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UNE FAMILLE À AIMER

UNE FAMILLE À AIMER

Funny Horizon

5.0
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Chapitres

La famille est cette cellule oĂč tout enfant retient les bases de sa vie futur. Être parent c'est bien au-delĂ  du simple fait de donner la vie. Cela demande un grand cƓur pour apprendre l'amour Ă  sa progĂ©niture, et de l'impartialitĂ© pour leur apprendre la justice. Malheureusement dans nos sociĂ©tĂ©s, il n'est pas rare de rencontrer une famille dirigĂ©e par des gĂ©niteurs. Il en ressort souvent des enfants divisĂ©s, surtout lorsque les parents ont leur chouchou parmi une fratrie. Une famille Ă  aimer retracera l'histoire d'un malaise familiale qui va impacter la vie futur de deux individus au Gabon. Reste Ă  savoir quels moyens ils vont utiliser pour se soustraire de cette vie d'aigreur qui leur est pourtant destinĂ©.

Chapitre 1 ~~~~~~MĂ©lissa~~~~~~~

UNE FAMILLE A AIMER

Ma montre indique 18h30, et dans le taxi qui me transporte de l'aĂ©roport jusqu'Ă  la citĂ© Otando oĂč se trouve la maison familiale, je me demande juste ce que ma mĂšre peut encore faire d'autre pour me blesser plus dans la vie.

Cinq jours que je suis arrivée à Libreville. Cinq jours durant lesquels j'ai pris soin d'appeler ma mÚre pour prévenir de mon arrivée sur Port-Gentil. Pourtant j'ai encore bien dit à Papa de la prévenir encore lorsque j'étais en salle d'embarquement parce qu'elle ne décrochait pas à mes appels. La grosse surprise c'est seulement lorsque j'ai constaté à l'arrivée qu'il n'y avait personne pour m'attendre. Et maman oh, et Amanda oh, oma fÎ (personne). Heureusement que papa m'a remis quelques billets, ce qui m'a permis de prendre le taxi juste aprÚs avoir attendu pendant au moins 1h, les fantÎmes qui devaient venir me chercher.

Tant qu'on a pas fini de vivre, On a pas fini de voir.

-moi : vous pouvez garer devant le portail noir lĂ .

-Taximan : ok. C'est bon.

-moi : tenez !

Je lui tends un billet de 2000fcfa, montant de la course que j'ai demandé.

-Taximan : merci.

Il m'aide Ă  faire descendre mes deux gros trolleys du coffre de son taxi, et je m'avance tant bien que mal vers la maison en prenant soin de bien fermer le portail derriĂšre moi. Ce n'est pas le moment de chercher les injures. Un Pajero Montero que je devine ĂȘtre Ă  ma sƓur est bien garĂ© sur l'allĂ©e.

Une fois au niveau de la terrasse, Je peux apercevoir à travers la baie vitrée, maman bien assise avec sa fille au salon.

Si c'Ă©tait chez les autres, j'aurais eu droit Ă  ce qu'on appelle un accueil chaleureux, mais ici, Je ne peux pas rĂȘver de ça. On se connaĂźt bien. En 25 ans de vie sur terre, Je ne sais pas si j'ai un quelconque souvenir de tendresse avec maman ou ma grande sƓur Amanda. Avec mon petit frĂšre encore ça passe. D'ailleurs, ça ne peut que bien passer vu que nous sommes tous deux dans la mĂȘme position.

Finalement, Je pénÚtre dans le salon.

-moi : bonsoir ohhh !

-Amanda : bonsoir.

Ah ? Donc la miss est mĂȘme enceinte ? Bien oh...

-Maman : tu es lĂ  depuis ?

-moi : non, Je viens d'arriver.

-Maman : ah ok !

En tout cas, Je suis dĂ©jĂ  habituĂ©e. MĂȘme si je disais que je suis arrivĂ©e depuis le matin, la rĂ©ponse aurait Ă©tĂ© la mĂȘme. Ce n'est pas comme si on s'inquiĂšte pour moi ici.

-moi : Darryl n'est pas lĂ  ?

-Maman : il doit sûrement traßner avec ses amis dans la cité. Est-ce qu'il reste à la maison ?

