L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Mon nouvel amant est un mystérieux magnat
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Les regrets de mon ex-mari
Ex-mari, je ne t'aime plus
Le retour de l'héritière adorée
Chant d'un cœur brisé
Le retour de l'héritière délaissée
Le retour de l'épouse indésirable
Choyée par le chef de la mafia
Jelen est un astre ancien et solitaire. Le premier des mondes à s’être formé en un croissant de lune. Les autres formations planétaires ne partagent pas le même univers, laissant Jelen avec le trou noir et le soleil primitifs dont il est issu. Comme face à un père et une mère Jelen les contemple tour à tour, attendant le sens de son existence.
Pourquoi mes frères et soeurs me quittent ? Où vont-ils ? Moi qui suis leur aîné, je ne peux me défaire de votre tutelle.
La force d’attraction des deux entités reines de cet univers vide est strictement égale, quelqu’en soient les fluctuations, en tout point et tout temps. Alors Jelen tourne sur elle-même, au centre de ses géniteurs, sans pouvoir s’approcher de l’un ou de l’autre du moindre mètre.
Les questionnements incessants laissèrent la place à une certaine résignation. Jelen se centra sur elle-même, découvrant les sensations sur sa croûte terrestre. Ses deux pointes reçoivent une luminosité agréable et une température constante, alors que son dos courbé se glace sous le souffle de la mère et brûle sous celui du père.
Sous la voûte de la pointe nord se forment régulièrement des stalactites de cristal. Et quand le chagrin ou la joie deviennent intenses, des pluies cristallines se déversent sur le sol de la pointe sud. Si observateur il y avait, il aurait l’image d’une harpe céleste. Une beauté qui éclaire le mépris du trou noir et que jalouse le grossier feu du soleil.
Comme elle ne peut voir la vie ailleurs, Jelen décida de l’accueillir sur son sol. Elle se savait capable de la créer, de s’en occuper avec bienveillance.
Des millions d’années d’efforts pour quelques balbutiements de vie suffisaient à son bonheur parce que bientôt son corps grouillerait d’une multitude, qu’elle amènerait progressivement à sa surface. La vie se développerait de multiples manières, autonome, profitant de ce qui lui serait offert. Serait probablement reconnaissante envers Jelen, renverrait la beauté de ses herbes d’or et de ses montagnes de marbre noir.
Ainsi la joie maternelle fut la première émotion exprimée par une pluie cristalline.
La deuxième pluie arriva fort longtemps plus tard, en raison d’une émotion qui brisa Jelen.
Elle ressentait en son sein le mal. A intervalles réguliers, le sol se déchirait sur plusieurs dizaines de mètres.
Jelen concentrait toute son énergie pour que le mal en gestation ne sorte pas à ces moments où une porte s’ouvrait contre sa volonté. Accepter d’abriter un enfer était suffisamment difficile. Elle ne permettrait pas qu’il puisse un jour ravager la surface de sa terre et les vies qui la foulent.
Ce jour arriva.
Le phénomène se reproduisait tous les millénaires puis tous les siècles, offrant de moins en moins de temps à la végétation pour se renouveler. Aussi, les animaux comptaient de moins en moins d’espèces.
Jelen maudit ses parents, leur voua une haine éternelle. Persuadée de leur responsabilité, elle comprit finalement leur dessein.
Face au vide de l’univers, le trou noir et le soleil se disputaient les faveurs de la seule matière vivante. Ils ne l’ignoraient pas, ne la méprisaient pas. Ne l’aimaient pas non plus. Ils voulaient la détruire et s’approprier son énergie !