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Ma poupée

Chapitre 4 4

Nombre de mots : 2108    |    Mis à jour : 05/03/2024

A PETITE FILL

coupoit les doigts ; oubien, elle ouvroit son étui, et renversoit ses aiguilles. Tantôtc'étoit la pelote, dont elle tiroit les épingles en s'amusant,tantôt le fil qui lui servoit à jouer. Une autre fois Lilirenversoit le tabac de sa maman, en touch

çoit toujours à toucher à tout. On ladistinguoit de ses frères et sœurs, en lui donnant le vilain nom dedésobéissante. Qui a fait cela, demandoit-on ? –C'est la désobéissante ; qui a dit cela ? c'est ladésobéissante. À cinq ans, Lili étoit encore la même. La s

es bluets : Je le veux bien, réponditVictoire ; mais vous êtes si désobéissante, vous entrerez dansle blé, vous vous perdrez, et puis, que diroi-je à votremaman ? – Oh ! non, ma bonne, je t'assure !j'iroi tout au bord, je te verroi toujours, et tu me verras aussi,je te le promets ! S

ande quantité de fleurs qui toutes luiplaisoient ; elle en cueillit, puis les jeta pour d'autresplus belles, et toujours en choisissant, Lili s'éloigna, et perditsa bonn

ctoire de toutes ses forces ; maisVictoire ne l'entendit point ! alors Lili se mit àpleurer ! il étoit bien temps ! Si elle eût ét

ne qui pût lui donner desnouvelles de Lili, la pauvre bonne, bien affligée, retourna à lamaison pour dire à sa maîtresse que sa petite fille étoitperdue ! Quand la maman sut comment la chose s'étoit pass

lé. Ellealloit à droite, elle alloit à gauche, et ne voyoit point commentelle pourroit en sorti

et la mère s'envolèrent,et lui touchèrent le nez avec leurs ailes ; Lili fit un cri siperçant, qu'elle fit lever une douzaine d'alouettes qui couvoient

mpoient à ses jambes, et luifaisoient des ampoules grosses comme le petit doigt. La pauvrepetite étoit martyrisée, et pour comble de malheur, la nuitapprochoit ! Mais, que devint-elle en apercevant une grossecouleuvre qui leva sa tête en sifflant

ruit, et nesachant ce que ce pouvoit être, imagina qu'un animal sorti du boisvoisin s'étoit caché dans cet endroit ; il dirigea son fusilde ce côté, et déjà

ée ! – Et votre papa, comment lenomme-t-on ? – M. de Rosambur. Or, ceM. de Rosambur habitoit la ville, et il éto

La bonne avoit sa leçon faite ; elle fit unsigne au garde, et se cacha de Lili. Celui-ci dit à Lili del'attendr

tour auprès de la pe

le. » Lilivoulut demander grâce ; déjà elle joignoit ses deux petitesmains, et mettoit un genou en terre : « Évitez-vous cettepeine, mademoiselle, lui dit le garde, toutes vos prières seroientinutiles : je suis les ordres de mes supérieurs. Nous autres,nous ne sommes pas dés

aucoup de bruit, les conduisit à une portequ'il referma derrière eux en tirant d'énormes verrous ; ilfit de même à une seconde, puis à une troisième porte. Arrivé à laquatrième, le garde se baissa bien bas pour y entrer :« Grâce à Dieu, dit-il, nous y voilà. Pauvre petite, que jevous plains !... Vous avez été désobéissante, mais aussi vousêtes punie bien sévèrement !... » Alors, il lui ôta sonbandeau. Lili pleuroit si fort, qu'elle put à peine voir les objetsqui l'environnoient. « Cette chambre n'est pas belle, lui ditle garde ; mais vous y trouverez au moins les chosesnécessaires, parce que c'est la première fois que vous êtes prisedans les blés ; la

laine femme vint lalever ; elle lui fit prendre un peu de lait chaud, mais enma

gretta le petit livre qui lui servoit àapprendre à lire ; car, diso

ets et des surjets.– Nous allons voir ça. » Là-dessus, cette femme sortit.Bientôt après elle rentra, tenant un petit livre, et deux mouchoirsà ourler, du fil, un dé, une aiguille. « Tenez, mademoiselle,voilà tout ce que je puis faire pour vous ; » puis ellelaissa encore Lili jusqu'à huit heures du soir. Quand elle revint,les deux mouchoirs étoient faits, et cousus très-proprement.« Ah ! ah

i que nous avonsdonné de l'argent, pour vous empêcher d'aller en prison, et quevous avez été amenée chez nous. Lili regarda sa mère avec la plusgrande surprise. – Vous avez peine à me croire, ma bonne amie,ajouta madame de Rosambur ; venez avec moi. Aussitôt cettedame ouvrit la porte par où elle étoit entrée, et Lili reconnutparfaitement sa maison. On lui avoit mis un bandeau pour

emercier de leur extrême bonté ; elle promit de neplus j

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