Le poison coulait dans mes veines, transformant ma joie en glaçon ; c'était le jour de mon mariage.
Ma cousine Chloé, radieuse dans ma robe de mariée, planait au-dessus de moi, son sourire empreint d'une cruauté indicible.
« Amélie, ma chère cousine, ne t'inquiète pas. Je prendrai bien soin de Louis pour toi. »
J'ai été jetée dans une remise sombre, réveil brutal, le mariage était déjà consommé.
En haillons, courue à la réception, mon père m'a regardée avec un dégoût glacial.
« Qui est cette folle ? Gardes, mettez-la dehors ! » Il m'a traitée d'"imposteur".
Les invités ricanaient, Chloé pleurait dans les bras de Louis, jouant la victime effrayée.
Personne ne m'a crue.
Cette nuit-là, cherchant à fuir, deux hommes m'ont attrapée, la lame froide d'un couteau a été la dernière chose que j'ai sentie.
Puis, une lumière aveuglante.
J'ai ouvert les yeux, le cœur tambourinant, dans ma chambre d'enfant.
Le calendrier affichait la veille de mon mariage.
Je suis revenue. Une seconde chance m'était offerte.
Un éclat de rire joyeux est monté du salon. Chloé.
Elle était là, devant le miroir, vêtue de ma robe de mariée, les perles scintillantes que ma mère avait conçues pour moi.
« Oh, Mademoiselle Chloé, vous êtes absolument ravissante ! Bien plus que Mademoiselle Amélie ! » glapit Marie.