Le roi stérile de Naples

– L'Héritag

habituels, sentait l'ombre de la tension entre elle et Raffaele. Chaque interaction était marquée par une froideur nouvelle, un écart entre eux qu'ils ne pouvaient ignorer. Pourta

accompagné de son principal conseiller, le duc Dario Castellani. Il avait l'air préoccupé, les traits tirés, mais il conservait toujours cette aura royale

rer sur son supérieur. « Votre Majesté, la situation avec la cour devient de plus en plus délicate. Les rumeurs autour de la succe

intense qu'il portait sur elle. « Vous avez raison, Dario. Mais il est déjà trop tard pour ignorer ce qui se dit. Les tensions sont inévitables. » Il marqua une pause, puis se

'elle était désormais au centre d

bles. » Raffaele s'avança, ses yeux se plantant dans ceux de Chiara, comme s'il cherchait

'envahir. « Mais il existe aussi des vérités que vous ne pouvez ignorer. Et pe

l'air, lourds de sens. Raffaele détourna finalement les yeux et se tourna vers le duc Da

ait pressé, accablé par son rôle, par le besoin constant de rassurer ses sujets et de préserver son héritage. Mais tout cela lui échappait. Il n'était pas un homme comme les autres. Il n'était pas un homme c

ifficile à ignorer, et chaque regard, chaque sourire échangé en sa direction, était empreint de politique. Les complots semblaient se

u croiser dans les livres d'histoire. Ce n'était pas un homme avide de pouvoir ni un tyran en quête de gloire. C'était un homme dont les rêves avaient été écrasés avant même d'avoir eu la chance de s'épanouir. La stérilité, son plus grand

apper, son visage marqué par l'inquiétude. « La situation devient encore plus tendue, Chiara. » Il se pencha légèr

ise par ses mots. « Inte

oir un accès direct à lui. Il vous écoute d'une manière qu'il n'écoute person

nt son dos. « Et vous, Dario, pourquoi m'en p

e quelqu'un pour l'aider. Il est trop fier pour l'admettre. Mais si vous ne parvenez pas à l'app

ettre d'ignorer les rumeurs qui circulaient sur son incapacité à avoir un héritier. Le royaume entier regardait, attendant le moindre f

eut-être que, pour la première fois depuis longtemps, elle avait un pouvoir qu'elle ne

t cru comprendre dans les yeux de Raffaele ne pouvait être qu'une illusion. Mais l'illu

– Les Jeu

qu'elle n'avait d'autre choix que d'agir. Le duc Dario avait été clair : elle était la seule personne capable d'atteindre Raffaele, de lui faire comprendre que l'heure de l'action était venue. Et pour

raissait si fragile, dont la couronne reposait sur les épaules d'un homme visiblement dépassé par les événements. Elle ne pouvait s'empêcher de voir la solitude d

ait pas à effacer la chaleur oppressante de la situation. Le duc l'avait avertie que Raffaele était dans son bureau, occupé à des affaires d'État, mais Chiara savait que cett

son bureau, un tas de documents éparpillés devant lui. Mais, contrairement à ses habitudes, il ne semblait pas concentr

leurs regards se croisèrent, et pour un instant, aucun mot ne fut prononcé. Elle sentit la tension dans l'air,

ès une longue hésitation, se r

t que, pour la première fois, elle devait être

it changé. Il n'y avait plus de place pour la diplomatie, plus de place pour les faux-semblants. Il se

l'affronter. « De ce que vous cachez

raits, mais il ne coupa pas la parole. Chiara sava

onsabilités... mais vous êtes aussi un homme, Raffaele. Un homme qui fuit la réalité de sa propre situation. » Elle marqua une pause

Chiara attendait, son regard fixé sur lui. Il ne laissait

là de ce que je peux accomplir. » Il ferma les yeux, comme pour éviter son regard. « Je suis un roi sans héritier. M

us êtes plus que votre incapacité à avoir un héritier. Vous avez des options, Raffaele.

e dois faire ? » Il s'avança à son tour, se rapprochant d'elle d'un pas. « Vous êtes une simple hôtelière, Chiar

un homme perdu dans un système qui vous empêche de vivre. Vous êtes prisonnier de vos propres

issiper, mais il ne répondit pas immédiatement. Chiara attendit,

l y a des choses qu'un roi ne peut pas changer. » Il leva les yeux vers elle, un regard mélancolique. « Ce r

. Elle s'assit alors, prenant une profonde inspiration. « Mais peut-être que vous v

hoisir entre votre humanité et votre royaume. Il existe un autre chemin, Raffaele. Un chemi

s. Puis, d'un geste las, il tourna le regard vers la fenêtre, où

té façonné par des années de devoirs impitoyables, et ses peurs étaient profondément enracinées. Elle, elle était seulement une étrangère dans ce monde