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Le messager de l’Arche

Chapitre 4 No.4

Nombre de mots : 1793    |    Mis à jour : 15/09/2022

’observais mamie terminer la préparation du repas du soir. Maman l’aidait à mettre la table, papa assis à la table roulait calmement une cigarette et buv

it à mes côtés et n’avait qu’une envie, sortir dans la petite ruelle pour profiter des dernières lueurs du jour. Il ne tenait jamais en place, une vraie pile électrique. Souvent, je c

il faut manger avant de

t sans cette école qui me gâchait l’existence. Alors parfois ces pensées me coupaient l’appétit, et c’était bien dommage, car les mets de ma gra

malins que moi. Ils prenaient toujours suffisamment d’avance pour ne pas se faire prendre de court. D’ailleurs, mamie nous accompagnait souvent dans ce périple, peut-être pour qu’on ne se perde pas ou plus sûrement pour que cette marche forcée soit moins pénible pour moi. Elle savait bien, la brave vieille, mais sans rien me dire, à quel point je n’avais pas envie de la quitter, à quel point cela était une souffrance pour moi. Comme elle savait aussi que ma place n’était pas là-bas, dans la ville lointaine et tentaculaire où elle non plus n’aimait pas se rendre. Restée sur le quai de la gare, elle

s j’aimais bien la pluie, moi, son odeur un peu sauvage et mystérieuse, le bruit des gouttes d’eau s’écrasant sur la chaussée, sur les voitures et les tuiles des

ilité de rester debout avec Julien et de se faire secouer au rythme des arrêts et redémarrages. On rentrait toujours de nuit et d’ailleurs

euls espaces un peu épargnés étaient les parcs verts, les allées bordées de grands arbres semblant vouloir échapper à la grisaille et les racines engluées dans l’asphalte des trottoirs, les bassins d’eau des places avec parfois des jets d

on de cinq ans, si petit face à cette immensité bruyante, ses rues entrelacées comme un la

rd des trottoirs bétonnés, nos chats perchés sur les lampadaires des rues, nos traversées des passages cloutés en slalomant entre les crocodiles à la gueule béante. Et notre arrivée devant la porte de l’immeuble ancien où nous résidions, comme des coureurs du tour de France à bout de souffle. Vic

é et nous étions chez

he au soleil sur les arbres et dans les allées des jardins, près du chemin de fer et sur les remparts de l’ancien village fortifié. On se fabriquait ainsi ce qu’on appelle des souvenirs, ces im

dans notre chambre en chemise de nuit

fermer les yeux et dormir, demain matin c’e

llait retourner à l’école et c’était encore

alettes dans les feuilles mortes ou les flaques d’eau, trembler de froid sous son manteau épais ou suer au soleil du mois de mai malgré

s aimée, Maria, la fille de la boulangère. C’était sur la grande place, jus

et qui me le tendait en souriant. Quel âge avait-elle au juste, je crois que je ne l’ai jamais su ? Pas un jour je n’oubliais le pain au chocolat de Maria, comme une étape joyeuse dans ce chemin vers l’é

a tête je fredonnais comme une rengaine lancinante sur le chemin vers l’école « le

n chenapans de 8 à 10 ans. Mais j’aimais toujours pas plus l’école, ni ses grands escaliers menant aux salles de classe, ni ses longs couloirs impersonnels, pas plus sa cour de récréation morne, encore moins son imposante grille. Avait-on besoin d’enfermer des gamins derrière ces barreaux, cachés à l’abri des re

té des enfants, où on les enferme pour mieux leur faire découvrir le monde, la bla

issage ici-bas. Cette privation de liberté, cet enfermement dans un carcan trop étroit, comme si

qui pouvait vraiment m’intéresser. Tout un programme, que j’avais toute une vie pour mettre en œu

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