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À l'aube de mes sentiments 2

À l'aube de mes sentiments 2

DIOULDE

5.0
avis
883
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31
Chapitres

Ceci est le tome 2 de mon livre ( Au delà de mes sentiments)

Chapitre 1 Chapitre 01

Sans trop savoir pourquoi je me mis à pleurer en lui expliquant le coup de gueule de mon oncle, les réactions de mes tantes, de la griotte et les disputes. Je lui dis que sa famille considérait la mienne comme pingre qui ne sait pas donner des térangas. Il ne dit rien et alluma la voiture. On arriva chez lui et il me demanda de venir quelques minutes. J’entrais donc et m’assis au salon tandis qu’il me faisait son délicieux thé en me disant que celle-ci allait me calmer car j’en avais vraiment besoin. Je le bus et effectivement je me calmais un peu et posa ma tête sur son épaule.

- tu sais tout ce que je voulais c’était te rendre fière auprès de toute ta famille. C’est pourquoi quand ma mère m’a dit qu’il fallait telle somme je n’ai même pas hésité. Mais je ne pensais pas qu’il y avait tous ces protocoles.

- moi aussi je ne savais pas

- mais c’est fini, on a survécu à ca. Maintenant prépare toi pour dimanche. Je te promets de parler à ma mère pour qu’elle laisse tomber tout ca.

- ok merci.

Il se penchait et effleura doucement mes lèvres. Je le regardais et me dis que c’est avec cet homme que j’ai choisi de faire ma vie. Il me sourit à cet instant et je me blottis dans ses bras pour qu’il ne se rende pas compte du doute qui m’habitait encore. J’avais vraiment peur de m’engager et redoutais tout ceci. La vie ne m’avait pas trop faut de cadeaux et j’espérais vraiment que ce choix serait le bon. Comme s’il avait deviné, il me dit qu’il m’aimait plus que tout et que lui était convaincu d’avoir fait le bon choix en m’épousant. Je lui dis aussi que je l’aimais beaucoup et que moi aussi j’étais sur d’avoir choisi le bon. A ce moment la question de mon excision me revint en mémoire. Depuis qu’il était question de mariage, je ne cessais d’y penser. Et je me dis qu’il fallait vraiment lui en parler surtout que je n’étais pas sur de le revoir avant dimanche et donc je me lançais.

- je dois te dire quelque chose dis-je en me dégageant et en tripotant le coussin posé sur moi.

Il me regardait avec un air perplexe et fronçait les sourcils. Je baissais la tête et balbutiais des phrases incompréhensibles

- en fait, quand j’étais petite… en fait, ma mère…heuuu.. chez nous…comment dire…

Finalement il m’interrompit et me prit les mains.

- je sais Diouldé.

Je le regardais en écartant les yeux

- tu sais quoi ?

- quand tu es venu avec ta tante à l’hôpital ce jour la et que vous avez demandé à voir le gynéco, j’étais trop inquiet pour toi et j’ai demandé après à ma collègue si tu n’avais rien de grave. Elle m’a dit que tu avais subi….

Il ne terminait pas et je baissais à nouveau la tête.

- t’inquiète ma chérie. Je suis médecin. Si tu veux aussi on peut aller voir le gynécologue avant pour te rassurer et aussi pour que tu prennes des dispositions pour ne pas tomber enceinte tout de suite.

Cette discussion me gênait au plus haut point et j’avais le visage en feu. Ca impliquait beaucoup de choses et je baissais tellement la tête que mon menton arrivait à ma poitrine. Je l’entendis rire et il me releva la tête.

- ma chérie, dans quelques temps on sera marié. Il ne faut plus être gêné devant moi et tu sais que tu es très désirable et j’ai toujours envie de…

Mon Dieu, ma gêne a atteint à ce moment son paroxysme et une expression de vraie terreur se lisait sur mon visage. Il rigolait franchement à s’en tenir les cotes tandis que je ne voyais rien de drôle dans cette histoire. Mon excision était encore un souvenir terrible dans ma tête et rien que d’imaginer encore l’acte sexuel ca me terrifiait. Rassoul me rassurait encore et me dit qu’il ne me ferait jamais de mal. Je le crus et n’eut plus envie de parler de cela.

Il faisait tard et je voulais aller me reposer. Sur le pas de sa porte, il me prit par la taille et nos visages étaient à quelques centimètres. Il me regardait intensément et finalement déposa un léger baiser sur mon front en souriant malicieusement.

