La sirène de la police hurlait encore au loin, un son strident qui se mêlait au battement affolé de mon cœur.
Ma fiancée, Sophie, et ma sœur, Isabelle, étaient à mes côtés, leurs visages marqués par la peur après le braquage brutal dont nous venions d'être victimes.
J'étais le héros de la soirée, celui qui s'était interposé, protégeant les deux femmes de ma vie.
Mais au milieu de ce chaos, mon téléphone a vibré, affichant des messages d'une application inconnue.
Des messages qui prétendaient révéler le script exact de ma vie.
Un coup de massue.
Le braquage, la peur de ma fiancée, les soins de ma sœur... tout n'était qu'une mise en scène élaborée.
Sophie, Isabelle, et même mon meilleur ami, Jean-Luc, étaient les acteurs d'une pièce dont j'étais la victime naïve.
Ils me voyaient comme leur "poule aux œufs d'or", un portefeuille sur pattes, prêt à être déplumé.
La douleur à ma mâchoire s'est évaporée, remplacée par un vide glacé.
Mon cœur, jadis rempli d'amour et de gratitude, battait désormais pour un fantôme.
Je n'étais plus qu'un automate, pris au piège de leur supercherie.
"Antoine, mon chéri, tu es en état de choc", a dit Sophie, sa voix douce comme du venin. "C'est normal. Viens, allonge-toi."
J'ai repoussé sa main, le contact de sa peau me brûlait.