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La face cachée

La face cachée

Mhd

5.0
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1.6K
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25
Chapitres

Il y a des gens qui sont comme des anges mais qui en réalité, cachent trÚs bien leur jeu....

Chapitre 1 prologue

Moi: J'aimerais me rendre Ă  Lagos s'il vous plait.

Lui: Aujourd'hui ou demain?

Moi: Aujourd'hui!

Lui: Pour quelle heure?

Moi: Le prochain si possible.

Lui: Ça va vous revenir plus cher Monsieur, il fallait rĂ©server en ligne.

Moi: Ce n'est pas un problĂšme.

Lui en s'aidant d'un geste de la main: D'accord! Vous voyez le bus la-bas? Vous le prendrez vu qu'il s'y rend. Vous n'aurez qu'Ă  voir avec le chargeur et revenir ici pour les frais de transports si il reste encore une place pour vous.

Moi: Merci Monsieur. Je me rends dans le bus en direction de Lagos, pour une mission qui m'est plus que chĂšre. Une mission Ă  laquelle je ne peux Ă©chouer, ça ne me vient mĂȘme pas Ă  l'esprit, NON l'Ă©chec n'a jamais Ă©tĂ© dans mon calendrier et ça ne commencera pas aujourd'hui.

Je passe quelques appels pour ĂȘtre sĂ»r de contacter les personnes dont j'ai besoin. C'est une question de vie ou de mort.

Ce matin encore j'ai ressenti une forte migraine, j'ai du faire de gros efforts pour quitter mon lit. Je ne comprends vraiment pas ce qu'il m'est arrivé hier, c'est à peine si je pouvais poser un pied devant l'autre.

Cet endroit... pourquoi m'y suis-je rendu? J'aurais pu y laisser ma vie si je n'avais pas Ă©tĂ© assez vigilant, j'aurais pu y laisser ma peau. Fort heureusement, j'ai des contacts. Ensemble nous pourrons les arrĂȘter, les empĂȘcher de nuire. Oui nuire.

Ces gens sont trop dangereux, ils pourraient faire encore plus de mal si on ne les arrĂȘte pas. Ce sont nos ennemis.

Elle: Bonjour Monsieur!

Moi: ...

Elle: Monsieur?

Que me veut cette dame? Ne voit-elle pas que je suis tourmenté? Je fais mine de regarder le paysage et ne rien entendre, ne lui donnant aucun autre choix que d'avancer et de choisir une autre place.

La route est trĂšs longue jusqu'Ă  Lagos, j'ai l'impression qu'on n'arrivera jamais. Pour tuer le temps, je me mets Ă  observer les autres passagers.

Une jeune fille, trĂšs jolie mange des chips en Ă©coutant de la musique, elle chantonne comme si la vie seule lui suffisait pour ĂȘtre de bonne humeur. Si seulement elle savait...

Un monsieur d'une cinquantaine d'années est assis à ma droite, la mine renfrognée. Ils se contente de claquer brutalement ses chaussures sur le sol, à croire que ça fera voler le bus.

Deux petites filles jouent aux cÎtés de leur mÚre, totalement insouciantes des dangers qui courent les rues.

Que deviendront-elles dans quelques années? Quels choix feront-elles?

Je dĂ©cide de ne plus trop prĂȘter attention Ă  cela et essaie de trouver le sommeil...sans succĂšs. Alors je continue de regarder le paysage, repensant aux Ă©vĂ©nements de la veille. Jamais de toute mon existence je n'aurais pensĂ© que cela puisse ĂȘtre possible.

J'ai toujours pris mes dispositions afin que rien ne puisse m'atteindre ni me menacer, mais depuis deux jours... La sonnerie de mon portable retentit et la voix de ma tante s'Ă©lĂšve Ă  l'autre bout du fil:

Ma tante: Tu es sûr que ça va?

Moi: Oui ma tante, ça va bien.

Ma tante: mais tu pars en catastrophe comme ça, qu'est ce qu'il se passe? Tu as des problÚmes?

Moi: On en a déjà parlé, je n'ai aucun problÚme ma tante, c'est juste que j'ai des responsabilités ailleurs.

Ma tante: tu n'as mĂȘme pas eu le temps de prendre de la nourriture.

Moi: Ça ira pour moi, j'en prendrai autant que tu voudras la prochaine fois.

Ma tante: Hum Moi: C'est promis.

Ma tante: D'accord! Tu as pu avoir un bus?

Moi: Bien-sûr! Nous sommes entrain de nous rendre à Onitsha.

Ma tante: Je vois, il faut faire attention Ă  toi.

