Mariage avec un zillionnaire secret
Le Prince est une fille : Esclave captive d'un roi vicieux
Retour de l'héritière de la mafia
Elle a tout pris, même mon cœur
L'héritière de génie brille après le divorce
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Reviens mon amour
Les regrets de mon ex-mari
Ex-mari, je ne t'aime plus
L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Fuir pour vivre, cette phrase est le sens de ma vie.
On dit qu'il faut se battre pour atteindre ses rêves. Je suis
entièrement d'accord, seulement, dans mon cas, c'est peine
perdue, mes rêves sont inaccessibles autant pour moi que
pour ma famille. Je fuis pour leur sécurité, parce que, si nous
nous battons, il y aurait de grandes conséquences et peu de
chances de gagner ce pour quoi nous fuyons. Pour vivre.
Nous voilà encore sur la route, toujours à prendre la fuite.
Mais, en même temps, être sur la route nous permettait de
récupérer de cette longue nuit. Je regardai ma sœur Leila à
travers le rétroviseur côté passager, elle dormait
paisiblement à l'arrière, ce qui était normal vu la bagarre que
nous avions eue.
Son œil droit, qui avait un beau teint violet,
était presque redevenu normal, ainsi que sa lèvre supérieure
ouverte qui avait été remplacée par une trace de sang séché.
Par contre, j'avais plus que quelques bleus, ma cheville était
fêlée et j'avais quelques côtes douloureuses, mais mon
pouvoir faisait effet, me rendant comme neuve. Je faisais
défiler ma playlist, comme défilait le paysage sous mes yeux,
traversant les routes désertes avec ses terrains secs, ses
collines d'un marron clair et un ciel bleu sous un soleil chaud.
La vitre baissée, l'air frais me parvenait au visage et je
commençais à fermer les paupières.
Cette situation de ne pas pouvoir m'établir me comprimait
le cœur et laissait un vide béant que je ressentais, ce qui me
rendait faible. Le danger, voilà ce qui nous poussait à fuir.
Étant deux contre une armée, nous serions très vite battues.
Sachant que maman ne savait pas se défendre, il nous fallait
trouver des alliées pour gagner et vivre normalement. Tout
ça me fatiguait et je rêvais que tout s'arrête, je me demandais
ce que nous avions fait aux dieux pour être aussi maudites.
Quand on me secoua l'épaule, j'ouvris les yeux avec un peu
de mal pour me réhabituer à la lumière du soleil et dus
mettre ma main en visière pour regarder devant et autour de
moi. Tout en m'étirant, je détachai ma ceinture de sécurité et
constatai que nous étions entourées d'arbres qui me faisaient
apprécier le peu d'ombre qu'il y avait.
Nous étions sur le parking d'un bâtiment de taille modeste.
Je vis l'enseigne du Macdonald, ce qui me fit sourire.
Cet endroit était le paradis pour Leila. Comme nous avions
un métabolisme particulier, elle pouvait s'empiffrer de tout et
n'importe quoi sans grossir, et ça, elle ne s'en privait pas,
croyez-moi. Sur le siège conducteur, je vis ma mère couper
le contact de notre 4X4 noir. Le seul problème était que je ne
connaissais pas la ville. Je me tournai vers elle qui venait de réveiller Leila.
— Où sommes-nous ? demandai-je.
— Dans le Colorado, à Arvada.
— Ce n'est pas risqué ? répondis-je, méfiante.
— On verra bien. Allez, venez, on va manger un morceau,
dit-elle en souriant.
— Ça va nous faire du bien d'avaler quelque chose après
cette nuit, dit Leila en s'étirant.
— Je ne te le fais pas dire.
Je vous explique : cette nuit a été très éprouvante, car nous
nous sommes battues contre des hommes presque toute la
nuit, et, après une diversion de ma part, Leila et maman ont
pu partir et je les ai rejointes sur la route après m'être
débarrassé des gardes en les tuant. Oui, je sais, je tue des
gens, mais si ce n'est pas eux, c'est moi. On sortit de la
voiture et avança vers le McDo. Une fois entrées, on se
dirigea vers une table libre près des fenêtres et une odeur
super agréable me vint au nez. Maman nous demanda ce que
nous voulions, puis partit commander. J'étais un peu dans la
lune à me délecter de cette magnifique odeur qui venait de je
ne savais où, mais Leila me secoua le bras, je levai
doucement la tête vers elle, la posant sur ma main, encore
fatiguée par la longue route de huit heures que nous venions
de faire, donc j'avais pas mal conduit.
