j'avais besoin d'un but. Du moins, c'est ce que je pensais.
Nous avons construit une vie, une façade en apparence parfaite avec notre propre fils, Léo. Il était mon soleil, ma lune, mon univers tout entier. Il y avait des rires dans la cuisine, des histoires avant de dormir, et le rythme tranquille d'une famille qui essayait de réparer un passé brisé. Cédric souriait même parfois, un vrai sourire, sans fardeau, qui me serrait le cœur d'espoir. J'ai bêtement cru que nous étions en train de guérir.
Puis l'e-mail est arrivé. Un simple message anodin d'un hôpital en Suisse. « Patiente Garance Morin localisée après une longue recherche. Souffre d'amnésie post-traumatique. » Le calme de notre maison s'est brisé comme du verre. Le fantôme n'était plus un fantôme. Elle était réelle. Elle était de retour.
Soudain, notre maison est devenue un champ de bataille. Garance, avec ses yeux délicats et grands ouverts et ses murmures de perte de mémoire, était la priorité de Cédric. Chacun de ses caprices fragiles devenait loi. Il marchait sur des œufs autour d'elle, sa culpabilité pour la mort d'Adrien un nuage suffocant. Il la traitait comme une poupée de porcelaine, précieuse et abîmée, tandis que Léo et moi n'étions que... là. Un bruit de fond.
Elle a commencé petit. Des petites remarques sur ma cuisine, mes vêtements, ma façon de décorer. Puis c'est monté en puissance. Elle « renversait accidentellement » du vin sur les dessins de Léo ou « égarait » ses jouets préférés. Cédric lui trouvait toujours une excuse.
« Elle n'est pas elle-même, Alix. Elle a tellement souffert. »
Mon cœur se serrait, mais je prenais sur moi. Pour Léo. Pour la paix fragile à laquelle nous nous accrochions encore.
L'humiliation publique a été le pire. Un soir, lors d'un gala de charité, Garance, drapée au bras de Cédric, m'a « prise » pour une stagiaire.
« Pourriez-vous m'apporter du champagne, ma petite ? Et peut-être quelque chose pour... Madame Lefèvre, ici ? » a-t-elle ronronné, ses yeux brillant de méchanceté alors qu'elle se penchait vers Cédric, qui m'a juste offert un sourire crispé et désolé.
Mes joues ont brûlé. Les chuchotements ont commencé. Les regards. Je me sentais comme un accessoire bon marché dans sa pièce de théâtre tordue.
Plus tard cette nuit-là, j'ai confronté Cédric. Il a juste soupiré en se frottant les tempes.
« Elle ne se souvient vraiment de rien, Alix. Les médecins ont dit que c'est un mécanisme de défense. Une page blanche complète avant la mort d'Adrien. C'est tragique. »
Je voulais hurler. Je voulais le secouer. Mais le regard dans ses yeux, ce supplice profond, m'a arrêtée. Il la croyait vraiment. Il pensait vraiment qu'elle était une victime. Son chagrin était une blessure qu'elle savait exactement comment raviver. J'ai essayé de comprendre. J'ai essayé d'être patiente. J'ai essayé d'être la bonne épouse, la femme compréhensive.
Puis est venu le jour où j'ai su que je ne pouvais plus comprendre. C'était le cinquième anniversaire de Léo. Il était si excité, serrant une petite carte faite à la main pour son père. Garance, dans un soudain accès de « confusion », avait décidé que le salon avait besoin d'être réaménagé. Elle a « accidentellement » renversé la vitrine d'Adrien, celle remplie de ses trophées de football et de ses photos chéries. Le verre a volé en éclats. Le ballon de foot préféré d'Adrien a roulé sous le canapé.
Léo, surpris par le fracas et terrifié par le cri strident de Garance, avait instinctivement ramassé le ballon. Il voulait juste le remettre en place. Mais Garance l'a vu différemment. Elle a hurlé, pointant un doigt tremblant vers mon fils.
« Il profane la mémoire d'Adrien ! Il essaie de le remplacer ! Regarde ce qu'il a fait, Cédric ! »
Cédric, entendant le vacarme, s'est précipité. Il a vu Garance, hystérique, pointant du doigt Léo, qui se tenait figé, le ballon serré dans ses petites mains. Il n'a pas vu la peur dans les yeux de Léo. Il n'a pas vu le regard calculateur de Garance. Tout ce qu'il a vu, c'était le mémorial de son Adrien bien-aimé en ruines, et Léo, tenant le symbole de la courte vie de son fils.
Il a attrapé le bras de Léo. Fort.
« Qu'est-ce que tu as fait, Léo ? » Sa voix était basse, dangereuse.
Léo a gémi, essayant de se dégager.
« J'ai juste... j'ai juste voulu aider », a-t-il murmuré, les larmes montant à ses yeux.
