Le roi stérile de Naples
Les Fardeau
a, elle, attendait. Elle savait que les mots qu'elle venait de prononcer n'étaient pas anodins. Ils touchaient quelque chose de profond en lui, quelque chose qu'il av
pas qu'une couronne, ce n'est pas qu'un héritage. C'est aussi un peuple, des vies, des rêves. Vous n'avez pas à sacrifi
ue je suis ? » Sa voix, d'ordinaire si ferme, tremblait légèrement, comme si un doute se glissait dans son esprit. « Vous me demandez de renoncer à tout
cères. « Je ne vous demande pas d'ignorer votre peuple, Raffaele. Je vous demande de vous libérer vous-même de l'idée que vous êtes prisonnier de la couronne
rtait. Le fardeau d'être roi, d'être celui qui doit tout sacrifier pour la stabilité du royaume. Mais Chiara ne s'arrêta pas. Elle n
t ça. » Chiara marqua une pause, son regard ancré dans celui du roi. « Un homme ne dev
, d'un geste brusque, il se leva de son fauteuil, comme si un éclair de compréhensio
e que c'est d'être celui qu'on attend pour tout réparer, celui qui porte la dernière étincelle d'esp
avers le reflet dans la fenêtre, son visage marqué par la fatigue et la tension. Elle savait
soyez pas seul dans cette bataille. Peut-être que, si vous l'osiez, vous pourriez trouver quelqu'un à vos c
rd, seulement une intensité qui montrait qu'il était en train de se remettre en question. Peut-être pour la première foi
i, et elle le savait. Elle était là pour l'aider à comprendre que l'amour, même dans un royaume
tueuses qui se bousculaient dans son esprit. Puis, après un long moment, il
re face à Chiara, son regard plus doux, presque incertain. « Mais vous devez savoir que ce n'est pas facile, Ch
demande simplement de considérer une autre possibilité. » Elle s'avança d'un pas, se tenant maintenant face à lui, sans crainte, sans hésitation. « Il y a
sque douloureux. Puis, dans un souffle à peine audible, il
sse. « Je crois que vous avez encore le pouvoir de choisir votre avenir. E
n'avait pas encore toutes les réponses, mais peut-être qu'il commençait à e
– Les Déri
sses qu'il semblait avoir faites à Chiara. Il était à la fois perturbé par les mots qu'elle avait prononcés et hanté par les réalités de son rôle. Chaq
u'il affichait à chaque rencontre suivante la laissait perplexe. L'homme qu'elle avait vu dans le bureau, ce roi blessé, semblait maintenant à des années-lum
it toujours cette présence silencieuse du roi, qui ne la quittait pas. Ses pensées, ses espoirs d'avoir changé quelque chose en lui, commençaient à se dissiper, remplacés par une
l'entrée. Chiara leva les yeux, surprise. Elle n'attendait personne, et encore moins Raffaele. Mais c'était bien lui, le roi de Valdirosa, qui en descendit, vêtu de son costu
emblaient plus lourds, comme si chaque mouvement était une lutte. Lorsqu'il arriva
hit une vulnérabilité qu'il n'
nstant prise de co
ait une étrange incertitude. « J'ai réfléchi à ce que vous avez dit.
, habituellement si distant et intransigeant, s'assit sur le canapé sans cérémonie. Il avait l'air fatigué, comme si le poi
é, à fuir ce que je suis devenu. » Il marqua une pause, cherchant se
qu'elle ne l'avait imaginé. Elle avait toujours su que Raffaele était plus complexe qu'un si
é, Raffaele, mais vous pouvez changer v
de reconnaissance dans ses yeux. «
choisir ce qui compte vraiment. Est-ce que ce royaume, cette couronne, vaut la solitude dans laquelle vous vou
ent, et Chiara attendait, une tension douce mais persistante entre eux. Puis, sa
e. Je n'ai jamais su comment aimer, comment être humain. » Il tourna son regard v
a vers la fenêtre, contemplant la ville qui s'étendait au loin. « Je dois faire face à tout cela. Au royaume, à mes responsabilités, à ce que
Raffaele. Mais ce n'est pas une question de moment. Ce n'es
ais sûr, comme si, pour la première fois depuis longtemps, il cherchait quelque chose de plus profond que les obligat
out définir. Peut-être que, pour une foi
avait que le chemin serait long, incertain, mais peut-être qu'ils avaient enfin franchi