Le dé dAtanas pdf

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Dans un petit village niché au cœur des collines verdoyantes, où le temps semblait s'être arrêté, Aléthia-Marie vivait une existence paisible mais teintée de mélancolie. Les souvenirs de ses parents, disparus trop tôt, flottaient autour d'elle comme des ombres, l'enveloppant dans une aura de mystère. Ce jour-là, alors que le soleil déclinait lentement à l'horizon, elle se décida à explorer le grenier poussiéreux de la maison familiale. Elle ne savait pas encore que cette quête l'emmènerait sur un chemin qu'elle n'aurait jamais pu imaginer.

En gravissant les vieilles marches en bois, Aléthia-Marie sentit une vague d'appréhension l'envahir. Le grenier était un endroit qu'elle avait toujours évité, hanté par des souvenirs d'enfance et des histoires murmurées par sa mère. Elle poussa la porte grinçante et entra dans la pièce sombre, où la lumière du jour peinait à percer à travers les petites fenêtres couvertes de toiles d'araignée. L'odeur de vieux livres et de poussière flottait dans l'air, lui rappelant des instants passés, des rires et des larmes.

« Allez, Aléthia-Marie, juste un coup d'œil », murmura-t-elle pour se donner du courage. Elle alluma une petite lampe à huile qui trônait sur une étagère branlante. La lumière vacillante révéla des piles de cartons, des meubles recouverts de draps blancs et des objets oubliés qui semblaient attendre patiemment d'être redécouverts.

En fouillant dans un coin du grenier, elle tomba sur une boîte en bois sculpté, ornée de motifs floraux délicats. Son cœur s'emballa alors qu'elle la soulevait avec précaution. C'était une boîte à souvenirs, celle que sa mère lui avait souvent décrite sans jamais vraiment en parler. Elle s'assit sur le sol poussiéreux et ouvrit la boîte avec une lenteur presque cérémonieuse.

À l'intérieur, elle trouva des lettres jaunies par le temps, des photographies en noir et blanc et des objets hétéroclites qui racontaient l'histoire de sa famille. Chaque article semblait vibrer d'une vie passée. Une larme roula sur sa joue alors qu'elle feuilletait les pages d'un vieux journal. Les mots de sa mère résonnaient en elle, pleins de tendresse et de sagesse. Mais c'est alors qu'elle tomba sur un morceau de papier plié en quatre.

En l'ouvrant, elle découvrit une lettre écrite dans une calligraphie élégante mais légèrement tremblante. Le contenu la frappa comme un coup de poing. Elle lut : « À mon trésor, si un jour tu lis ces mots, sache que notre histoire est liée à celle d'un certain Tristan-Lucien. Cherche-le et tu trouveras les réponses que tu cherches. »

Les battements de son cœur s'accélérèrent. Qui était ce Tristan-Lucien ? Pourquoi sa mère avait-elle mentionné son nom dans une lettre si intime ? Elle se leva brusquement, la lettre serrée dans sa main, submergée par une vague d'émotions contradictoires. La curiosité se mêlait à l'inquiétude.

« Maman, pourquoi ne m'as-tu jamais parlé de lui ? » murmura-t-elle dans le silence du grenier, comme si sa mère pouvait encore l'entendre.

Les souvenirs affluèrent, des bribes d'histoires qu'elle avait entendues enfant – des murmures sur un passé mystérieux, des regards échangés entre ses parents lorsque le sujet était effleuré. Elle se rappelait avoir souvent ressenti une distance entre eux, comme si quelque chose pesait sur leurs âmes.

Aléthia-Marie se dirigea vers la fenêtre et regarda le paysage qui s'étendait devant elle. Les collines verdoyantes étaient baignées dans une lumière dorée, mais au fond d'elle-même, elle savait que quelque chose manquait. Une partie d'elle-même était restée inexplorée, et cette lettre était la clé pour déverrouiller les portes de son passé.

Cette nuit-là, alors qu'elle s'endormait dans son lit, la lettre toujours posée sur sa table de chevet, un rêve étrange s'imposa à elle. Elle se trouvait dans une forêt dense et brumeuse, où les arbres semblaient murmurer des secrets oubliés. Au loin, elle aperçut une silhouette familière – un jeune homme aux cheveux sombres qui se tenait là, immobile, comme s'il l'attendait.

« Qui es-tu ? » demanda-t-elle avec hésitation.

« Je suis celui qui attend depuis longtemps », répondit-il d'une voix douce mais ferme. « Tu dois me retrouver, Aléthia-Marie. »

Elle voulut avancer vers lui, mais quelque chose l'en empêchait – un mur invisible qui la retenait. « Pourquoi es-tu si familier ? Pourquoi ressens-je ce lien entre nous ? »

Il lui sourit tristement. « Notre destin est lié par des fils invisibles. Les réponses que tu cherches sont enfouies dans les méandres du temps. Suis les indices que ta mère a laissés derrière elle. »

Puis tout s'estompa autour d'elle, et elle se réveilla en sursaut, le souffle court. Elle regarda autour d'elle dans l'obscurité de sa chambre, le cœur battant la chamade. Ce rêve était si réel qu'il la hantait encore. Qui était cet homme ? Et quel lien avait-elle avec lui ?

Le lendemain matin, Aléthia-Marie se leva avec une détermination nouvelle. Elle devait en savoir plus sur Tristan-Lucien et sur ce que sa mère avait voulu dire par « chercher les réponses ». Elle se rendit compte que sa vie avait toujours été marquée par le mystère et le non-dit. Cette quête ne serait pas seulement celle de découvrir son passé familial ; c'était aussi celle de découvrir qui elle était vraiment.