— Qu'est-ce qu'il y a ? fis-je la voix fatiguée.
— Il y a une table de jeunes pas très loin, dit-elle méfiante.
— Et alors ? dis-je en regardant discrètement.
— Écoute-les.
— Leila, on ne peut pas écouter tout le monde, ça ne se fait
pas.
— Fais-moi confiance.
Comme je la vis sur ses gardes, je penchai la tête vers la
table de jeunes que Leila voulait que j'écoute et les vis pas
loin de nous : trois filles et quatre garçons, ils nous
regardaient aussi. Quand je les repérai, ils arrêtèrent de
parler puis baissèrent le regard s'étant aperçu que je les avais
grillés. Ce qui m'encourageait à les écouter. Pour paraître
discrète, je regardais mon portable. Cependant, j'avais un œil
sur eux.
— Merde, on s'est fait remarquer, dit une fille aux cheveux
noirs.
— Non, tu crois ? répondit le garçon à sa droite qui, lui,
avait une crête blonde.
— Andréa, sois plus discrète, fit une autre fille aux cheveux
blond foncé cette fois.
— Vous regardez tous, je vous signale, se défendit cette
Andréa.
— Je te l'accorde, répondit le garçon à sa gauche, posant sa
main sur la sienne. Qu'est-ce que tu as, Théo ?
— Je ne sais pas, il y a une odeur délicieuse dans l'air
depuis qu'elles sont entrées, dit un brun de dos.
— Je ne pense pas qu'elles soient comme toi.
Je ne peux me retenir de lever le regard vers eux. « Comme
toi », c'est un terme pas très utilisé pour désigner des
personnes. Théo avait ses poings serrés et essayait de garder
son calme apparemment.
— Et pourquoi ça ? dit Théo sur la défensive.
— Bah, elles ont l'air discrètes, normales et semblent
timides, affirma Andréa.
— Tu ne peux pas savoir ce que je sens, dit-il en secouant la
tête.
— Bon, vous n'allez pas vous disputer pour ça, c'est sans
doute des touristes, dit le gars qui avait sa main sur celle
d’Andréa.
— Ça serait bien que non, Théo a l'air épris de la plus
grande.
— C'est dans sa nature, il n'y peut rien, même s'il y a Alice.
— Ce n'est pas ma faute si elle me fait de l'effet, dit-il en
risquant un regard vers moi en se tournant légèrement.
Je perdis ma concentration quand maman s'installa en face
de moi et déposa un plateau de boissons froides
accompagnées de frites, avec des morceaux de fruits. Je
commençais à attaquer mes frites quand Leila me regarda
fixement. Je savais qu'elle écoutait aussi, mais, pour moi, le
brun ne devait pas être humain. Moi aussi j'avais perçu son
odeur, fallait pas me prendre pour une cruche, elle était
cuivrée, signe de force. Ce n'était pas une odeur agréable,
mais sur un mâle qui nous attire physiquement, c'est excitant.
— T'en penses quoi ? demanda-t-elle.
— L'un d'eux est surnaturel, car ils ont parlé d'odeur et de
nature, dis-je à maman qui ne comprenait pas.
— Il est comme vous ? demanda maman.
— Je ne sais pas, mais il vaut mieux ne pas en parler ici,
dis-je en regardant nos espions débutants.
— OK, dit Léa. On reprend quand les cours ? me demanda
ma petite sœur en boudant.
— Lundi, m'exclamai-je.
— Lundi ? Lundi là ? Juste après ce week-end ?
— Oui, Leila, c'est ce lundi-là, fit maman en se retenant de
rire.
— Je ne pourrais pas faire mes cours par correspondance ?
dit-elle en suppliant ma mère.
— Je te laisse la convaincre, maman, je vais aux toilettes.
