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Le messager de l’Arche

Le messager de l'Arche

Auteur: promotion
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Chapitre 1 No.1

Nombre de mots : 1961    |    Mis à jour : 15/09/2022

dans ses mains, c'était pour me donner une fessée. J'ai même pas pleuré ! Ma mère m'a bercé et j'ai aimé son odeur qui me plaisait bien. Faut dire que c'était aussi la mienne. Quand je suis so

tais venu. On ne m'avait pas demandé mon avis, et j'

e comprendre je passais mon temps à pleurer et à gâcher leurs nuits. Un mois après ma sortie de la maternité, leur visage était déjà moins rayonnant et leur voix trahissait parfois un certain agacement, surtout chez mon père, enfin l'homme qui vivait avec nous et qui semblait commander l'ensemble. Il n'appréciait guère que ma mère me place dans leur lit entre eux deux. Moi j'étais aux anges ! C'est là que je dormais le plus paisiblement et je pouvais téter à ma guise dès que mon estomac criait famine. Je serais bien resté là, blotti contre sa peau chaude et douce pour le reste de mon existence. Mais manifestement, ce n'est pas ainsi que nous autres mammifères étions programmés. On était supposé être sevré au bout d'un cert

vous compte ! Soi-disant pour m'apprendre à me mettre sur les pieds. Mais j'étais bien, moi, à quatre pattes, très

prison en bois, et à l'avenir ne plus jamais accepter le moindre enfermement ou le moindre renoncement pour ma liberté. Personne lorsque

ouvert en grandissant que cette disposition était un talent, voire un don qu'il me suffirait de développer et de maîtriser pour prendre l'ascendant sur mes prochains. Donc mon frère, le pauvre, c'est lui qui en prenait plein la vue, à chaque bêtise que je faisais. J'adorais explorer, tirer sur tout ce qui dépassait, ouvrir et fermer des tiroirs au risque de coincer mes petits doigts, fouiller dans la poubelle, dans les pots des plantes, sortir les boîtes de conserve du buffet et l

corps ni mon esprit. Je resterais maître de moi-même et de mon desti

ns que les découvrir en bouche. Et j'en mettais partout autour de ma chaise de bébé, sur la table, par terre, sur ma bavette, sur mon visage et même dans mes cheveux ! Après chaque repas, c'était simple, ma mère pouvait me passer sous la douche tellement j'en avais partout. Cependant, elle était ravie

tout seul, accroché à la main de ma mère, j'avais abandonné la poussette depuis un mois. Mon frère suivait un peu à contrecœur, me semblait-il, et traînait les pieds. Ma mère le grondait régulièrement et l'invitait à accélérer le pas. On a traversé le parc où on venait jouer avec d'autres enfan

ui tapissaient le sol. Je trouvais amusant de donner des coups de pied dans ce tas de feuilles, mais ma mère n'appréciait guère et me secouai

clôturait cet endroit bizarre. À travers les barres du portail, je pouvais entrevoir une énorme cour en bitume, sans un arbre ou

toi, et vous allez jouer ensemble et apprendre plein de nouvelles choses. Et puis maman doit retourner au travail, je n'ai pas le choix. Regarde, dans ton petit cartable, j'y ai mis ton

CP, chez les grands. Vous vous verrez sûrement dans la cour de récréation. Et surtout, n'oublie pas q

énorme bâtisse. Là, nous fûmes accueillis par une grande dame au chignon épais et blanc, qui me regardait en souriant à travers ses épaisses lunettes. L'endroit était curieux et peu engageant, faut bien le dire. Des manteaux et des bonnets é

t de les accrocher au premier porte-manteau libre. À ce moment, la dame qui portait une blouse blanche, un peu comme c

a, sans prévenir, sans me demander mon avis, et m'entraîna avec elle. Je me retournai une de

à cette étrangère ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourq

pleuré, je n'ai pas

e, c'est bien ce qu'il faisait à longueur de journée à la maison ! Je ne pouvais donc pas compter sur lui non plus. Nous débouchâmes dans une grande salle colorée, remplie de gamins en blouses de toutes les couleurs, qui s'affairaient en gr

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