Reconquérir mon ame-soeur perdu
ai proposé de marcher un peu, mais rapidement, nous avons réalisé que le trottoir était trop encombré
court, nous étions un peu embarrassés. C'est moi qui ai dit, sans trop savoir pourquoi : « Au musée
je sois souvent passé devant, je n'y étais jamais entré. Elle, en revanche, connaissait bien l'endroit. Elle m'a confié
observé la spirale en béton qui forme l'ossature du musée. Les œuvres sont exposées sur ce mur
sser glisser d'une œuvre à l'autre. C'est un peu comme une tour de Babel, sauf qu'au lieu de monter au ciel, on
t en silence, et je n'ai rien dit non plus. Ce silence n'avait rien de gênant, et c'est sûrement ce qui était l
artiste, s'approchait des cartels pour vérifier un nom ou une date. Moi, je posais des questions, découvrant
é les mêmes plats, que nous avons dégustés avec le même appétit. Nous avons beaucoup parlé, mais pas comme deux étrang
n accord tacite, nous avons évité de parler de choses matérielles ou de personnes. Notre conversation était
s la réception et a réservé une chambre pour une nuit, pour une personne. À ce moment-là, j'ai compris que nous ne partagerions pas la même
nous rapprocher, mais nous avons simplement convenu de nous retrouver pour le petit déjeuner le lendemain. Je suis
gagner. Avant d'éteindre la lumière, j'ai remarqué que mon portable clignotait avec plusieurs messages en at
ue, mais Mireille. J'ai passé une nuit paisible, sans réveils, sans rêves, du moins aucun
melade. Mireille était déjà installée dans la salle du petit déjeuner, elle m'a souri quand je me suis assis en face d'elle. Elle ava
du matin était encore frais, mais la balade était agréable. Arrivés devant l'entrée du musée,
nce et rendait chaque œuvre intéressante. Là où je ne voyais que des portraits poussiéreux, elle me fa
'autres œuvres, nous nous sommes éloignés de la galerie où ils étaient censés se trouver, et elle m'
nt que Mireille était aux toilettes, j'ai jeté un coup d'œil à un journal posé sur une table et j'ai vu un article parl
s si vieille que ça ? Je pensais avoir dix ans de moins ! » C'est vrai que la photo montrait une hôtesse à l'air sévère, avec
deux dames cherchant à s'asseoir. Mireille m'a dit : « Ne passons pas à la librairie, sinon je vais encore ach
lle ne manquait pas d'arguments pour justifier un voyage en Europe : passer d'une capitale à une
a pas semblé extravagante. Après tout, rien ne nous retenait à New York. Elle était enthousiaste à
e à mes messages, qui devaient s'accumuler. Mais j'ai pensé que cela compliquerait les choses. J'avais hâte de retr
nd sac à main. Je ne lui ai pas demandé pourquoi elle n'avait pas de valises, pas plus qu'ell
et réussi à obtenir deux places en business class. Vu le prix élevé des billets, j'a