-moi : ah ok. Comme j'ai essayé son numéro mais ça ne passait pas.

-Maman : hummm

Je tire mes affaires jusque dans ma chambre.

Ma chambre, mon sanctuaire.

Je crois que c'est la seule chose positive qui m'a poussé à revenir ici en revenant de mon séjour trÚs trÚs prolongé d'études.

Je suis mĂȘme surprise de voir un semblant d'ordre dans la chambre. On dirait que quelqu'un a fait un petit nettoyage. Humm quand je regarde juste le lit mal fait lĂ , Je sais dĂ©jĂ  que c'est Darryl qui est passĂ© par lĂ . Au moins je vais pouvoir me reposer ce soir, et bien arranger cette chambre demain Ă  mon rĂ©veil.

J'hĂŽte mes chaussures et je me pose sur le lit.

Je respire un bon coup comme Ă  chaque fois que je sent la tristesse monter en moi. Je devrais normalement ĂȘtre immunisĂ© contre les coups de maman et sa fille chĂ©rie, mais il faut croire que je suis trop sensible pour m'en foutre complĂštement.

Hum, Maman et sa fille Amanda. Sa plus belle histoire d'amour. Son idole, sa fierté, son tout.

Avez-vous dĂ©jĂ  eu la sensation d'ĂȘtre un enfant adoptĂ© malgrĂ© le fait de ressembler Ă  vos parents ? Moi c'est ce que je me dis depuis que j'ai au moins 6 ans. Bon, c'est vrai qu'avec la naissance de Darryl 7 ans aprĂšs la mienne, et le traitement semblable au mien que lui a servit maman, ma thĂ©orie tombe Ă  l'eau. Mais je refuse d'y croire. On nous a sĂ»rement adoptĂ©.

Le duo de maman et sa fille, Je crois que je le subis depuis ma naissance. Je suis mĂȘme certaine que maman ne m'a pas allaitĂ©. (Rires)

Vous voyez, quand je replonge dans mes souvenirs, je ne peux m'empĂȘcher de verser quelques larmes.

Je n'ai pas en mémoire des moments de tendresse avec l'une ou l'autre.

Il a toujours Ă©tĂ© question d'Amanda pour maman Ă  tel point qu'on oubliait parfois qu'elle Ă©tait notre aĂźnĂ©e. MĂȘme Darryl le plus petit Ă©tait au balango (aux oubliettes).

Je me dis mĂȘme que c'est sĂ»rement cette attitude de maman qui a fait en sorte que papa s'en aille par la suite. Mais comme nous sommes dans une famille oĂč le dialogue n'est pas prĂ©sent, On vit seulement les choses en les ignorant, sans poser de questions.

J'ai 3 ans de moins qu'Amanda, mais je jure que dans la tĂȘte de ma mĂšre elle a eu qu'un seul enfant : Amanda. Encore Amanda et toujours Amanda.

Dieu m'est tĂ©moins que j'aime ma sƓur, mais bon, le sentiment n'est pas trop rĂ©ciproque. Pas une fois je ne l'ai entendu dire quoi que ce soit en ma faveur ou celle de Darryl Ă  sa maman chĂ©rie.

Si il y avait un anniversaire qu'on ne pouvait jamais ne pas fĂȘter, c'est celui de ma sƓur. La plus intelligente de la famille au school, encore elle. La beautĂ©, il ne faut pas nous comparer mais, tout le monde s'accorde toujours pour dire qu'elle est plus belle, plus sexy, plus ceci, plus cela.

Quand on remettait les bulletins scolaires, c'Ă©tait toujours celui d'Amanda que maman montrait aux gens. Le salon est toujours rempli de ses tableaux d'honneur d'ailleurs. Nous lĂ , On Ă©tait que les Ă -peu-prĂšs. Que tu ais la moyenne ou non, On ne te calcule pas.

Quand je me suis retrouvée au CollÚge et Lycée Raponda Walker avec Amanda, c'est moi qui était littéralement chargée de veiller sur elle. Un genre de monde à l'envers quoi. Si je rentre avant la frangine, c'est pratiquement si maman ne me disait pas de retourner la chercher.