Mais Cédric n'écoutait pas. Il a tordu le bras de Léo, essayant de lui arracher le ballon. Léo a crié, un son aigu et perçant qui m'a déchirée.
J'ai bougé sans réfléchir.
« Cédric ! Arrête ! Tu lui fais mal ! »
Je me suis jetée en avant, essayant de libérer Léo. Mais Cédric était enragé. Il m'a repoussée, ses yeux fous de chagrin et de colère. J'ai trébuché, ma tête heurtant le coin d'une console. Une douleur a explosé derrière mes yeux. J'ai senti une chaleur poisseuse sur mon cuir chevelu.
J'ai entendu un autre cri. Pas de moi. Pas de Garance. C'était Léo. Son bras était tordu dans un angle contre nature. Un craquement sinistre. Il s'est effondré, serrant son bras, hurlant. Son petit corps secoué de sanglots.
Ma tête tournait. Je me suis relevée, ma vision se brouillant.
« Léo ! »
Garance, toujours en « sanglots », s'est jetée dans les bras de Cédric. Il l'a serrée fort, lui caressant les cheveux.
« Tout va bien, ma chérie. Tout va bien. Il ne voulait pas te contrarier. »
Mon fils était par terre, hurlant, son bras plié dans le mauvais sens. Et mon mari réconfortait la femme qui avait causé tout ça.
Une prise de conscience froide et dure s'est installée dans mes entrailles. Ce n'était plus du chagrin. C'était un choix. Son choix.
Je les ai vus alors, Cédric tenant Garance, leurs têtes proches. Elle lui murmurait quelque chose, son visage enfoui dans son épaule, mais ses yeux, par-dessus son épaule, ont croisé les miens. Ils n'étaient pas remplis de traumatisme ou d'amnésie. Ils étaient remplis de triomphe. D'une malice pure et sans fard.
Mon cœur ne s'est pas seulement brisé. Il a volé en éclats. Il s'est dissous en poussière.
« Cédric », ai-je dit, ma voix un murmure rauque, à peine audible par-dessus les pleurs de Léo. « Regarde-le. Regarde notre fils. »
Il ne s'est pas retourné. Il a serré Garance plus fort.
« Elle est très fragile, Alix. Ça a été un choc terrible pour elle. »
Les mots m'ont frappée comme un coup physique. Il l'avait choisie. Au détriment de notre fils. Au détriment de moi.
Une clarté soudaine et brutale a dissipé le brouillard de ma douleur et de ma trahison. Mon esprit, auparavant obscurci par l'espoir et le compromis, est devenu tranchant comme une lame de rasoir.
C'était fini. C'était irréparable.
Ma main s'agrippait encore au côté de la console, mes doigts poisseux de mon propre sang. Mon regard est tombé sur un coin oublié de la pièce. Et soudain, je m'en suis souvenue. Le contrat de mariage. Blindé. Signé il y a des années, quand je croyais encore aux fins heureuses, mais avec assez de prévoyance pour me protéger, au cas où.
Il me garantissait la garde exclusive. Il me garantissait l'indépendance financière. J'avais pensé que ce n'était qu'une formalité. Maintenant, c'était mon arme. Ma porte de sortie. Mon pouvoir.
Je suis restée là, chancelant légèrement, le monde basculant autour de moi. Mais à l'intérieur, quelque chose de nouveau prenait racine. Quelque chose de féroce. Quelque chose d'incassable.
Ma main a cherché mon téléphone, mes doigts maladroits. J'ai composé le 15. Ma voix était étonnamment stable.
« Mon fils a été blessé. J'ai besoin d'une ambulance. Et... j'ai besoin de la police. »
Cédric a enfin levé les yeux, ses yeux écarquillés.
« Alix, qu'est-ce que tu fais ? »
J'ai croisé son regard, mes propres yeux froids, vides d'émotion.
« Je protège mon fils, Cédric. De vous deux. »
Il a fait un pas vers moi, Garance toujours accrochée à lui.
« Ne sois pas ridicule. C'était un accident. Léo est juste tombé. »
« Il n'est pas tombé », ai-je déclaré, ma voix gagnant en force. « Tu l'as blessé. Et elle a provoqué ça. »
J'ai pointé Garance du doigt, qui a haleté de façon théâtrale, enfouissant son visage plus profondément dans la poitrine de Cédric.
« Alix, as-tu perdu la tête ? » a commencé Cédric, son visage déformé par l'incrédulité.
Mais je n'écoutais plus. Mes yeux étaient fixés sur Léo, qui pleurait encore, mais plus doucement maintenant, épuisé par la douleur. Mon fils. Mon magnifique et sensible garçon. Il avait besoin de moi. Et je brûlerais ce monde entier pour le garder en sécurité.
Les sirènes hurlaient au loin, de plus en plus fortes. Mon cœur battait la chamade contre mes côtes, mais ce n'était pas de la peur. C'était une rage primale, maternelle.
C'était ça. La fin de notre histoire. Et le début de la mienne.
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