Je me levai et me dirigeai vers les toilettes. Juste avant d'y
entrer, je percutai quelqu'un. Ça commençait bien, si on se
faisait remarquer dès le premier jour. Mais je changeai
d'opinion quand je levai la tête et vis le fameux Théo en face
de moi, enfin, un peu au-dessus, car il faisait bien une tête de
plus que moi. Je sentis bien le regard de ma famille plus ceux
de ses amies à lui sur nous. De près, je le trouvais… plus
intimidant, plus séduisant, plus impressionnant, ses yeux
marron chocolat faisaient ressortir ses cheveux plus sombres
un peu en bataille, ses lèvres, c'est comme si elles
m'appelaient. Il m'étudiait de haut en bas et, pendant un
moment, avec un sourire au coin puis un tressautement sur
sa mâchoire, m'apprit que lui aussi appréciait ce qu'il voyait.
Pour la première fois de ma vie, je fus déstabilisée par
quelqu'un. Je ressentis un effet électrique passer dans tout
mon être, me poussant à vouloir être plus proche de lui, ce
qui me ramena à la réalité, me rappelant que je le fixais du
regard depuis un moment. Bon, Léa, essayons de ne pas faire
de bavure, car, s'il a déjà des doutes avec nos odeurs, faut la
jouer fine et pas baver en le regardant si je ne veux pas tout
faire foirer dès le début. Déjà, détourne le regard, ça sera un
grand pas vers le self-control. Bravo, tu l'as fait !
— Je suis... désolée, je ne t'es… pas fais mal ? réussis-je à
bafouiller.
Bah voyons, on dirait une chochotte qui parle pour la
première fois à un mec. Comment je vais faire pour paraître
crédible si je dois le menacer maintenant ? Faut vraiment que
je me reprenne, mais il est trop canon. Bon, stop, pense à
autre chose que tes hormones. Je le regardai et le vis avec un
sourire au coin qui me donnait chaud, très chaud. Pitié,
qu'est-ce qu'il m'arrive ? Faut que je regarde ailleurs, pas son
torse, ça me donne envie de le toucher vu la masse
musculaire que je devine très clairement sous son t-shirt, pas
sa bouche non plus ....non, très mauvaise idée. Bon, je vais
regarder ...... son oreille ....Ouais, c'est bon, ça passe, je me
contrôle, là. OUFFFFF !
— Non, ça va, je ne regardais pas où j'allais, dit-il en me
souriant.
— Moi non plus, j'avais… la tête ailleurs.
On se regardait en souriant, puis il me tendit sa main avec
toujours ce putain de sourire.
— Je m'appelle Théo.
— Léa.
Quand je serrai sa main, l'effet électrique refit son
apparition d'une puissante décharge, mais en beaucoup plus
forte que celle de tout à l'heure, alors je lâchai vite sa main. Je
vis bien qu'il ne comprenait pas, puisque ses yeux étaient
grands ouverts, mais il ne relevait pas. Peut-être avait-il
ressenti la même chose ? Faut que j'arrête de rêver, moi.
Quelqu'un pourrait venir m'aider ? Ça serait super sympa !
Un candidat ?... Non ?... Bande de lâcheurs, va !
— Je sais. Je levai un sourcil. J'ai entendu ta sœur le dire
quand je suis passé.
— Comment tu sais que c'est ma sœur ?
— La ressemblance, et puis, vous arrivez ensemble et elle
semble plus jeune que toi.
Waouh ! Lui, il ne sait pas mentir, c'en est presque trop
drôle, mais j'arrive à garder mon sérieux. Je vais être sympa
et pas le cramer. Car Leila et moi, on ne se ressemble pas du
tout, bon, sauf nos yeux marron, mais ça ne va pas plus loin
que le bout de notre nez. Je suis brune, Leila est châtain et ma
peau est plus bronzée que la sienne. D'un côté, il a raison, on
arrive ensemble, donc c'est évident que nous sommes de la
même famille.
— D'accord, je vais devoir te laisser, dis-je en montrant les
toilettes.