Quand Amanda est seulement un peu malade, c'est toute la maison qui doit veiller. Quand c'est ton tour, On va te dire de boire d'abord le paracétamol. Si tu ne convulses pas, madame ImbendjÚ Solange ne va pas te faire voir les portes de l'hÎpital.

La partie oĂč elle m'a achevĂ©, c'Ă©tait avec le bac. Pour sa fille, elle l'a accompagnĂ© chaque jour aux Ă©preuves devant le portail du centre de la ville ; au LycĂ©e Joseph Ambouroue Avaro. A la dĂ©libĂ©ration elle Ă©tait mĂȘme plus stressĂ©e que la concernĂ©e. Quand son 14 de moyenne Ă  l'examen est tombĂ©, il ne manquait plus que la tĂ©lĂ©vision pour venir couvrir l'Ă©vĂ©nement Ă  la maison. Maman l'a accompagnĂ© pour ses dĂ©marches administratives sur Libreville. Il ne manquait plus qu'elle se dĂ©porte avec elle jusqu'au Canada. Quand ce fut mon tour, imaginez seulement comment j'Ă©tais seule au parking du LJAA de 19h Ă  23h pour attendre l'affichage des rĂ©sultats. J'ai affrontĂ© Libreville seule avec le boss. Heureusement qu'il Ă©tait dĂ©jĂ  installĂ© lĂ -bas aprĂšs sa sĂ©paration avec maman. Ma chance Ă©tait d'avoir obtenu une place pour l'IUT de St Nazaire, en France.

Vu que la question argent je rĂ©glais avec papa, j'allais encore appeler maman pourquoi ? Ça c'est juste ce que la logique voudrait, mais moi qui suis toujours entrain d'attendre un revirement de situation de sa part ou bien celle de sa fille, Je faisais le maxi d'appeler environ toutes les deux semaines mĂȘme si la conversation ne durait pas plus de 50 secondes.

J'ai appris que ma sƓur rentrait au Gabon par Facebook. Pareil pour son boulot à Addax Petroleum.

Elle encore ce n'est pas tout le temps qu'elle ne me calcule pas. Il y a des moments oĂč on peut croire que la fibre fraternelle est prĂ©sente. Ses humeurs dĂ©filent par saison en fait. Bref !

C'est mon quotidien mais je refuse d'en faire ma vie.

J'ai encore espoir que ça change un matin.

Toc toc toc

-moi : oui ?

La porte s'ouvre sur Darryl qui vient me faire deux bises.

-Darryl : hummm la Française de Fala (France). Tu sens la neige han ?

-moi : que tu connais l'odeur de la neige ?

-Darryl : laisses seulement. Ça dit what ? J'espùre que j'ai quelque chose dans les grosses cantines là ? Ou bien ?

-moi : dans quoi ? Vas lĂ -bas.

-Darryl : ah donnes seulement toi aussi. Tu veux dĂ©jĂ  faire le malondon (malin) comme ta sƓur ?

-moi : abomination. Ça commence par oĂč ? Que qui me gaspille ça ?

-Darryl : ah ok. Gardes seulement la mĂȘme position, tu vas voir comment tu auras vite les rides Ă  force de bouder comme elle.

-moi : tu es bien fou. Tires la valise bleue lĂ  ici au lieu de raconter ta vie.

-Darryl : MĂ©lissa c'est ma sista du cƓur oh.

-moi : frĂšre par intĂ©rĂȘt oui. Je dis han, tu traĂźnes encore jusqu'Ă  l'heure lĂ  au basket, On ne dirait pas que tu es en classe d'examen han ?

-Darryl : tu as oublié que la grande a déjà eu le bac pour nous tous ?

-moi : LOL

-Darryl : ne t'inquiĂštes pas, Je gĂšre bien. Je sens mĂȘme que j'ai dĂ©jĂ  ma moyenne ce premier trimestre.

-moi : ok alors.

Je fais sortir les quelques affaires qui lui sont destinées et je les lui tends.

-moi : soulĂšves seulement tout et tu bouges avec. Et tu prends les deux parfums lĂ  que tu donneras aux duchesses qui sont assises au salon en passant.