- je vais me réserver pour plus tard… tu sais…

J’ouvris la porte rapidement et sortit. Je commençais à en avoir marre de tous ses sous entendus. Il me ramena donc et il restait encore quelques minutes devant l’immeuble à discuter encore du mariage. Il me demandait d’appeler ma mère et de discuter avec elle. Avant de sortir il me remit une enveloppe et me demandait de la garder pour si j’avais besoin de me préparer. je refusais disant qu’il avait déjà donné tellement d’argent, mais il insistait et disait que maintenant je n’avais qu’a le considérer comme son mari et qu’entre un mari et sa femme…

Une fois à la maison j’ouvris l’enveloppe et il y avait 250 milles. Il y avait Mariama et elle ne cessait de s’extasier en disant que j’avais beaucoup de chance. Elle me raconta la suite de la cérémonie et me dit qu’après mon départ, mon oncle est arrivé et a encore fait un scandale disant que les wolof sont avides et qu’on ne devait pas accepter que les femmes amènent l’argent. Elle m’expliqua qu’on leur avait donné plus de 200 milles sur le million et malgré cela, elles se sont plaint car, il n’y a pas eu de retour d’argent sur le bijou. Elle ne faisait que me répété ce qu’elle avait glané ca et la et ne comprenait pas ce que cela voulait dire. On est resté encore longtemps à discuter et un moment je lui demandais si elle a été excisée. Elle était bien plus jeune que moi et ca me gênait de parler de cela avec elle, mais comme elle était passé par la je voulais savoir. Elle répondait que oui comme toutes les femmes

- et comment s’est passé ta nuit de noce Mariama

On était couché dans le noir et elle se leva pour m’expliquer. Elle s’est mariée très jeune et sortait à peine de l’adolescence. Elle me raconta qu’Ibrahima n’y arrivait pas et on a du appeler l’exciseuse pour faire une autre incision pour permettre à son mari de la pénétrer à chaud. J’en eus des frissons et elle se mit à rire en disant qu’il fallait que je sois forte car ca allait chauffer pour moi. Je ne trouvais rien de drôle dans tout ca et je stressais à mort. Je n’en dormis pas de la nuit et le retournais sans cesse sur mon lit.

Le lendemain tombait un jeudi et j’avais très peu de temps pour me préparer. J’allais directement chez Coumba pour remercier tata Fatou et dès qu’elle me vit elle sourit et commença à me raconter leur cérémonie. Elle me fit comprendre que ma future belle mère n’était pas très facile et aimait par-dessus tout le faste. Elle me fit remarquer aussi que mon mari avait fait tout ce qu’il fallait et qu’il avait donné beaucoup d’argent et me fit tout un discours sur l’importance du mariage et comment une femme doit se comporter avec son mari. Je lui expliquais aussi que tout cela me dépassait et que pour dimanche je voulais juste quelque chose de simple.

- tu rêve ma chérie. Ta belle mère a réparti l’argent et elle s’attend à ce que le dimanche on lui amène le repas pour elle et ses amies chez elle

J’étais ébahie et elle m’expliquait que c’était la coutume et promit d’aller voir ma mère le lendemain pour lui expliquer tout ca. Je savais que ca allait encore créer des tensions avec mon oncle et j’en avais des maux de tête. Ensuite j’allais avec les filles au marché pour choisir un tissu et aller chez le couturier. Elles furent magnifiques et m’aidèrent beaucoup. J’avais la tête ailleurs et semblait évoluer dans un épais brouillard. Le soir, je me décidais finalement à aller voir ma mère et elle se mit à se plaindre en se demandant quelle sorte de belle famille j’avais. Je ne disais rien et me contentais d’écouter ses complaintes et j’en eus des maux de tête. Elle me remit juste 200 milles pour mes préparatifs et me dit qu’il fallait qu’elle cuisine le jour de la fête et comme ceux qui avait amené l’argent avait presque tout amené, et qu’elle ne savait pas quelle surprise on allait encore lui réserver, elle préférait garder une partie. Elle me confirmait que je devais rejoindre le domicile conjugal le jour même du mariage comme le voulait mon oncle et qu’on en rediscutera. J’avais pris mon temps et appelé toutes les filles et quelques garçons de ma classe pour les aviser de mon mariage le dimanche.

J’avais des maux de tête terribles et je rentrais pour dormir, mais Coumba m’appelait pour m’encourager surtout que sa mère lui avait tout expliqué. On en rigolait et je lui disais que j’en avais assez de tout ca et que si je pouvais juste me réveiller le lundi matin ca serait super. Après elle ce fut Moha. C’était Coumba qui l’avait mis au courant et il me dit qu’il était vraiment très content pour moi-même si il avait toujours espéré qu’un jour on serait ensemble. Je rigolais en lui disant que c’était trop tard. On parlait ensuite de choses et d’autres et il me souhaita beaucoup de bonheur. J’en fus vraiment touché et je me mis encore à songer à maman Fanta. Peut être que si elle avait été la, il n’y aurait pas tous ses problèmes vu qu’elle s’y connaissait. Mais bon à l’impossible nul n’est tenue. J’appréhendais la suite….