J'entrai dans les toilettes après lui avoir souri et fait mes
petites affaires. Pendant que je me lavais les mains, la
discussion avec Théo me revint en tête. Enfin, c'était surtout
son sourire et son regard que ma tête affichait. Je n'ai pas dit
stop, moi ? Mais, pour parler sérieusement, il avait dû nous
entendre, car je l'aurais vu s'il était passé près de nous. Oh ça
oui, je l'aurais vu ! Je me demandais ce qu'il était. Quand je
rejoignis maman et Leila, elles étaient prêtes à partir. Ma
sœur m'attrapa par le bras en me chuchotant sur la pointe
des pieds :
— Il a fait exprès de te bousculer, je les ai entendus.
On passa devant leur table et il y avait un silence de mort.
J'avais du mal à ne pas regarder Théo une dernière fois avant
de partir. Je me félicitais mentalement, mais je sentis leurs
regards quand nous passâmes la grande porte comme si de
rien n'était. Je dus mettre le GPS pour trouver une agence
immobilière. Une fois dans le bâtiment, un agent vint vers
nous. À son badge, il s'appelait Ethan. Nous étions habituées
à leurs procédures, nous faisions à chaque fois l'agence
immobilière en premier, puis nous allions aux écoles.
— Bonjour, mesdames, que désirez-vous ? dit le conseiller
avec un sourire.
— Bonjour, nous venons d'arriver et nous souhaitons louer,
répondit maman.
— Quand souhaitez-vous la maison ?
— Maintenant.
— Une demande expresse ? Très bien, suivez-moi, s'il vous
plaît, dit-il en montrant un couloir.
Il nous amena dans son bureau et se mit derrière son
ordinateur. Il fit glisser un formulaire devant nous pour qu'il
sache ce que nous cherchions comme maison. Grande ?
Petite ? Nombre de chambres ? Un jardin ? Et tout plein de
détails ennuyeux. Après avoir tout rempli, maman lui
redonna le formulaire qu'il consulta, et il tapa sur son
ordinateur les indications que nous avions demandées,
c'est-à-dire : quartier calme, maison sécurisée et près
d'un collège et d''un lycée.
— Bien, vous n'êtes pas trop exigeantes, ça sera plus facile
de vous trouver la maison de vos rêves. Voilà, regardez celle-là.
Il tourna son écran vers nous : six cents dollars, quartier
calme, quatre chambres, jardin avec piscine, une cuisine
aménagée, près des écoles, et système d'infraction.
— Qu'en pensez-vous ? fit-il avec un sourire.
— Celle-ci semble très bien, pouvons-nous la visiter ?
— Bien sûr, j'allais vous le proposer. Allons-y, dit-il en
prenant des clés.
Nous suivîmes Ethan avec notre voiture. Nous roulions en
direction de la maison. Quand nous la vîmes, nous fûmes
subjuguées : elle était magnifique. Trois petites marches
devant pour monter jusqu'au porche blanc qui était
accompagné de deux poutres avec de petits barreaux sur le
reste de la longueur, le côté gauche avait un effet pierre gris
qui était très joli, à l'étage, une fenêtre donnait sur toute la
rue avec une autre petite fenêtre sur la gauche.
À voir les voitures, nous avions un voisin en face, à droite et à gauche,
ensuite la rue était une impasse. Je sortis de la voiture suivie
de maman et Leila. Ethan nous rejoignit devant la maison et
l'ouvrit. En tant que filles, nous courûmes à la recherche de
nos chambres. Après dix minutes de courses et de visites,
nous retournâmes voir Ethan devant la maison. Il vérifiait
avoir tous les papiers qu'il devait avoir avec lui.
— Je pense que nous sommes d'accord, on la prend, sourit
maman.
Il lui donna trois jeux de clés, maman nous en passa une à
moi et à Leila.
— Parfait ! Si vous avez le moindre problème, appelez-moi,
dit-il en tendant sa carte. Nous restons à votre disposition
pour les papiers. Au revoir.
Il reprit sa voiture et partit. Nous déchargeâmes les
quelques valises et cartons que nous avions mis dans le
coffre, puis les rentrâmes. Une fois toutes nos affaires dans
nos chambres respectives, nous partîmes cette fois vers le
collège de Leila qui était un peu nerveuse de voir toutes ses
nouvelles têtes, car plusieurs élèves étaient venus chercher
du matériel. Nous allâmes au bureau du CPE. Pendant que
maman s'occupait de l'inscription, moi et Leila faisions un
peu le tour de ce fameux collège.