-Darryl : que les autres avec les mĂšres et les sƓurs oh. À base de cadeaux parfumĂ©s...

-moi : c'est pour faire semblant seulement. On se connaĂźt tous.

-Darryl : au moins toi tu fais encore semblant. Moi une fois que je sors de cette maison, Je ne reviendrai plus

-moi : on disait tous ça. Malheureusement on a pas toujours le choix. Bon fais seulement tu vas me chercher mĂȘme des brochettes ou un chawarma quelque part. Je crĂšve la dalle

-Darryl : grillade ? Le sommet de la grillade c'est chez Adjuma. Mais je sais que ses marmites sont déjà vides...

-moi : Ă  19h ?

-Darryl : on te dit que toute la ville ne mange que là-bas. Si tu as raté ta place à 17h quand la marmite est encore au feu, 18h quand tu arrives tu seras celui qu'on servira le fond de la marmite. Kiakiakiakia

-moi : fais seulement, mĂȘme un petit chawarma et une canette de coca, Je suis preneuse.

Je fouille un billet de 10. 000 fcfa dans mon sac que je lui tends.

-moi : tu prends aussi pour toi, et tu me rapporte ma monnaie.

-Darryl : top top !

Une fois qu'il sort de ma chambre, Je profite à me déshabiller pour rejoindre la douche.

Appelez-moi Rebendambia Mpemba MĂ©lissa Fanny. Je viens de rentrer sur Port-Gentil et je cherche une famille Ă  louer. Une famille oĂč je n'aurai pas Ă  chercher l'attention des gens, oĂč je serai simplement aimĂ©e. Si vous avez des idĂ©es, faĂźtes-moi signe.

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Chapitres
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UNE FAMILLE À AIMER
1

Chapitre 1 ~~~~~~MĂ©lissa~~~~~~~

19/06/2023

2

Chapitre 2 ~~~~~~~Christophe~~~~~~~~~~

19/06/2023

3

Chapitre 3 L'esprit familial

19/06/2023

4

Chapitre 4 Une belle rencontre

19/06/2023

5

Chapitre 5 Instant confidence

19/06/2023

6

Chapitre 6 Blague ou drague

19/06/2023

7

Chapitre 7 La proposition

19/06/2023

8

Chapitre 8 Sans rancune

19/06/2023

9

Chapitre 9 Mariages et Déménagement

19/06/2023

10

Chapitre 10 Un homme responsable

19/06/2023

11

Chapitre 11 Les enfants de papa

19/06/2023

12

Chapitre 12 La belle famille

19/06/2023

13

Chapitre 13 Remettre les pendules Ă  l'heure

19/06/2023

14

Chapitre 14 STOP

19/06/2023

15

Chapitre 15 Qui sont ces gens

19/06/2023

16

Chapitre 16 La premiĂšre fois

19/06/2023

17

Chapitre 17 L'homme idéal

19/06/2023

18

Chapitre 18 Ma rivale

19/06/2023

19

Chapitre 19 Ma nouvelle sƓur

19/06/2023

20

Chapitre 20 Ces hommes...

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Chapitre 21 Remettre les pendules Ă  l'heure

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Chapitre 22 Faire bonne figure

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Chapitre 23 MĂ©fie toi de l'eau qui dort

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Chapitre 24 MĂ©fie toi de l'eau qui dort (suite)

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Chapitre 25 Le cƓur d'une femme

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Chapitre 26 Le cƓur d'une femme (Suite)

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Chapitre 27 Mariage sous tension

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Chapitre 28 Mariage sous tension (Suite)

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Chapitre 29 La goutte de trop...

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Chapitre 30 La goutte de trop... (Suite)

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Chapitre 31 La rupture

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Chapitre 32 La rupture (suite)

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Chapitre 33 Mise au point

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Chapitre 34 Mise au point (Suite)

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Chapitre 35 Le temps des regrets

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Chapitre 36 Le temps des regrets

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Chapitre 37 Un monde fou

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Chapitre 38 Un monde fou

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Chapitre 39 Les Ă©preuves de la vie

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Chapitre 40 Les Ă©preuves de la vie

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