Moi: Ne t'inquiĂštes donc pas. Ma tante: Je dois m'inquiĂ©ter. Tu sais que tu es le seul Ă  ĂȘtre venu me rendre visite depuis le dĂ©cĂšs de ton oncle. Quand tu pars ainsi, tu me laisses avec qui?

Moi: ...

Ma tante: DĂšs que tu as du temps il faut revenir rester avec moi.

Moi: Je reviendrai.

Ma tante: Bon je te laisse.

Moi: D'accord!

Je pousse un soupir de soulagement Ă  la fin de ce coup de fil car je sais que ma tante peut-ĂȘtre trĂšs curieuse des fois. Elle n'a pas besoin de savoir pourquoi je suis parti aussi vite, c'est beaucoup trop important et personnel pour que je lui en parle. Mais je reviendrai d'ici lĂ , cela ne me pose pas de problĂšmes. Il faut juste que je finisse ce que j'ai Ă  faire. De quoi s'agit-il? Pourrais-je seulement en parler sans remonter Ă  la source? Pourrais seulement en parler sans passer par la case dĂ©part? Je ne pense pas. C'est une longue, une trĂšs longue histoire que j'ai Ă  coeur de vous raconter...

_: Nkem!

Je me retourne, essayant de voir si il y a un visage familier dans le bus mais je ne reconnais personne.

Aurais-je rĂȘvĂ©? Cela ne se peut, je suis totalement Ă©veillĂ©. Et qui pourrais bien utiliser ce nom pour m'appeler, la seule capable d'utiliser ce nom est dĂ©cĂ©dĂ©e depuis longtemps, enfin Ă  ma connaissance. Mais que ce passe t-il encore?

_: Nkem! Vas-tu encore me trahir?

Moi: QUI ÊTES-VOUS?

J'ai parlé si fort que tous les passagers du bus me dévisagent, se demandant certainement ce qu'il se passe. Nul doute qu'ils me prennent pour un fou à l'heure actuelle. Pourtant j'ai bien entendu mon nom. Je me retourne encore une fois, je me lÚve et sillonne le bus avant de revenir m'assoir. J'ai du mal entendre. La fatigue et les soucis sûrement. Pensant que tout irait bien, je tente à nouveau de me rendormir, mais une chaleur malveillante s'empare de moi et me met mal à l'aise. La chaleur est si vive et si forte que les autres passagers la ressentent depuis leurs siÚges.

Au bout d'un moment, un monsieur s'approche prudemment de moi:

Le Monsieur: Vous allez bien Monsieur?

Moi: Oui oui je vais bien.

Le monsieur: Vous ne ressentiez pas de la fiĂšvre avant de monter?

Moi: Aucunement Monsieur, je vous dis que je vais bien.

Le monsieur: Pourtant vous chauffez beaucoup.

Moi: ce n'est rien je vous assure. Merci beaucoup!

Tu Le Monsieur: J'ai du paracĂ©tamol au cas oĂč...

Moi: C'est gentil mais je n'en ai pas besoin.

Et Il me regarde avec insistance avant de reprendre sa place. je sais que tous ont des doutes sur mon Ă©tat de santĂ© mais j'ignore moi mĂȘme comment me l'expliquer. Pourvu qu'on arrive rapidement. je n'en peux plus.

Je ressens cette chaleur de plus en plus fort, la trouve de plus en plus insupportable mais je fais mine d'ignorer les regards inquiets des autres passagers. Le conducteur se voit obligé de faire une pause pour voir ce qui ne va pas. Je lui explique que c'est une question de vie ou de mort et que je dois absolument aller à Lagos.

Pris de peur, il me dit qu'il ne peut me laisser qu'Ă  Onitsha afin que je vois au moins un mĂ©decin. J'obtempĂšre car de toute façon je m'y rends en escale. Je pourrai trouver un autre bus sur place et faire de mĂȘme pour arriver Ă  Lagos. RassurĂ© de cette perspective, je tiens le coup, attendant patiemment ma destination. Mais quelque chose d'inattendu arrive. Nous traversons Umuakpa, dans Owerri, et la chaleur devient si douloureuse que je me vois contraint de mettre les mains sur la tĂȘte et de me recroqueviller sur moi mĂȘme.

Je vois et entends de moins en moins, au point de perdre connaissance... Je disais donc que c'est une longue, une trÚs longue histoire que j'ai à coeur de vous raconter. Si je le fais ce n'est pas parce que j'en ai simplement envie, mais parce que je le dois. Ouvrer grands vos yeux car les apparences son trompeuses, trÚs trompeuses. Je suis là pour vous montrer la partie immergée de l'iceberg.

À suivre..,

Continuer

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