Le roi stérile de Naples
– La Danse
dorée, chaque table ornée de fleurs fraîches, de chandeliers en cristal et de nappes immaculées. Tout était parfait, en apparence. Mais derrière cette perfection, Chiara sentait une tension p
orer que chaque regard, chaque sourire échangé entre ces puissants personnages dissimulait des enjeux bien plus grands. Raffaele, bien
epuis leur première rencontre. Ses yeux sombres balayaient la salle, scrutant ses invités avec la même froideur royale qu'il avait adoptée au fil des an
ait toujours, peut-être à cause des murmures qui couraient dans les couloirs du palais royal à propos de
mais au moment où elle traversait le hall, elle sentit une présen
Chiara. » La voix de Raffaele, basse et
leurant ses lèvres. « Je suis simplement occupée à m'assurer que t
« Vous avez toujours cette manière de fuir. » Le ton de sa voix était difficile à déc
, roi Raffaele. J'ai simplement appris à gérer les choses à ma manière. Vous aussi,
iés au fil du temps, comme une danse silencieuse entre deux individus qui se défiaient, mais ne pouvaient s'empêcher de
danser a
pas banale, et elle sentait que chaque mot qu'il prononçait portait un poids. Il n
lication, « Oui, danser. Nous avons tous beso
ner dans des jeux de pouvoir. Mais quelque chose, dans la façon dont il la regardait, l'incita à le suivre. Elle p
nse qui ne semblait appartenir à personne d'autre. La musique s'éleva doucement, un air lent et envoûtant, et les couples se mirent à se mouvoir autour
s'était installé entre eux. Chiara, habituellement si sûre d'elle, se retrouva presque perdue dans cet espace clos, cette
à peine un murmure, fit frémir la jeune femme. « Toujour
llement. « Pourquoi aurais-je peur ? » répondit-elle, son regard ne se
rapprochant encore, mais sans un geste brusque, sans forcer aucun contact plus intime. Il ne cherchait ni domination, ni attraction. Il cherc
ait pas la voir se terminer. Il y avait quelque chose de puissant dans ce simple échange,
tut, Raffaele la relâcha lentement, ses mains glissant doucement de ses hanches. Les invités autour d'eux éclatèrent en applaudissements, mais
presque imperceptible dans son décalage avec le reste du monde. Elle avait l'impression d'avoir franchi une ligne invisi
– Les Mur
range, presque assourdissant. Les invités étaient partis, emportant avec eux leurs sourires et leurs promesses de coopération diplomatique. Mais Chiara ne pouvait oublier la d
faele, encore une fois seul. Il semblait une nouvelle fois perdu dans ses pensées, son regard plongé dans le vide. Ses épaules, qui ava
'intimité de ce moment. Mais avant qu'elle ne puisse se décider, il tou
sait une forme de fatigue, un épuisement
e. « Je suis là parce que c'est mon travail. » Elle marquait une pause, puis ajo
as, mais une ombre d'hésitation passa dans son regard. « Ce que je ressens ? » Il laissa échapper un pet
e comprenant pas imméd
. Un moment qui ne changera rien. La réalité est bien plus dure, Chiara. » Ses yeux se fermaient brièvement, comme
choses pouvaient changer, que lui aussi méritait plus qu'une vie dictée par des règles ancestrales. Mais e
ée. « Les illusions sont tout ce qui nous permet de continuer à ava
prononçait. « Vous parlez de rêves, Chiara. » Il s'avança, réduisant l'esp
pouvait sentir la tension monter, cette tension qui les entourait depuis leur p
ntrôler. Elle était l'écho d'une vérité qu'elle n'avait jamais osé affronter. « La peur de l'échec, de la soli
hir. « Vous ne comprenez pas, Chiara. » La colère, ou plutôt la frustration, transparaissait dans ses mots.
prends pas, mais je sais une chose : personne ne devrait être
ition, à confronter un homme à ses propres peurs et incertitudes. Mais elle avait agi, peut-être parce que, pour une fois, elle ne voulait pas fuir. Elle s
son masque de glace, était désormais visible. Chiara sentait qu'elle l'avait poussé dans un coin, qu'il était désormais face à ses propres contradictions. Il avait
'elle, une question persistait : jusqu'où irait-elle pour pousser Raffaele