L'Amour, Cette Douce Prison

L'Amour, Cette Douce Prison

Gavin

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La sirène de la police hurlait encore au loin, un son strident qui se mêlait au battement affolé de mon cœur. Ma fiancée, Sophie, et ma sœur, Isabelle, étaient à mes côtés, leurs visages marqués par la peur après le braquage brutal dont nous venions d'être victimes. J'étais le héros de la soirée, celui qui s'était interposé, protégeant les deux femmes de ma vie. Mais au milieu de ce chaos, mon téléphone a vibré, affichant des messages d'une application inconnue. Des messages qui prétendaient révéler le script exact de ma vie. Un coup de massue. Le braquage, la peur de ma fiancée, les soins de ma sœur... tout n'était qu'une mise en scène élaborée. Sophie, Isabelle, et même mon meilleur ami, Jean-Luc, étaient les acteurs d'une pièce dont j'étais la victime naïve. Ils me voyaient comme leur "poule aux œufs d'or", un portefeuille sur pattes, prêt à être déplumé. La douleur à ma mâchoire s'est évaporée, remplacée par un vide glacé. Mon cœur, jadis rempli d'amour et de gratitude, battait désormais pour un fantôme. Je n'étais plus qu'un automate, pris au piège de leur supercherie. "Antoine, mon chéri, tu es en état de choc", a dit Sophie, sa voix douce comme du venin. "C'est normal. Viens, allonge-toi." J'ai repoussé sa main, le contact de sa peau me brûlait. Leurs sourires, leurs gestes tendres, leurs "bons conseils" et leurs "preuves d'amour" n'étaient que des outils pour me manipuler, me vider. Leurs conversations, que j'ai surpris, ont confirmé l'horreur : chaque larme, chaque crise était calculée pour l'argent de Jean-Luc. On m'a forcé à un "dîner de réconciliation" qui est vite devenu un tribunal où j'étais l'accusé. "Tu vas signer", a dit Isabelle, sa voix dure. "C'est le moins que tu puisses faire pour réparer les dégâts." Leurs menaces, les gifles de ma sœur, le chantage à l'amour... J'étais acculé, mais un souffle nouveau est né de ce néant. "Ce n'est pas moi qui ai fait semblant de perdre une bague pour manipuler les cours de la bourse", ai-je lancé, brisant le silence de leur imposture. Ma fiancée m'a regardé avec mépris, m'annonçant ses fiançailles avec Jean-Luc et la cession de mon entreprise. Ma sœur m'a craché dessus, me traitant de « monstre ingrat ». J'ai tout perdu : ma fortune, mon amour, ma famille, ma dignité. Mais alors que j'étais là, souillé, dépouillé de tout, une idée folle a germé : tout abandonner. Pas seulement l'argent ou les biens. J'allais abandonner Antoine Dubois. J'ai appelé le seul numéro qui me venait à l'esprit, celui d'un monastère. "Bonjour. Je m'appelle Antoine Dubois. Et je voudrais renoncer au monde."

Introduction

La sirène de la police hurlait encore au loin, un son strident qui se mêlait au battement affolé de mon cœur.

Ma fiancée, Sophie, et ma sœur, Isabelle, étaient à mes côtés, leurs visages marqués par la peur après le braquage brutal dont nous venions d'être victimes.

J'étais le héros de la soirée, celui qui s'était interposé, protégeant les deux femmes de ma vie.

Mais au milieu de ce chaos, mon téléphone a vibré, affichant des messages d'une application inconnue.

Des messages qui prétendaient révéler le script exact de ma vie.

Un coup de massue.

Le braquage, la peur de ma fiancée, les soins de ma sœur... tout n'était qu'une mise en scène élaborée.

Sophie, Isabelle, et même mon meilleur ami, Jean-Luc, étaient les acteurs d'une pièce dont j'étais la victime naïve.

Ils me voyaient comme leur "poule aux œufs d'or", un portefeuille sur pattes, prêt à être déplumé.

La douleur à ma mâchoire s'est évaporée, remplacée par un vide glacé.

Mon cœur, jadis rempli d'amour et de gratitude, battait désormais pour un fantôme.

Je n'étais plus qu'un automate, pris au piège de leur supercherie.

"Antoine, mon chéri, tu es en état de choc", a dit Sophie, sa voix douce comme du venin. "C'est normal. Viens, allonge-toi."

J'ai repoussé sa main, le contact de sa peau me brûlait.

Leurs sourires, leurs gestes tendres, leurs "bons conseils" et leurs "preuves d'amour" n'étaient que des outils pour me manipuler, me vider.

Leurs conversations, que j'ai surpris, ont confirmé l'horreur : chaque larme, chaque crise était calculée pour l'argent de Jean-Luc.

On m'a forcé à un "dîner de réconciliation" qui est vite devenu un tribunal où j'étais l'accusé.

"Tu vas signer", a dit Isabelle, sa voix dure. "C'est le moins que tu puisses faire pour réparer les dégâts."

Leurs menaces, les gifles de ma sœur, le chantage à l'amour...

J'étais acculé, mais un souffle nouveau est né de ce néant.

"Ce n'est pas moi qui ai fait semblant de perdre une bague pour manipuler les cours de la bourse", ai-je lancé, brisant le silence de leur imposture.

Ma fiancée m'a regardé avec mépris, m'annonçant ses fiançailles avec Jean-Luc et la cession de mon entreprise.

Ma sœur m'a craché dessus, me traitant de « monstre ingrat ».

J'ai tout perdu : ma fortune, mon amour, ma famille, ma dignité.

Mais alors que j'étais là, souillé, dépouillé de tout, une idée folle a germé : tout abandonner.

Pas seulement l'argent ou les biens.

J'allais abandonner Antoine Dubois.

J'ai appelé le seul numéro qui me venait à l'esprit, celui d'un monastère.

"Bonjour. Je m'appelle Antoine Dubois. Et je voudrais renoncer au monde."

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4.3

Mes parents m'ont ordonné de quitter la France pour un stage en Suisse. C'était, comme toujours, "pour le bien de Chloé", ma sœur préférée, dont le mariage avec Antoine approchait. Une fois de plus, mon existence était un sacrifice, marginalisée au profit de leur bonheur. La scène était cruelle : à la somptueuse fête de fiançailles de Chloé et Antoine, j'ai tenté de révéler une vérité. J'ai brandi ce médaillon, le symbole de ma "Petite Colombe", le surnom qu'Antoine m'avait donné lorsqu'il était aveugle. C'est moi qui l'avais veillé, pas elle, mais Chloé a revendiqué l'objet comme le sien. Ma mère m'a violemment giflée, me traitant de menteuse jalouse. Antoine, autrefois mon amour, a acquiescé, son regard empli de dégoût. « Amélie a besoin d'une correction sévère », a-t-il déclaré, « vingt coups de cravache ». Attachée à un pilier, j'ai subi l'humiliation suprême, tandis que tous me regardaient, indifférents à ma souffrance. Les larmes de douleur se sont mêlées à celles de l'injustice. Comment pouvaient-ils me faire cela ? Pourquoi une telle cruauté envers leur propre fille ? Mon amour, mes sacrifices : tout n'avait été que mensonge et trahison, dans une indifférence glaçante où même ma vie comptait moins qu'un caprice. C'était un réveil brutal. Non, pas un réveil, un retour. Cette douleur, ce scénario, je l'avais déjà vécu. Mais cette fois-ci, une lassitude infinie m'a envahie, j'ai compris. Cette seconde chance n'était pas pour eux, mais pour moi. Je suis partie, non pas pour la Suisse, mais pour disparaître et enfin, vivre.

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