Je me réveillais le samedi complètement groggy. Je n’avais presque pas dormi de la nuit et cette affaire de première nuit me traumatisait. J’étais encore au lit quand les coups de fil ont commencé. Fatou et Maty voulaient qu’on aille au marché très tôt pour les chaussures et autres accessoires. Je leur répondis que j’avais des maux de tête et qu’on pouvait attendre vers midi. Elles ont protesté mais j’ai été ferme. J’étais trop fatiguée et j’avais besoin de la matinée pour faire une chose qui me tenait à cœur. Je me levais donc et m’habillais rapidement et je pris le chemin de la maison de maman Fanta. Arrivée devant la porte, j’avais le cœur qui battait très fort et les mains moites. J’hésitais entre rebrousser chemin et sonner. Avant de prendre une décision, la porte s’ouvrit et une dame se tenait devant moi et me regardait bizarrement. Je lui dis bonjour et lui demandais à voir maman Fanta. Elle fronça les sourcils et me dit que je m’étais surement trompé de maison. Je secouais la tête. Non, c’était impossible. J’avais habité ici depuis ma tendre enfance. Finalement, elle me dit qu’elle avait aménagé ici il ya à peine 6 mois et ne savait pas ou les anciens propriétaires logeaient maintenant. Je repartis un peu déçu et ne sus pas trop ou me tourner. Je voulais la voir et lui annoncer au moins mon mariage. Je me disais qu’avec le temps, même si elle m’en voulait toujours, elle pouvait au moins assister à mon mariage.

Je repartais finalement et retrouvais les filles au marché pour les dernières courses. On partit aussi récupérer la tenue qui malgré le temps très court était très jolie. on était en fin d'après midi et je devais aller voir ma mère pour voir ou ils en étaient avec leurs préparatifs. Je trouvais tata Fatou qui parlait à maman. Elle était en train de lui expliquer ce qu’elle devait se préparer à faire. Je m’assis à coté et écoutais les explications. C’était vraiment compliqué et je savais que ma mère ne comprenait pas. Finalement, elle se décidait à donner son point de vue

- Fatou, je te remercie pour tout, mais tout ce que tu me dis la, je ne peux pas le faire. Déjà, on leur a donné plus de 200 milles et après tu me dis que je dois leur envoyer un gros bol de riz le dimanche et ensuite, donner aux belles sœurs je ne sais quoi. Non je ne le ferais pas. Pas parce que je suis pingre, mais parce que je ne connais pas ca. Si je commence maintenant, je ne sais pas si demain, je serais en mesure de le faire. J’ai déjà fait les courses pour préparer un déjeuner pour la famille. Si je fais plus, la famille ne me pardonnera même pas de vouloir changer les choses.

- hum Aissatou, commença tata Fatou, je t’ai dit que je me suis renseigné sur cette famille. Ousseynatou Fall est une de ces dames du monde qui adore faire les choses en grand. Elle m’a dit qu’elle va organiser une grande fête chez elle le dimanche et le soir après la cérémonie à la mosquée, les belles sœurs vont venir rendre visite à leur femme. Donc si tu ne fais pas les choses normalement, ca risque d’être mal perçu. Et comme elle va venir dans cette famille, je te conseille de faire pour le mieux

- je ne suis pas riche et si elles veulent récupérer tout ce qu’elles ont amené, elles auraient pu se garder d’amener ca. Son oncle a dit que demain, il n’y aura que la cérémonie de la mosquée et pas plus. Je ne vais pas aller à son encontre. STP comprend moi.

J’étais de l’avis de ma mère. Et puis je ne voyais pas trop le sens d’amener un repas à la famille de Rassoul. S’ils veulent faire une fête pourquoi ils ne cuisinent pas eux même. Tata Fatou haussa les épaules et se tourna vers moi

- Diouldé, ta mère vient de m’expliquer les problèmes que tu as eus avec Fanta. Je suis très fâchée contre toi. Toi qui presque chaque jour était à la maison avec Coumba, pourquoi n’es tu pas venue chez moi, quand tout cela s’est passé. Je t’aurais pris comme ma propre fille.

Je ne savais quoi dire.

- tu as raison tata, j’aurais du venir, mais j’étais complètement perdue. J’ai surtout songé à rentrer.

- je comprends, mais saches que maintenant, tu as une autre mère. Le mariage est une chose complexe surtout que tu vas dans une famille qui n’a pas la même culture que toi. Coumba m’a demandé de te remettre un cadeau, je l’ai donné à ta mère, elle te le donnera plus tard. Moi je ferais tout pour aider ta mère. Tu es quelqu’un de bien Dioudé, moi j’en suis convaincu et que ce mariage te porte chance ma fille et que tu rencontre le bonheur avec ton mari.

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