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Le messager de l’Arche

Chapitre 3 No.3

Nombre de mots : 1821    |    Mis à jour : 15/09/2022

ce qu’un sourire. Il accrocha son manteau au crochet de l’entrée, enleva ses chaussures trop lourdes, se mit à tousser grassement comme si ses voies respiratoires étaient obstruées, se di

i, mais chaque fois je m’en empêchais, de peur de le déranger, de l’épuiser encore plus, me disant qu’il lui fallait sans doute ce moment seul pour décompresser. Moi aussi j’aimais être seul, c’était là dans ma chambre ou dans le lo

ntal, je le sentais. Comme ça peut-être accepterait-il, lui, que je puisse rester à la maison avec maman, juste un peu, encore quelques jours, et puis qui sait, peut-être pour toujours. C’est moi ainsi qui veiller

plan, j’en ét

l’heure ! Julien, Claude, allo

ns la salle, et à m’installer to

t affamé on dirait, dit mon

tôt falloir que tu poses un cadenas au frigidaire,

c’est un garçon, que veux-tu, il ne me

vis me

il me sourie. Peu

les garçons ont école demain. » Il garda le silence quel

tement. On prendra le train c’est moins cher

enfin. Et de plus, j’adorais aller chez

de la gare des trains comme des fugitifs en route vers la liberté enfin retrouvée, en traversant des villages aux maisons de toutes les couleurs, des prairies vertes et grasses parsemées de troupeaux de vaches, des champs dor

dément jusqu’au

llées par les pare-chocs, crachant des fumées noires et épaisses qui nous faisaient tousser. Chez mamie je ne toussais jamais. Sa petite maison engoncée au fond d’une impasse était pour moi comme une cabane sur un arbre, inatteignable. Pas ou peu de voitures y pénétraient, et les gens qui vivaient au fond de

uand même… c’est l’air de la ville… ici au moins ils vont respirer et se dépense

ême rituel, l

l’ombre, moi j’avais la sensation qu’ils ne boug

, enfin c’est ce que je croyais à mon âge. Plus tard, je compris mon erreur

fichu en couleurs sur la tête et sa bouche édentée. Elle portait toujours un tablier plus ou moins propre par-des

i flottait dans l’air, le poêle à bois qui ronflait dans la salle unique, les escaliers qui montaient à l’étage, et qui nous étaient interdits sans autorisation, et tout là-ha

les remparts du village, arpenter ces allées de terre battue, traverser la rue principale coupant les remparts, s’engager à gauche dans une toute petite allée étroite me

n de métal rouillé, mon frère et moi nous y précipitions comme des animaux enfin libérés de leur cage. La liberté j’avais vraiment appris à la reconn

liberté personnelle, celle où personne ne pouvait vous atteindre, même ceux qui croyaient

tait amusant, il fallait pas se tromper et viser juste, sinon papa râlait. Ainsi on remplissait plusieurs cagettes à rebord, que papa chargeait sur sa brouette grinçante et qu’il amenait à l

andait la permission de prendre nos tricycles rangés da

vous éloignez pas trop, Julie

ils ne peuvent pas se perdre dans les allées

isque parfois de s’entrechoquer les roues, en criant comme des forcenés et en riant à gorge déployée. On traversait comme une fusée des paysages de potagers, de jardinets, de f

de chemi

c’étaient les trains eux-mêmes, le bruit inquiétant du moteur diesel qui vrombissait, des roues métalliques frottant les rails, et la locomotive micheline rouge et blanche qui passait en grinçant sous nos yeux ébahis et envieux, comme un mirage qui apparaît et disparaît aussi subitement. Parfois, des voyageurs nous faisaient un signe de la main. Je me suis toujours deman

ourne au jardin de mamie, sinon on va se

laisser là mon tricycle, et sauter dans le prochain train ? J’avoue que j’ai souvent hésité. Je fermais alors les yeux e

oi Julien,

yage, mais je savais qu’un jour je l’entrep

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