L'un des vices de cette vie,la cupitĂ©. Il y'a des situations oĂč l'on a l'impression que le monde,la terre et mĂȘme le ciel sont contre nous. Dorice fera un choix de non retour qui la dĂ©truira: pactiser avec le diable afin de pouvoir changer de vie. Malheureusement pour elle, il ne donne jamais rien sans demander quelque chose en retour!
- Allan va m'acheter deux sachets de gari avec le surcre de 50.c'est ce que nous allons manger !le marchĂ© n'a rien donnĂ© aujourd'hui. C'est ma ma mĂšre qui est entrain de s'adresser Ă mon petit frĂšre.c'est pratiquement comme ça tous les jours,manger le riz pour nous c'est comme manger du caviar,nous en mangeons rarement !n'en parlons mĂȘme pas du poulet ou le poisson,ce sont le genre de choses qu'on pouvait manger une fois tous les six mois.
Je me prénomme dorice, je suis l'aßnée d'une famille de deux enfants.j'ai 22ans et Allan en a 14. Ma mÚre Delphine n'est qu'une simple commerçante de manioc,elle fait de son mieux pour qu'on ne dorme pas sans manger quant à mon pÚre il était sorti de la maison il y'a 10ans disant qu'il allait à la boutique et n'est plus jamais revenu.je me souviens des pleurs de maman chaque nuit quand elle avait su que c'était pour aller trouver une autre femme au point de nous renier nous ses enfants.Je suis en classe de terminale et Allan 4Úme,malgré tout maman fait tout pour qu'on puisse aller à l'école.Nous habitons dans le quartier batavéa(quartier de Libreville Gabon)la maison que maman loue ou dirais-je plutÎt la cabane en planche nous sert de demeure.
SincÚrement cette vie me dégoûtait,mais que pouvais-je y faire? Je vendais les croquettes au lycée pour pouvoir payer mon taxi, je ne mangeais qu'une fois par jour et c'était à la maison.je demandais à Dieu tous les jours de nous sortir de cette situation mais on aurait dit qu'il était sourd à mes priÚres.
Allan: maman donc mĂȘme aujourd'hui lĂ on mange encore le gari?đ
Elle: tuiiiips! Non c'est ton rigolo de pĂšre lĂ qu'on va manger.
Moi: Allan parfois il ne faut pas embĂȘter les gens!elle t'a bien dit que ça n'a pas Ă©tĂ© au marchĂ©,tu crois qu'elle a l'argent et elle refuse de nous acheter autre chose?
Elle: Laisses le ma fille!tous les efforts que je fais lĂ il ne voit pas! Je fais de mon mieux pour qu'on puisse au moins dormir avec quelque chose dans le ventre,tu es dĂ©jĂ grand toi mĂȘme tu vois la situation !
Lui: c'est bon ooh!j'ai compris je m'en vais acheter.
Moi: t'as intĂ©rĂȘt Ă comprendre !
Lui: huuuum(en s'en allant) Il revint quelques minutes plus tard avec un chiot en main.
Maman : d'oĂč sors tu avec ce chiot?
Lui: il trainait en route,il ne faisait que me suivre il est tellement mignon que je n'ai pas pu le laisser.
Elle: nous mĂȘme pour manger c'est dure,c'est nourrir un chien qu'on va pouvoir? Vas le laisser lĂ oĂč tu l'as trouvĂ©. Je ne sais pas pourquoi mais lorsque j'ai vu ce petit bout de choux j'ai ressenti le besoin de le protĂ©ger.
Moi: non maman stp! regardes comment il fait pitié?stp laisses le je vais le garder.
Elle: et oĂč vas tu trouver l'argent pour le nourrir ? un chiot comme ça il faut le lait Ă tout moment tu feras comment ?
Moi: mĂȘme s'il faut que je marche pour aller Ă l'Ă©cole je le ferai,je me dĂ©brouillerai stp laisses moi le garderđ„șđđœ.
Elle: huum!okay en tout cas c'est ton PB!tu te débrouilleras. C'est comme ça donc que j'ai eu un chien pour la premiÚre fois de ma vie que j'ai surnommé miélou.Il était tellement adorable que les sacrifices que je faisais pour en prendre soin en valaient la peine je vous assure. 2mois plus tard... Il est 21h lorsqu'on toqua à la porte. Je vais ouvrir et il s'agit du bailleur accompagné de deux monsieurs.
Moi: bonsoir messieurs!
Lui: bonsoir ta mĂšre est oĂč?
Moi: elle dort déjà ! Pourquoi y'a t'il un pb?
Lui: oui!vas la réveiller!
Moi: d'accord. Ce que je fais! Je l'ai expliqué qu'il était là accompagné de deux monsieur.Elle se leva et me suivit.
Elle: bonsoir monsieur le bailleur,y'a t'il un PB?
Lui: (énervé) tu te fous de ma gueule? Tu me dois 6mois de loyer et tu demandes si j'ai un pb? de toutes façons je ne suis pas là pour discuter sortez de chez moi maintenant.
Elle: (se mettant Ă genoux) pardon mon fils je t'en supplie! Je te payerai mais stp ne ne nous mets pas Ă la porte,nous n'avons nul-part oĂč allerđ
Moi: svp monsieur ne nous mettez pas Ă la porte on vous payerađđđœ. visiblement il ne voulait rien entendre.il nous a foutu Ă la porte comme des misĂ©rables.on avait pas assez d'effets donc il n'a pas eu de mal Ă vider sa maison en quelques minutes. on se retrouvait Ă la rue Ă 22h sans endroit oĂč aller,comme si ça ne suffisait pas la pluie tomba...
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